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Myung Jae Hee (+) things we lost
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Myung Jae Hee (+) things we lost | Lun 6 Nov - 8:18 Citer EditerSupprimer
Myung Jae Hee
I CAN'T BE SORRY FOR WHO I AM
IDENTITY CARD |
Il parait que... il passe ses journées derrière son écran d'ordinateur, c'est pour ça qu'il pèse en informatique. (oula, faux. il ne le supporterait pas, et puis, quand il est posé sur son ordinateur, c'est généralement pour écrire.) | Dis nous qui tu es ! un homme trans est une personne ayant été assignée femme à la naissance et qui a une identité de genre masculine. jae hee est un homme. et pourtant, il en a passé du temps à s'expliquer, à se justifier. sauf que oui, jaehee est un homme et non une femme. certes, il a un corps de femme, certes, il est né sous un sexe féminin mais jaehee n'a rien d'une femme. il n'a eu recours à aucune intervention chirurgicale. il n'en ressent pas le besoin, il ne se sent pas emprisonné dans ce corps de femme. ça ne l'empêche pas d'être un homme, ce corps, il n'est pas une prison. mais peu de personnes parviennent à le comprendre, ça. commençons par ses parents qui au final, avaient les mêmes pensées que ces jeunes qui ont ruinés sa scolarité. sa mère en particulier, qui n'a jamais compris, qui n'a jamais essayé de comprendre. « ouais, t'es juste un garçon manqué. » c'était leur seul enfant, jaehee. une déception, disaient-ils. il était beaucoup trop différent. il n'a pas besoin de se faire soigner, contrairement à ce que sa mère a pu dire. « ou une lesbienne refoulée, ça se voit. » parce qu'en plus d'être transgenre, jaehee est pansexuel et ça, les autres de son âge ne le comprenaient pas non plus. comment expliquer à ces personnes que l'orientation sexuelle n'a rien à voir avec la transidentité? que son orientation sexuelle ne vient pas de sa « différence ». ils n'étaient déjà pas foutu de comprendre qu'il était un homme. il était seul, jaehee, à l'époque... à l'époque. franc + ce n'est pas le mec qui va mentir pour vous faire plaisir, il y a certes une manière de dire les choses mais quand il a quelque chose à dire, jaehee le dit. il ne se laisse pas faire. de ce fait, on ne compte même plus le nombre de fois où on l'a retrouvé au beau milieu d'une bagarre, il ne provoque pas, mais il rétorque. du moins... avant, maintenant beaucoup moins. des moqueries? rien à foutre. des personnes qui ne comprennent pas? pas son problème. d'où son côté un peu je m'en foutisme. il n'est pas du genre à se prendre la tête ni à prêter attention aux autres, il l'a beaucoup trop fait. il reste cependant un homme sur qui on peut compter, n'importe quelle heure, n'importe quand, il sera là si vous avez besoin de lui. ça ne l'empêche pas d'être responsable, mais jaehee se prend rarement la tête, c'est un fait. sans doute parce qu'il trouve toujours des solutions, qu'il s'en sort toujours mais aussi, parce qu'il a besoin de personne et qu'il a appris à compter principalement sur lui-même. ça ne l'empêche pas d'avoir la tête sur les épaules, bien au contraire, il est mature et posé, seulement il ne panique jamais pour rien, ni facilement ce qui parfois, oui, lui donner ce petit côté je m'en foutisme. enfin... je vais même vous avouer un petit secret: il est un peu râleur, mais shh. la fibre paternel + il n'a pas d'enfant, jaehee, et n'en aura sans doute jamais. cependant, les enfants l'adorent. il dégage quelque chose chez eux, à croire, les enfants se sentent à l'aise avec lui. si un bébé pleure, mettez-le dans ses bras, il y a 98% pour qu'il s'arrête de pleurer. informaticien + il a loupé sa carrière, jaehee. l'informatique n'a aucun secret pour lui. il ne compte pas en faire son métier, il n'a même jamais envisagé cette possibilité mais il se débrouille comme un chef. l'écriture + une passion pour lui, il écrit depuis des années. des petites histoires par ci par là, des histoires non achevées, d'autres oui. il écrit pour le plaisir, pour laisser exprimer son imagination, il a pris cette habitude d'écrire lorsqu'il se sentait seul, ce n'est plus le cas maintenant, mais cette passion ne le quittera plus. courageux + jaehee n'a peur de rien. il est même prêt à affronter le danger sans se poser aucune question, aucune phobie, rien de tout ça. il ne s'en vente pas, au contraire, il se dit lui-même qu'il doit bien avoir peur de quelque chose, mais de quoi? il va mieux, jaehee. ses proches le comprennent, ses proches l'acceptent et le reste, il s'en fiche pas mal. il n'est plus ce garçon seul, incompris, il a su s'entourer des bonnes personnes. il a son petit appartement, pas le grand luxe mais il n'a pas à se plaindre. son boulot, qu'il quitterait pour rien au monde. son chien. il vit sa petite vie. ses parents? il n'a aucune nouvelle de sa mère qu'il ne reverra sans doute jamais, contrairement à son père qui a rapidement regretté sa décision. jaehee, c'est son fils, ses deux yeux, son père n'était devenu qu'une pauvre loque lorsqu'il l'a perdu, et lorsqu'il s'est rendu compte de son erreur, sangwook a tout fait pour récupérer son fils. si ç'a été facile? oh non, pas du tout, mais il y est parvenu. jaehee l'aime, son père, il a été déçu lui aussi mais il a vite remarqué qu'il regrettait réellement son geste et sa façon de penser. et puis, son père est sa seule famille maintenant. alors oui, il vit sa petite vie tranquillement, mais sans l'amour. de toute façon, ce n'est clairement pas fait pour lui et ça, il a fini par le comprendre. alors il profite de sa vie, jaehee, il ne se prend pas la tête et batifole de fleur en fleur sans jamais se poser définitivement. ses précédentes histoires lui ont servi de leçon. |
Mogo this is a rebootme jugez pas :bago:
ps; supprimez le code inutile. |
It's my life...
et là une petite citation...
