brain overload ☾ ft. oh yu na
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brain overload ☾ ft. oh yu na | Dim 15 Oct 2017 - 16:59 Citer EditerSupprimer
Current state : brain overload
Je soupire longuement. Ho Chull a dû m’appeler un nombre incalculable de fois depuis le début de la journée. Mais mon téléphone est sur silencieux et si j’ai le cœur qui bat à cent à l’heure, ce n’est pas à cause de l’un de ses messages adorables et réconfortants. C'est à cause de la fichue pression que je me mets sur les épaules depuis que j’ai ouvert tous mes bouquins de médecine sur la table.
Je ne sais pas quelle heure il est. Pour être tout à fait honnête, je ne sais même plus à quelle heure j’ai commencé à si on continue sur la lancée, je me demande si je n’ai pas loupé les heures sacrosaintes du repas. Pourtant, je suis le genre de fille à qui l’on reproche d’avoir tout le temps faim. A croire qu’aujourd’hui, je n’ai pas le temps. Je tambourine aux portes du savoir avec une voix implorante. Je fais de la rétention de matière grise. Je martèle mon petit cerveau à coup de notions qui ne me disent rien et je fais un hold-up sur le tableau des molécules chimiques.
En deux mots, je suis un gangster de la salle de travail. Une fille de joie de la médecine. Et le pire dans tout ça, c’est que malgré tous mes efforts, je viens encore d’obtenir un score moyen à l’énième examen blanc que je me suis auto-imposée en fouinant dans les annales de cours.
Mon index tremble quand je me rends compte que dans la partie « correction » à la fin du livret que j’ai emprunté à la bibliothèque, y’a autant de choses qui matchent à mes réponses que de choses qui sont complètement fausses.
J’en ai marre. J’ai envie de pleurer, de tout envoyer balader. Parfois, je me demande même ce que je fais là et si j’ai choisi la bonne spécialité. Je devrais appeler Dae Hyun et lui demander de me coller un post-it « loser » sur le front.
Je ne sais pas quelle heure il est. Pour être tout à fait honnête, je ne sais même plus à quelle heure j’ai commencé à si on continue sur la lancée, je me demande si je n’ai pas loupé les heures sacrosaintes du repas. Pourtant, je suis le genre de fille à qui l’on reproche d’avoir tout le temps faim. A croire qu’aujourd’hui, je n’ai pas le temps. Je tambourine aux portes du savoir avec une voix implorante. Je fais de la rétention de matière grise. Je martèle mon petit cerveau à coup de notions qui ne me disent rien et je fais un hold-up sur le tableau des molécules chimiques.
En deux mots, je suis un gangster de la salle de travail. Une fille de joie de la médecine. Et le pire dans tout ça, c’est que malgré tous mes efforts, je viens encore d’obtenir un score moyen à l’énième examen blanc que je me suis auto-imposée en fouinant dans les annales de cours.
Mon index tremble quand je me rends compte que dans la partie « correction » à la fin du livret que j’ai emprunté à la bibliothèque, y’a autant de choses qui matchent à mes réponses que de choses qui sont complètement fausses.
J’en ai marre. J’ai envie de pleurer, de tout envoyer balader. Parfois, je me demande même ce que je fais là et si j’ai choisi la bonne spécialité. Je devrais appeler Dae Hyun et lui demander de me coller un post-it « loser » sur le front.
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Re: brain overload ☾ ft. oh yu na | Dim 15 Oct 2017 - 19:38 Citer EditerSupprimer
Current state : brain overload
tenue + La nuit avait largement commencé quand Yu Na put enfin franchir les portes du dortoir des sango. Elle avait commencé son externat à l’hôpital et on peut dire que passer du théorique à la pratique aussi soudainement, l’avait un peu chamboulé les premiers jours. Le réel n’avait jamais semblé aussi vrai. Un de ses camarades s’était d’ailleurs évanoui en étant confronté à un accidenté de la route qui avait débarqué aux urgences grâce aux services de secours. Ce n’était clairement pas beau à voir, mais l’homme s’en était sorti et c’est le service chirurgie qui l’avait récupéré après son séjour aux urgences. Du peu qu’elle en avait vu pour l’instant, Yuna se plaisait bien aux urgences, mais elle savait qu’à la fin du mois, il lui faudrait changer de service. Peut-être qu’elle pourrait s’arranger pour se retrouver dans le même que Dae Hyun, pas le plus grand des hasards naturellement. Ça lui ferait plaisir de le voir.
