the one that holds you up ⊹ baobei
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the one that holds you up ⊹ baobei | Dim 22 Oct - 20:10 Citer EditerSupprimer
the one that holds you up
Feat ma taimei
Les doigts écrasants sa manette de jeu dans une ferveur sans nom. Le xiǎo huángdì qu’il était, dans toute sa splendeur. Quel âge avait-il déjà ? 18 ans peut-être, ou pas loin. Plus de cours, plus de lycée. La belle vie, celle dont il rêve encore aujourd’hui. Au paroxysme de son insouciance, Jun Ha ne pouvait se ficher plus que cela des études supérieures à venir. Ses parents qui parcouraient le monde lui avait toujours donné envie de faire pareil, donc pas de questionnement inutile sur savoir quoi faire. Il avait été pris sans grand étonnement de la part de ses parents dans toutes les universités auxquelles il avait postulé. Il n’avait plus qu’à choisir maintenant. Et kéké comme il était, il allait sans doute opter pour la meilleure… Le garçon n’exprimait son intelligence que par caprice, être premier de la classe était bien trop fatiguant pour sa personne. Son esprit était occupé par bien d’autres pensées… Comme Bao Hai, par exemple. Encore elle, toujours elle… Que devenait-elle ? Il ne l’avait plus vue depuis si longtemps. Messages, appels… Rien. Il était blessé de ne pas avoir plus de nouvelles mais en même temps, c’était Bao Hai, non ? Un électron libre… Il ne pouvait pas jouer les amoureux éperdus et la harceler de messages. Elle n’aurait pas compris un tel acharnement de toute façon.
Il était loin de penser à la situation dans laquelle se trouvait son amie. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque sa partie de GTA IV fut interrompu par un appel des plus inattendus. Hôpital ? Cure ? Bao Hai ? Jun Ha avait beau n’être pas né de la dernière pluie, ce n’était pas des choses auxquelles l’enfant gâté de 18 ans qu’il était était exposé tous les quatre matins. Il n’était pas sûr de comprendre, pas sûr de vouloir comprendre…
« 宝海! » Jun Ha ne parvenait même pas à se souvenir de tout le chemin parcouru pour arriver jusqu’à l’hôpital, ni à tous les mots de coréens qu’il savait aligner malgré toutes les années passées dans ce trou perdu (à côté de sa chère Shanghai, tout était un trou perdu pour lui, même Séoul). Il ne se fit pas prier pour la serrer dans ses bras. Peut-être allait-il trop vite ? Rien n’avait changé sur ce corps et pourtant, il la sentait si fragile entre ses bras. Malgré tout le temps passé ensemble, il n'était pas habitué à la voir ainsi. Il s’éclaircit la gorge, recula. « Comment tu te sens ? » Ses mains se posèrent de part et d’autres de son visage, se fichant pas mal que les médecins ne puissent pas le comprendre. Il avait également bien d’autres questions en tête mais… Jun Ha l’aimait suffisamment pour savoir que ces questions-là, elles pourraient attendre. « Tu peux partir d’ici maintenant, c’est ça ? Faut que je leur dise quelque chose à ceux-là ? » Un simple signe de la tête indiqua les gnomes qui leur faisaient face. Jun Ha ne savait pas trop quoi faire, mais quoiqu’il soit de nécessaire, il le ferait, pour elle. ☾ OOTD
Il était loin de penser à la situation dans laquelle se trouvait son amie. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque sa partie de GTA IV fut interrompu par un appel des plus inattendus. Hôpital ? Cure ? Bao Hai ? Jun Ha avait beau n’être pas né de la dernière pluie, ce n’était pas des choses auxquelles l’enfant gâté de 18 ans qu’il était était exposé tous les quatre matins. Il n’était pas sûr de comprendre, pas sûr de vouloir comprendre…