« mais qu'est-ce que tu t'imaginais? » tu ne sais pas, tu as peut-être été un peu trop con sur ce coup là. prendre ton courage à deux mains pour aller déclarer ta flamme à cette fille qui habite tes esprits, tes pensées, tes nuits depuis des semaines. avec une réputation telle que la tienne? c'était inutile, mais non, ce n'est pas ton genre d'abandonner, du haut de tes dix-sept ans. « ils ont raison les autres, quand ils disent que t'es folle. » non ils n'ont pas raison, jaehee, faut pas les écouter. ce sont toujours les mêmes paroles que tu te prends dans la tronche, toujours les mêmes paroles que tu dois encaisser mais t'y es malheureusement habitué. tu baisses les yeux, parce que ça te fait mal, tu ne veux plus affronter son regard. habituellement, tu as le courage de rétorquer, de t'expliquer mais là, non. tu n'as même pas le courage de te défendre, t'as mal, elle vient de te briser le cœur. elle te juge sans même ouvrir la bouche, son regard suffit, elle te prend pour un ovni, elle te regarde comme si tu venais d'ailleurs. et ça fait mal, t'es qu'un jeune garçon de dix-sept ans qui vient de tomber amoureux pour la première fois de sa vie, qui vient également de se faire briser le cœur, pour la première fois. « maintenant... désolé, mais je dois filer. fous moi la paix. » te fuir, ouais. comme tout le monde de toute façon. elle passe à tes côtés, frôlant ton épaule alors que ton cœur se resserre. non, tu n'es pas folle, mais tu étais fou. fou d'elle.
tu pousses un soupir parce que tu sais très bien ce qui t'attend. ça te fatigue, psychologiquement, physiquement, t'es fatigué. pourtant, il continue. il te prive de toute vie privée, c'est lui qui a caché tes clés de voiture et tu le sais bien, il ne veut pas que tu sortes, il ne veut pas que t'aies une vie en dehors de lui. aussi bizarre que cela puisse paraître. ouais, ça pourrait être traduit comme un amour inconditionnel qu'il te porte, une jalousie excessive, une immense possessivité mais ça fait bien longtemps qu'il n'a plus un quelconque geste d'amour envers toi. toi non plus, il faut dire. tu ne le reconnais plus, pourtant, t'as l'impression de te trouver face au vrai kwangmin, comme si votre début de relation n'était qu'un tissu de mensonges. tu te diriges donc d'un pas décidé vers le salon, il est sur le canapé, en train de regarder un de ses matchs. « mes clés. » dis-tu d'un ton ferme. non, tu ne vas pas lui demander où elles se trouvent, puisque tu sais qu'il sait très bien où elles sont. c'est pitoyable de vous voir dans un tel état, vous n'aviez plus une relation de couple depuis bien longtemps, ta haine envers lui commence à ronger tout le reste et lui aussi commence à te détester, sans doute. parce que tu lui tiens tête, parce que parfois, tu ne lui donnes pas ce qu'il veut. parfois oui, parce que tu le fais de temps à autre pour avoir la paix. t'es bloqué dans cette relation toxique. c'est facile, aux yeux des autres, c'est ce qu'ils pensent. pourquoi tu te tires pas jae? même toi, t'en sais rien, cette relation ne t'apporte plus rien de bon depuis des lustres. en amour, t'es prêt à tout. à absolument tout. il fût un temps où tu aurais ta vie à kwangmin, et c'est ce que t'es en train de faire. seulement, tu ne donnes pas ta vie au kwangmin dont tu étais amoureux, mais au démon qu'il est devenu. « aucune idée. » te répond t-il, tout aussi sèchement, ton qui sous-entend que tu ferais mieux de ne pas le déranger longtemps sinon, ça risque encore de dégénérer. ouais, encore. « donne les moi. » t'es encore gentil d'insister, mais tout ce que tu fais, c'est retarder le moment. il ne te répond même pas, finissant sa bière comme si t'étais pas là. tu fais alors le tour du canapé, attrapant violemment la télécommande. il t'intercepte, t'attrapant tout aussi violemment ton poignet. tu le dégages d'un geste brusque. c'est devenu votre quotidien, ce genre de geste. tu le dégages, tu ne supportes même plus qu'il te touche. que ça soit dans ce genre de moments, où dans les moments intimes. tu ne supportes même plus de coucher avec lui, t'as plus envie de lui, t'as plus envie qu'il pose une seule main sur toi, sur ton corps. ça te dégoûte. alors oui parfois, tu cèdes, tu lui donnes ce qu'il veut dans l'unique but d'avoir la paix, et de ne pas t'endormir dans le canapé ou ailleurs, après t'être pris la tête avec lui pendant des heures. c'est plus facile de prendre sur toi un court instant, le temps qu'il comble sa libido. c'est ce que tu croyais. tu as su le faire pendant des semaines mais maintenant, c'est aux toilettes que tu termines toutes tes nuits, à vomir de dégoût. parfois, tu te forces même à vomir comme si tu pouvais rejeter tous ces mauvais sentiments, comme si tu pouvais te nettoyer de ces ressentis, parce que ça en devient invivable, de te sentir aussi sali.« lâche ça! » il te crie dessus comme si t'étais son chien. t'es tombé si bas, tellement bas, tu as conscience de vivre un enfer, mais as-tu seulement conscience de ce qu'il est en train de te faire? « va t'faire foutre! donne moi mes clés, tu m'casses les couilles. » lui craches-tu au visage, ce à quoi il te répond presque aussitôt. d'un air totalement indifférent, alors que toi, tu sens cette haine commencer à te posséder de l'intérieur. « faut-il encore que t'en aies. » ce n'est pas la première fois qu'il fait ce genre de remarque transphobe, qu'il se comporte comme ça, qu'il te piétine, devant les autres ou dans l'intimité. tellement que tu ne relèves même plus, le simple fait de voir sa gueule te suffit à te coller une haine beaucoup trop puissante pour être contrôlé. tu fais quelques pas en arrière, après avoir éteint la télé, mettant la télécommande en évidence. s'il veut la récupérer, il a plutôt intérêt de te rendre ce qui t'appartient. « putain! tu cherches à m'énerver ? » il commence à se mettre en colère, oui, tu pourrais flipper de ses réactions, après tout, tu ne sais même plus de quoi il est capable mais malheureusement, tu ne flippes pas. plus rien ne t'étonnerait vraiment, à ce stade. ça fait bien longtemps que tu n'as plus peur, après avoir vécu l'enfer dans ton passé. et ce n'est certainement pas lui qui changera ça. il se lève brutalement, se plantant face à toi. « tu veux les récpérer ?! dis moi où tu vas. » du chantage, encore et toujours. mais ça ne marche pas sur toi. « ça t'regarde pas, donne les moi. » « dégage si tu veux, mais t'auras pas tes clés. » parce qu'il sait que tu n'iras pas bien loin sans elles. ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu vois se rasseoir sur le canapé, comme si de rien était, tu lui attrapes les bras, le poussant à se lever. « tu vas me les rendre! » tu hausses d'un ton, tu cries, parce qu'il te met hors de toi. geste auquel il réagit bien trop vite, en te poussant. « tu les veux ?! » il crie aussi fort que toi, il sort les clés de sa poche, les balançant plus loin dans la pièce, au sol. quelques secondes de silence, t'essayes de te gérer, c'est pour cette raison que tu réunis toute tes forces, fermant les yeux un court instant. « j'suis pas ton putain de chien kwangmin, va me les récupérer. » il est hors de question que tu répondes à sa provocation. il te les donnera en mains propres, c'est tout. il sait que tu ne lâcheras pas, il se met en colère, il perd les pédales, encore une fois. il t'attrape par la veste, te rapprochant brusquement de lui et te lançant un regard noir. « me fais pas chier! » et dans un geste tout aussi colérique, il te pousse. tu te prends le coin du meuble, ce qui te fait perdre l'équilibre. tes mains viennent se claquer sur le sol, le cadre tombe juste à tes côtés. tu grimaces de douleur, mais cette haine t'empêche d'y prêter attention. ta mâchoire se crispe alors que ton regard se pose sur le cadre en question. une photo de vous deux, quand vous étiez heureux. quand vous ne régliez pas les conflits en vous frappant dessus, lorsqu'il te considérait encore comme la personne que tu es, quand tu pensais qu'il t'aimait, qu'il te respecterait, quand tu pensais vivre une vivre normale, pouvoir te reposer dans ses bras. et cette pensée te tord le cœur. si fort qu'au final, tu lui donnes encore une fois raison. tu te relèves brusquement, allant finalement récupérer tes clés au sol. ça ne te ressemble pas, de lâcher prise aussi facilement, quitte à ce que les choses aillent beaucoup trop loin, tu l'as d'ailleurs assez fait. on te connaît têtu, râleur, mais surtout courageux, tu le laisses rarement gagner. et justement, ça illustre parfaitement ce qu'il se passe dans ta tête: c'est la goutte de trop. à quoi bon lutter ? tu attrapes ta veste afin de sortir rapidement de l'appartement non sans claquer la porte derrière toi. tu sors rapidement de l'immeuble, l'air frais t'apaise, comme si tu étais enfin libéré de ses griffes mais ça ne durera qu'un moment. parce que même à l'extérieur, t'es encore prisonnier de ses chaînes. heureusement, ton regard se pose rapidement sur minjae, un de tes meilleurs amis, il sourit doucement en te voyant enfin sortir. « bah alors? j'te connaissais plus ponctuel. » c'était avec lui que tu devais sortir, et que tu sortiras ce soir. il perd bien vite son sourire, en voyant ta mine. ça se voit que tu sors d'une énième dispute, mais il te connaît mieux que personne minjae. un silence, quelques secondes, son regard change. un regard noir. ton expression en dit long, il voit très bien que tu arrives à bout de tes forces. « ... je vais lui péter la gueule. » il sait qu'il a encore fait des siennes, il est pas patient minjae, et en plus, il doit supporter cette vision de toi. « non! » tu l'arrêtes alors qu'il n'a fait que quelques pas. « tu sais très bien que j'te laisserai pas y aller seul. me force pas à l'affronter. j'arrête. » il te regarde, hésitant, souffrant silencieusement de te voir dans un tel état. rien de physique aujourd'hui, mais il le voit dans tes yeux. t'es fatigué. « j'me casse. » parce que ça ne peut plus durer.
tu profites qu'il ne soit pas là, kouki et minjae avec toi, tu fais tes cartons. tu ranges tes affaires pour te barrer d'ici, tu iras habiter quelques temps chez minjae, le temps de trouver un appartement mais tu ne peux plus continuer comme ça. de toute façon, ça ne menait à rien, à part ta destruction. t'en as marre de le voir mentir. il ne t'assume pas, il n'assumera jamais la personne que tu es vraiment. il n'a aucun respect pour toi, il passe son temps à mentir à ses proches, te présentant comme son mec trans, sachant qu'aux yeux de ses parents, tu es sa copine. il a passé son temps à mentir, à te mentir à toi aussi. il fallait juste que tu franchisses ce cap, et tu l'as fait. il ne le sait pas encore, il doit s'en douter, mais tu as préféré agir pendant son absence, histoire d'y récupérer tes affaires. sans quoi, tu aurais pu faire une croix dessus. alors vous voilà tous les trois, dans cet appartement que tu ne reverras jamais. pas mal de cartons déjà déménagés, le reste en cours. tu remplies tes cartons alors que le bruit de la porte vient te faire relever le visage. tu regardes kouki et minjae, tour à tour, alors que leurs visages se crispent. « continuez, j'y vais. » tu fermes les yeux, te retenant de soupirer. tu ne sais pas si c'est une bonne idée, mais il ne faut pas que tu y ailles. tu continues de remplir cet énième carton, alors que kouki le soulève pour partir de la chambre, t'espères qu'il ne réagira pas aux remarques de kwangmin. parce que oui, tu sais qu'il en fera, qu'il provoquera, comme d'habitude, et kouki, faut pas l'emmerder non plus. tu t'assoie quelques secondes sur le lit, juste le temps pour toi de récupérer assez de force pour cette dernière ligne droite. après ça, tu sors finalement de la chambre, retrouvant minjae et kwangmin en plein conflit. ça hurle dans la pièce, résonnant dans les autres. t'es assez étonné que minjae ne lui ait pas encore sauté à la gorge, il a beau être le type le