Gasoline

« Are you insane like me ? And in pain like me ? »

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Takahiro n’avait jamais réellement su faire les choses raisonnablement. Finalement, donner une grande somme d’argent à un homme qui aimait autant les excentricité n’était pas forcément la meilleure idée du monde. Il était capable d’utiliser son argent pour des choses parfaitement ridicules, comme une énorme machine à bulles pour l’anniversaire de ses 35 ans (il se souvenait encore de son désespoir quand il avait du essuyer les derniers résidus de produit à bulles avec un mal de crâne à faire grimacer le plus grand fêtard. Il n’était pas connu pour sa résistance à l’alcool, après tout. Son corps minuscule étant en partie en faute, et il avait toujours été très drôle pour ses amis de le voir se déchaîner à peine la soirée commencée.

« Mais quel beau parleur ! Je rêve »

Le chanteur n’était pas dupe, et savait parfaitement de beau parleur ou non, son flirt restait très efficace, et ca lui suffisait.
Maximilien ne s’en rendait sans aucun doute pas compte, mais le plus vieux était extrêmement rouillé à ce petit jeu du chat et de la souris. Les relations d’un soir n’étaient pas compliqué, et sa notoriété aidait beaucoup pour passer simplement un bon moment avec une personne séduisante. Max avait beau être très séduisant, il n’était pas seulement un coup d’un soir. Il y avait un véritable enjeu.

« Pas besoin de m’offrir quoi que ce soit, juste te regarder me suffit. »

Le quarantenaire rit légèrement, lui lachant un léger clin d’oeil avant de murmure. “Ce genre de phrases ne marchent plus sur moi” ou en tout cas, il avait pensé qu’elles n’avaient plus aucun effet sur lui, mais de toute évidence, le fait que ce soit Maximilien qui le dise avait bien plus d’importance, laissant une légèrement teinte rosée apparaitre au niveau de ses oreilles.
Il était très mauvais à cacher son sourire.

« Oui, je ne sais même pas si je pourrais y retourner un jour. »

Le chanteur ne se doutait évidemment de rien de ce qui tracassait Max. Aussi il pencha la tête sur le coté, et sourit agréablement. “Je t’emmènerais avec moi, un jour.” proposa t’il légèrement, comme si ca n’était rien de plus que lui proposer d’aller boire un café à l’autre bout de la ville. Ce qui était un peu le cas, dans un sens. Il lui arrivait parfois d’oublier ce qu’il avait ressenti quand il était encore un jeune adulte devant cumuler deux jobs à plein temps pour avoir une chance de s’en sortir.
Sentant tout de même que le sujet était délicat, le chanteur attira son jeune compagnon, jusque dans son antre, au sous sol de la maison, qu’il quittait très rarement quand il avait du temps à passer dans sa villa.

Il était incroyablement fier de pouvoir partager cet endroit avec une personne qui respectait son travail pour ce qu’il était, et pas comme un moyen d’accéder à une célébrité internationale. Le plus vieux aimait pensé qu’il avait mérité ce succès, au moins un peu.


« T’as vraiment beaucoup de talent. »

Le chanteur lui sourit, et c’était légèrement désabusé. “Tu sais, la célébrité vient avec son lot de mauvais côtés. Je ne peux pas sortir d’ici quand je veux, et comme je veux… Donc on finit par trouver des choses pour passer le temps. Moi a été le dessin.” Il se souvenait d’une envie lointaine de devenir mangaka, à une époque ou les premiers dessinateurs se faisaient connaître. Il avait été doué. Dommage que le fait d’être daltonien ne l’aie empêché de faire plus. Il lanca à un regard malicieux au garçon avant de murmurer. “J’ai dessiné mes tatouages, aussi.”
Nouveau clin d’oeil, et le chanteur jouait les premiers accords délicats de sa chanson.

« Je comprends pourquoi tu attires autant de monde. »

Le chanteur hausse légèrement les sourcils. “Pourquoi, à ton avis ?” murmure le plus vieux, ne lâchant pas le journaliste des yeux. Tout le monde lui servait ce genre de compliments toute la sainte journée, mais son avis était vraiment l’un des seuls qui comptaient réellement, pour lui.

« Je suis vraiment en train de tomber amoureux de toi. »

Le chanteur se figea, et releva ses grands yeux noisettes vers ceux du garçon, et si il avait été capable de voir la couleur rouge, alors il savait qu’il aurait rit. Pour le moment, Takahiro resta immobile, attendant le moment ou le plus jeune finirait par retirer ce qu’il venait de dire en riant. Parce que c’était ridicule, bien trop tot, bien trop puissant… et il ne devrait pas ressentir ça pour lui, pas vrai ?

