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The winds of winter ft. Miyako

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The winds of winter ft. Miyako | Sam 14 Oct - 19:47
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the winds of winter



♪♪♪♪ Ton pouls est lent. Tous tes gestes concordent. Ton allure, tes pas synchronisés. Difficile de trouver une once d'humanité en toi. La science t'aurait-elle mangée ? Peut-être. Ou peut-être pas. Chez toi Loïs, l'émotion est à proscrire. Ce sont les sentiments qui t'empêchent d'exercer ton métier dans les bonnes conditions alors tu as un jour décidé de les mettre de côté. Pas de contact physique, pas de mots trop subjectifs prononcés à la gente féminine. Rien. Heureusement pour toi tu es fils unique. Ta famille est parfois là, parfois absente. Ça t'est égal, tu es indépendant. Mais malgré ça, tu restes tout de même Loïs. Et Loïs, sans les gens tu n'es personne. Alors tu as entrepris d'avoir quelques relations amicales avec certaines personnes. Certaines plus proches que d'autres, certaines plus compliquées que d'autres. Ou peut-être est-ce simplement toi le problème ? Prenons l'exemple de cette fille vers qui tu t'avances désormais. La japonaise habitant chez les requins. Elle t'aime bien pas vrai ? Assez pour qu'elle t'envoie sans-cesse des « messages à la con » comme tu dis si bien. Fait pas le fier, on sait que t'aimes recevoir ses textos. Peut-être pas pour le contenu, mais au minimum pour la femme. Quelqu'un pense à toi et ça, ça te fait plaisir dans le fond. Quelqu'un qui pense à toi sans arrière pensée. Quelqu'un qui ne vient pas que pour te demander des conseils sur la santé. Ou du moins...à 70%. parce qu'elle est quand même sacrément hypocondriaque celle-là. Tu sais pas comment la considérer pas vrai ? Alors ne la considère pas. Personne ne t'oblige à l'aimer, ou à la détester. Prends-là comme elle est, veille sur elle comme tu veilles sur le monde et justice te sera rendue.

Lorsque tu arrives enfin au lieu de rendez-vous, qui se trouve être la bibliothèque, tes longues et fines jambes se pressent jusqu'au rayon de la médecine. Tu mets ta main à couper qu'elle y sera, en train de lire on ne sait quel bouquin. Et tu avais raison, mains dans les poches, le torse légèrement bombé, les epaules droite, prêtes à déchirer d'un moment ou l'autre ta chemise un peu trop serrée, tu fixes la demoiselle assise entre deux rayons. « Hum...Salut... » Et sans plus attendre tu te rends dans une salle de révision insonorisée, invitant la japonaise à te suivre. Elle  répond au nom de Miyako, mais t'aimes pas trop l'appeler. T'aimes pas non plus lui donner de surnom. T'as un peu peur au fond de toi pas vrai ? Alors tu l'appelles pas. Elle est juste ton amie japonaise. «Si tu lis encore l'encyclopedie des maladies, je te jure que je réponds plus à tes questions ». De toute manière encyclopédie ou non, tu sais que tu ne répondras pas à ses questions. T'es comme ça toi. Insurmontable le matin, insupportable à midi, injoignable la nuit.  

BY MITZI
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Re: The winds of winter ft. Miyako | Mer 18 Oct - 23:54
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Durant toute ma scolarité, la bibliothèque a été ma meilleure amie. J’y passais tout mon temps, seule ou avec mes amis, mais rarement pour y faire mes devoirs. En vérité, j’étais plutôt le trublion. Celle qui préfère se servir de ses feuilles pour en faire des origami et qui incite les autres à faire de même. Mes professeurs ont longtemps dit à mes parents que mon frère et moi n’étions pas fait pour les études mais jamais ils ne se sont vraiment inquiétés. Un comble pour une famille japonaise, certes, mais la mienne n’est jamais trop entrée dans les standards de la société. Ma mère ayant passé toute sa jeunesse aux Etats-Unis, a vécu une adolescence aussi cool que la mienne et ne souhaitait pas nous priver de ce qu’elle avait pu avoir durant ces années là. Mon père, quant à lui, se rassurait en disant que quoi qu’il arrive, nous hériterions de la compagnie et que nous serions formés sur le tas. Aujourd’hui, je me rends compte que j’aurai plutôt dû écouter mes camarades de classe studieux plutôt que mes propres géniteurs. Assise en tailleur entre deux rayons de la bibliothèque de l’université, je peine à me concentrer. J’étais venue ici pour apprendre un dialogue en coréen et je me suis retrouvée à lire une encyclopédie sur les maladies en coréen. Je ne suis pas parvenue à tout comprendre mais grâce au traducteur de mon téléphone, j’ai tout de même pu retenir cinq ou six mots qui cloueraient le bec de tous mes profs demain ! Tout de même, ce n’est toujours pas assez. Voir tous ces élèves accompagnés me donne envie d’avoir moi aussi un camarade à qui raconter tous mes malheurs et je sais exactement qui serait le plus à même de me rejoindre ici... Loïs déboule seulement une poignée de minutes plus tard, les mains dans les poches et avec cet air nonchalant que je lui connais bien. Impossible de savoir s’il est content d’être là ou pas mais le principal, c’est qu’il y soit. Je l’accueille donc comme il se doit, c’est-à-dire avec mon plus beau sourire : « Bonjour, le plus beau ! »