plus adorable que tu connaisses, on ne te touche pas sous peine qu'il devienne le pire des lions. c'est votre relation, elle est beaucoup trop forte et minjae a subi cette violence conjugale que tu vivais. tu viens alors lui attraper doucement le bras, t'es d'un calme presque inquiétant mais t'as plus envie de t'énerver, t'as plus envie de lui donner ton énergie. tu pousses doucement minjae vers la sortie. « je vous rejoins, j'arrive. merci. » c'est ton combat, pas le sien. c'est de ta faute si les choses en sont arrivées là. t'as pas envie de le voir subir les conséquences de tout ça. il hésite, il continue même de s'engueuler avec kwangmin mais tu arrives à tes fins. il t'écoute, comme d'habitude, attrapant le dernier carton pour partir. tu fermes la porte derrière lui. tu n'as même pas le temps de te retourner, que la voix de kwangmin se fait entendre. « ça y est? tu pars? » il ne gueule même pas, tu sens le dégoût dans sa voix mais rien de plus. il ne pourra pas te retenir et il le sait bien, alors à quoi bon? tu le fixes longuement, lui donnant aucune réponse. « tu reviendras jae. » non, tu reviendras pas. est-ce qu'il mérite encore une quelconque réponse venant de ta part? non, sûrement pas, tu veux te barrer, et ça sera finalement l'issu de tout ça, de votre relation. non sans une dernière altercation, cela dit. votre relation se terminera telle qu'elle était ces derniers mois, dans des cris, une dispute, ces propos transphobes, et de la violence. sauf que cette fois, tu auras le dernier mot. cette fois, il a perdu. il ne le digérera jamais mais toi, t'es prêt à tourner la page. fermer ce livre. non pas de votre relation, mais de toutes les relations sentimentales que tu peux avoir. fini, d'être pris pour un con. fini, de subir cette transphobie de la part d'une personne qu'on aime plus que tout dans ce monde, fini, d'être un jouet qu'on jette lorsqu'on en a plus besoin. fini de n'être qu'un pari, qu'un challenge. fini de te perdre toi-même dans une relation toxique, fini qu'on profite de ton amour pour avoir un quelconque dessus sur toi. kwangmin a réussi à avoir le contrôle sur toi, en te traînant dans la boue, sans que tu agisses à temps. mais maintenant, c'est toi qui détient le contrôle. si tu dois choisir entre l'amour et ton identité, l'amour, et toi... le choix est fait.
tes mains enfouies dans tes poches, tu restes silencieux, sur le seuil de la porte. tu restes là, laissant le calme t'envelopper de cette nostalgie, de cette peine qui resserre ton cœur, à regarder cet appartement vide. cette vieille dame était ta seule famille, celle qui t'avait recueilli lorsque tes parents t'avaient foutu dehors sans le moindre scrupule. celle sur qui tu pouvais compter, celle qui t'a aidé et soutenu, elle avait compris que tu étais un homme et te traitait comme tel. tes pieds sont comme scotchés au sol, incapable de faire le moindre pas. avant de déménager et de prendre ton indépendance, tu as vécu ici. tu peux encore te souvenir de tous ces moments passés avec elle. la vie te l'a arraché. tu secoues la tête passant ton index sous ton œil, effaçant alors cette larme naissante avant qu'elle puisse s'échapper librement sur ta joue. tu te baisses dans le but de venir attraper son chien que tu portes dans les bras. ce n'était pas une grande histoire d'amour entre vous, il ne t'aimait pas beaucoup au début mais vous aviez fini par trouver un terrain d'entente, t'en souris tristement quand t'y repenses. et dire que ce chien passait son temps à t'aboyer dessus, alors toi, tu t'amusais à lui rappeler qu'il était moche, sous les plaintes de celle qui était ta seule famille, qui te répétait de le laisser tranquille. maintenant. tu vas t'en occuper, de ce chien. tu étais sa seule famille, à cette femme. une dernière et profonde inspiration avant d'éteindre la lumière et de sortir ici, pour la dernière fois, tu fermes la porte en sachant pertinemment que tu ne reviendras jamais ici.
tu t'approches de cette table dans ce café, là où ton père se trouve et t'attendait depuis quelques minutes déjà. tu n'es pas du genre à être en retard mais là, tu as tout remis en question et même durant ces dernières minutes. est-ce que tu as bien fait de venir ici ? t'en sais rien, mais c'est ton père. tu ne pouvais pas ne pas venir... sauf qu'il t'a fait du mal, énormément de mal en plus de t'avoir déçu. tu pourrais au moins écouter ce qu'il a à te dire, c'était ce que tu as fini par te dire. « je peux pas rester longtemps. » le préviens-tu. tu t’assoie face à lui, plantant ton regard dans le sien. un regard soutenu, le maintenant responsable de toute cette haine et cette peine qui t'a habité lorsque tu t'es retrouvé seul. tu ne sais pas pourquoi il a décidé de ré-apparaître maintenant, tu pourrais te dire qu'il a une idée derrière la tête mais malgré toutes ces années à l'avoir détesté, tu ne peux te résoudre à ça. tu le connais beaucoup trop, et puis, peut-être que t'as encore espoir, au fond. « t'as pas peur qu'on te reconnaisse, ici ? » un acteur dans un café du coin, très peu fréquenté certes, t'as même vu des agents dehors m'enfin, ce n'est pas comme si c'était ce qui t'intéressait le plus. « je suis désolé jaehee. » te lâche t-il, te lançant alors ce regard profond et sincère, tu hausses les sourcils. c'est tout ? il est désolé ? « pour... quoi ? » reprends-tu, te penchant légèrement sur cette table ce qui te donne cet air menaçant. « de m'avoir blessé ? ou abandonné ? de ne m'avoir jamais défendu auprès de maman ou... de ne revenir que maintenant ? » un mince sourire nerveux étire tes lèvres, étouffant un rire ironique tout en adossant à nouveau ton dos sur cette chaise, tu le quittes même du regard pour le poser autour de vous. « tu pensais sincèrement que tes excuses allaient effacer tout ça... » t'as beau ne plus être ce garçon incompris, ce garçon seul et renfermé, ça n'efface rien. ton père, ça fait des années que tu ne l'avais pas vu, et ça t'a