Fight like a girl - ft. Cassie
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Fight like a girl - ft. Cassie | Mer 4 Oct - 10:55 Citer EditerSupprimer
Je levais mes poings serrés près de mon visage, une moue provocatrice accrochée à mes lèvres et le regard planté dans celui de mon adversaire. Il était grand et certainement plus fort que moi, mais connaissait-il seulement les coups bas ? J’affichais un rictus à cette simple pensée, et mes doigts se crispèrent davantage sous la tension qui affluait dans mes veines. Je ne sentais même plus les protections qui les recouvraient, elles étaient devenues une extension de mes mains, une seconde peau, et je n’attendais que le signal de départ du coach pour lancer l’offensive. J’exécrais l’attente, à tel point que je finis par lancer l'offensive en attaquant la première, répondant à un ordre silencieux, surprenant par la même occasion le colosse qui recula d’un pas. Le sifflet retentit alors dans le gymnase, se perdant et se répercutant en écho sur les murs de tôle d'une pièce au plafond haut. « BAO HAI ! Ai-je donné le signal pour commencer ? » La colère faisait luire ses prunelles et marquait ses traits, mais au fond, je m’en fichais. « Non, mais on commençait à s’endormir alors… » « Tant que je n’ai pas lancé le combat, personne ne bouge, c’est la règle ! » Il pouvait bien m’assommer de remontrance, me mettre sur la touche pour le reste de l’entrainement que je ne changerais pas mon comportement. Il savait aussi bien que moi que j’étais l’un de ses meilleurs éléments. J’étais la seule de ses étudiants qui ait pu participer à des compétitions mondiales à seulement quatorze ans après tout. Je me surestimais sans doute, mais la boxe comme le Taekwondo étaient des disciplines dans lesquelles je savais être parmi les meilleurs, et ma folie furieuse était un précieux atout dans ces combats acharnés que je menais avec une facilité déconcertante. « Très bien, je ne bouge plus. » La mauvaise foi avait encore frappée, levant les mains en signe de reddition, j’appliquais à la lettre les ordres du représentant de l’autorité et je voyais déjà l’exaspération briller dans son regard. Mon adversaire en revanche semblait trop heureux de me voir sans défense. Il retroussa ses lèvres dans un demi sourire presque victorieux. Ne cries pas victoire trop vite mon grand, tu ne sais pas ce qui t’attends ! Il m’insupportait, et je me voyais déjà lui coller la raclée de sa vie, heurtant au passage son égo certainement surdimensionné et aussi faux que ses muscles. Mais mes plans furent mis à mal alors que le coach décidait de me faire mener un autre combat. « Puisque tu es en forme, pourquoi ne pas aider un peu Cassiopée ? » Son ton doux et affectueux ne prenait pas avec moi, je me fichais de ses airs d’entraineur attentif et impliqué, pour l’heure, il m’empêchait de saisir l’opportunité d’en coller une au prétentieux qui savourait ma défaite. Cassiopée ? C’est qui celle là ? D’un geste, il me désigna la rouquine qui attendait sur le côté de pouvoir exercer ses talents et je soufflais déjà de devoir jouer les baby sitter. « J’ai pas vraiment envie en fait ! » Néanmoins, qui étais-je pour remettre en cause les sages paroles d’un homme qui faisait valoir son autorité par le biais d’un sifflet en plastique ? Surtout quand celui-ci me rappelait avec gentillesse que mon comportement n’était pas celui attendu d’une étudiante normale. « Tu peux refuser, comme je peux refuser que tu continues les entrainements, c’est à toi de voir ! » Il avait réussi à muselé la Taïwanaise que j’étais au travers d’un odieux chantage. Furieuse et contrariée, je délaissais le malabar au sourire de crétin pour m’avancer vers la demoiselle à la chevelure flamboyante. « Je crois qu’on m’a collé avec toi. » soufflai-je. « T’es qui au fait ? Tu sais te battre au moins ? » L’amabilité n’avait jamais été mon fort, et encore moins alors qu’on me privait d’un combat.
