Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
go bo ni ☽ feelings
Invité
Invité
go bo ni ☽ feelings | Sam 28 Oct - 12:04 Citer EditerSupprimer
nom : go, comme le nom du fameux café "let's go". go comme dans "matez-moi cette belle gow". prénom : Boni pour les coréen, Bonnie pour les occidentaux, Bo pour le surnom. âge : bientôt 22 ans - et pourtant, toujours aussi jeune dans sa tête. date et lieu de naissance : le 22 décembre 1995, à Séoul. origines : elle a un peu toutes les origines du monde, elle appelle ça son sang coloré - de sa mère elle a des origines françaises, belges, irlandaises, anglaises et de lointaines russes - de son père elle a des origines coréennes et chinoises. nationalité : coréenne par sa naissance - elle regrette parfois, aurait probablement préféré acquérir la nationalité française, pourtant ce sont ses grands-parents qui ont choisi pour elle. cursus universitaire : 1ère année en droit - des rêves pleins la tête, pour l'enfant qui veut devenir avocate en droit des femmes, acquérir les connaissances pour protéger la planète et les animaux aussi. métier : chanteuse les soirs et weekends au Let's Go - membre de l'association étudiante "Solidarité universitaire pour les minorités sexuelles" - bénévole dans un refuge pour femmes battues, à la périphérie de Séoul - cofondatrice d'un groupe classé top secret de défense des animaux. orientation sexuelle : hétéro, homo, bi, pan... elle aime pas trop les étiquettes alors elle se contente de dire qu'elle n'est qu'une amoureuse de la race humaine. classe sociale : tendances plutôt aisée, ses parents gagnent bien leur vie avec le café et ses grands-parents ne lésinent pas sur l'argent de poche. code du règlement : ici. tu veux t'investir ? j'reste chez mes bébés bleus
« - Mamie, ils sont où mes parents ?
- Pas là ma chérie, mais ils reviendront bientôt.
- Quand ?
- Quand ils le voudront. Viens m’aider à préparer la table maintenant.
- Mais ma-
- La table, ma chérie. »
3 août 1992, collision de deux comètes, l’explosion de sentiments. Ella, jeune française dans la fleur de l’âge ; Hyunsoo, un peu moins jeune, un peu moins téméraire aussi. La rencontre qui bouleverse leur vie à jamais. La rencontre et puis quelques jours plus tard, le départ à l’aventure. C’est l’épopée qui commence, le tour du monde ressourçant. C’est les découvertes et redécouvertes, c’est l’adrénaline, les moments moins amusants aussi, et puis les engueulades – mais surtout l’amour, l’amour avant tout. L’amour tellement fort que trois ans plus tard, les nausées commencent. Une maladie, oui, mais pas n’importe laquelle ; un embryon s’était formé dans son ventre. Grossesse non désirée, déni de grossesse. Un déni de grossesse qu’a duré huit mois, trop tard pour avorter, obligés d’avoir l’enfant. Alors elle accouche, Ella, mais elle y arrive pas, elle supporte pas ; elle tient pas en place, rêve d’aventures, de liberté. Alors ils s’en vont. Couple main dans la main, à nouveau sur les routes ; bébé abandonné dans les bras de ses grands-parents. Mais elle est pas seule Boni, alors elle va bien Boni. Elevée par papi et mamie, par tata et puis tonton ; accompagnée des cousins et des cousines aussi. Elle manque de rien Boni, dans sa petite famille. Elle est heureuse Boni, dans sa petite famille. Mais elle l’est encore plus quand ses parents débarquent, tels deux héros. Elle a cinq ans alors et elle s’en va, s’enfuit sur les routes avec ses deux héros. Ils en voient, du pays. La France, la Belgique, l’Irlande, l’Angleterre, de quoi renouer avec ses origines les plus anciennes.
Mais tout ça elle s’en fiche, Boni. Elle est heureuse, parce qu’elle est avec ses parents.
« - Mam, pourquoi les autres enfants ils sont comme ça ?
- Comme ça quoi ?
- Comme ça.. pas très gentils.
- Quand ils le voudront. Viens m’aider à préparer la table maintenant.
- Tu veux dire qu'ils sont méchants avec toi ?
- Non c'est pas ç-
- Boni, les autres enfants te font du mal ?