Alors que la coréenne allait se rendre dans la cuisine, elle vit qu’une des salles d’étude du dortoir était encore occupée. À cette heure, ça ne pouvait qu’être un ou une étudiante en médecine. La jeune femme passa la tête et reconnut son amie Mi Ran qui semblait vouloir être n’importe où sauf ici. Mi Ran avait tout pour être une fille que Yu Na détesterait ou martyriserait, mais à sa grande surprise, elle l’appréciait beaucoup et c’était même devenue une amie précieuse depuis son arrivée chez les sango. « Mi Ran ? » l’appela-t-elle avant de s’avancer et d’aller s’asseoir près d’elle, fixant son visage peu joyeux, à la limite de la déprime. C’était bien assez rare pour le noter. « Bah alors, c’est quoi cette tête ? » demanda-t-elle, un peu inquiète quand même avant de rajouter. « Faut que j’aille casser les rotules de quelqu’un ? » Enfin en soit, elle payerait quelqu’un pour faire ça, mais c’était très facile à organiser quand on avait de l’argent.
Alors que la coréenne allait se rendre dans la cuisine, elle vit qu’une des salles d’étude du dortoir était encore occupée. À cette heure, ça ne pouvait qu’être un ou une étudiante en médecine. La jeune femme passa la tête et reconnut son amie Mi Ran qui semblait vouloir être n’importe où sauf ici. Mi Ran avait tout pour être une fille que Yu Na détesterait ou martyriserait, mais à sa grande surprise, elle l’appréciait beaucoup et c’était même devenue une amie précieuse depuis son arrivée chez les sango. « Mi Ran ? » l’appela-t-elle avant de s’avancer et d’aller s’asseoir près d’elle, fixant son visage peu joyeux, à la limite de la déprime. C’était bien assez rare pour le noter. « Bah alors, c’est quoi cette tête ? » demanda-t-elle, un peu inquiète quand même avant de rajouter. « Faut que j’aille casser les rotules de quelqu’un ? » Enfin en soit, elle payerait quelqu’un pour faire ça, mais c’était très facile à organiser quand on avait de l’argent.
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Re: brain overload ☾ ft. oh yu na | Dim 22 Oct 2017 - 20:08 Citer EditerSupprimer
Current state : brain overload
Je n’avais pas envie d’embêter Yuna avec mes cours de troisième année pour la simple raison que la seule considération qu’elle-même soit en cinquième année me faisait relativiser les choses. Elle devait avoir beaucoup de travail. Et des gardes dans un service hospitalier à ne surtout pas manquer. Une petite partie de moi m’empêche de me plaindre parce qu’on est tous étudiants ici et qu’il n’y a pas de filière qui soit plus simple que les autres. « Annyeong. Tu viens de rentrer ? » Je ramasse mes affaires éparpillées en long et en large sur trois tables. Je ne me reconnais plus. Moi qui suis si organisée et si méthodique d’habitude, je viens d’envoyer valser mon code couleurs avec une exemplarité déplorable.
La fatigue tire sur mes yeux. Je le sens parce que si je ne fais rien pour fixer mon attention, ils commencent à se fermer tout seuls. « Non, pas du tout ! Pourquoi tu dis ça ? » Mon sourire n’en est pas vraiment un. Dans ma tête, je cherche la réponse à une colle que je viens de me poser. Parce que je la connaissais cette partie du cours ! Je la connaissais par cœur, j’avais réussi à tout retenir, à tout comprendre, j’en avais fait des schémas, des débats avec moi-même sur l’interprétation des choses et je l’avais répété pendant près une heure sans jamais relâcher mes efforts…
Je vais craquer. J’inspire et mon souffle saccadé m’empêche de prétendre que tout va bien. Parce que c’est toujours comme ça au fond. Avant chaque période d’examen, j’angoisse et je me mets dans tous mes états parce que je suis incapable de gérer la pression de mes études quand tout le monde sait que je suis déjà incapable de me souvenir d’une pauvre liste de courses minable. Alors me rajouter le poids des résultats d’un examen de niveau et de ses conséquences en plein courant de l’année, c’était exactement ce qu’il me manquait pour finir en crise de panique. « Yuna… c’est moi le problème. » J’avoue sans vraiment oser la regarder et en réorganisation mon espace de travail parce que maintenant que je m’en rend compte, c’est du grand n’importe quoi et ça m’agace. « Je suis pas fichue de retenir les choses, je— est-ce que quelqu’un peut me dire pourquoi j’arrive pas à retenir les choses comme tout le monde ? »