Il ne s’attarde pas dans les rayons, non. Monsieur préfère se mettre au calme, comme d’habitude. Je le suis donc jusqu’à une salle de révision en trainant des pieds. Mince, moi qui souhaitais le faire engager la conversation avec ces deux filles attablées au bout de l’allée. Une d’entre elles avait l’air d’être intéressée, elle zieutait sa chemise avec envie. En arrivant dans la salle, monsieur ouvre les hostilités en fixant le livre que je tiens entre les mains. « Moque-toi autant que tu veux ! Mais figure-toi que j’enrichis mon vocabulaire avec ce truc ! » Je serre le livre contre moi, caressant la reliure comme s’il s’agissait de mon bébé. Il sent la transpiration de l’étudiant en médecine en pleine déprime mais mine de rien, il m’a bien servi. « Bon, ça va pas me servir à grand-chose de savoir dire l’apoindicite mais au moins, je sais comment le dire maintenant ! » Je le laisse alors tomber sur le bureau dans un bruit sourd, fouillant dans ma poche pour dénicher des billets et aller nous chercher des boissons chaudes. Loïs est déjà assis, soudain intéressé par une page du livre. Pour l’embêter un peu, je me penche au dessus de lui et entoure mes bras autour de son cou, embrassant sa joue. Je sais qu’il déteste ça et s’il y a bien une chose qui me passionne depuis que j’ai fait sa connaissance, c’est de l’embêter. Avec lui, je n’ai presque aucune limite et c’est sûrement dû au fait qu’il soit si coincé. Je sais que je pousse le bouchon un peu loin en allant jusqu’à poser ma bouche sur son visage –sauf les lèvres, sait-on jamais que je sois son premier baiser- mais je ne prends pas trop la tête car pour Loïs, lui adresser la parole est déjà considéré comme une invasion de son espace personnel. Je me suis mis en tête de le rendre plus sociable, plus agréable et même si c’est une réelle épreuve, je ne compte pas abandonner. Il a besoin de rencontrer plus de gens, de se lier d’amitié avec eux. Il mérite aussi de trouver quelqu’un avec qui partager sa vie et un garçon avec un physique tel que le sien et une si grande intelligence n’aurait aucun mal à trouver, si toutefois il se montrait plus docile. « Qu’est-ce que tu faisais de beau avant de venir, chouchou ? Tu pensais à moi, hm ? » 

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Re: The winds of winter ft. Miyako | Ven 20 Oct - 0:09
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♪♪♪♪ « On dit appendicite. Pas apoindicite » Tes yeux pointés sur la jeune femme ne clignent pas. Yeux si inexpressifs qu'ils ressemblent typiquement à ceux des morts, mais c'est ton regard. Il est comme ça. Est-ce que t'es froide avec elle ? Tu ne sais pas. Elle est facile à cerner cette Miyako, mais définitivement difficile à gérer. Et pour toi, tout ce qu'elle te dit c'est beaucoup trop d'informations dans la tête. Tu pourrais te chopper un mal de crâne rien qu'avec son accent à couper au couteau mais tu fais un effort, et tu te contentes juste de prendre place sur une chaise pour t'installer et commencer le travail. Tu es là pour étudier, et rien d'autre. Comparé à la Japonaise. Est-ce endémique aux femmes ou le problème vient simplement de la brune ? Cette manie de vouloir coller les gens. Lorsque ses muqueuses entrent en contact avec ton épiderme tu fermes un instant les yeux. Pas parce que tu apprécies, mais plutôt par contrôle. Se retenir de la repousser, se retenir de s'essuyer la joue. Et pourtant c'est pas l'envie qui t'en manque. Juste retirer cet amas de micro adn sur ta joue c'est ce dont tu rêves. C'est aussi ce que tu ne feras pas par politesse. Tu le sais qu'elle t'aime beaucoup alors respecte cette femme Loïs. « J'ai forcément pensé à toi sinon je ne serai pas là.  Et j'étais de service à l'hôpital le matin.» Tu t'éclaircis un peu la gorge avant de sortir de ton sac tes bouquins et ton ordinateur. Il manque un peu de musique parmi tout ce silence. Silence existant à cause de toi Loïs. Tu pourrais faire un effort quand même. L'éthique veut que tu retournes la question à celui qui te l'as demandé. T'as pas vraiment envie, car tu sais que ça va partir dans de longs discours. Mais pour conserver une amitié il faut savoir la cultiver, tout comme on cultive les carottes. Et là tout de suite, cette amitié à besoin d'un peu d'eau et d'un peu de soleil. «Et toi ? Qu'est-ce que tu as fait ? » Voilà. T'as fait ta part du marché. Tu peux replonger tes pensées dans cette fameuse encyclopédie qui semble tellement intéresser la sango. Tu la laisses quand même aller chercher son café où je ne sais quoi. Elle a l'air pressée. Peut-être qu'elle a envie d'aller aux toilettes.