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« 宝海! » Jun Ha ne parvenait même pas à se souvenir de tout le chemin parcouru pour arriver jusqu’à l’hôpital, ni à tous les mots de coréens qu’il savait aligner malgré toutes les années passées dans ce trou perdu (à côté de sa chère Shanghai, tout était un trou perdu pour lui, même Séoul). Il ne se fit pas prier pour la serrer dans ses bras. Peut-être allait-il trop vite ? Rien n’avait changé sur ce corps et pourtant, il la sentait si fragile entre ses bras. Malgré tout le temps passé ensemble, il n'était pas habitué à la voir ainsi. Il s’éclaircit la gorge, recula. « Comment tu te sens ? » Ses mains se posèrent de part et d’autres de son visage, se fichant pas mal que les médecins ne puissent pas le comprendre. Il avait également bien d’autres questions en tête mais… Jun Ha l’aimait suffisamment pour savoir que ces questions-là, elles pourraient attendre. « Tu peux partir d’ici maintenant, c’est ça ? Faut que je leur dise quelque chose à ceux-là ? » Un simple signe de la tête indiqua les gnomes qui leur faisaient face. Jun Ha ne savait pas trop quoi faire, mais quoiqu’il soit de nécessaire, il le ferait, pour elle. ☾ OOTD
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Re: the one that holds you up ⊹ baobei | Sam 18 Nov - 22:49 Citer EditerSupprimer
the one that holds you up
Feat mon haize
« Est-ce que vous comprenez pourquoi êtes là ? » Assommée par les médicaments, les mots n’avaient aucune signification, et je ne cherchais pas non plus à les comprendre, me contentant de fixer la cours au travers d’une fenêtre condamnée. Je les entendais discuter entre eux sur mon cas. Une jeune fille qui avait tenté de mettre fin à ses jours après avoir ingurgité un nombre incalculable de substances toutes plus nocives les unes que les autres. Ils avaient jugé bon de me garder en observation d’abord, pour finalement me retenir dans cet hôpital qui sentait la mort. J’avais échoué, j’étais encore vivante dans un monde dans lequel je n’avais pourtant pas ma place. Chaque jour ils venaient, les médecins et leur sous fifres, pour analyser, vérifier, injecter. Chaque jour ils me noyaient sous leurs explications toutes plus incohérentes, et pour couronner le tout, baragouinaient un coréen bien trop spécifique pour que je puisse comprendre. Je me contentais de les suivre et de subir le traitement qu’ils m’infligeaient. Une coquille vide muette, une jeune fille sans âme errant sans réel but. Même lorsqu’ils me demandèrent de leur désigner un tuteur, je les ignorais. Les séances avec le psychologue se suivaient et se ressemblaient, cherchant encore et toujours à trouver la raison de cet appel à l’aide, disaient-ils. Mais la solitude fut un supplice bien trop grand, et elle menaçait de me faire perdre la raison à nouveau, si bien que je finis par craquer. Le nom de Jun Ha fut prononcé comme une supplique, un souffle rauque et éraillé parce que j’avais refusé de parler.
Je m’en voulais. Assise dans ce bureau, j’attendais de le voir passer la porte à tout instant, angoissée à l’idée qu’il puisse découvrir sa meilleure amie faible et amaigrie. Je m’en voulais d’avoir donné son nom, et par dessus tout, je m’en voulais de ne pas pouvoir lui parler de ce mal qui me rongeait. Mais lorsqu’il poussa le battant, je fus frappée par un soulagement intense. Son visage, son sourire, même crispé, m’avaient manqué. Il vint m’entourer de ses bras, enfouissant la tête dans son cou, je respirais cette odeur qui m’avait manqué en tentant de ne pas m’effondrer de nouveau. « Je vais bien. » Faux ! Je me sentais vaciller à chaque seconde, loin d’être en phase avec le monde qui continuait de tourner. Je voulais au contraire me terrer dans un trou de souris, qu’on m’oublie et que je me meurs lentement. Mais sa seule présence eut l’effet d’un électrochoc. Pour lui, je ferais un effort. « Je crois que tu as juste un papier à signer. Une formalité qui précise que je ne serais pas seule durant les prochaines semaines… » Je n’osais pas le regarder, croiser ses yeux dans lesquels j’avais peur d’y lire pitié et déception. « Mais Jun Ha… » C’était la première fois depuis des années que je l’appelais par son prénom. « Tu n’es pas obligé tu sais… » Mais il était Jun Ha, mon Hai Ze, le seul sur lequel je pouvais compter. Il signa sans même se poser de questions, et j’éprouvais une reconnaissance sans nom pour lui. « Emmènes-moi loin d’ici s’il te plait. »
