feeling things i can't speak (junji)
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feeling things i can't speak (junji) | Sam 4 Nov - 10:48 Citer EditerSupprimer
Regard levé vers le ciel tandis qu’il marche tranquillement, un pas après l’autre, une distance de seulement quelques centimètres le séparant de l’objet de ses pensées. Junji. Junji et ses courts cheveux bruns. Junji et ses sourires. Junji et ses bras qui arrivent si souvent à le porter sans la moindre peine durant leurs nombreux ébats, parfois doux, parfois plus bestiaux. Il n’est pas certain de pouvoir pas poser un nom sur leur relation. Ils ne sont pas frères en tout cas, c’est là leur certitude, leur plus grand soulagement qui a donné lieu à cette proximité physique entre leurs deux corps après plusieurs mois de tension. Il faudrait qu’on remette ça, avait dit une fois Junji, et chose due, chose faite. Corps à l’unisson, ils n’ont cessé de se retrouver à chaque fois que l’occasion le leur offrait. Nao en est venu à la certitude, surement malheureuse, qu’il ne se lassera jamais du toucher du brun sur son épiderme, de tout ce qu’il lui faisait ressentir.
Sans le réaliser, il avait arrêté de voir d’autres personnes à ce moment-là même et s’il faisait toujours la fête, il se contentait à présent de boire tranquillement avec des amis et rentrer chez lui. Oui, comme ce soir, s’y rendre en compagnie du plus vieux. Nao se mordille discrètement la lèvre, il repense aux fois où ils l’avaient fait en étant complétement bourrés. C’était souvent intéressant. Il baisse finalement les yeux, voit Junji qui s’est éloigné de quelques mètres et le rejoint d’un pas précipité, simplement pour venir s’accrocher à son bras. Il n’aime pas quand il est trop loin. « On m’abandonne derrière ? » demande-t-il, voix rieuse, tandis qu’il lui écorche délicatement la peau du poignet du bout de l’ongle, comme simple vengeance. Le passage devant les videurs n’est rien de plus qu’une formalité, on les connait ici et puis, on aime les clients qui dépense beaucoup. « Je me sens généreux aujourd’hui, prenons-nous une table. » Ils étaient en milieu de semaine, alors pas besoin de réserver d’avance comme il y’avait un peu moins de gens qu’en weekend.
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Re: feeling things i can't speak (junji) | Dim 5 Nov - 12:42 Citer EditerSupprimer
Les étoiles comme lumières. Un joli bleu, bleu qui tire vers le foncé. Vers la nuit noire mais eux, ils restent éclairés. Junji marche devant, le pas rapide. Peut-être parce qu’on commence à sentir l’hiver qui arrivera bientôt. L’automne, les prémices. Et ce léger froid le sépare de Nao. Quelques centimètres seulement ; son esprit qui vagabonde. Mille pensées qui le rejoignent, l’envie d’arriver. Mais Nao, il en décide autrement. Il vient le chambouler, le rattraper. Il réapparaît. Un pas pressé, silhouette qui se dessine à ses côtés. Et Junji tourne la tête. Il se souvient, enfin. Nao est là. Il ne faudrait pas l’oublier. Impossible, surtout lorsqu’il pensait à eux il y a encore un instant. Leurs retrouvailles, leurs nuits passées ensemble. Junji a changé. Et ça, il le sait. Il l’a compris. Ses yeux ne dérivent plus comme avant. Ils finissent souvent sur la même personne. Nao, Nao. Il reste son centre d’attention et cela même lorsqu’ils sont entre amis. Junji n’est jamais très loin et il en va même pour Nao. L’attraction à laquelle on ne peut rien faire. Inévitable, leurs yeux qui se cherchent. Et plus tard dans la nuit, leurs corps qui se retrouvent. Junji, il ne rentre plus avec des inconnus, ne cherche pas à faire d’autres rencontres. Il est satisfait grâce à une seule personne. Nao est assez pour lui. Tellement que ça lui en ferait presque peur. Il ne se lasse jamais de le regarder, de le toucher ou de lui murmurer au creux de l’oreille. La passion ne s’éteint pas. Seulement est-ce que cela durera ? Espoir. Oui, oui. Junji qui se prend à vouloir que ça continue. Peut-être qu’il a goûté au bonheur sans le réaliser ; sauf que Nao et lui n’ont rien dit. N’ont pas défini cette relation. L’incertitude règne à nouveau. Et la voix de Nao le ramène à la réalité. On m’abandonne derrière ? Il sourit, même s’il sent les ongles de Nao qui se plantent dans sa peau. « Est-ce que c’est possible ? » Junji, joueur. Et Nao s’accroche à son bras. Il le laisse faire, s’empêche lui-même de le coller un peu plus. Il sourit naïvement avant d’effacer ce rictus stupide. Ils passent devant les videurs et cela juste pour la forme. Ils sont connus ici. Ce n’est pas étonnant vu les sommes astronomiques qu’ils dépensent. L’argent, toujours de leur côté. Et Nao parle à nouveau. Junji, esquisse à nouveau peinte sur ses lèvres. « Si c’est toi qui paie, allons-y. » Junji se penche pour lui chuchoter. « J’adore quand tu m’entretiens. » La proximité qui fait mal. Les yeux qui en voudraient plus. Mais ils avancent dans le club. On les conduit à une table et ils prennent place. L’un à côté de l’autre, comme d’habitude. Junji commande pour eux lorsque la serveuse vient. Une fois celle-ci disparue, il se rapproche un peu plus de Nao. Il ne détaille pas les lieux, il préfère le visage de Nao. « Tu n’as pas froid ? » Question stupide, sous-entendu peut-être bien. Et il y a le destin qui force les choses. Junji qui doit regarder ailleurs. Une voix cristalline retentit. Il observe la demoiselle. Les mots, les mots. « Junji, oppa. » L’envie de rire mais il se retient. Il est juste surpris lorsque celle-ci prend place à ses côtés et s’accroche à son bras. Il ne se souvient même pas de son prénom mais elle parle. Lui pose des questions et il ne peut que se tourner vers Nao. « Oppa, on a beaucoup de choses à se dire. » Elle sourit, part chercher son amie. Si Junji se croit sauvé, il lui suffit de croiser le regard de Nao. Noir, noir. Les yeux noirs. Encore plus lorsque la demoiselle réapparaît. Destin comique. Il se penche vers lui. « Je me souviens même pas de son prénom. » Murmure de détresse,
l'envie de se justifier alors qu'ils ne sont même pas ensemble. Nao, Nao.