fait du mal. « je sais, que ça n'effacera rien. » tu l'observes à nouveau, scrutant la moindre de ses réactions, t'es méfiant ouais, t'as beau le connaître, il a su te décevoir une fois alors tu restes sur tes gardes. « ce n'est pas pour rien que je me déteste pour ce que j'ai fait. » tu fronces les sourcils, tu as passé toutes ces années à croire qu'il ne comprenait pas, qu'il ne t'aimait même plus, là t'es largué. tu soupires non discrètement, levant les yeux au ciel. « j'ai quitté ta mère. » reprend t-il après un bref moment de silence. la nouvelle te choque et ça se voit, tu restes là à le scruter avant de finalement sourire, tristement. « c'est pour ça... » souffles-tu avant qu'il ne te coupe. « non, ça n'allait plus entre nous. je voulais te retrouver, lui parler, qu'elle comprenne mais... » il se tait, sûrement par peur de te blesser. hors toi, on ne te blesse plus depuis bien longtemps, c'est pour cette raison que tu enchaînes: « elle ne comprend toujours pas. » il baisse les yeux, il craint de te faire encore plus de mal, ça se voit, mais s'il savait le quart de ce que tu as vécu. « c'était elle ou moi, hm? » devines-tu assez facilement qu'elle a dû lui imposer ce dilemme, et tu as rapidement la réponse puisque son silence en dit long. il n'ose toujours pas te regarder, jouant nerveusement avec son verre. c'est tout de même atroce de se dire que ta propre mère te déteste pour qui tu es, mais heureusement pour toi, tu as eu le temps de t'y faire. « je compte pas te pardonner tout de suite. » un moyen de lui faire comprendre que tu as besoin de temps, sans doute. « j'ai 26 piges, j'ai vécu presque la moitié de ma vie sans vous, sans toi. » tu ne cherches pas à le faire culpabiliser, juste à lui rappeler les faits. « j'comprends pas pourquoi tu reviens que maintenant. j'comprends pas. » répètes-tu, c'est vrai, tu le comprends pas. après tant d'années ? « de quoi t'as besoin ?! » d'alléger sa culpabilité? une idée derrière la tête? même si ce n'est pas son genre, tu n'exclues pas cette possibilité. « de toi. » ton visage se décrispe, se vide de toutes émotions. ton père ne montrait jamais ses sentiments, il n'a jamais été aussi sincère et ne s'est jamais autant ouvert. tu le vois bien que ç'a changé, qu'il n'est plus le même, qu'il est rongé par la culpabilité. « j'ai besoin de mon fils. » t'avoue t-il, droit dans les yeux et encore une fois, tu en perds tes mots. c'est la première fois qu'il te considère comme qui tu es vraiment, qu'il oublie ce corps de femme dans lequel tu es né et ça te fait quelque chose, venant de lui. tu en rêvais, qu'il l'accepte... mais tu as bien peur qu'il soit trop tard. « t'étais où quand j'avais besoin de toi ? » c'est vrai ça, où il était quand tu avais besoin de lui? ça te blesse encore cette histoire, il s'agissait de tes parents... tu secoues brièvement la tête, passant tes mains sur ton visage. « je m'en fiche si ça doit prendre un an, deux ans, quatre ans. mais crois-moi... je serai là. » tu le quittes des yeux, le posant sur un point invisible au sol. t'es mitigé parmi tous ces sentiments, ça t'en coupe la voix, tellement que tu en restes silencieux de nombreuses secondes. tu vous plonges dans ce silence, tes pensées se bousculent dans ton esprit, tes doutes, tes craintes, tes souvenirs, mais tu sais déjà à ce moment là que tu sauras lui pardonner un jour ou l'autre, sans doute parce que tu as toujours besoin de lui, toi aussi.
tu pousses un soupir parce que tu sais très bien ce qui t'attend. ça te fatigue, psychologiquement, physiquement, t'es fatigué. pourtant, il continue. il te prive de toute vie privée, c'est lui qui a caché tes clés de voiture et tu le sais bien, il ne veut pas que tu sortes, il ne veut pas que t'aies une vie en dehors de lui. aussi bizarre que cela puisse paraître. ouais, ça pourrait être traduit comme un amour inconditionnel qu'il te porte, une jalousie excessive, une immense possessivité mais ça fait bien longtemps qu'il n'a plus un quelconque geste d'amour envers toi. toi non plus, il faut dire. tu ne le reconnais plus, pourtant, t'as l'impression de te trouver face au vrai kwangmin, comme si votre début de relation n'était qu'un tissu de mensonges. tu te diriges donc d'un pas décidé vers le salon, il est sur le canapé, en train de regarder un de ses matchs. « mes clés. » dis-tu d'un ton ferme. non, tu ne vas pas lui demander où elles se trouvent, puisque tu sais qu'il sait très bien où elles sont. c'est pitoyable de vous voir dans un tel état, vous n'aviez plus une relation de couple depuis bien longtemps, ta haine envers lui commence à ronger tout le reste et lui aussi commence à te détester, sans doute. parce que tu lui tiens tête, parce que parfois, tu ne lui donnes pas ce qu'il veut. parfois oui, parce que tu le fais de temps à autre pour avoir la paix. t'es bloqué dans cette relation toxique. c'est facile, aux yeux des autres, c'est ce qu'ils pensent. pourquoi tu te tires pas jae? même toi, t'en sais rien, cette relation ne t'apporte plus rien de bon depuis des lustres. en amour, t'es prêt à tout. à absolument tout. il fût un temps où tu aurais ta vie à kwangmin, et c'est ce que t'es en train de faire. seulement, tu ne donnes pas ta vie au kwangmin dont tu étais amoureux, mais au démon qu'il est devenu. « aucune idée. » te répond t-il, tout aussi sèchement, ton qui sous-entend que tu ferais mieux de ne pas le déranger longtemps sinon, ça risque encore de dégénérer. ouais, encore. « donne les moi. » t'es encore gentil d'insister, mais tout ce que tu fais, c'est retarder le moment. il ne te répond même pas, finissant sa bière comme si t'étais pas là. tu fais alors le tour du canapé, attrapant violemment la télécommande. il t'intercepte, t'attrapant tout aussi violemment ton poignet. tu le dégages d'un geste brusque. c'est devenu votre quotidien, ce genre de geste. tu le dégages, tu ne supportes même plus qu'il te touche. que ça soit dans ce genre de moments, où dans les moments intimes. tu ne supportes même plus de coucher avec lui, t'as plus envie de lui, t'as plus envie qu'il pose une seule main sur toi, sur ton corps. ça te dégoûte. alors oui parfois, tu cèdes, tu lui donnes ce qu'il veut dans l'unique but d'avoir la paix, et de ne pas t'endormir dans le canapé ou ailleurs, après t'être pris la tête avec lui pendant des heures. c'est plus facile de prendre sur toi un court instant, le temps qu'il comble sa libido. c'est ce que tu croyais. tu as su le faire pendant des semaines mais maintenant, c'est aux toilettes que tu termines toutes tes nuits, à vomir de dégoût. parfois, tu te forces même à vomir comme si tu pouvais rejeter tous ces mauvais sentiments, comme si tu pouvais te nettoyer de ces ressentis, parce que ça en devient invivable, de te sentir aussi sali.