« Tu dois me prendre pour un dingue. »

Le plus vieux se leva lentement, fit le tour de la table, et s’assit près du garçon, liant sa main minuscule à la sienne, faisant briller légèrement sa bague.
“Hey, non bien sur que non.” Il soupira légèrement. “C’est juste que…” Il passa une main dans ses cheveux sombres, parce qu’il était nerveux, et qu’il n’avait certainement pas l’habitude d’avoir ce genre de conversations profondes et indispensables.
“C’est juste que… La dernière personne que j’ai aimé, je pensais passer ma vie entière avec elle. Et me voilà père célibataire depuis deux ans, deux ans qu’elle n’a donné aucune nouvelle, ni à moi, ni au petit. Ca m’a dévasté.” murmure t’il simplement, avant de renchérir. “Je sais pas si c’est moi ou Taehyung que j’essaie de protéger, mais j’espère que tu sauras être patient avec moi, Max. Il me faudra du temps… Il faudra que je prenne chaque choses en son temps.” Il se mordit la lèvre, soudainement l’air plus fragile et vulnérable que jamais. “Tu comprends ?”

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Il pouvait peut-être croire que je jouais les beaux parleurs également, mais j’étais sincère. Pouvoir l’avoir près de moi et le regarder me suffisant amplement. Je n’avais besoin de rien d’autre. Je n’étais pas difficile à ce niveau-là. En revanche je l’étais dans une relation, parce que je manquais de confiance en moi et que j’avais peur d’être blessé, mais il s’en rendrait compte bien assez vite. Pour lui, je serais capable de faire des efforts, de ne pas tout foutre en l’air sur un coup de tête.
Je lui souriais ne voulant pas lui dire que même si j’en avais très envie je ne pourrais pas l’accompagner, ça ne servait à rien de briser ce moment avec mon passé tumultueux, même si en soit je n’y étais pour rien. La Corée était un beau pays, mais ce n’était pas le mien. C’était celui de mes origines, pas celui de mon cœur. Je me sentais nostalgique quand je repensais à Los Angeles, à mes amis, à tout ce que j’y avais vécu, les bons comme les mauvais moments. Je ne le montrais jamais à la maison, pour ne pas blesser mon frère. Il se sentait suffisamment coupable pour que je lui en parle.

Je préférais suivre Takahiro et penser à autre chose, il avait le don de me changer rapidement les idées en particuliers avec ses innombrables talents qui me faisaient me sentir encore plus petit face à lui. La célébrité pouvait parfois être étouffante, je pouvais le concevoir. J’avais bien vu tous les regards posés sur lui lors de notre dernière sorti. Les rumeurs devaient circuler rapidement. Sa vie ne lui appartenait plus vraiment. « Est-ce que j’aurais la chance de tous les voir ? Tes tatouages ? » Je n’avais jamais osé sauter le pas. Ou peut-être que je n’avais pas trouvé le dessin qui me correspondait assez pour le graver dans ma peau pour le restant de ma vie.

L’entendre chanter m’avait perturbé, il avait réussi à toucher mon âme bien trop facilement. Pourquoi ? C’était difficile à expliquer. Il n’y avait pas de mot assez fort pour expliquer ce qu’il m’avait fait ressentir. « Je… peux pas te dire exactement. C’est… C’est quelque chose qu’on sent, un truc qui me donne vraiment l’impression que mon cœur est en train de se briser dans ma poitrine. » Ce n’était pas une réponse très claire, mais je n’avais pas pu dire autre chose. Je posais ma main sur ma poitrine. C’était oppressant et c’était sûrement ce qui m’avait poussé à lui dire que j’étais en train de tomber amoureux. Je n’attendais pas qu’il me dise la même chose. Je n’attendais rien. J’avais eu simplement besoin de me confier parce que ce genre de chose ne m’était tombé dessus qu’une seule fois et que j’avais cru que ce type était l’amour de ma vie. Il l’avait été. C’était certain.

Je regardais mes mains en sentant le canapé s’affaissant légèrement quand il prit place à mes côtés. Bien sûr que je le comprenais, et je n’avais aucune intention de le presser. « Je sais ce que c’est… moi aussi je croyais passer le restant de ma vie avec la dernière personne que j’ai aimé. On s’est fait briser le cœur tous les deux. J’ai la trouille aussi. J’ai la trouille que tu me blesse et que je ne me relève pas cette fois ci. C’est pas… c’est pas juste une passade, un caprice. C’est comme si… comme si j’avais que c’était toi, comme une évidence. Alors que je te connais à peine. Je…. Ne me fais pas de mal s’il te plaît. »

Je tournais la tête pour le regarder. On avait tous les deux besoins de temps et il avait un petit garçon à protéger. « J’ai autant besoin de temps que toi. Je voulais juste… que tu saches que je ne me moque pas de toi. » Je n’étais pas très doué avec les relations amoureuses mais je voulais vraiment que celle-ci fonctionne. « T’as réveillé des trucs en moi que je croyais éteint depuis bien longtemps. » Je lui souriais gentiment et jouais nerveusement avec mes doigts. On devait se faire confiance et je ne pouvais pas lui cacher ce qui m’avait amené à vivre en Corée, c’était trop important et il pourrait faire son choix en fonction de mes aveux.

« Je dois te parler d’un truc. Sur moi. Sur les Etats-Unis. Je… J’ai pas le droit d’y retourner. Si je suis ici, c’est parce qu’on est protégé avec ma famille. Une histoire de gang avec mon frère. Et je veux pas t’embarquer dans cette merde. Je … peux pas … »

Même si on était en sécurité pour le moment, rien n’était sûr et ils n’hésiteraient pas à me blesser ou blesser mon père pour atteindre Chungjae. Je préférais qu’il me recale maintenant, avant que je m’attache encore plus.

