gargoyle song ft; Su Nah
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gargoyle song ft; Su Nah | Lun 9 Oct - 10:45 Citer EditerSupprimer
singing hearts
Gargoyle song
“Papa !!”
Des petits bruits de pieds raisonnaient de bons matins dans les couloirs de la villa Kanno à Gangnam. Une course poursuite endiablée s’était lancée entre Takahiro Kanno, 42 ans et musicien de renommée mondiale; Hanae, sa femme de ménage et gouvernante, et le petit Taehyung, 5 ans, qui avait décidé de courir complètement nu dans les couloir de la grande maison, son père sur les talons, son impeccable chemise noire couverte d’eau, et ses longs cheveux encore relevés en chignons.
“Taehyung !”
Le musicien s’immobilisa soudainement, plissant les yeux. Il fit signe à Hanae, la jolie gouvernante potelée, de s’approcher très lentement, sans faire de bruits, et de se placer de l’autre coté du mur.
Un petit cri de joie se fit entendre quand Taka et Hanae fondirent tous les deux sur Taehyung, caché derrière un canapé.
Quand Taka fut capable de le maitriser et de l’emmener jusqu’à sa chambre, il finit par s’asseoir lourdement sur son lit en soupirant, alors que son fils mettait lui même son uniforme, l’air particulièrement fier de son tour.
“Tae, tu sais que papa est trop vieux pour te chasser tous les matins dans les couloirs !” marmonna t’il alors que son fils éclatait de rire. “Tu dis toujours ca, papa !”
C’est vrai. Il disait la même chose tous les matins, mais il passait toujours trente minutes à lui courir après dans les couloirs.
Il finit par se redresser. “Sois sage, papa va se préparer et t’emmener à l’école, vilaine coccinelle.”.
Une fois Taehyung déposé à l’école maternelle, le quarantenaire fut acceuilli chez lui par des croissants chauds et un bol de café. Dieu bénisse Hanae, il ne savait pas ce qu’il ferait sans elle.
Lors de ces journées, ou il n’était pas attendu pour un concert, un enregistrement ou encore une interview, Taka ne chomait pourtant pas. Passer des heures dans son studio d’enregistrement, situé au sous sol de sa villa, était à la fois sa passion et la chose qui lui permettait de faire vivre Hanae et son fils plus que confortablement. Il entendit vaguement la gouvernante s’occuper de faire le ménage dans la salle de cinéma, mais ne réalisa que trop tard (deux heures trop tard), qu’il avait largement passé l’heure de déjeuner, et que son rendez vous de l’après midi allait bientot arriver.
Su Nah était une jeune femme dotée d’un très grand talent, que le chanteur avait repéré lors d’un concours de chant, ou celle ci avait interprété l’un des chansons qu’il avait écrire avec tellement de brio, qu’il n’avait pas hésité une seule seconde avant de la contacter.
Il n’y avait que peu de choses dans lesquelles le jugement de Takahiro devait susciter l'intérêt. La musique était l’une d’entre elles, et il n’allait certainement pas laisser ce diamant brut lui filer entre les mains aussi facilement.
Voilà pourquoi, après le succès que son duo avec la jeune fille avait eut à l’Underworld, il avait décidé de la faire venir dans son antre. Ce qui n’était évidemment pas donné à n’importe qui, soyons honnête.
Quand la sonnette de son portail retentit, il s’empressa d’aller ouvrir, gratifiant la nouvelle venue d’un magnifique sourire.
“Bienvenue dans mon huuuumble demeure !”
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Re: gargoyle song ft; Su Nah | Sam 14 Oct - 14:33 Citer EditerSupprimer
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Gargoyle song
Su Nah était totalement paralysée. Il fallait avouer que de faire face à un homme comme Takahiro avait de quoi la déstabiliser. Dire qu’elle était fan de son travail serait peu dire. Il était un des musiciens qui lui avait donné envie de faire de la musique … elle avait eu ses périodes et ses différents styles musical qui imprégnait aujourd’hui ses chansons. Elle n’était pas certaine d’être une très grand parolières ni même de réussir à sortir des mélodies qui puissent rivaliser avec les grosses enseignes de musique d’aujourd’hui. Mais elle faisait au moins ce qu’elle aimait, à son échelle, sur sa chaine YouTube. C’était tout ce qu’elle voulait, quelques concerts et des opportunités qu’elle saisissait- en paniquant – mais qu’elle saisissait. Su Nah se confortait toujours dans l’idée qu’elle finirait prof de japonais ou qu’elle servirait de traductrice là où elle trouverait du travail … Elle n’avait jamais imaginé la musique comme un possible chemin d’avenir … encore moins quand elle avait accepté le projet de son père d’ouvrir un deuxième garage de voiture de courses cette fois. Elle adorait la mécanique, elle adorait les langues, elle adorait la musique. Trop de choix s’offrait à elle sans savoir lequel la faisait vibrer le plus. Les voitures et la musique étaient toute fois ce qu’elle préférait. Mais elle avait toujours considérer ces deux occupations comme un passe-temps et s’était forcé à avoir un diplôme, une base, un plan b, un vrai métier. Au moins pour rassurer son père sur son avenir. Lui qui avait été un grand pilote de course, Su Nah ne se voyait pas ne pas avoir le même niveau que lui et en tant que femme il était clairement impossible que cette parité déséquilibré puisse la pousser au niveau de son père sur les circuits internationaux. Alors quand une Rockstar de son enfance s’était pointée en lui disant qu’il