this photo album spread out on the walls

✧wearing.Cela faisait plusieurs semaines voir mois que Yoon avait disparu de ma vie. Il en était parti comme il y était entré en somme : en un claquement de doigt. Si seulement les souvenirs étaient aussi faciles à supprimer. Ce con avait laissé une marque dans ma vie. Il avait aidé à me relever alors que j’étais au fond du gouffre. Il m’a choyé, il m’a aimé. Je suis tombé amoureuse de cet homme que je pensais être l’homme de ma vie. On avait fondé quelque chose à deux. On avait partagé un bout de notre rêve. Sauf qu’il avait tout abandonné sur une décision incohérente. Il m’avait pourtant prévenue au debut de ne pas tomber amoureuse de lui, mais je ne l’avais pas écouté. Et j’étais retourné dans ce vide sans fond dans lequel il m’avait trouvé. J’étais même descendue plus bas. J’aurais pu me retrouver dans un enfer prolongé si Je Ha ne m’avait pas secouée. Il était temps que je tourne la page, ou que j’essaie en tout cas. Et pour ce, quoi que de plus rafraichissement que de venir au premier vernissage d’un jeune talent ? Moi-même, même si j’avais déjà des contrats avec Vogue de petits projets, j’étais connues que depuis un an. Une célébrité naissante qui faisait parler d’elle. Il y avait les mauvaises langues qui ne retenaient que la photo de nue qui avait marqué mon vernissage, d’autre reconnaissait mon dur labeur. Pour en arriver là, j’avais tout abandonné jusqu’à mes études. Une passion devenue réalité. Ca prenait le temps qu’il fallait, mais j’y étais parvenu. Il ne tenait qu’à moi de faire en sorte de rester au sommet à présent. Il était malheureusement plus facile d’y descendre que d’y monter. Je pénétrais dans la salle où trônait diverses photos. La salle était joliment décorée, même si je la trouvais un peu trop accentuer pour mettre en valeur les photographies. Il y avait encore peu de monde, mais la salle se replissait peu à peu. La présence de collectionneurs était bon signe. C’était la preuve que la perle rare n’était pas loin. Je fis le tour quand une image attirait mon attention. Sans doute était-ce mon humeur du moment qui me poussait vers elle, mais je la trouvais en phase avec le souvenir de ces derniers jours : nostalgique, brumeux, un brin morose. Je m’approchais d’un serveur qui passait par là, lui demandant où je pouvais trouver l’auteur des œuvres exposés ce soir. Sur mes hauts talons, je m’avançais dans la direction d’un jeune homme dont la nervosité était palpable. « Bonjour, je m’appelle Lee Min Ri. Etes-vous bien Chae Evan ?"