- Non c'est pas... c'est rien, oublie ! »
Cinq ans. Cinq ans de bonheur, sur les routes, à écouter sagement les cours distribués par ses parents (majoritairement son père), à découvrir de nouveaux horizons, explorer, vivre tout simplement. Petite étoile aux portes d'un monde nouveau, ivre de nouvelles connaissances et rencontres, et pourtant seule ; si seule. C'est pas facile d'être un enfant, quand on ne reste jamais assez longtemps à un endroit pour se faire des amis, quand les relations ne durent qu'une poignée de jours, semaines, voire mois. Elle aime cette vie, Boni, elle l'aime vraiment ; pourtant elle se sent si malheureuse parfois. C'est sûrement pour ça qu'ils sont partis. Ou plutôt revenus. Sûrement pour ça et l'insistance des grands-parents Go. A dix ans, il était temps que la gamine puisse se retrouver dans un foyer suffisamment stable pour se forger. Alors ils ont emménagé à Séoul, investissant dans un commerce pour le retaper et en faire un café vegan. Et la petite au milieu de tout ça, triste que l'aventure soit finie, heureuse de retrouver sa famille, mais aussi si impatiente de pouvoir se faire des amis. Enfant candide qui ne se rend pas encore compte que la vie n'est pas si facile. Refourguée dans une école typique de Séoul, seule non bridée dans cet océan d’yeux tirés, le cauchemar commence. Trop différente, trop bizarre, trop excentrique, trop bruyante, trop passionnée, trop engagée, trop chanteuse, trop tout, elle a connu le rejet, les coups bas, les moqueries, les insultes, les bousculades dans les escaliers, les affaires déchirées et piétinées. Seul rayon de soleil à l'horizon, cette gamine coréenne, adoptée par ses parents, sous l'insistance de sa mère alors bénévole à l'orphelinat. D'enfant unique, elle devient grande-soeur, Boni ; c'est la révélation de sa vie. Elle y met tout son coeur, toute son âme, distribue tout l'amour dont elle est capable. Mais à l'école rien ne change. Peut-être même que ça empire. Frappée, humiliée, elle sait pas quoi faire, la gamine, elle sait pas comment s’adapter, elle sait pas comment se faire aimer. Alors elle se tait, et elle subit. Les adultes ont trop à faire avec la nouvelle venue ; elle refuse d'assombrir la vie soudainement lumineuse de Boram. Alors elle dit rien. Elle éteint sa flamme et elle encaisse. Les rires acidulés, les paroles mélodieuses, cessent progressivement de retentir dans la petite maison. Elle se sent seule, la gamine, isolée, y a plus personne, y a plus rien pour elle. Même les yeux-ciels de sa mère parviennent pas à la réconforter, même le torse solide de son père arrivent pas à réchauffer son cœur, même les francs éclats de rire de sa soeur cessent de gonfler son coeur de bonheur. Elle dort plus, la gamine, parce qu’elle a peur, parce qu’elle a mal, parce qu’elle est seule. Alors finalement, elle craque. Encore éveillée en pleine nuit, incapable de dormir, terrifiée à l'idée que le jour reviennent, ramène avec lui son lot de torture, elle craque. Elle s'engouffre dans la salle de bain et les avale, ces pilules miracles, censées soigner les souffrances, elle les avale, ces boules de bonheur promesses d’un au-delà moins sale et plus lumineux. Et puis l'enfer commence. La voilà la douleur, la nausée, les vomissements, les gémissements, les cris, les hurlements.
Et la voilà la petite sirène nageant dans l’ambulance, une perfusion de sucre plantée dans le bras, et le foie complètement bousillé.
« - Pap, tu penses qu'un jour on va rentrer à la maison ?
- C'est ici notre maison, mon coeur.
- Tu sais c'que j'veux dire.
- Tu veux retourner en Corée ?
- Je.. sais pas.
- On y retournera quand tu te sentiras prête mon coeur.