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Le manque d’intimité allait de paire avec la célébrité et le talent en général. Pour peu qu’il soit reconnu, les gens vivaient leurs vies cachés derrière leurs écrans au travers de celle des gens qui avaient mieux réussi qu’eux. Ils étaient des “exemples”, et se devaient de se comporter comme tel, à prêcher les bons comportements aux plus jeunes qui pourraient être suffisamment influencable pour les suivre. Heureusement, Takahiro n’avait jamais laissé ce genre d’attentes l’atteindre, et avait toujours assumé ses envies et ses fréquentations, qu’il soit avec un garçon ou avec sa femme, qu’il sorte avec des amis dans un bar ou alcool et drogue coulaient à flos (même si il n’avait jamais touché à cette dernière, qui était t’il pour juger ?) ou qu’il aille au parc avec son fils, le quarantenaire estimait qu’il n’avait rien à cacher, et qu’il était bien assez vieux pour assumer ses envies et ses décisions.

Bien sur, il pouvait comprendre que tout le monde ne soit pas aussi à l’aise avec ça. Il se demanda vivement comment le plus jeune réagirait, si il commencait à voir sa photographie dans les journaux. Leur relation avait tout de taboo, en Corée du Sud. Deux hommes, avec une large différence d’âge, ca fait forcément jaser.

« Est-ce que j’aurais la chance de tous les voir ? Tes tatouages ? » Le chanteur rit doucement, penchant la tête sur le coté. “Certains sont très bien cachés.” fit t’il remarquer, pour le taquiner. “Mais si tu es sage, pourquoi pas.”

Il enchaina donc sur une douce chanson. C’était agréable, de chanter simplement parce qu’il en avait envie, sans avoir à jouer un rôle ou à pousser sur sa voix : juste lui, sa guitare, ses paroles et Max, qui était une nouvelle partie de l’équation qui ne lui déplaisait certainement pas.
« Je… peux pas te dire exactement. C’est… C’est quelque chose qu’on sent, un truc qui me donne vraiment l’impression que mon cœur est en train de se briser dans ma poitrine. » Le japonais pencha la tête sur le coté, comme si il essayait de voir si le jeune homme était sincère. On lui avait fait énormément de compliment sur sa voix, sur la force et la justesse qu’il y avait derrière, tout cela alors qu’il était minuscule et peu impressionnant au premier abord, il avait une voix de Chef de guerre.

Savoir que sa voix avait bouleversé le jeune homme au point de lui avouer ses sentiments, c’était le genre de choses qu’il avait envie d’entendre toute sa vie. Peut être que le jeune homme pourrait être la pour le lui dire, qui sait ?
« Je sais ce que c’est… moi aussi je croyais passer le restant de ma vie avec la dernière personne que j’ai aimé. On s’est fait briser le cœur tous les deux. J’ai la trouille aussi. J’ai la trouille que tu me blesse et que je ne me relève pas cette fois ci. C’est pas… c’est pas juste une passade, un caprice. C’est comme si… comme si j’avais que c’était toi, comme une évidence. Alors que je te connais à peine. Je…. Ne me fais pas de mal s’il te plaît. »

Le quarantenaire fut touché. Réellement touché par la tendresse et la détresse émanant de ce jeune homme. Il avait envie de le prendre dans ses bras et de le protéger. Il n’avait certainement aucune intention de le blesser. Mais qui était t’il pour faire des promesses sans fond ? Personne ne pouvait prédire l’avenir, et il ne pouvait pas simplement se prétendre meilleur que n’importe qui d’autre.
« J’ai autant besoin de temps que toi. Je voulais juste… que tu saches que je ne me moque pas de toi. » Le chanteur acquiesça. “Ce n’est pas mon cas non plus. Tu as quelque chose...quelque chose d’exceptionnel, Max. Ne changes rien.” Il frole ses cheveux avec une douceur qu’il réservait à bien peu de personne. Et il aurait nié avoir rougi en plongeant ses yeux dans ceux du plus jeune.

« T’as réveillé des trucs en moi que je croyais éteint depuis bien longtemps. » Le chanteur lui poussa légèrement l’épaule. “Ne dis pas des choses pareilles. Tu es si jeune. Tu mérites de trouver quelqu’un qui te rendra heureux. J’espère que ce quelqu’un sera moi. Je ferais de mon mieux… Je ne peux pas te promettre que tout sera toujours parfait….mais j’y travaillerais, je te promets.”

Ca. Ca il pouvait le promettre.
« Je dois te parler d’un truc. Sur moi. Sur les Etats-Unis. Je… J’ai pas le droit d’y retourner. Si je suis ici, c’est parce qu’on est protégé avec ma famille. Une histoire de gang avec mon frère. Et je veux pas t’embarquer dans cette merde. Je … peux pas … »

Le quarantenaire leva les yeux, surpris et un peu choqué. Il avait cru comprendre que le frère de Max était son modèle, et il n’avait clairement pas l’air de sortir d’une famille élevée dans la violence des gangs. Mais en même temps, il savait que certains quartiers d’immigrés en Californie étaient prompts à la violence. Ce n’était pas impossible.
“Ne te fais pas de mal pour ça. On est en sécurité. Je suis littéralement l’une des personnes les mieux protégées après le président de ce pays.” Il sourit pour le détendre un peu. “Rien ne m’arrivera.” Il posa sa main sur sa cuisse. “On pourrait commencer tout ca...discrètement, qu’en dit tu ? Le temps de voir ou l’on se place.”