« lâche ça! » il te crie dessus comme si t'étais son chien. t'es tombé si bas, tellement bas, tu as conscience de vivre un enfer, mais as-tu seulement conscience de ce qu'il est en train de te faire? « va t'faire foutre! donne moi mes clés, tu m'casses les couilles. » lui craches-tu au visage, ce à quoi il te répond presque aussitôt. d'un air totalement indifférent, alors que toi, tu sens cette haine commencer à te posséder de l'intérieur. « faut-il encore que t'en aies. » ce n'est pas la première fois qu'il fait ce genre de remarque transphobe, qu'il se comporte comme ça, qu'il te piétine, devant les autres ou dans l'intimité. tellement que tu ne relèves même plus, le simple fait de voir sa gueule te suffit à te coller une haine beaucoup trop puissante pour être contrôlé. tu fais quelques pas en arrière, après avoir éteint la télé, mettant la télécommande en évidence. s'il veut la récupérer, il a plutôt intérêt de te rendre ce qui t'appartient. « putain! tu cherches à m'énerver ? » il commence à se mettre en colère, oui, tu pourrais flipper de ses réactions, après tout, tu ne sais même plus de quoi il est capable mais malheureusement, tu ne flippes pas. plus rien ne t'étonnerait vraiment, à ce stade. ça fait bien longtemps que tu n'as plus peur, après avoir vécu l'enfer dans ton passé. et ce n'est certainement pas lui qui changera ça. il se lève brutalement, se plantant face à toi. « tu veux les récpérer ?! dis moi où tu vas. » du chantage, encore et toujours. mais ça ne marche pas sur toi. « ça t'regarde pas, donne les moi. » « dégage si tu veux, mais t'auras pas tes clés. » parce qu'il sait que tu n'iras pas bien loin sans elles. ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu vois se rasseoir sur le canapé, comme si de rien était, tu lui attrapes les bras, le poussant à se lever. « tu vas me les rendre! » tu hausses d'un ton, tu cries, parce qu'il te met hors de toi. geste auquel il réagit bien trop vite, en te poussant. « tu les veux ?! » il crie aussi fort que toi, il sort les clés de sa poche, les balançant plus loin dans la pièce, au sol. quelques secondes de silence, t'essayes de te gérer, c'est pour cette raison que tu réunis toute tes forces, fermant les yeux un court instant. « j'suis pas ton putain de chien kwangmin, va me les récupérer. » il est hors de question que tu répondes à sa provocation. il te les donnera en mains propres, c'est tout. il sait que tu ne lâcheras pas, il se met en colère, il perd les pédales, encore une fois. il t'attrape par la veste, te rapprochant brusquement de lui et te lançant un regard noir. « me fais pas chier! » et dans un geste tout aussi colérique, il te pousse. tu te prends le coin du meuble, ce qui te fait perdre l'équilibre. tes mains viennent se claquer sur le sol, le cadre tombe juste à tes côtés. tu grimaces de douleur, mais cette haine t'empêche d'y prêter attention. ta mâchoire se crispe alors que ton regard se pose sur le cadre en question. une photo de vous deux, quand vous étiez heureux. quand vous ne régliez pas les conflits en vous frappant dessus, lorsqu'il te considérait encore comme la personne que tu es, quand tu pensais qu'il t'aimait, qu'il te respecterait, quand tu pensais vivre une vivre normale, pouvoir te reposer dans ses bras. et cette pensée te tord le cœur. si fort qu'au final, tu lui donnes encore une fois raison. tu te relèves brusquement, allant finalement récupérer tes clés au sol. ça ne te ressemble pas, de lâcher prise aussi facilement, quitte à ce que les choses aillent beaucoup trop loin, tu l'as d'ailleurs assez fait. on te connaît têtu, râleur, mais surtout courageux, tu le laisses rarement gagner. et justement, ça illustre parfaitement ce qu'il se passe dans ta tête: c'est la goutte de trop. à quoi bon lutter ? tu attrapes ta veste afin de sortir rapidement de l'appartement non sans claquer la porte derrière toi. tu sors rapidement de l'immeuble, l'air frais t'apaise, comme si tu étais enfin libéré de ses griffes mais ça ne durera qu'un moment. parce que même à l'extérieur, t'es encore prisonnier de ses chaînes. heureusement, ton regard se pose rapidement sur minjae, un de tes meilleurs amis, il sourit doucement en te voyant enfin sortir. « bah alors? j'te connaissais plus ponctuel. » c'était avec lui que tu devais sortir, et que tu sortiras ce soir. il perd bien vite son sourire, en voyant ta mine. ça se voit que tu sors d'une énième dispute, mais il te connaît mieux que personne minjae. un silence, quelques secondes, son regard change. un regard noir. ton expression en dit long, il voit très bien que tu arrives à bout de tes forces. « ... je vais lui péter la gueule. » il sait qu'il a encore fait des siennes, il est pas patient minjae, et en plus, il doit supporter cette vision de toi. « non! » tu l'arrêtes alors qu'il n'a fait que quelques pas. « tu sais très bien que j'te laisserai pas y aller seul. me force pas à l'affronter. j'arrête. » il te regarde, hésitant, souffrant silencieusement de te voir dans un tel état. rien de physique aujourd'hui, mais il le voit dans tes yeux. t'es fatigué. « j'me casse. » parce que ça ne peut plus durer.