L'hôpital, encore et encore, l'hôpital des jours durant. L'hôpital psychiatrique aussi, la solitude loin des proche, sans même avoir le droit d'emporter son téléphone. Et puis deux semaines plus tard elle ressort, la petite sirène, les docteurs sont persuadés que dans sa tête, ça va mieux. Pourtant, elle est toujours triste. Malheureuse comme les pierres. Alors les deux, avec sa mère, elles s'envolent pour la France. Elle dit au revoir à la Corée, à sa famille, aux quelques bons souvenirs, et puis elles débarquent à Paris, direction la maison des grands-parents maternels. C'est beau, la Dordogne, mais Saint-Pierre-de-Frugie, c'est encore plus beau. Coincée dans ce petit écovillage, basé sur le bio et l'entraide, elle reprend des couleurs, l'étoile. Recommence petit-à-petit à rire et sourire, réapprend à vivre. Elle rencontre des gens, beaucoup de gens, et elle apprend, elle apprend énormément. Les mois passent, elle retrouve son père, sa jeune soeur. Elle est de plus en plus heureuse, oublie la peine et la douleur. Et pourtant, une partie de son coeur reste là-bas, chez ses grands-parents paternels, chez cette famille qu'elle a tant chéri. Elle aime sa famille française, leur côté décalé, le fait qu'ils ne fassent rien comme tout le monde, les vegans engagés qui ne ratent jamais la possibilité de militer et d'éduquer les autres. Elle les aime, oui, mais les autres aussi elle les aime. Alors la décision est prise, sitôt le bac en poche, elle repart à Séoul. Et c'est plus facile cette fois, elle écoute plus les autres cette fois. Elle se sent heureuse et libérée, passe des concours d'entrée pour la Yonsei et y est finalement acceptée en sociologie. Elle étudie d'abord avec acharnement, se laisse déconcentrée sur la fait. Sa première année se finit sur des charbons ardents, elle l'obtient de justesse et continue sur cette voie ; mais arrête cette fois tous les efforts. Elle sort souvent, vit sûrement un peu trop. Et en milieu d'année, en janvier 2015, elle s'en va. Sur un coup de tête elle prend la poudre d'escampette et part voyager, boram à ses côtés.
« - Ça te manque pas la maison, toi ?
- C'est un peu ici notre maison aussi non ?
- Oui mais genre.. pap, mam ? mamie, papi ?
- Tu veux rentrer ?
- Non. Je sais pas. C'est juste... usant.
- Dis-le-moi si tu veux ren-
- C'est pas ça Bobo. J'ai juste peur. J'suis terrifiée. J'ai envie de rentrer et pourtant j'ai pas envie. J'ai envie de changer la société, de bouleverser les mœurs, mais j'ai si peur de pas y arriver. J'ai peur.
- Boni, si quelqu'un peut changer les choses, j'suis sûre que c'est toi.
llll
Go Bo Ni
They say I'll get hurt, if I'm not like ice
ENGAGÉE (★★★✰✰) | REVOLTEE (★★★✰✰) | UTOPISTE (★★★✰✰) | ENRAGEE (★★★✰✰) | IDEALISTE (★★★✰✰) |
TÊTUE (★★★★✰) | EMPATHIQUE (★★★✰✰) | IMPREVISIBLE (★★★✰✰) | GENEREUSE (★★★✰✰) | EMOTIVE (★★★✰✰) |
DECALEE (★★★★✰) | DISPERSEE (★★★✰✰) | COMPREHENSIVE (★★★✰✰) | SUPERSTITIEUSE (★★★✰✰) | LIBEREE (★★★✰✰) |
Rumour has it... elle serait une misandre féminazie qui veut instaurer un système matriarcal et réduire les hommes en esclavage Survole l'avatar, petit coquin. | My character Enfant d’amour, gamine aimante, elle voyage entre les cœurs, entre les gens. Etoile qui gravite autour de ses planètes, chacune différente, chacune unique ; chacune aimée. Elle aime les personnes, la petite étoile, elle aime aussi les animaux, elle aime tout le monde avec une pureté toute enfantine. Elle aime l’amour, elle aime aimer, elle aime et aime sans contrefaçons ni limites, se laisse porter par les sentiments, par les émotions, les envies passagères. Impulsives aux manières parfois un peu brute, c’est une aventurière, cette étoile ; elle voudrait partir à la conquête du monde ou même des mondes, partir à la conquête, du ciel, de l’infini, de l’immensité de l’univers. Elle veut tout découvrir, tout savoir, tout connaître ; elle veut tout. Etoile qui aime beaucoup, étoile qui aime trop. Elle est si différente des autres, cette étoile, si unique, si particulière, si décalée. Elle ressemble à aucune autre, partage pourtant dans son coeur un bout de chacun d'entre eux. Cette étoile, elle a du mal parfois, elle a du mal souvent, à se faire au monde dans lequel elle vit. Tellement de violence, trop de haine, de guerre, de sang. Cette étoile, quand elle va au supermarché, elle ne peut