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S’il fallait être sage pour découvrir ses tatouages, j’étais prêt à l’être, mais je n’étais pas certain de tenir très longtemps. Pourtant sa voix avait rapidement fait taire mes ardeurs. Elle m’avait touché en plein cœur, et je m’étais rendu compte de l’ampleur de mes sentiments, de tout ce que je pouvais ressentir pour un quasi-inconnu. Je n’étais pourtant pas du genre à balancer à m’ouvrir, à dire ce que je pensais mais avec Takahiro c’était tout simplement naturel, comme un besoin. Un besoin qu’il me prenne réellement au sérieux. Il fallait que je lui parle, que je lui confie mes secrets et mes craintes. Il y avait bien trop longtemps que je ne m’étais retrouvé dans une véritable relation et je ne voulais pas prendre le risque de tout foutre en l’air à cause de mon passé ou de détails importants que j’aurais gardé pour moi. Je ne voulais pas lui faire peur ou le faire fuir en lui avouant que j’étais raide dingue de lui, mais c’était la vérité et je n’étais pas du genre à mentir. Mon frère m’avait toujours interdit de le faire. Et pourtant je lui avais cacher le fait de m’être fait tabasser par celui que je pensais être l’homme de ma vie.

Ses mots me faisaient sourire. Exceptionnel ? Il me voyait bien autrement que je me voyais. J’étais heureux d’un côté, qu’il ne me trouve pas juste banal. Il avait exactement les bons mots pour me rassurer. « Je ne changerais rien. » En tout cas, je ferais de mon mieux pour rester celui qui avait réussi à le charmer. Je me mordillais la lèvre, repensant à ce baiser que nous avions échangé un peu plus tôt. Quand son regard croisait le mien, j’avais l’impression qu’il traversait mon âme, qu’il pouvait lire en moi. J’avais envie de rester près de lui, de simplement le regarder durant des heures, simplement sentir son odeur. Je me faisais violence pour garder mes distances pour ne pas le toucher. Si je commençais, je ne pourrais plus m’arrêter. Et on avait décidé de prendre notre temps.

Je sentais son épaule contre la mienne. J’étais jeune, mais un peu trop sentimental. Je m’attachais parfois un peu trop et j’avais certaines idées arrêtées en ce qui concernait l’amour. Je voulais qu’il soit le bon, je voulais que ce soit lui et je savais qu’il ferait tout ce qu’il pourrait pour ne pas me blesser. Takahiro était un homme bien et un bon père. Il était tout ce que j’aimais. « Tu sais… je croyais que l’amour de sa vie, on ne le rencontrait qu’une seule fois dans sa vie. Je n’imaginais sûrement pas avoir le coup de foudre pour un célèbre chanteur qui me ferait comprendre que ce type, ce n’était peut-être pas mn âme sœur et que je lui avais accordé un peu trop d’importance. »

C’était pour cette raison que je lui devais des explications sur mon passé. Il semblait étonné, sûrement parce que je lui avais dit que mon frère était parfait. Il avait eu ses faiblesses, comme tout le monde et il l’avait surtout fait pour nous. Les choses avaient pris plus d’ampleur que prévu et il avait perdu le contrôle. « T’as un petit garçon, je peux pas faire n’importe quoi avec toi. Je veux juste être honnête, que tu sache dans quoi tu t’embarque avec moi. » Il essayait de me rassurer et j’attrapais doucement sa main qu’il avait posé sur ma cuisse pour jouer avec ses doigts. Mon histoire ne lui faisait pas peur et j’en étais presque reconnaissant. Je mêlais mes doigts aux siens tirant légèrement sa main vers moi pour y déposer mes lèvres. « Ce truc entre nous, je ne le comprends pas, mais j’ai pas envie de le perdre. Alors la discrétion ça me va. » je gardais mon petit sourire. Il avait sûrement envie de se protéger et de protéger son fils. « Tu crois… tu crois qu’il le prendrait mal Tae Hyung ? ». Je ne voulais pas m’immiscer dans leur relation qui semblait fusionnelle.

Je me prenais trop la tête, je devais simplement laisser faire les choses et les prendre comme elle venait. « J’ai envie de t’embrasser. Encore. » C’était le moyen d’oublier toutes mes craintes.