Ma voix craque. Je sens ma gorge qui se serre à chacun de mes mots et je déteste ça. « Désolée... c’est rien. » Je balaye tout ça d’un revers de la main en attrapant la pochette devant moi. « Il me reste deux chapitres à revoir, ça devrait le faire. »
La fatigue tire sur mes yeux. Je le sens parce que si je ne fais rien pour fixer mon attention, ils commencent à se fermer tout seuls. « Non, pas du tout ! Pourquoi tu dis ça ? » Mon sourire n’en est pas vraiment un. Dans ma tête, je cherche la réponse à une colle que je viens de me poser. Parce que je la connaissais cette partie du cours ! Je la connaissais par cœur, j’avais réussi à tout retenir, à tout comprendre, j’en avais fait des schémas, des débats avec moi-même sur l’interprétation des choses et je l’avais répété pendant près une heure sans jamais relâcher mes efforts…
Je vais craquer. J’inspire et mon souffle saccadé m’empêche de prétendre que tout va bien. Parce que c’est toujours comme ça au fond. Avant chaque période d’examen, j’angoisse et je me mets dans tous mes états parce que je suis incapable de gérer la pression de mes études quand tout le monde sait que je suis déjà incapable de me souvenir d’une pauvre liste de courses minable. Alors me rajouter le poids des résultats d’un examen de niveau et de ses conséquences en plein courant de l’année, c’était exactement ce qu’il me manquait pour finir en crise de panique. « Yuna… c’est moi le problème. » J’avoue sans vraiment oser la regarder et en réorganisation mon espace de travail parce que maintenant que je m’en rend compte, c’est du grand n’importe quoi et ça m’agace. « Je suis pas fichue de retenir les choses, je— est-ce que quelqu’un peut me dire pourquoi j’arrive pas à retenir les choses comme tout le monde ? »
Ma voix craque. Je sens ma gorge qui se serre à chacun de mes mots et je déteste ça. « Désolée... c’est rien. » Je balaye tout ça d’un revers de la main en attrapant la pochette devant moi. « Il me reste deux chapitres à revoir, ça devrait le faire. »
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Re: brain overload ☾ ft. oh yu na | Sam 28 Oct 2017 - 22:35 Citer EditerSupprimer
Current state : brain overload
tenue + Yu Na était rentrée assez tard d’une de ses gardes à l’hôpital, c’est pour ça qu’elle avait été étonnée de trouver une lumière encore allumée dans une salle d’étude du dortoir. Qui donc pouvait bien travailler à cette heure-là ? Elle avait pensé en plaisantant que c’était forcément un étudiant en médecine. Eh bien, elle ne s’était pas trompée. La jeune femme venait d’apercevoir Mi Ran, penchée sur ses nombreux bouquins éparpillés sur la table. Cette dernière semblait épuisée, avec un moral qui ne lui ressemblait pas au vu de sa petite mine. Aussitôt cela mis la puce à l’oreille de Yu Na. Elle connaissait plutôt bien son amie et il était rare de la voir aussi dépitée. Aussitôt, elle s’était signalée à la sango avant de prendre place à côté d’elle. « Oui, j’ai fini une garde au service des urgences. C’était assez mouvementé aujourd’hui, mais vraiment super. » précisa-t-elle en lui souriant.
Yu Na ne put s’empêcher de lui demander ce qui n’allait pas, lui mentionnant sa petite tête triste. Si c’était à cause d’un garçon, la coréenne n’allait pas hésiter à s’armer d’une batte. Quand Mi Ran tenta de lui faire croire qu’il n’en était rien, la sango la fixa, haussant les sourcils, presque outrée que son amie puisse lui mentir aussi effrontément et en pensant qu’elle ne le remarquerait pas. « Ne fais pas semblant avec moi Mi Ran, tu mens très mal en plus. » dit-elle en levant les yeux avant de rajouter. « Peut-être parce que tu as l’air abattus et que la fatigue se lit sur ton visage ? » La jeune femme observa son amie tenter un sourire peu convaincant et attendit patiemment qu’elle veuille bien lui ce qu’il se passe. Elle était tenace et comptait rester auprès de Mi Ran jusqu’à ce qu’elle parle, elle n’allait quand même pas la laisser seule dans cet état !