s'empêcher de frissonner devant les étals de viande, véritables tombes à ciel ouvertes, où les cadavres dégagent leur sombre puanteur de mort. Cette étoile, elle a peur, parce qu'elle veut changer les choses, prendre les rênes, tout bouleverser, tout détruire pour reconstruire. Elle déteste cette société, la petite étoile, ne supporte plus toutes les horreurs qui en découlent. Elle voudrait d'un monde utopique, où elle n'aurait plus à lutter contre les inégalités et discriminations ; où son métissage ne serait jamais source de rejet, où son orientation ne serait pas vu comme contre nature, où son genre n'aurait pas à lutter pour prouver qu'il a le droit d'être là, où les animaux ne seraient pas obligés de mourir pour satisfaire les papilles gustatives d'une population bien trop gourmande. Cette étoile, elle veut la paix et le bonheur. Mais c'est pas si facile, et parfois elle veut juste abandonner. Baisser les bras, se fondre dans le moule, oublier tout le reste, juste devenir comme les autres. Parce que ça la détruit, tout ça, parce que parfois elle se fissure l'étoile, menace de rompre, de se désagréger ; parce qu'il y a tellement de tristesse, tellement de solitude, qu'elle ne peut plus lutter devant la vague, se laisse envahir. Et c'est les idées noires qui arrivent sans crier gare, le vide qui se forme au creux de sa poitrine. Et elle a l'impression de mourir, l'étoile qui voudrait tant vivre. Etoile avide de nouvelles expériences, étoile avide d'aventures, qui ne recul devant aucun défi, n'a peur de rien, excepté des fantômes. Etoile à la candeur enfantine, qui ne se sent totalement libre que sur la route, les cheveux volant au grès du vent, le visage façonné par l'air frais de la campagne. Elle arrive presque à s'enfuir, déployer ses ailes comme un oiseau et s'envoler ; sans aucune attache. Mais elle peut pas les quitter, ces attaches, l'étoile, elle a déjà essayé, a été obligée de revenir. Elle peut pas partir, tout abandonner, elle a tellement de choses à réaliser, tellement de choses à changer. Elle est à cheval entre deux mondes, cette étoile. |
This is my story
citation de ton choix
✩ ✩ ✩
« - Mamie, ils sont où mes parents ?
- Pas là ma chérie, mais ils reviendront bientôt.
- Quand ?
- Quand ils le voudront. Viens m’aider à préparer la table maintenant.
- Mais ma-
- La table, ma chérie. »
-☽☽☽-
3 août 1992, collision de deux comètes, l’explosion de sentiments. Ella, jeune française dans la fleur de l’âge ; Hyunsoo, un peu moins jeune, un peu moins téméraire aussi. La rencontre qui bouleverse leur vie à jamais. La rencontre et puis quelques jours plus tard, le départ à l’aventure. C’est l’épopée qui commence, le tour du monde ressourçant. C’est les découvertes et redécouvertes, c’est l’adrénaline, les moments moins amusants aussi, et puis les engueulades – mais surtout l’amour, l’amour avant tout. L’amour tellement fort que trois ans plus tard, les nausées commencent. Une maladie, oui, mais pas n’importe laquelle ; un embryon s’était formé dans son ventre. Grossesse non désirée, déni de grossesse. Un déni de grossesse qu’a duré huit mois, trop tard pour avorter, obligés d’avoir l’enfant. Alors elle accouche, Ella, mais elle y arrive pas, elle supporte pas ; elle tient pas en place, rêve d’aventures, de liberté. Alors ils s’en vont. Couple main dans la main, à nouveau sur les routes ; bébé abandonné dans les bras de ses grands-parents. Mais elle est pas seule Boni, alors elle va bien Boni. Elevée par papi et mamie, par tata et puis tonton ; accompagnée des cousins et des cousines aussi. Elle manque de rien Boni, dans sa petite famille. Elle est heureuse Boni, dans sa petite famille. Mais elle l’est encore plus quand ses parents débarquent, tels deux héros. Elle a cinq ans alors et elle s’en va, s’enfuit sur les routes avec ses deux héros. Ils en voient, du pays. La France, la Belgique, l’Irlande, l’Angleterre, de quoi renouer avec ses origines les plus anciennes.
Mais tout ça elle s’en fiche, Boni. Elle est heureuse, parce qu’elle est avec ses parents.
✩ ✩ ✩
« - Mam, pourquoi les autres enfants ils sont comme ça ?
- Comme ça quoi ?
- Comme ça.. pas très gentils.
- Quand ils le voudront. Viens m’aider à préparer la table maintenant.
- Tu veux dire qu'ils sont méchants avec toi ?
- Non c'est pas ç-
- Boni, les autres enfants te font du mal ?