C'est d'ailleurs seulement lorsqu'elle revient que tu hoches la tête en guise de merci pour la boisson qu'elle t'a ramené. Tu lui rendras l'argent qu'elle t'as avancé après tes révisions. Si jamais tu réussis à réviser car avec cette fille c'est pas gagné. Mais faut avouer que t'es quand même content de l'avoir à tes côtés. Elle au moins elle est pas malade et en train de se plaindre (comme la moitié des gens que tu croises au CHU). Du moins pas encore. «Tu devrais lire le Petit Prince ».

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Re: The winds of winter ft. Miyako | Ven 20 Oct - 21:41
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Appendicite ou apoindicite, je dois dire que je m’en contrefiche. De toute façon, je ne vais probablement jamais réutiliser ce mot ! Pour exprimer mon manque d’intérêt, je hausse les épaules et passe à autre chose. De toute façon, c’est toujours comme ça avec moi. Quand ça ne m’intéresse pas, je laisse vite tomber et c’est pour ça que je ne me suis jamais vraiment prise la tête dans ma vie. Il en va de même pour mes relations, si la personne tient à ce que ça continue, ça continuera. Sinon, elle peut aller voir ailleurs, je m’en fiche. Je sais que même si Loïs semble faire partie de la deuxième catégorie mais en réalité, je sais qu’il est de ceux qui ne s’en fichent pas, autrement il ne serait pas là. Il a appris à m’accepter tel que je suis et c’est déjà beaucoup, surtout pour quelqu’un comme lui, alors je ne me fais aucun sang d’encre en ce qui concerne notre amitié. Mes bras toujours autour de lui, je l’écoute me raconter ce qu’il a fait de sa journée. Enfin, "raconter" est un bien grand mot… Disons plutôt qu’il me dit où il était ce matin et pour quelle raison. Et là, je ne peux m’empêcher de sourire car JE SAIS qu’il est en plein combat intérieur pour savoir s’il doit me retourner la question ou non. Nous ne sommes pas amis depuis des années mais je commence à comprendre comment il fonctionne et même si ça reste carrément bizarre, ce n’est pas incompréhensible. Il finit par se lancer du bout des lèvres et là, j’hésite. Soit je le bombarde en expliquant de A à Z en quoi a consisté ma journée, ce qui risque de l’exaspérer, soit je me contente aussi de l’essentiel.

Me rappelant que j’ai ma monnaie en main, je décide de faire court. Pour une fois, il évite mes jérémiades. « Je suis allée en classe et j’ai fini par venir ici pour réviser, sauf que je me suis laissée distraire par ce livre de médecine. » Je suis certaine qu’il va me dire que ça ne l’étonne pas. Il connait mes problèmes de concentration, il a déjà pu le constater à de nombreuses reprises. J’ai toujours dit qu’un jour, j’apprendrais de lui, hélas je n’ai jamais eu la force. Je finis par sortir de la salle pour aller nous chercher des boissons et reviens plusieurs minutes plus tard, prenant place à ses côtés. « Pourquoi le Petit Prince ? Pourquoi pas… le Soleil, la Lune et les Etoiles ? » Les mains entourant le gobelet, je souffle sur ma boisson en observant Loïs. Il semble très intéressé par ce livre qui n’a pourtant rien de bien exceptionnel. J’en profite qu’il soit intéressé par un article sur la maladie de Crohn pour partager mes pensées avec lui, quand bien même je sais déjà qu’il préférerait que je les garde pour moi : « Tu n’as jamais pensé à faire du mannequinat ? Tu es grand, tu es beau, tu as du charisme, tu ferais un malheur sur les affiches qu’on voit dans les rues ! Et puis, tu gagnerais pas mal d’argent, ce qui serait vraiment utile pour tes études ici. D’accord, les fraternités font déjà beaucoup mais ce ne serait pas intéressant d’avoir plus d’argent de côté et de pouvoir s’en servir pour voyager ? Ce serait tellement génial qu’on parte en vacances ensemble toi et moi. Pourquoi pas au Japon, tiens ? Je pourrais te présenter ma famille. Enfin, pas… Pas comme tu le penses, hein ? Je veux dire par là que tu pourrais rester à la maison avant qu’on parte pour un road trip du pays. Ce ne sera pas vraiment très intéressant pour moi étant donné que je l’ai déjà fait mais si ça t’intéresse, je veux bien te servir de guide. Sinon, on pourra aller en Allemagne ? Oh, j’adorerais aller en Allemagne ! Ein, zwei, drei kartoffel, bitte ! Tu vois, je sais déjà me débrouiller ! »