Finalement la sango se confia et Yu Na comprit rapidement le souci, faisant le lien entre son état et ses bouquins de médecine étalés devant elle depuis sans doute ce matin. Ne voulant pas la couper, la coréenne la laissa parler et quand celle-ci tenta de faire passer cette confidence pour une passade qui ne signifiait rien et qu’il fallait juste qu’elle se remette à bosser, Yu Na posa sa main sur la pochette et l’éloigna d’elle. Elle referma également ses bouquins avant de prendre la demoiselle par les épaules et de la rapprocher pour l’enlacer. « Tu ne vas rien revoir du tout pour le moment. » La jeune femme garda son amie dans les bras. C’était rare qu’elle soit aussi démonstrative, mais elle était triste que son amie s’en rende presque malade. « Je t’interdis de redire que tu es un problème d’accord ? » dit-elle en s’écartant rapidement pour la regarder droit dans les yeux avant de l’enlacer de nouveau. « C’est normal d’avoir des baisses de régime, ça arrive à tout le monde. Tout le monde a du mal à retenir ses cours à un moment où à un autre, même le prix Nobel de la médecine. Tu sais, même les médecins à l’hôpital font des recherches sur des symptômes avant de poser un diagnostic ou de traiter une maladie. Car on ne peut pas tout retenir, c’est impossible. »
Yu Na s’écarta de son amie et lui prit les mains avant de la regarder dans les yeux. « Souffle un bon coup et suis mon conseil, arrête pour ce soir. Tu n’es plus en état d’apprendre quoi que ce soit et plus tu forceras, plus tu t’énerveras et plus tu te dévaloriseras. » Elle se souvenait des nombreuses fois où elle avait été elle-même tentée de tout envoyer valser car elle avait l’impression d’être stupide et que de toute façon elle n’y arriverait pas. Mais elle avait tenu bon et elle savait que Mi Ran en serait capable. « Qu’est-ce qui t’angoisse autant ? » Elle avait l’air de se mettre une pression monstre, cela n’était jamais arrivée à son amie, du moins pas avec cette intensité.
Yu Na ne put s’empêcher de lui demander ce qui n’allait pas, lui mentionnant sa petite tête triste. Si c’était à cause d’un garçon, la coréenne n’allait pas hésiter à s’armer d’une batte. Quand Mi Ran tenta de lui faire croire qu’il n’en était rien, la sango la fixa, haussant les sourcils, presque outrée que son amie puisse lui mentir aussi effrontément et en pensant qu’elle ne le remarquerait pas. « Ne fais pas semblant avec moi Mi Ran, tu mens très mal en plus. » dit-elle en levant les yeux avant de rajouter. « Peut-être parce que tu as l’air abattus et que la fatigue se lit sur ton visage ? » La jeune femme observa son amie tenter un sourire peu convaincant et attendit patiemment qu’elle veuille bien lui ce qu’il se passe. Elle était tenace et comptait rester auprès de Mi Ran jusqu’à ce qu’elle parle, elle n’allait quand même pas la laisser seule dans cet état !
Finalement la sango se confia et Yu Na comprit rapidement le souci, faisant le lien entre son état et ses bouquins de médecine étalés devant elle depuis sans doute ce matin. Ne voulant pas la couper, la coréenne la laissa parler et quand celle-ci tenta de faire passer cette confidence pour une passade qui ne signifiait rien et qu’il fallait juste qu’elle se remette à bosser, Yu Na posa sa main sur la pochette et l’éloigna d’elle. Elle referma également ses bouquins avant de prendre la demoiselle par les épaules et de la rapprocher pour l’enlacer. « Tu ne vas rien revoir du tout pour le moment. » La jeune femme garda son amie dans les bras. C’était rare qu’elle soit aussi démonstrative, mais elle était triste que son amie s’en rende presque malade. « Je t’interdis de redire que tu es un problème d’accord ? » dit-elle en s’écartant rapidement pour la regarder droit dans les yeux avant de l’enlacer de nouveau. « C’est normal d’avoir des baisses de régime, ça arrive à tout le monde. Tout le monde a du mal à retenir ses cours à un moment où à un autre, même le prix Nobel de la médecine. Tu sais, même les médecins à l’hôpital font des recherches sur des symptômes avant de poser un diagnostic ou de traiter une maladie. Car on ne peut pas tout retenir, c’est impossible. »
Yu Na s’écarta de son amie et lui prit les mains avant de la regarder dans les yeux. « Souffle un bon coup et suis mon conseil, arrête pour ce soir. Tu n’es plus en état d’apprendre quoi que ce soit et plus tu forceras, plus tu t’énerveras et plus tu te dévaloriseras. » Elle se souvenait des nombreuses fois où elle avait été elle-même tentée de tout envoyer valser car elle avait l’impression d’être stupide et que de toute façon elle n’y arriverait pas. Mais elle avait tenu bon et elle savait que Mi Ran en serait capable. « Qu’est-ce qui t’angoisse autant ? » Elle avait l’air de se mettre une pression monstre, cela n’était jamais arrivée à son amie, du moins pas avec cette intensité.
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Re: brain overload ☾ ft. oh yu na | Sam 18 Nov 2017 - 19:21 Citer EditerSupprimer
Current state : brain overload
J’aimais l’entendre parler de ses gardes à l’hôpital. Je retrouvais le goût d’apprendre, l’esprit d’aller au fond des choses. A force de rester cloîtrée derrière mes bouquins, j’avais tendance à perdre de vue l’objectif de mes études et je finissais par me démoraliser et me demander si tout ça, c’était vraiment fait pour moi.