- Non c'est pas... c'est rien, oublie ! »
-☽☽☽-
Cinq ans. Cinq ans de bonheur, sur les routes, à écouter sagement les cours distribués par ses parents (majoritairement son père), à découvrir de nouveaux horizons, explorer, vivre tout simplement. Petite étoile aux portes d'un monde nouveau, ivre de nouvelles connaissances et rencontres, et pourtant seule ; si seule. C'est pas facile d'être un enfant, quand on ne reste jamais assez longtemps à un endroit pour se faire des amis, quand les relations ne durent qu'une poignée de jours, semaines, voire mois. Elle aime cette vie, Boni, elle l'aime vraiment ; pourtant elle se sent si malheureuse parfois. C'est sûrement pour ça qu'ils sont partis. Ou plutôt revenus. Sûrement pour ça et l'insistance des grands-parents Go. A dix ans, il était temps que la gamine puisse se retrouver dans un foyer suffisamment stable pour se forger. Alors ils ont emménagé à Séoul, investissant dans un commerce pour le retaper et en faire un café vegan. Et la petite au milieu de tout ça, triste que l'aventure soit finie, heureuse de retrouver sa famille, mais aussi si impatiente de pouvoir se faire des amis. Enfant candide qui ne se rend pas encore compte que la vie n'est pas si facile. Refourguée dans une école typique de Séoul, seule non bridée dans cet océan d’yeux tirés, le cauchemar commence. Trop différente, trop bizarre, trop excentrique, trop bruyante, trop passionnée, trop engagée, trop chanteuse, trop tout, elle a connu le rejet, les coups bas, les moqueries, les insultes, les bousculades dans les escaliers, les affaires déchirées et piétinées. Seul rayon de soleil à l'horizon, cette gamine coréenne, adoptée par ses parents, sous l'insistance de sa mère alors bénévole à l'orphelinat. D'enfant unique, elle devient grande-soeur, Boni ; c'est la révélation de sa vie. Elle y met tout son coeur, toute son âme, distribue tout l'amour dont elle est capable. Mais à l'école rien ne change. Peut-être même que ça empire. Frappée, humiliée, elle sait pas quoi faire, la gamine, elle sait pas comment s’adapter, elle sait pas comment se faire aimer. Alors elle se tait, et elle subit. Les adultes ont trop à faire avec la nouvelle venue ; elle refuse d'assombrir la vie soudainement lumineuse de Boram. Alors elle dit rien. Elle éteint sa flamme et elle encaisse. Les rires acidulés, les paroles mélodieuses, cessent progressivement de retentir dans la petite maison. Elle se sent seule, la gamine, isolée, y a plus personne, y a plus rien pour elle. Même les yeux-ciels de sa mère parviennent pas à la réconforter, même le torse solide de son père arrivent pas à réchauffer son cœur, même les francs éclats de rire de sa soeur cessent de gonfler son coeur de bonheur. Elle dort plus, la gamine, parce qu’elle a peur, parce qu’elle a mal, parce qu’elle est seule. Alors finalement, elle craque. Encore éveillée en pleine nuit, incapable de dormir, terrifiée à l'idée que le jour reviennent, ramène avec lui son lot de torture, elle craque. Elle s'engouffre dans la salle de bain et les avale, ces pilules miracles, censées soigner les souffrances, elle les avale, ces boules de bonheur promesses d’un au-delà moins sale et plus lumineux. Et puis l'enfer commence. La voilà la douleur, la nausée, les vomissements, les gémissements, les cris, les hurlements.
Et la voilà la petite sirène nageant dans l’ambulance, une perfusion de sucre plantée dans le bras, et le foie complètement bousillé.
✩ ✩ ✩
« - Pap, tu penses qu'un jour on va rentrer à la maison ?
- C'est ici notre maison, mon coeur.
- Tu sais c'que j'veux dire.
- Tu veux retourner en Corée ?
- Je.. sais pas.
- On y retournera quand tu te sentiras prête mon coeur.