Fight like a girl
Feat Cassie
Je levais mes poings serrés près de mon visage, une moue provocatrice accrochée à mes lèvres et le regard planté dans celui de mon adversaire. Il était grand et certainement plus fort que moi, mais connaissait-il seulement les coups bas ? J’affichais un rictus à cette simple pensée, et mes doigts se crispèrent davantage sous la tension qui affluait dans mes veines. Je ne sentais même plus les protections qui les recouvraient, elles étaient devenues une extension de mes mains, une seconde peau, et je n’attendais que le signal de départ du coach pour lancer l’offensive. J’exécrais l’attente, à tel point que je finis par lancer l'offensive en attaquant la première, répondant à un ordre silencieux, surprenant par la même occasion le colosse qui recula d’un pas. Le sifflet retentit alors dans le gymnase, se perdant et se répercutant en écho sur les murs de tôle d'une pièce au plafond haut. « BAO HAI ! Ai-je donné le signal pour commencer ? » La colère faisait luire ses prunelles et marquait ses traits, mais au fond, je m’en fichais. « Non, mais on commençait à s’endormir alors… » « Tant que je n’ai pas lancé le combat, personne ne bouge, c’est la règle ! » Il pouvait bien m’assommer de remontrance, me mettre sur la touche pour le reste de l’entrainement que je ne changerais pas mon comportement. Il savait aussi bien que moi que j’étais l’un de ses meilleurs éléments. J’étais la seule de ses étudiants qui ait pu participer à des compétitions mondiales à seulement quatorze ans après tout. Je me surestimais sans doute, mais la boxe comme le Taekwondo étaient des disciplines dans lesquelles je savais être parmi les meilleurs, et ma folie furieuse était un précieux atout dans ces combats acharnés que je menais avec une facilité déconcertante. « Très bien, je ne bouge plus. » La mauvaise foi avait encore frappée, levant les mains en signe de reddition, j’appliquais à la lettre les ordres du représentant de l’autorité et je voyais déjà l’exaspération briller dans son regard. Mon adversaire en revanche semblait trop heureux de me voir sans défense. Il retroussa ses lèvres dans un demi sourire presque victorieux. Ne cries pas victoire trop vite mon grand, tu ne sais pas ce qui t’attends ! Il m’insupportait, et je me voyais déjà lui coller la raclée de sa vie, heurtant au passage son égo certainement surdimensionné et aussi faux que ses muscles. Mais mes plans furent mis à mal alors que le coach décidait de me faire mener un autre combat. « Puisque tu es en forme, pourquoi ne pas aider un peu Cassiopée ? » Son ton doux et affectueux ne prenait pas avec moi, je me fichais de ses airs d’entraineur attentif et impliqué, pour l’heure, il m’empêchait de saisir l’opportunité d’en coller une au prétentieux qui savourait ma défaite. Cassiopée ? C’est qui celle là ? D’un geste, il me désigna la rouquine qui attendait sur le côté de pouvoir exercer ses talents et je soufflais déjà de devoir jouer les baby sitter. « J’ai pas vraiment envie en fait ! » Néanmoins, qui étais-je pour remettre en cause les sages paroles d’un homme qui faisait valoir son autorité par le biais d’un sifflet en plastique ? Surtout quand celui-ci me rappelait avec gentillesse que mon comportement n’était pas celui attendu d’une étudiante normale. « Tu peux refuser, comme je peux refuser que tu continues les entrainements, c’est à toi de voir ! » Il avait réussi à muselé la Taïwanaise que j’étais au travers d’un odieux chantage. Furieuse et contrariée, je délaissais le malabar au sourire de crétin pour m’avancer vers la demoiselle à la chevelure flamboyante. « Je crois qu’on m’a collé avec toi. » soufflai-je. « T’es qui au fait ? Tu sais te battre au moins ? » L’amabilité n’avait jamais été mon fort, et encore moins alors qu’on me privait d’un combat.