(...)
tu profites qu'il ne soit pas là, kouki et minjae avec toi, tu fais tes cartons. tu ranges tes affaires pour te barrer d'ici, tu iras habiter quelques temps chez minjae, le temps de trouver un appartement mais tu ne peux plus continuer comme ça. de toute façon, ça ne menait à rien, à part ta destruction. t'en as marre de le voir mentir. il ne t'assume pas, il n'assumera jamais la personne que tu es vraiment. il n'a aucun respect pour toi, il passe son temps à mentir à ses proches, te présentant comme son mec trans, sachant qu'aux yeux de ses parents, tu es sa copine. il a passé son temps à mentir, à te mentir à toi aussi. il fallait juste que tu franchisses ce cap, et tu l'as fait. il ne le sait pas encore, il doit s'en douter, mais tu as préféré agir pendant son absence, histoire d'y récupérer tes affaires. sans quoi, tu aurais pu faire une croix dessus. alors vous voilà tous les trois, dans cet appartement que tu ne reverras jamais. pas mal de cartons déjà déménagés, le reste en cours. tu remplies tes cartons alors que le bruit de la porte vient te faire relever le visage. tu regardes kouki et minjae, tour à tour, alors que leurs visages se crispent. « continuez, j'y vais. » tu fermes les yeux, te retenant de soupirer. tu ne sais pas si c'est une bonne idée, mais il ne faut pas que tu y ailles. tu continues de remplir cet énième carton, alors que kouki le soulève pour partir de la chambre, t'espères qu'il ne réagira pas aux remarques de kwangmin. parce que oui, tu sais qu'il en fera, qu'il provoquera, comme d'habitude, et kouki, faut pas l'emmerder non plus. tu t'assoie quelques secondes sur le lit, juste le temps pour toi de récupérer assez de force pour cette dernière ligne droite. après ça, tu sors finalement de la chambre, retrouvant minjae et kwangmin en plein conflit. ça hurle dans la pièce, résonnant dans les autres. t'es assez étonné que minjae ne lui ait pas encore sauté à la gorge, il a beau être le type le plus adorable que tu connaisses, on ne te touche pas sous peine qu'il devienne le pire des lions. c'est votre relation, elle est beaucoup trop forte et minjae a subi cette violence conjugale que tu vivais. tu viens alors lui attraper doucement le bras, t'es d'un calme presque inquiétant mais t'as plus envie de t'énerver, t'as plus envie de lui donner ton énergie. tu pousses doucement minjae vers la sortie. « je vous rejoins, j'arrive. merci. » c'est ton combat, pas le sien. c'est de ta faute si les choses en sont arrivées là. t'as pas envie de le voir subir les conséquences de tout ça. il hésite, il continue même de s'engueuler avec kwangmin mais tu arrives à tes fins. il t'écoute, comme d'habitude, attrapant le dernier carton pour partir. tu fermes la porte derrière lui. tu n'as même pas le temps de te retourner, que la voix de kwangmin se fait entendre. « ça y est? tu pars? » il ne gueule même pas, tu sens le dégoût dans sa voix mais rien de plus. il ne pourra pas te retenir et il le sait bien, alors à quoi bon? tu le fixes longuement, lui donnant aucune réponse. « tu reviendras jae. » non, tu reviendras pas. est-ce qu'il mérite encore une quelconque réponse venant de ta part? non, sûrement pas, tu veux te barrer, et ça sera finalement l'issu de tout ça, de votre relation. non sans une dernière altercation, cela dit. votre relation se terminera telle qu'elle était ces derniers mois, dans des cris, une dispute, ces propos transphobes, et de la violence. sauf que cette fois, tu auras le dernier mot. cette fois, il a perdu. il ne le digérera jamais mais toi, t'es prêt à tourner la page. fermer ce livre. non pas de votre relation, mais de toutes les relations sentimentales que tu peux avoir. fini, d'être pris pour un con. fini, de subir cette transphobie de la part d'une personne qu'on aime plus que tout dans ce monde, fini, d'être un jouet qu'on jette lorsqu'on en a plus besoin. fini de n'être qu'un pari, qu'un challenge. fini de te perdre toi-même dans une relation toxique, fini qu'on profite de ton amour pour avoir un quelconque dessus sur toi. kwangmin a réussi à avoir le contrôle sur toi, en te traînant dans la boue, sans que tu agisses à temps. mais maintenant, c'est toi qui détient le contrôle. si tu dois choisir entre l'amour et ton identité, l'amour, et toi... le choix est fait.
tes mains enfouies dans tes poches, tu restes silencieux, sur le seuil de la porte. tu restes là, laissant le calme t'envelopper de cette nostalgie, de cette peine qui resserre ton cœur, à regarder cet appartement vide. cette vieille dame était ta seule famille, celle qui t'avait recueilli lorsque tes parents t'avaient foutu dehors sans le moindre scrupule. celle sur qui tu pouvais compter, celle qui t'a aidé et soutenu, elle avait compris que tu étais un homme et te traitait comme tel. tes pieds sont comme scotchés au sol, incapable de faire le moindre pas. avant de déménager et de prendre ton indépendance, tu as vécu ici. tu peux encore te souvenir de tous ces moments passés avec elle. la vie te l'a arraché. tu secoues la tête passant ton index sous ton œil, effaçant alors cette larme naissante avant qu'elle puisse s'échapper librement sur ta joue. tu te baisses dans le but de venir attraper son chien que tu portes dans les bras. ce n'était pas une grande histoire d'amour entre vous, il ne t'aimait pas beaucoup au début mais vous aviez fini par trouver un terrain d'entente, t'en souris tristement quand t'y repenses. et dire que ce chien passait son temps à t'aboyer dessus, alors toi, tu t'amusais à lui rappeler qu'il était moche, sous les plaintes de celle qui était ta seule famille, qui te répétait de le laisser tranquille. maintenant. tu vas t'en occuper, de ce chien. tu étais sa seule famille, à cette femme. une dernière et profonde inspiration avant d'éteindre la lumière et de sortir ici, pour la dernière fois, tu fermes la porte en sachant pertinemment que tu ne reviendras jamais ici.