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Je m’en voulais. Assise dans ce bureau, j’attendais de le voir passer la porte à tout instant, angoissée à l’idée qu’il puisse découvrir sa meilleure amie faible et amaigrie. Je m’en voulais d’avoir donné son nom, et par dessus tout, je m’en voulais de ne pas pouvoir lui parler de ce mal qui me rongeait. Mais lorsqu’il poussa le battant, je fus frappée par un soulagement intense. Son visage, son sourire, même crispé, m’avaient manqué. Il vint m’entourer de ses bras, enfouissant la tête dans son cou, je respirais cette odeur qui m’avait manqué en tentant de ne pas m’effondrer de nouveau. « Je vais bien. » Faux ! Je me sentais vaciller à chaque seconde, loin d’être en phase avec le monde qui continuait de tourner. Je voulais au contraire me terrer dans un trou de souris, qu’on m’oublie et que je me meurs lentement. Mais sa seule présence eut l’effet d’un électrochoc. Pour lui, je ferais un effort. « Je crois que tu as juste un papier à signer. Une formalité qui précise que je ne serais pas seule durant les prochaines semaines… » Je n’osais pas le regarder, croiser ses yeux dans lesquels j’avais peur d’y lire pitié et déception. « Mais Jun Ha… » C’était la première fois depuis des années que je l’appelais par son prénom. « Tu n’es pas obligé tu sais… » Mais il était Jun Ha, mon Hai Ze, le seul sur lequel je pouvais compter. Il signa sans même se poser de questions, et j’éprouvais une reconnaissance sans nom pour lui. « Emmènes-moi loin d’ici s’il te plait. »
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Re: the one that holds you up ⊹ baobei | Dim 19 Nov - 17:26 Citer EditerSupprimer
the one that holds you up
Feat ma taimei
Un comment tu te sens ? lancé contre un ça va ? mal avisé, mais voilà que la réponse était Je vais bien. Jun Ha retint un soupir. Qu’est-ce que ça pouvait faire mal dis donc, de voir une personne chérie dans cet état. Jun Ha la connaissait bien. Il n’était pas stupide ; comment ne pas voir la noirceur qui l’habitait, émergeant de temps à autres dans son regard qui à lui, lui semblait si doux ? Mais jamais il ne serait imaginé la retrouver là un jour. Mais peut-on seulement s’imaginer en arriver à de telles extrémités ? Non, non, bien sûr que non. Et voilà qu’il se sentait coupable. Lui, Jun Ha, celui qui n’en avait que faire du sort du monde, qui n’hésitait pas à se moquer avec ses mots durs de la grosse de service ou de l’handicapé retardé, se sentait coupable. Juste parce qu’il n’avait pas vu. Son coeur se serrait, mais il savait pourtant que la pitié n’aiderait personne. Enfin, non, il ne savait pas. Mais il savait qu’en situation de faiblesse, il n’aimait pas qu’on le prenne en pitié. Alors il ne la prendrait pas en pitié. « Oui, bien sûr. Bien sûr que je ne te laisserai pas seule. Jamais.» Il se redressa pour aller prendre le papier des mains du médecin, ne se retournant même pas aux mots de son amie. « Je sais que je ne suis pas obligé. Et je ne me sens pas obligé, te bile pas. » Il rendit le stylo et la feuille au médecin et se retourna vers son amie sans plus de politesse. Il n’était pas connu pour cela, cet enfant gâté jusqu’à la moelle. « Allez, suis-moi princesse. » Jun Ha lui adressa un léger sourire, accompagnant sa main tendue. Il n’était pas habitué à ce qu’elle l’appelle par son prénom, elle devait sans doute être intérieurement dans un état encore pire que ce qu’il voyait, pour en venir à de tels retranchements, comme faire appel à lui. Il attrapa sa main et avec celle qu’il avait de libre, son coude, pour la supporter et l’aider à se relever. Il salua quand même les médecins avant de quitter la pièce, sans oublier de prendre le sac de son amie au passage, puis entama une marche lente afin de ne pas perturber son amie plus que de raison.