BY MITZI
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Re: The winds of winter ft. Miyako | Dim 22 Oct - 15:50
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♪♪♪♪ Tu hoches la tête à ce qu'elle te dit. T'es intéressé. Ou presque. Au moins elle se confie à toi, t'aimerais juste qu'elle accélère le pas. Elle a même eu l'air de comprendre car elle bâcle finalement ce qu'elle a à dire pour ensuite sortir de la salle et aller chercher des boissons ou tu ne sais quoi à manger. Une fois seul, tu te penches de nouveau sur l'encyclopédie, épluchant l'article sur la maladie de Crohn. Pourquoi ? Parce que t'as du faire face à ce cas il y a deux jours et que t'as bêtement pas su quoi faire. Et ça t'énerve. Tu supportes pas d'avoir aucun contrôle sur la situation, pas vrai Loïs ? T'es comme ça toi. T'aimes tout ce qui est réglé. T'aimes connaître tout du bout des doigts. Le droit à l'erreur semblerait que tu connaisses pas. T'es peut-être trop exigeant avec toi même mon petit. Qu'est-ce que tu essayes de prouver hein ? Qu'est-ce qui t'empêche d'être comme les autres et de t'amuser ? De t'intéresser aux autres sans vouloir les éjecter de ta vie deux secondes après ? C'est quoi ton problème ? Tu sembles avoir peur.

Allumant alors ton ordi, prêt, d'un instant à l'autre à prendre des notes sur ce que tu as lu dans le bouquin, tu te fais finalement interrompre par la Japonaise qui est rapidement de retour, avec deux boissons, une pour elle, une pour toi. Il suffit de dire merci, mais puisque t'es chiant, et que t'aimes pas faire comme les autres un signe de tête suffira pour qu'elle comprenne. Tu la laisses s'installer de nouveau près de toi, elle a qu'à faire ses devoirs pendant que tu fais les siens. C'est ta compagnie qu'elle aime pas vrai ? Peu importe ce que vous faites. Et bien voilà. Faites vos devoirs. Tu relèves tout de même la tête lorsqu'elle ouvre la bouche. Tu fixes ses lèvres plutôt pulpeuses tu dois bien l'avouer. « Le Petit Prince est assez philosophique mais...c'est intéressant pour avoir du vocabulaire en Coréen...vu que t'en as pas. Et c'est bien pour penser. C'est un livre qui t'apprends à penser différemment des autres. » Le reste de ce qu'elle te dit rentre dans une oreille, fait le tour de ton cerveau, passe par quelques les synapses, puis l'axone avant d'arriver dans le neurone et de ressortir par l'autre oreille. T'es prêt à sourire mais tu te retrouves comme figé. Il y a un peu trop d'informations pour toi Loïs. Mannequinat, beauté, voyages, Japon, Allemagne, Lune, Soleil. Et tu te demandes comment c'est possible qu'elle puisse déblatérer autant de choses en si peu de temps. Tu te demandes comment mais surtout pourquoi. Pourquoi elle veut que tu fasses mannequinat ? T'es médecin par top model. Pourquoi elle veut que t'ailles au Japon. T'es bien là où t'es. Pourquoi elle te parle d'argent. «L'argent que je gagne c'est pour ma future lamborghini » Certains rigoleront. Mais toi tu es sérieux en disant ça. «J'ai déjà été au Japon et en Allemagne. Mais si tu veux aller en Allemagne tu peux. Berlin c'est bien. C'est mieux qu'avant disons » Tu te contentes de dire ça parce que t'as pas trop compris où elle voulait en venir. En fait tu comprends pas vraiment pourquoi elle t'inclues partout. «Et je ne vois pas pourquoi je devrais rester droit comme un pantin à essayer des vêtements et à marcher comme un robot pour plaire à 1% de la population juste parce que selon toi je réponds à des critères physiques plutôt avantageux. Je préfère faire un travail utile, comme sauver des gens par exemple » T'as peut-être été un peu trop dur pour le coup Loïs. Pourquoi tu prends tout au pied de la lettre ? Qu'est-ce qui t'énerves tant pour que tu sois si agressif dans tes paroles ? Ta voix a beau être posée, on sent que t'es méprisant. On sent que tu méprises cette fille. Cesse un peu tes conneries. «En tout cas j'ai déjà été au Japon c'est sympa. L'amante de mon père est Japonaise d'ailleurs »

