TENUE + « Visiter un asile abandonné durant la nuit d’halloween ? ... Sans moi ! » C’étaient les premiers mots qui furent prononcer par Jeena lorsque leur présidente partagea sa folle idée d’exploration. Sans blague, qui était assez suicidaire pour s’aventurer de nuit dans un lieu aussi sordide ? La brune avait décliné l’invitation en prenant soin de rappeler que ce n’était pas parce-qu’elle était une artiste qu’elle comptait sur sa mort pour rendre ses œuvres inestimables. Non, non. Elle tenait à sa vie, elle. Enfin c’est ce qu’elle pensait. Parce-qu’au final, devant sa toile irrémédiablement blanche, les bruits d’excitation de ses camarades en pleine préparation l’avaient fait réfléchir. C’était un « Ouuh, ouuh, esprit es-tu là ? » crié dans les couloirs qui avait déclenché un « tilt » dans la tête notre demoiselle. Quel meilleur endroit qu’un ancien asile pour essayer de contacter l’esprit d’un artiste tourmenté ? Et les émotions fortes qu’elle réussirait à capter là-bas l’aideraient sans l’ombre d’un doute à colorer cette toile vide qui la narguait depuis plusieurs jours. Voilà, pourquoi et comment, Jeena se retrouvait à marcher en direction d’un vieux bâtiment abandonné. « Eh les filles, on peut encore faire demi-tour et rejoindre les autres non ? » … lâche, oui. Mais qui ne le serait pas dans une telle situation ? Jeena, Erin et Hyerin se retrouvaient à former un trio précaire d’exploratrices, séparées des autres restés dans le bâtiment principal. Rien que rejoindre l’annexe qu’elles avaient décidé de visiter avait été un parcours rude par le froid qui les attaquaient et tous les bruits de la forêt alentours qui semblaient vouloir les dissuader de continuer leur route.

Téméraires, elles se sont inscrites pour explorer le lieu probablement le plus inquiétant de tout l’hôpital. Mais une fois devant, leur courage semble moins grand que pour inscrire leur nom sur une feuille de papier. Pas le choix pourtant, elles ne vont pas passer la soirée à attendre dehors ! Elles pourraient, mais il serait impoli de ne pas répondre à l’appel de la voix qui semblait provenir de l’intérieur. Comme un murmure que l’on vous susurre au creux de l’oreille. Dans un courant d’air, la porte s’ouvre un peu plus grand devant vous comme pour les inviter à la franchir. Un frisson, et… Ont-elles vu cette ombre qui semble être passé derrière la fenêtre ?