Je n’avais pas en tête de lui mentir mais peut-être qu’en dédramatisant les choses, c’était surtout à moi-même que je mentais. « Je pensais que la première année c’était la pire… pourquoi on nous ment à chaque fois ? Aucune année n’est plus facile que l’autre, c’est vraiment trop nul. » Accoudée au bureau, mes bras retombent lourdement sur mes cahiers d’exercice et je soupire, les lèvres boudeuses, les yeux cernés.
Elle retire mes révisions des mains et je suis tellement fatiguée que je trouve à peine la force d’objecter. J’ai le cœur gros de sentir ses bras se refermer autour de mes épaules. Je reste sans voix, immobile et franchement gauche dans son étreinte chaleureuse. Je ne sais pas ce qui me choque le plus. La réalisation de l’état dans lequel je me suis mise. Ou la délicate attention de Yuna qui vient me sauver de mon naufrage.
C’était le genre de geste assez rare pour le souligné et la première chose à laquelle je pense aujourd’hui, qui ne sois pas en rapport avec mes cours, c’est que je ne dois pas fondre en larmes si près de ses cheveux. Je hoquette un petit rire nerveux. Ma mâchoire se sert et je lève les yeux au plafond, acquiesçant à ses bonnes paroles. On ne peut pas tout retenir, c’est impossible. Elle soulage mon cœur d’un poids énorme quand je pose la pointe de mon menton sur son épaule en inspirant profondément.
Je me redresse sur mon siège et même si ses paroles me semblent pleine de bon sens, je ne peux m’empêcher un regard en balancier entre mes livres et son visage inquiet. Le sevrage à l’anxiété s’annonce être un chemin semé d’embûches. Je prends une grande inspiration comme elle me l’a conseillé et me décide enfin à parler. « Si j’arrête pour ce soir et que j’abandonne maintenant, je ne serai jamais au niveau pour continuer dans cette université… ils ont placé le niveau à soixante points. Soixante points et moi je suis à soixante-quatre ! Alors que je pensais que je réussissais bien et que mes professeurs étaient satisfaits de mon travail, je » marque une pause, la gorge serrée, cherchant mes mots « Je déteste l’université depuis le retour des vacances ! Mes meilleurs amis se sont fait virer du campus, Woori a été précipitée vers la sortie et qui sait si on nous refera pas le coup une prochaine fois et que cette fois-ci, ils ne prendront pas des mesures beaucoup plus radicales ? »
D’habitude, je rassure les autres et j’efface les zones d’ombre au tableau.
Aujourd’hui, c’est moi qui ai besoin d’être rassurée et je me sens vraiment mal de lui infliger ça. Elle n’a rien demandé, elle ne devrait pas avoir à s’impliquer pour quelque chose d’aussi ridicule qui ne devrait même pas m’affecter.
Et pourtant je le suis.
« Je suis désolée… à chaque période d’examen ça m’arrive, je suis habituée, c’est juste que… là, je m’y attendais pas. » Je mords dans ma lèvre, en proie à un malaise sévère parce que les seuls qui m’ont jamais vu dans cet état-là, ce sont mes meilleurs amis et ma famille. « Dire que j’me souviens même pas du nombre de chapitres que je dois réviser… t’y crois ça ? » Je sais pas pourquoi ça me fait sourire. C’est les nerfs je crois… je craque.
Je n’avais pas en tête de lui mentir mais peut-être qu’en dédramatisant les choses, c’était surtout à moi-même que je mentais. « Je pensais que la première année c’était la pire… pourquoi on nous ment à chaque fois ? Aucune année n’est plus facile que l’autre, c’est vraiment trop nul. » Accoudée au bureau, mes bras retombent lourdement sur mes cahiers d’exercice et je soupire, les lèvres boudeuses, les yeux cernés.
Elle retire mes révisions des mains et je suis tellement fatiguée que je trouve à peine la force d’objecter. J’ai le cœur gros de sentir ses bras se refermer autour de mes épaules. Je reste sans voix, immobile et franchement gauche dans son étreinte chaleureuse. Je ne sais pas ce qui me choque le plus. La réalisation de l’état dans lequel je me suis mise. Ou la délicate attention de Yuna qui vient me sauver de mon naufrage.
C’était le genre de geste assez rare pour le souligné et la première chose à laquelle je pense aujourd’hui, qui ne sois pas en rapport avec mes cours, c’est que je ne dois pas fondre en larmes si près de ses cheveux. Je hoquette un petit rire nerveux. Ma mâchoire se sert et je lève les yeux au plafond, acquiesçant à ses bonnes paroles. On ne peut pas tout retenir, c’est impossible. Elle soulage mon cœur d’un poids énorme quand je pose la pointe de mon menton sur son épaule en inspirant profondément.