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Re: The winds of winter ft. Miyako | Dim 22 Oct - 21:16
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Après tout ce temps, -qui s’avère ne pas être aussi long que je l’aurai cru, mais tout de même- je pensais que Loïs avait compris que la lecture et moi, ça fait deux. Je lis seulement quand je suis obligée, que le contenu ou l’auteur m’intéresse réellement. Ce qui n’est pas du tout le cas du Petit Prince, j’en suis navrée. Je sais bien qu’il pense bien faire en me disant que ça va enrichir mon vocabulaire mais je préfère cent fois le fleurir en compagnie de mes amis que seule face à un bouquin.  De plus, j’ai déjà lu ce livre en japonais et j’ai été tellement perdue par cette histoire de mouton, de planète et de renard que je n’ai plus jamais voulu l’ouvrir. Pour lui faire plaisir, j’hoche la tête comme si ce qu’il dit m’intéresse au plus haut point mais je crois qu’au fond, il sait que je ne vais pas le lire. Je sirote tranquillement ma boisson, continuant à l’observer silencieusement pendant qu’il lit en fronçant les sourcils et en murmurant les mots qu’il voit défiler sous ses yeux. Bien sûr, quand il répond à son invitation de voyage, elle ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel mais en même temps, ça ne l’étonne qu’à moitié. C’est certain qu’il ne voudrait pas passer plus d’un jour entier à mes côtés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je le fatiguerais et il finirait par s’isoler on ne sait où jusqu’à ce que je le perde. Pourtant je dois avouer que l’idée me réjouit, partir en vacances avec un ami est toujours fun. Sauf peut-être quand cet ami est Loïs… Mais après tout, peut-être que je le pourrais le découvrir sous un nouveau jour ? « Je ne vais pas aller en Allemagne sans toi, voyons ! Je ne trouverais pas meilleur guide que toi, mon coeur. C’est avec toi que je veux y aller. Et puis, si on peut loger dans ta famille, ce serait cool… La vie de berlinoise, ça doit être chouette ! »

Il se met ensuite à m’expliquer qu’il n’aurait aucun mérite à faire mannequin et qu’il préfère plutôt sauver des vies, ce à quoi je réponds par un léger hochement de tête, la lèvre inférieure retroussée et les yeux plongés dans le vide. Il a raison, totalement raison d’ailleurs. Mais chacun a une place bien définie dans ce monde, selon moi et si la sienne est de venir en aide à autrui, c’est tout à son honneur. Ceux qui s’exhibent sur les podiums n’expriment pas le besoin ni l’envie de sauver la vie des autres, ils se contentent juste d’exister à travers ces autres et ça leur va très bien comme ça. Une vie de plus ou de moins, peu leur importe, ils auront toujours des yeux rivés sur eux… Bien, voilà que je m’égare encore dans mes songes. Je me redresse en baillant, manquant alors de m’étouffer en l’entendant me parler de l’amante de son père, dans le plus grand des calmes. Il ne m’a jamais parlé de l’amante de son père. Je le dévisage longuement, pas très sûre de vouloir poursuivre la conversation sur ce sujet. J’ignore si ça va lui faire de la peine ou non, sur ce point à je ne sais pas comment il peut réagir. Je me contente simplement d’un « Oh, je vois… » avant d’ouvrir un de mes cahiers. « Et sinon, tu as beaucoup de choses à réviser ? Non, parce que… Je pensais qu’on pourrait en profiter pour parler tous les deux, au lieu de fixer bêtement nos cahiers. On pourrait jouer à un jeu, tiens ! Un truc comme… le jeu de la vérité. Dommage que je n’ai pas d’alcool sur moi, ça aurait été beaucoup plus marrant. »

BY MITZI
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Re: The winds of winter ft. Miyako | 
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