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Le chanteur avait toujours été une oreille à qui on aime se confier. Qu’ils soient jeunes ou vieux, classiques ou décalés, les gens aimaient avoir une épaule ouverte sur laquelle se reposer, aussi petite qu’elle soit. Ceux qui prétendaient pouvoir tout affronter seuls étaient de beaux menteurs.
Heureusement, Maximilien semblaient aussi vrai dans ses sentiments qu’il semblait prêt à les faire partager spontanément avec lui. Et plus que l’effrayer, cela le toucha. Le toucha parce que ce n’était pas une ruse, un masque pour se faire aimer, c’était juste une facon pour lui de se dévoiler en espérant que le chanteur prendrait ses sentiments au sérieux, lui a qui ont confiait des sentiments amoureux tous les jours et aux quatre coins du monde. Ce qu’ils aimaient, c’était Dorian.
Takahiro était aimé par des personnes très précises. Et maintenant, Max en faisait partie.
« Je ne changerais rien. » Takahiro sourit, satisfait. Il y avait beaucoup de choses qu’il appréciait en Max, mais sa candeur était sans aucun doute l’une des choses qu’il chérissait le plus. Dans son univers ou tout était apparences et hypocrisie, Maximilien était une bouffée d’air frais vers un univers qu’il ne connaissait pas encore, mais qu’il ne demandait qu’à découvrir.

Peut être qu’avec les années, il se faisait trop sentimental.  

Sentir Maximilien contre lui avait quelque chose de grisant et de rassurant, quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti de sa vie. Takahiro ne s’était jamais demandé si il avait besoin d’être protégé. Il était monté seul alors que personne ne croyait en lui, il ne pensait pas avoir besoin de quelqu’un à ses côtés pour lui permettre de se reposer quand il en éprouvait le besoin. Aujourd’hui, c’était différent. « Tu sais… je croyais que l’amour de sa vie, on ne le rencontrait qu’une seule fois dans sa vie. Je n’imaginais sûrement pas avoir le coup de foudre pour un célèbre chanteur qui me ferait comprendre que ce type, ce n’était peut-être pas mon âme sœur et que je lui avais accordé un peu trop d’importance. »

Le quarentenaire sourit et secoua légèrement la tête, portant son verre de vin à ses lèvres. “Les films veulent nous faire croire tout un tas de choses, mais l’amour, le vrai, ca ne peut pas se trouver sans avoir fait quelques erreurs auparavant, Maxie.” A part quelques chanceux, évidemment. Mais il pouvait comprendre d’ou venait l’hésitation de Max. Il l’avait lui même ressenti des années auparavant, quand sa femme l’avait quitté, le laissant seul avec Taehyung, du jour au lendemain. « T’as un petit garçon, je peux pas faire n’importe quoi avec toi. Je veux juste être honnête, que tu sache dans quoi tu t’embarque avec moi. »
Takahiro fut un peu pris de court par son air sérieux. Mais il finit par sourire avec douceur. “Et toi, tu dois le savoir aussi. Je suis une personne médiatique. Mais je n’ai jamais eu l’habitude de me cacher. Ca va jaser, tu en es conscient ?” murmure le chanteur, en sachant très bien que bien des personnes avant Max l’avaient quitté pour moi que ça encore.

« Ce truc entre nous, je ne le comprends pas, mais j’ai pas envie de le perdre. Alors la discrétion ça me va. » Takahiro lui sourit. Il faisait évidemment ça pour son fils, mais aussi pour Max. Pour lui donner le temps et l’occasion de se retourner.
« Tu crois… tu crois qu’il le prendrait mal Tae Hyung ? » Takahiro sembla surpris quelques secondes avant d’éclater de rire. “Tae Hyung ? Bon sang, non… Il ne serait que trop ravi ! Tu es son nouveau héros, Max. Et il sait que je n’ai pas eu que sa mère dans ma vie. Il le comprends. Il est très précoce.” murmure t’il fièrement, avant que Maximilien ne le prenne à nouveau de court.
“J’ai envie de t’embrasser. Encore.” Le quarantenaire sourit malicieusement en prenant une nouvelle gorgée de son vin, avant de poser délicatement la coupe sur la table. D’un geste léger, il s’envellopa sur le jeune homme, à califourchon sur ses genoux. Il ne pesait rien.
“Vraiment ? A quel point tu as envie de m’embrasser…?” murmure le chanteur en frolant ses lèvres des siennes, d’humeur taquine. Il mord dans sa lèvre inférieure et la tire légèrement vers lui, s’amusant de chacune des réactions du jeune homme, jusqu’à ce qu’il décide qu’il en avait assez, et qu’il voulait passer à l’étape suffisante.

Le musicien déposa un baiser sulfureux sur les lèvres du patineur.

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Mon frère avait raison, j’étais naïf, je croyais au grand amour. Mais il n’avait jamais su ce que j’avais vécu à Los Angeles. Il croyait juste que je m’étais fait agressé par des inconnus dans la rue en rentrant du lycée. J’avais trop honte d’être tombé amoureux d’un type qui ne me méritait pas. J’avais trop honte de lui dire que je m’étais laissé embobiné et je n’avais pas réussi à supporter la souffrance d’en parler. J’avais menti, moi qui lui disais toujours la vérité, tout ce qui me passait par la tête. Je n’en n’avais pas parlé à Chungjae alors que j’avais tout avoué à Takahiro lors de notre seconde rencontre. C’était sorti tout seul, comme si j’avais besoin de lui expliquer que je m’étais fait brisé et qu’il ne devait pas avoir de mes réactions, juste pour être certain de ne pas le faire fuir. Mon erreur je l’avais faite et je n’avais pas envie de la recommencer. Il était plus mature, plus sage, et il avait plus d’expérience. Il s’assumait et je n’avais pas peur de me faire rejeter juste parce que j’étais un homme. Je pouvais être moi-même, sans aucune crainte. Je lui avais tout dit. Tout ce qui était important dans ma vie, tout ce qui touchait à mon passé et qui pouvait ressurgir à n’importe quel moment. Je ne voulais simplement pas qu’il me prenne pour un menteur.
« Je veux pas être une erreur dans ta vie. » Je lui souriais. J’avais vraiment l’impression que notre histoire pouvait fonctionner et j’étais prêt à faire tout ce qu’il fallait pour lui.