-☽☽☽-
L'hôpital, encore et encore, l'hôpital des jours durant. L'hôpital psychiatrique aussi, la solitude loin des proche, sans même avoir le droit d'emporter son téléphone. Et puis deux semaines plus tard elle ressort, la petite sirène, les docteurs sont persuadés que dans sa tête, ça va mieux. Pourtant, elle est toujours triste. Malheureuse comme les pierres. Alors les deux, avec sa mère, elles s'envolent pour la France. Elle dit au revoir à la Corée, à sa famille, aux quelques bons souvenirs, et puis elles débarquent à Paris, direction la maison des grands-parents maternels. C'est beau, la Dordogne, mais Saint-Pierre-de-Frugie, c'est encore plus beau. Coincée dans ce petit écovillage, basé sur le bio et l'entraide, elle reprend des couleurs, l'étoile. Recommence petit-à-petit à rire et sourire, réapprend à vivre. Elle rencontre des gens, beaucoup de gens, et elle apprend, elle apprend énormément. Les mois passent, elle retrouve son père, sa jeune soeur. Elle est de plus en plus heureuse, oublie la peine et la douleur. Et pourtant, une partie de son coeur reste là-bas, chez ses grands-parents paternels, chez cette famille qu'elle a tant chéri. Elle aime sa famille française, leur côté décalé, le fait qu'ils ne fassent rien comme tout le monde, les vegans engagés qui ne ratent jamais la possibilité de militer et d'éduquer les autres. Elle les aime, oui, mais les autres aussi elle les aime. Alors la décision est prise, sitôt le bac en poche, elle repart à Séoul. Et c'est plus facile cette fois, elle écoute plus les autres cette fois. Elle se sent heureuse et libérée, passe des concours d'entrée pour la Yonsei et y est finalement acceptée en sociologie. Elle étudie d'abord avec acharnement, se laisse déconcentrée sur la fait. Sa première année se finit sur des charbons ardents, elle l'obtient de justesse et continue sur cette voie ; mais arrête cette fois tous les efforts. Elle sort souvent, vit sûrement un peu trop. Et en milieu d'année, en janvier 2015, elle s'en va. Sur un coup de tête elle prend la poudre d'escampette et part voyager, boram à ses côtés.
✩ ✩ ✩
« - Ça te manque pas la maison, toi ?
- C'est un peu ici notre maison aussi non ?
- Oui mais genre.. pap, mam ? mamie, papi ?
- Tu veux rentrer ?
- Non. Je sais pas. C'est juste... usant.
- Dis-le-moi si tu veux ren-
- C'est pas ça Bobo. J'ai juste peur. J'suis terrifiée. J'ai envie de rentrer et pourtant j'ai pas envie. J'ai envie de changer la société, de bouleverser les mœurs, mais j'ai si peur de pas y arriver. J'ai peur.
- Boni, si quelqu'un peut changer les choses, j'suis sûre que c'est toi.
-☽☽☽-
llll
About me
Je suis...
Ton Pseudo
me is back
[/size]
Célébrité prise
[/size]
- Code:
[url=http://URL DU PROFIL][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>NOM PRENOM ( PSEUDO, GROUPE)</upper></taken> ✎ <lower>pseudo membre</lower>
PV pris
- Code:
[url=http://URL DU PROFIL][b]▲[/b][/url][url=http://URLDELAFICHEPV]▼[/url] <taken><upper>NOM PRENOM ( PSEUDO, GROUPE)</upper></taken> ✎ <lower>pseudo membre</lower>
Supprimez le code inutile
Invité
Invité
Invité
Invité
Re: go bo ni ☽ feelings | Sam 28 Oct - 12:04 Citer EditerSupprimer
Invité
Invité
Invité
Invité
Re: go bo ni ☽ feelings | Sam 28 Oct - 12:25 Citer EditerSupprimer
COMME TYÉ BELLE
Rebienvenue Ali d'amouuuuur
BON REBOOT
Rebienvenue Ali d'amouuuuur
BON REBOOT
Invité
Invité
Re: go bo ni ☽ feelings | Sam 28 Oct - 12:31 Citer EditerSupprimer
sojung la plus belle des bff
hera
ashvin people are gay steven.
miah t'es trop belle et cute et merci bcp jtm
hera
ashvin people are gay steven.
miah t'es trop belle et cute et merci bcp jtm
Invité
Invité
Re: go bo ni ☽ feelings | Sam 28 Oct - 12:49 Citer EditerSupprimer
j'suis même pas encore partie qu'elle m'oublie
tant pis ça fera un message fantôme sur ta fiche :bago:
tant pis ça fera un message fantôme sur ta fiche :bago:
Invité
Invité
Invité
Invité
Re: go bo ni ☽ feelings | Sam 28 Oct - 13:13 Citer EditerSupprimer
MAIS QUE TU ES BELLE JPP :nabilla:
reeeeeee
reeeeeee
Invité
Invité
Re: go bo ni ☽ feelings | Sam 28 Oct - 13:24 Citer EditerSupprimer
quel super choix . je suis trop fan .
bon reboot .
bon reboot .
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4