Je me redresse sur mon siège et même si ses paroles me semblent pleine de bon sens, je ne peux m’empêcher un regard en balancier entre mes livres et son visage inquiet. Le sevrage à l’anxiété s’annonce être un chemin semé d’embûches. Je prends une grande inspiration comme elle me l’a conseillé et me décide enfin à parler. « Si j’arrête pour ce soir et que j’abandonne maintenant, je ne serai jamais au niveau pour continuer dans cette université… ils ont placé le niveau à soixante points. Soixante points et moi je suis à soixante-quatre ! Alors que je pensais que je réussissais bien et que mes professeurs étaient satisfaits de mon travail, je » marque une pause, la gorge serrée, cherchant mes mots « Je déteste l’université depuis le retour des vacances ! Mes meilleurs amis se sont fait virer du campus, Woori a été précipitée vers la sortie et qui sait si on nous refera pas le coup une prochaine fois et que cette fois-ci, ils ne prendront pas des mesures beaucoup plus radicales ? »
D’habitude, je rassure les autres et j’efface les zones d’ombre au tableau.
Aujourd’hui, c’est moi qui ai besoin d’être rassurée et je me sens vraiment mal de lui infliger ça. Elle n’a rien demandé, elle ne devrait pas avoir à s’impliquer pour quelque chose d’aussi ridicule qui ne devrait même pas m’affecter.
Et pourtant je le suis.
« Je suis désolée… à chaque période d’examen ça m’arrive, je suis habituée, c’est juste que… là, je m’y attendais pas. » Je mords dans ma lèvre, en proie à un malaise sévère parce que les seuls qui m’ont jamais vu dans cet état-là, ce sont mes meilleurs amis et ma famille. « Dire que j’me souviens même pas du nombre de chapitres que je dois réviser… t’y crois ça ? » Je sais pas pourquoi ça me fait sourire. C’est les nerfs je crois… je craque.
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Re: brain overload ☾ ft. oh yu na | Sam 24 Fév 2018 - 23:45 Citer EditerSupprimer
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tenue + C’était inhabituel de voir Mi Ran aussi calme, aussi fatiguée, mais surtout avec un moral aussi bas. Yu Na savait qu’avec les examens qui approchaient, cela donnait toujours lieu à une période stressante et épuisante, entre les révisions et les remises en question dû aux nombreux doutes habitant les étudiants. La jeune femme observa la demoiselle qui semblait se battre avec ses livres et ses cours de médecine, peu motivée à continuer de travailler. « Hum … il ne faut pas penser qu’une année est plus facile que l’autre. Dis-toi qu’en médecine, et dans pas mal de cursus, il faut travailler dur tout le temps. Quand tu seras médecin, des personnes qui ne te connaissent pas, vont mettre leur vie entre tes mains. Ces longues et difficiles années d’étude sont nécessaires, mais tu y arriveras. » dit-elle en lui souriant. Yu Na lui retira ses cahiers de sous le nez, il fallait qu’elle prenne un peu de temps pour elle. S’acharner n’était pas bon pour la rétention d’informations. Et puis elle sentait que la plus jeune allait craquer alors, bien qu’elle ne soit pas très tactile ou chaleureuse en soit, elle appréciait beaucoup Mi Ran. C’était réellement une amie à ses yeux et elle prenait soin de ses amies. La coréenne tenta de rassurer la sango, elle voyait beaucoup de médecins faire des recherches ou des vérifications pour les symptômes avant de réellement poser un diagnostic. Ils ne connaissaient pas par cœur les manuels de médecine qu’on leur réclamait de connaître à l’université.
La plus âgée l’observa, elle n’était pas très douée pour réconforter les autres, mais elle ne laisserait pas Mi Ran seule dans cette passe d’ombres et de doutes. « Arrêter de travailler ce soir pour aller dormir et laisser ta mémoire retenir ce que tu as appris aujourd’hui ne veut pas dire abandonner, d’accord ? » dit-elle en cherchant son regard. « Tu n’arriveras à rien de bon en continuant à t’abrutir l’esprit avec toutes ces connaissances. Il faut savoir laisser son cerveau se reposer pour en obtenir le meilleur. » Elle constata que son amie était perturbée de voir que sa moyenne n’était pas aussi haute qu’elle l’espérait, remettant en cause ses capacités de travail. « Ecoute-moi, tu es très loin d’être dans les mauvaises élèves et en continuant à travailler régulièrement et efficacement – c’est-à-dire en prenant du temps pour dormir et manger afin que ton cerveau ne soit pas à court de carburant – tu y arriveras. Montre à l’université que tu en veux et donne tout ce que tu as. »
Quand son amie s’excusa, Yu Na secoua la tête, lui signifiant que ce n’était pas grave. Ça arrivait à tout le monde les périodes de doute. La jeune femme prit le visage de la sango entre ses mains pour que celle-ci la regarde (au moins elle était sûre qu’elle ne zieuterait pas ses livres de cours). « Raison de plus pour que tu ailles dormir. Je vais te poser une question pour que tu puisses voir les choses sous un autre angle d’accord ? Pourquoi tu veux être médecin ? Donne-moi tes raisons. » Généralement quand on revenait sur ses motivations initiales, cela redonnait un coup de boost. Elle, elle pensait à son amie du lycée, décédée faute de traitement pour sa maladie orpheline. Elle s’était promis de soigner au mieux les gens et de faire avancer la recherche. Egalement, le fait de commencer son externat, de la plonger dans le monde réel, la motivait bien plus que de passer ses journées assis sur un banc à écouter de la théorie.