Son sourire avant tendance à ma rassurer. J’avais tellement peur qu’il m’en veuille, mais je ne savais même pas pourquoi exactement. Je répondais à son sourire, sa celébrité ne m’effrayait pas. « J’ai aucune envie de me cacher Taka. Je suis fier d’être avec toi et je voudrais aussi que tu le sois d’être avec moi. Alors ça peut jaser, ce que pensent les autres, je m’en fiche.» Je n’avais jamais fait attention à l’avis des inconnus. Je ne prenais en compte que ceux de ma famille et de mes amis proches. Rien d’autre ne comptait. Je n’allais pas laisser ce genre de personne malmener ma relation naissante. On avait prévu de rester discret pour le moment, mais pour combien de temps exactement ? Sa carrière était plus importante que ma petite vie sans intérêt, alors j’étais prêt à le suivre, à faire comme il le souhaitait.

Son rire me surpris et je le regardais l’air un peu étonné. J’avais dit quelque chose de drôle ? Je m’inquiétais de ce que pourrait penser son fils. Je ne savais pas si sa mère lui manquait, mais je n’avais aucune envie de prendre sa place, ou qu’il pense que je voulais lui voler son père. Les enfants étaient sensibles et je n’avais aucune intention de le blesser. Je restais sans bouger à l’entente du mot héros. Je me mordillais la lèvre en souriant. C’était un rôle avec beaucoup de pression, je n’avais pas le droit de le décevoir. « Je vais essayer de garder ma place alors, avant qu’il ne découvre un autre sport et que je termine aux oubliettes ! » C’était agréable d’être admiré de cette façon. C’était sincère. Les enfants ne mentaient pas. « Il me rend heureux ton fils. C’est un bon garçon. » J’adorais lui donner des cours. Il était toujours avide d’apprendre et en plus il était doué. Il dégageait une gentillesse qui me permettait de me calmer et de me sentir bien, tout simplement. Un peu comme son père.

Je me crispais légèrement en le voyant s’assoir sur moi. Je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne les devants d’un seul coup et je me sentais presque comme un adolescent face à son premier rendez-vous. Je me raclais la gorge pour essayer de me reprendre, mais cette façon qu’il avait de jouer avec moi me faisait littéralement fondre. Je plaquais ma main dans le bas de son dos en sentant ses lèvres contre les miennes pour un baiser bien trop passionné et qui éveillait mes sens. Je caressais son dos relevant légèrement le bassin. Je me détachais légèrement de lui pour reprendre mon souffle, les joues légèrement rouges. J’approchais mes lèvres près de son oreille. « Tu me rend fou… » Comment est-ce qu’il voulait que je reste sage dans ces conditions. Je continuais de caresser son corps à travers son kimono, découvrant ses courbes. Je le trouvais tout simplement parfait. Je ne savais pas vraiment ce qu’il attendait de cette soirée, mais s’il continuait comme ça, je n’allais pas pouvoir me contenir éternellement. Il y avait cette tension entre nous depuis notre rencontre et j’avais de plus en plus de mal à la gérer. « Qu’est-ce que tu m’autorises à te faire ce soir ? » Je souriais contre ses lèvres, sentant mon cœur exploser contre ma poitrine.

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Les erreurs, les chagrins d’amour… ca faisait partie de la vie, Takahiro avait eu le temps de faire ce travail sur lui même pour ne plus prendre ce qui lui était arrivé comme un bagage le retenant, mais plutôt comme quelque chose dont il devait apprendre ses erreurs. Bien sur, il lui avait fallu du temps. Presque vingt longue années d’histoires d’amours, de claques en plein visages et de réveils à coups de sauts d’eau glacés lui avaient fait comprendre qu’il ne voulait pas se refuser le bonheur parce qu’il avait peur d’être blessé. La vie était bien trop courte. Et il avait envie d’en faire un bout de chemin avec Max, si celui ci était prêt à lui donner sa chance.
« Je veux pas être une erreur dans ta vie. » Le chanteur secoua la tête. “Tu ressembles plutôt à une chance.” souffle l’homme avec douceur. Aucun d’eux ne pouvaient prédire l’avenir. C’était à eux de se donner une chance ou de finalement la laisser passer.

Bien sur, il y avait certaines choses dont ils devaient discuter. Il voulait que le jeune homme commence… ce qu’ils avaient entre eux, avec toutes les cartes en mains. Un rockeur connu pour ses goûts tabous sortant avec un homme beaucoup plus jeune que lui...ca ferait surement parler. « J’ai aucune envie de me cacher Taka. Je suis fier d’être avec toi et je voudrais aussi que tu le sois d’être avec moi. Alors ça peut jaser, ce que pensent les autres, je m’en fiche.»
Takahiro fixe le garçon, sentant une vague d’affection le désarçonner. Il avait très rarement vu des personnes capables de mettre en jeu leur image simplement pour être avec lui. Et pourtant, il n’avait même pas hésiter une seule seconde. Avait t’il envie d’en prendre parti ? Cet homme reposait toute sa confiance sur lui …. et si il lui faisait du mal, sans le vouloir ? Le quarentenaire ne l'accepterai pas. Il savait...Il savait au fond de lui qu’il aurait du mettre fin à tout ça avant que ça ne commence...mais il en était incapable.