Le chemin jusqu’à la sortie de l’hôpital se fit dans un silence qui ne lui ressemblait pas, mais il fallait qu’il réfléchisse. Il regardait son amie du coin de l’oeil, veillant à son confort. Comment se faisait-il qu’il ait pu passer à côté d’une telle douleur ? Etait-il donc encore plus égocentrique qu’il ne l’avait réalisé ? La lumière du soleil brulant sa rétine, il sortit ses lunettes de soleil de sa poche pour les poser sur le nez de Bao Hai. « Histoire de préserver ton flow. » Ses blagues étaient légères, prononcées sur un ton doux pour montrer que sa volonté d’amuser la galerie était bien différente de d’habitude. C’était plus comme une petite pensée pour alléger le coeur de la demoiselle ne serait-ce que de quelques milligrammes, car bien sûr, il avait confiance en sa capacité à aller mieux. Confiance en elle, tout simplement. « Depuis combien de temps étais-tu ici ? » ☾ OOTD
Le chemin jusqu’à la sortie de l’hôpital se fit dans un silence qui ne lui ressemblait pas, mais il fallait qu’il réfléchisse. Il regardait son amie du coin de l’oeil, veillant à son confort. Comment se faisait-il qu’il ait pu passer à côté d’une telle douleur ? Etait-il donc encore plus égocentrique qu’il ne l’avait réalisé ? La lumière du soleil brulant sa rétine, il sortit ses lunettes de soleil de sa poche pour les poser sur le nez de Bao Hai. « Histoire de préserver ton flow. » Ses blagues étaient légères, prononcées sur un ton doux pour montrer que sa volonté d’amuser la galerie était bien différente de d’habitude. C’était plus comme une petite pensée pour alléger le coeur de la demoiselle ne serait-ce que de quelques milligrammes, car bien sûr, il avait confiance en sa capacité à aller mieux. Confiance en elle, tout simplement. « Depuis combien de temps étais-tu ici ? » ☾ OOTD
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Re: the one that holds you up ⊹ baobei | Sam 30 Déc - 16:20 Citer EditerSupprimer
the one that holds you up
Feat mon haize
OOTD // J’aurais dû me douter que jamais il ne renoncerait, et pourtant… Les émotions semblaient comme éteintes, je ne parvenais qu’à ressentir ce profond dégoût qui m’avait conduit à cet instant précis. Si j’avais été plus forte ? Si j’étais parvenue à fuir ces malades ? S’ils ne m’avaient pas brisée… autant de si qui n’en finissaient pas d’allonger la liste des possibilités que j’aurais aimé emprunter. Je me sentais honteuse de devenir un poids pour lui. Il avait beau le nier, j’avais beau avoir la sensation que dans son regard ne luisait qu’une profonde amitié, je n’étais rien de plus qu’un boulet qui s’accrochait à sa cheville. Je fuyais son regard, ces yeux dans lesquels j’aimais pourtant plonger et grâce auxquels les mots étaient futiles. Il nous suffisait d’un regard pour nous comprendre, mais comment communiquer alors que mes iris chutèrent pour fixer le bitume avec douleur ? Les couloirs blancs se succédèrent, la même odeur de malade à chaque coin jusqu’à ce que finalement la sortie nous tende les bras. Sans même m’en rendre compte, je retenais ma respiration, impatiente d’enfin quitter ma prison. Les rayons du soleil vinrent caresser mon visage brutalement, mais je m’en fichais, j’avais enfin réussi à fuir cette chambre et ce lit de malade, et si je devais mourir consumée à cet instant, peu m’importait. J’eus un mouvement de recul alors que Jun Ha m’affublait de ses lunettes aux verres fumés. Un geste qui, je l’espérais, passerait inaperçu mais qui m’acheva un peu plus. Comment pouvais-je avoir peur de lui ? Il n’était pas eux. Et si autrefois j’aurais ris aux éclats à sa blague, je ne parvenais pas à étirer suffisamment mes lèvres pour lui offrir l’ébauche d’un sourire. Ils m’avaient détruite et mon séjour à l’hôpital n’avait été qu’un moyen de me maintenir en vie. À l’intérieur… j’étais déchirée, et si je pouvais m’en rendre compte, alors combien de temps lui faudrait-il pour comprendre à son tour ? Mon cœur se pinça un peu plus lorsqu’il laissa l’inquiétude le guider pour poser l’une des questions que je n’étais pas prête à affronter, et je le remerciais silencieusement de m’avoir offert la possibilité de cacher mes yeux embués avant de prendre une profonde inspiration. « Qu’est-ce que tu voudrais que je te réponde ? » La vérité ? Mais le mensonge me semblait une trahison trop sévère pour lui. « Trois mois… » Trois longs mois de traitement, de suivi thérapeutique et de surveillance accrue. Juste pour une jeune femme qui avait voulu quitter le monde qui ne voulait pas d’elle. « Hai ze, je… » soupirai-je. Je n’avais aucune idée, ni même l’envie de lui expliquer tout ce par quoi je passais. « J’étais juste très fatiguée et je suis tombée malade, pas de quoi s’en faire. Tu peux juste me déposer chez ma mère. » Je ne pouvais pas lui dire, lui avouer que ce qu’il avait toujours connu n’était que mensonge, et je pouvais encore moins être dépendante de lui, ça ne me ressemblait pas et pourtant. Je mourrais d’envie de me raccrocher à lui comme à une bouée de sauvetage.
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