La plus âgée l’observa, elle n’était pas très douée pour réconforter les autres, mais elle ne laisserait pas Mi Ran seule dans cette passe d’ombres et de doutes. « Arrêter de travailler ce soir pour aller dormir et laisser ta mémoire retenir ce que tu as appris aujourd’hui ne veut pas dire abandonner, d’accord ? » dit-elle en cherchant son regard. « Tu n’arriveras à rien de bon en continuant à t’abrutir l’esprit avec toutes ces connaissances. Il faut savoir laisser son cerveau se reposer pour en obtenir le meilleur. » Elle constata que son amie était perturbée de voir que sa moyenne n’était pas aussi haute qu’elle l’espérait, remettant en cause ses capacités de travail. « Ecoute-moi, tu es très loin d’être dans les mauvaises élèves et en continuant à travailler régulièrement et efficacement – c’est-à-dire en prenant du temps pour dormir et manger afin que ton cerveau ne soit pas à court de carburant – tu y arriveras. Montre à l’université que tu en veux et donne tout ce que tu as. »
Quand son amie s’excusa, Yu Na secoua la tête, lui signifiant que ce n’était pas grave. Ça arrivait à tout le monde les périodes de doute. La jeune femme prit le visage de la sango entre ses mains pour que celle-ci la regarde (au moins elle était sûre qu’elle ne zieuterait pas ses livres de cours). « Raison de plus pour que tu ailles dormir. Je vais te poser une question pour que tu puisses voir les choses sous un autre angle d’accord ? Pourquoi tu veux être médecin ? Donne-moi tes raisons. » Généralement quand on revenait sur ses motivations initiales, cela redonnait un coup de boost. Elle, elle pensait à son amie du lycée, décédée faute de traitement pour sa maladie orpheline. Elle s’était promis de soigner au mieux les gens et de faire avancer la recherche. Egalement, le fait de commencer son externat, de la plonger dans le monde réel, la motivait bien plus que de passer ses journées assis sur un banc à écouter de la théorie.
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Re: brain overload ☾ ft. oh yu na | Mar 6 Mar 2018 - 21:44 Citer EditerSupprimer
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Je ne retiens que très peu de choses mais je comprends rapidement que je ne tiendrais pas le coup à un rythme pareil. A croire que c'est à force de le répéter que Yu Na aura raison de moi, sans cesse à remplacer la ponctuation de ses phrases par de furtifs va dormir et plus je l'entends, plus je l'écoute, plus je sens mes yeux qui se ferment et je me mets à bailler. « T'as vraiment envie de me voir dormir pas vrai ? » Je suis coupée dans mon bâillement par un petit rire et cette remarque qui me fait me demander si je l'inquiète. J'acquiesce néanmoins à ce qu'elle me dit et j'accède à sa requête. Pour autant je mentirais si je disais que mes yeux ne sont pas attirés par les pages blanches de mon cours, les quelques bouquins qu'elle vient de m'arracher dans une lutte acharnée et les montagnes de polycopiés qui me donnent le tournis et qui me dépriment.
Sans doute la raison pour laquelle, elle en vient à employer les grands moyens et capter mon attention en enfermant mon visage entre ses deux mains. Je crois bien ne pas me tromper en disant que je dois ressembler à un petit poisson lorsqu'elle presse sur mes joues pour me parler avec tout le bon sens du monde. Et à mon tour je me pose cette question... pourquoi j'ai choisi de faire médecine ?