L’inquiétude du jeune homme quand à Taehyung le fit soudainement rire. Il ne put s’en empêcher. Evidemment que c’était une question qui se posait dans les familles recomposées normales. Mais Takahiro avait appris à Taehyung depuis qu’il était encore un nourrisson, que l’amour n’avait pas de genre et que la tolérance était la chose la plus importante dans ce monde.
Bien sur, la mère de Taehyung lui manquait. Mais il était si intelligent...il savait qu’elle ne reviendrait pas.
« Je vais essayer de garder ma place alors, avant qu’il ne découvre un autre sport et que je termine aux oubliettes ! » Le plus vieux leva légèrement les yeux au ciel, l’air amusé. “Tu es littéralement la meilleur chose après Sailor Moon, pour lui.” souffle le musicien. “Tu auras bien du mal à perdre ta place.” Quand à l'intérêt du jeune garçon pour le patin à glace...il était difficile de le prévoir. Il était toujours intéressé par de nouvelles choses, mais son intérêt par cet art compliqué n’avait pas faibli ces dernières semaines. Takahiro avait bon espoir.

« Il me rend heureux ton fils. C’est un bon garçon. » Taka sourit doucement, la douceur de ses sentiments pour son fils se reflétant dans ses yeux. “Je suis tellement fier de lui, tu sais. Il aurait eu toutes les raisons de m’en vouloir...d’en vouloir à sa mére.” Il serra la main du jeune homme dans la sienne, presque inconsciemment. “Et pourtant, c’est l’enfant le plus doux que j’ai jamais vu.” souffle t’il finalement, clignant légèrement des yeux. “J’ai beaucoup de chance.”

Evidemment, Maximilien était toujours un peu perturbé par sa présence. Il se tendait comme un arc à chacun de ses mouvements, comme si il allait se jeter sur lui et le dévorer tout cru… Ce qu’il s’empressa de faire, parce qu’évidemment, autant enlever ça du chemin. Il sourit contre ses lèvres en sentant ses mains rejoindre ses hanches et son dos, et son corps se fondre contre le sien, comme si il était fait pour se trouver juste là. Il mordit sa lèvre, refusant de la lâcher pendant un moment.
« Tu me rend fou… » Le chanteur glissa un sourire satisfait contre ses lèvres, mouvant légèrement ses hanches contre les siennes, histoire d’appuyer son propos. Les mains du jeune homme restaient chaste, au dessus de son kimono. Alors, que réellement, que ce soit le vin qui parle ou son simple désir, il mourrait d’envie de les sentir enfin en dessous. « Qu’est-ce que tu m’autorises à te faire ce soir ? » Il passa ses propres mains sous le haut du jeune homme, venant explorer sans vergogne les lignes de muscles en dessous. “Hmmm...Je te laisse improviser. Surprends moi.” souffle t’il. Une façon comme une autre de lui donner le feu vert pour quoi que ce soit. Quoi que ce soit qui lui fasse envie.

Gasoline

« Are you insane like me ? And in pain like me ? »

+ apparence

J’avais un peu de mal à me voir comme une chance dans la vie de quelqu’un parce que je ne me trouvais rien de spécial. Je n’arrivais pas à me détacher de cette image de moi. Un type un peu banal, avec des passions peut être idiotes. Je me demandais vraiment ce qu’il pouvait bien me trouver. Je ne pouvais pas le décevoir. Et si ce n’était qu’une flamme passagère et qu’elle s’éteignait aussi rapidement qu’elle s’était allumé ? Ce n’était pas le moment de se poser toutes ces questions alors que nous n’étions enfin que tous les deux. J’adorais son fils, mais j’avais envie d’avoir son père rien que pour moi, histoire de lui montrer à quel point il me plaisait. Je me sentais tout de même intimidé face à sa beauté. Bien évidemment qu’il avait plus d’expérience que moi et j’avais peur de ne pas être à la hauteur. L’amour, ça ne devait pas être si compliqué. Est-ce que je pouvais parler d’amour alors qu’on se connaissait à peine ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Son regard me faisait perdre tous mes moyens.