aimait ce qu’elle faisait et qu’il lui proposait de monter sur scène avec lui elle s’était presque évanouit. Elle n’avait jamais pensé pouvoir un jour aller jusqu’ici. C’était très certainement grâce à la pub que Nao lui faisait sans cesse. Ce petit bonhomme était tellement fier de ce qu’elle pouvait faire qu’il s’arrangeait toujours pour la mettre en avant. Ce qui gênait d’ailleurs souvent Su Nah. Elle tente de reprendre son souffle devant cette villa immense et magnifique. Mon dieu … Elle s’était apprêtée. Maquillée comme jamais grâce à Nora qui l’avait relooké pour l’occasion, Su Nah fini par sonner. Ses mains tremblent malgré son sourire l’air de rien. Elle s’incline quand il ouvre la porte et se demande même s’il était humain …il lui parait si beau et hypnotique. C’était troublant. Elle s’en voulait de penser comme une groupie et de n’avoir qu’assez de retenue pour sourire et bégayer un bonjour maladroit. Elle entre dans la demeure magnifique et rougit. « C’est magnifique chez vous. » souffle-t-elle en serrant contre elle son petit carnet de prise de note et de chansons qu’elle avait pu écrire. Elle avait ramené chez chanson et tout ce sur quoi elle travaillait. Elle n’était pas sûre du sujet qu’ils allaient aborder ni même de ce qu’ils allaient réellement faire … alors pour le coup elle avait tout prit. Elle n’espérait ne pas avoir été maladroite. Nora lui avait conseillé de toujours sourire, de garder la tête haute et les épaules relevés. Mais la timidité de Su Nah se trahissait à travers son regard. Intimidé et peu sure d’elle, Takahiro représentait tout ce qu’elle cherchait à combattre dans son quotidien. C’était étrange de voir à quel point elle devenait une vraie panthère féroce une fois qu’elle était sûre d’elle et de ce qu’elle faisait …
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Re: gargoyle song ft; Su Nah | Dim 15 Oct - 16:56 Citer EditerSupprimer
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Takahiro avait évidemment eu des périodes difficiles, quand il était plus jeune. A une époque, il avait eu ses parents sur son dos, lui répétant que la musique était un métier frivole, et qu’au Japon, il lui fallait avoir un vrai métier, un métier raisonnable lui permettant de survivre dans la jungle urbaine qu’était Tokyo. Il savait ce que ca faisait, de se trouver à un tournant de sa vie, et à ne pas savoir quoi faire, quel chemin prendre. Rester sur le chemin le plus facile ? Entrer dans les bonnes grâces de ses parents ? Leur laisser payer ses études, et aller à des cours de finances ou de business auquel il ne portait aucun intêret, pour finalement, trouver une gentille épouse, rentrer à Hiroshima et reprendre l’usine de poisson et le port de pêcheurs de son père ?
Takahiro avait rapidement compris qu’il n’aurait pas fait long feu dans cette voix la.
Alors il avait tout risqué. Il avait mit sa vie sur la table et avait décidé de se fâcher avec ses parents. De vivre de petits boulots merdiques dans la capitale tentaculaires, vivant dans une minuscule guest house remplie de cafards, et ne mangeant tous les jours que des ramens et les restes de Dukin Donuts. Il avait décidé de se lancher dans un monde ou la drogue, la prostitution et la violence étaient monnaie courante, et ce malgré sa gueule de princesse, et ce malgré le fait qu’on ne le prendrait peut être jamais au sérieux.
Il avait du se battre constamment pour prouver qu’il était doué et qu’il avait sa place dans le milieu, parce que parfois, le talent ne suffit pas. Alors Takahiro s’était promis de ne jamais laisser d’autres jeunes talentueux sonner à sa porte et ne jamais les aider. Il avait eu de la chance, et il voulait partager un peu de cette chance avec eux, parce que voir quelqu’un réaliser son rêve, c’était ce qu’il aimait le plus, après ses enfants et la musique.
Sunah avait été la première personne qu’il avait aidé. Elle avait du talent, et un bel avenir. Les gens sur internet l’avaient déjà remarqué, il ne lui manquait que le coup de pouce dont elle avait besoin pour commencer à faire parler d’elle encore plus sérieusement.
Aujourd’hui, Takahiro avait quelque chose à lui proposer, et il devait s’assurer que la jeune femme était prête pour entrer dans la court des grands. Il sourit largement en lui ouvrant, se retrouvant littéralement des années auparavant, devant les grandes maisons de disques.
« C’est magnifique chez vous. » Takahiro sourit, plus doucement cette fois ci, et s’avanca pour la serrer contre lui. C’était simple et doux, et il espérait que ca lui suffirait pour être rassurée, au moins un peu.
“Merci. C’est une grande fierté, cet endroit.” Il la poussa dans un couloir décoré d’oeuvres d’artistes coréens et japonais, combinés avec les dessins très expressifs et abstraits de son fils, dont t’il était très fier.
Il la conduisit jusqu’à la cuisine et lui piqua son carnet avec agilité. Il le posa sur la table, ne voulant pas l’ouvrir sans sa permission.
“Un thé glacé ?” demanda t’il soudainement alors que Yato, son perroquet, observait la nouvelle venue d’un oeil critique.
“Hey, poupéééée !” croassa l’oiseau, piaillant sous le regard noir de son maitre. “Désolé, il n’a plus l’habitude de voir des jolies jeunes femmes dans cette maison.”
Il sourit doucement. “Ne sois pas si nerveuse. Nous sommes amis, pas vrai ?”
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