Ce doit être un mélange de plusieurs circonstances, mes premiers amours ayant été le dessin mais aussi bien mes parents que mes professeurs trouvaient que ce serait du gâchis de perdre mon potentiel logique dans des études d'art. Personne ne m'a jamais forcé cela dit. Mais dans mes réflexions à cette époque, je me remémore toujours un souvenir vraiment lointain, si lointain même que parfois, je me demande si je ne l'ai pas rêvé. « J'avais une amie à l'école primaire... c'était la première fois qu'on n'était pas dans la même classe avec Jini alors je m'asseyais toujours à côté d'elle et parfois on jouait ensemble dans la classe, pendant que les autres étaient en récréation. » Et ça me semblait pas étrange à l'époque, qu'elle et moi on soit isolées pendant que les autres sortaient. « Elle avait un problème au coeur » et je m'aventure à lui en expliquer les principaux symptômes qui m'amènent à débiter tout un ensemble de termes médicaux que je ne connaissais pas à l'époque mais sur lesquels je me suis renseignée, bien plus tard. « Y'avait pas de solution à son problème. Ce que les médecins disaient, c'est qu'il fallait juste qu'elle et sa famille attendent et qu'un jour, ce serait terminé. J'ai trouvé ça tellement injuste ! » Et un jour ça s'est fini. Elle n'est plus venue à l'école et je n'ai plus revu sa famille. « Alors j'aimais pas les médecines au début. Et je refusais de jouer au docteur ! » Ca elle ne s'en souvient plus vraiment, c'est ce que ses parents lui ont raconté. « Au final, je crois que j'ai choisi médecine un peu au hasard, parce qu'il fallait que je choisisse quelque chose et que la médecine c'est assez concret pour moi pour le comprendre. » Et je ne pensais vraiment pas là encore, avoir à me débattre avec ma mémoire de poisson rouge. « Tu te souviens de Lee Jin Kyung ? Cette amie, c'était sa petite soeur. On s'est recroisées, elle aussi était chez les Sango mais elle a quitté l'université rapidement. Ca m'a rappelé cette histoire. Alors... je me suis dit qu'au final, j'avais fait le bon choix. » Ou je vois les choses comme ça.
Rapidement, le sujet me détend et je retrouve quelques couleurs. « Et toi, pourquoi t’as choisi médecine ? »
Sans doute la raison pour laquelle, elle en vient à employer les grands moyens et capter mon attention en enfermant mon visage entre ses deux mains. Je crois bien ne pas me tromper en disant que je dois ressembler à un petit poisson lorsqu'elle presse sur mes joues pour me parler avec tout le bon sens du monde. Et à mon tour je me pose cette question... pourquoi j'ai choisi de faire médecine ?
Ce doit être un mélange de plusieurs circonstances, mes premiers amours ayant été le dessin mais aussi bien mes parents que mes professeurs trouvaient que ce serait du gâchis de perdre mon potentiel logique dans des études d'art. Personne ne m'a jamais forcé cela dit. Mais dans mes réflexions à cette époque, je me remémore toujours un souvenir vraiment lointain, si lointain même que parfois, je me demande si je ne l'ai pas rêvé. « J'avais une amie à l'école primaire... c'était la première fois qu'on n'était pas dans la même classe avec Jini alors je m'asseyais toujours à côté d'elle et parfois on jouait ensemble dans la classe, pendant que les autres étaient en récréation. » Et ça me semblait pas étrange à l'époque, qu'elle et moi on soit isolées pendant que les autres sortaient. « Elle avait un problème au coeur » et je m'aventure à lui en expliquer les principaux symptômes qui m'amènent à débiter tout un ensemble de termes médicaux que je ne connaissais pas à l'époque mais sur lesquels je me suis renseignée, bien plus tard. « Y'avait pas de solution à son problème. Ce que les médecins disaient, c'est qu'il fallait juste qu'elle et sa famille attendent et qu'un jour, ce serait terminé. J'ai trouvé ça tellement injuste ! » Et un jour ça s'est fini. Elle n'est plus venue à l'école et je n'ai plus revu sa famille. « Alors j'aimais pas les médecines au début. Et je refusais de jouer au docteur ! » Ca elle ne s'en souvient plus vraiment, c'est ce que ses parents lui ont raconté. « Au final, je crois que j'ai choisi médecine un peu au hasard, parce qu'il fallait que je choisisse quelque chose et que la médecine c'est assez concret pour moi pour le comprendre. » Et je ne pensais vraiment pas là encore, avoir à me débattre avec ma mémoire de poisson rouge. « Tu te souviens de Lee Jin Kyung ? Cette amie, c'était sa petite soeur. On s'est recroisées, elle aussi était chez les Sango mais elle a quitté l'université rapidement. Ca m'a rappelé cette histoire. Alors... je me suis dit qu'au final, j'avais fait le bon choix. » Ou je vois les choses comme ça.
Rapidement, le sujet me détend et je retrouve quelques couleurs. « Et toi, pourquoi t’as choisi médecine ? »
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