C’était la première fois qu’on parlait aussi sérieusement, mais j’en avais eu besoin. Il fallait mettre les choses au clair entre nous. Je voulais vérifier qu’on était sur la même longueur d’onde. Je ne voulais pas me lancer dans une relation qui n’avait aucun avenir même si avec lui, je perdais complètement la tête. Taehyung était important et je ne voulais pas qu’il me voit comme un intrus dans sa vie. Mais Taka savait exactement trouver les mots qu’il fallait pour me rassurer. « Après Sailor Moon ? Bon… ça je peux l’accepter. » Je riais sincèrement. C’était la première fois que j’étais ouvertement le modèle de quelqu’un. C’était en quelque sorte une petite pression. Je ne pouvais pas me permettre de me relâcher, je devais toujours être au top pour ce gamin. J’étais d’ailleurs bien placé pour comprendre ses sentiments. Même si nos histoires n’étaient pas similaires, j’avais ressenti la même chose que lui à une époque. « C’est difficile de se faire abandonner par sa mère, mais quand on est bien entouré, on grandi bien. La preuve. Moi aussi je suis doux tu sais ! »

J’avais de plus en plus de mal à réfléchir avec son corps sur le mien. C’était un véritable fantasme ambulant et c’était difficile de lui résister. Il semblait sûr de lui et pourtant j’avais peur de le briser entre mes doigts. J’étais jeune, j’aurais dû être le plus fougueux, mais j’avais besoin de son accord pour pouvoir aller plus loin. C’était sûrement un peu idiot. Je frissonnais sentant ses mains contre mon torse. J’étais assez content d’avoir passé autant de temps à la salle de sport. Sa façon de bouger était presque féline et je me sentais trembler de désir. Je glissais mes mains sous ses fesses pour le soulever et l’allonger sur le canapé. Je retirais la ceinture de son kimono avant de me caler entre ses cuisses reprenant possession de ses lèvres. Je me sentais bruler de l’intérieur, complètement guidé par mon désir. Une main dans ses cheveux et l’autre se glissant sur sa peau. Je soupirais de plaisir contre sa bouche. Un simple baiser avait réussi à éveiller mon excitation et je n’étais plus certain de pouvoir me contenir s’il ne m’arrêtait pas.

J’appuyais mon bassin contre le sien, dévorant son cou, je ne pouvais m’empêcher de mordiller sa peau et d’y laisser une marque. J’avais envie de le posséder qu’on sache que cet homme, il était à moi. A personne d’autre. « Je veux que tu m’appartiennes Takahiro. »

Gasoline

« Are you insane like me ? And in pain like me ? »

Peut être que Takahiro était attiré par le plus jeune avant tout pour son charme, au début. C’était plus fort que lui. Il aimait séduire et flirter, et le photographe, le très jeune photographe prompt à rougir furieusement sous ses regards lui avait paru être une très belle distraction, à l’époque. Il n’allait pas mentir, il ne pensait pas que ca irait jusque là. Jamais depuis des années n’avait t’il eu envie… réellement envie de faire marcher les choses avec quelqu’un.
Pourtant, c’était comme si tout autour de lui, d’étranges forces le poussaient à agir dans ce sens. sérieusement, quel pourcentage de chance y avait t’il pour que le photographe soit aussi le professeur de patin de son fils ?

Il n’était pas franchement un homme supersticieux, mais ca voulait bien dire quelque chose, n’est ce pas ? Ca avait arrêté d’être un jeu pour lui depuis bien longtemps. Il espérait que Max était sur la même longueur d’ondes. En tout cas, le chanteur était prêt à le croire.  « Après Sailor Moon ? Bon… ça je peux l’accepter. » Le chanteur rit doucement. Il n’était ni jaloux, ni inquiet de voir Taehyung prendre exemple sur Maximilien. Il aurait pu choisir bien pire idole. Et savoir que son fils aimait réellement le jeune homme que le japonais avait décidé de faire entrer dans sa vie était rassurant. Très rassurant pour la suite. Car le chanteur ne garderait aucun petit ami que son fils détesterait.
« C’est difficile de se faire abandonner par sa mère, mais quand on est bien entouré, on grandi bien. La preuve. Moi aussi je suis doux tu sais ! »

Doux, Maximilien l’était jusque dans sa façon de le traiter. Comme si il était fait de verre, ou quelque chose méritant d’être apprécié. Le plus vieux aimait cette idée. Il aimait l’idée qu’un très jeune homme soit attiré par lui. Qu’il aie non seulement envie de passer du temps avec lui, mais qu’il aie aussi envie de le toucher comme il le faisait actuellement, tirant sur le noeud de son kimono, comme si ce n’était rien, et venant se glisser au dessus de lui, tant et si bien que la pression sur son corps était juste assez importante pour qu’il se sente protégé, et non pas écrasé par leur importante différence de taille et de masse musculaire.

Le chanteur ne se fit pas prier pour passer ses mains dans le dos du jeune homme en échangeant leur baiser, histoire de pouvoir découvrir un corps qui avait ce qu’il fallait pour être l’une des merveilles de ce monde, selon lui. Attrapant le bas de son haut, le quarantenaire fut rapide à le faire passer au dessus de sa tête, souriant malicieusement à la vue de ses épaules musclées.

Le plus vieux laissa échapper un petit soupir en sentant son bassin se presser contre lui. C’était déjà...presque trop. Il glisse une de ses cuisses entre les siennes et écarte le cou pour lui laisser un meilleur accès à la peau sensible. « Je veux que tu m’appartiennes Takahiro. » Takahiro l’attire contre lui pour l’embrasser, doux et lascif, venant rouler à nouveau ses hanches contre les siennes. Si c’était un indice que le jeune homme attendait, il allait être servi.
Il glisse ses dents sur sa lèvre et finit par dire doucement.

“Alors prouves le.”