tu t'approches de cette table dans ce café, là où ton père se trouve et t'attendait depuis quelques minutes déjà. tu n'es pas du genre à être en retard mais là, tu as tout remis en question et même durant ces dernières minutes. est-ce que tu as bien fait de venir ici ? t'en sais rien, mais c'est ton père. tu ne pouvais pas ne pas venir... sauf qu'il t'a fait du mal, énormément de mal en plus de t'avoir déçu. tu pourrais au moins écouter ce qu'il a à te dire, c'était ce que tu as fini par te dire. « je peux pas rester longtemps. » le préviens-tu. tu t’assoie face à lui, plantant ton regard dans le sien. un regard soutenu, le maintenant responsable de toute cette haine et cette peine qui t'a habité lorsque tu t'es retrouvé seul. tu ne sais pas pourquoi il a décidé de ré-apparaître maintenant, tu pourrais te dire qu'il a une idée derrière la tête mais malgré toutes ces années à l'avoir détesté, tu ne peux te résoudre à ça. tu le connais beaucoup trop, et puis, peut-être que t'as encore espoir, au fond. « t'as pas peur qu'on te reconnaisse, ici ? » un acteur dans un café du coin, très peu fréquenté certes, t'as même vu des agents dehors m'enfin, ce n'est pas comme si c'était ce qui t'intéressait le plus. « je suis désolé jaehee. » te lâche t-il, te lançant alors ce regard profond et sincère, tu hausses les sourcils. c'est tout ? il est désolé ? « pour... quoi ? » reprends-tu, te penchant légèrement sur cette table ce qui te donne cet air menaçant. « de m'avoir blessé ? ou abandonné ? de ne m'avoir jamais défendu auprès de maman ou... de ne revenir que maintenant ? » un mince sourire nerveux étire tes lèvres, étouffant un rire ironique tout en adossant à nouveau ton dos sur cette chaise, tu le quittes même du regard pour le poser autour de vous. « tu pensais sincèrement que tes excuses allaient effacer tout ça... » t'as beau ne plus être ce garçon incompris, ce garçon seul et renfermé, ça n'efface rien. ton père, ça fait des années que tu ne l'avais pas vu, et ça t'a fait du mal. « je sais, que ça n'effacera rien. » tu l'observes à nouveau, scrutant la moindre de ses réactions, t'es méfiant ouais, t'as beau le connaître, il a su te décevoir une fois alors tu restes sur tes gardes. « ce n'est pas pour rien que je me déteste pour ce que j'ai fait. » tu fronces les sourcils, tu as passé toutes ces années à croire qu'il ne comprenait pas, qu'il ne t'aimait même plus, là t'es largué. tu soupires non discrètement, levant les yeux au ciel. « j'ai quitté ta mère. » reprend t-il après un bref moment de silence. la nouvelle te choque et ça se voit, tu restes là à le scruter avant de finalement sourire, tristement. « c'est pour ça... » souffles-tu avant qu'il ne te coupe. « non, ça n'allait plus entre nous. je voulais te retrouver, lui parler, qu'elle comprenne mais... » il se tait, sûrement par peur de te blesser. hors toi, on ne te blesse plus depuis bien longtemps, c'est pour cette raison que tu enchaînes: « elle ne comprend toujours pas. » il baisse les yeux, il craint de te faire encore plus de mal, ça se voit, mais s'il savait le quart de ce que tu as vécu. « c'était elle ou moi, hm? » devines-tu assez facilement qu'elle a dû lui imposer ce dilemme, et tu as rapidement la réponse puisque son silence en dit long. il n'ose toujours pas te regarder, jouant nerveusement avec son verre. c'est tout de même atroce de se dire que ta propre mère te déteste pour qui tu es, mais heureusement pour toi, tu as eu le temps de t'y faire. « je compte pas te pardonner tout de suite. » un moyen de lui faire comprendre que tu as besoin de temps, sans doute. « j'ai 26 piges, j'ai vécu presque la moitié de ma vie sans vous, sans toi. » tu ne cherches pas à le faire culpabiliser, juste à lui rappeler les faits. « j'comprends pas pourquoi tu reviens que maintenant. j'comprends pas. » répètes-tu, c'est vrai, tu le comprends pas. après tant d'années ? « de quoi t'as besoin ?! » d'alléger sa culpabilité? une idée derrière la tête? même si ce n'est pas son genre, tu n'exclues pas cette possibilité. « de toi. » ton visage se décrispe, se vide de toutes émotions. ton père ne montrait jamais ses sentiments, il n'a jamais été aussi sincère et ne s'est jamais autant ouvert. tu le vois bien que ç'a changé, qu'il n'est plus le même, qu'il est rongé par la culpabilité. « j'ai besoin de mon fils. » t'avoue t-il, droit dans les yeux et encore une fois, tu en perds tes mots. c'est la première fois qu'il te considère comme qui tu es vraiment, qu'il oublie ce corps de femme dans lequel tu es né et ça te fait quelque chose, venant de lui. tu en rêvais, qu'il l'accepte... mais tu as bien peur qu'il soit trop tard. « t'étais où quand j'avais besoin de toi ? » c'est vrai ça, où il était quand tu avais besoin de lui? ça te blesse encore cette histoire, il s'agissait de tes parents... tu secoues brièvement la tête, passant tes mains sur ton visage. « je m'en fiche si ça doit prendre un an, deux ans, quatre ans. mais crois-moi... je serai là. » tu le quittes des yeux, le posant sur un point invisible au sol. t'es mitigé parmi tous ces sentiments, ça t'en coupe la voix, tellement que tu en restes silencieux de nombreuses secondes. tu vous plonges dans ce silence, tes pensées se bousculent dans ton esprit, tes doutes, tes craintes, tes souvenirs, mais tu sais déjà à ce moment là que tu sauras lui pardonner un jour ou l'autre, sans doute parce que tu as toujours besoin de lui, toi aussi.
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Re: Myung Jae Hee (+) things we lost | Lun 6 Nov - 8:18 Citer EditerSupprimer
RTIUBGFKNSRTJKDCFGBJDKGFGKBSKJDFBGJKSBF
SKJGBKJFSDBG
GBKSJFKDLFKNKGLFLMSD?DS
PTN JAI PAS LES MOTS :nabilla: :nabilla:
PUTAIN JAE MON BB DEJA JLM DAMOUR TU LE SAIS AKIRA AUSSI IL LAIME BCP TROP(il le sait pas lmao)
ON VA FAIRE DE GRANDES CHOSES ENSEMBLE DES TRUCS DE DINGUES, DES TRUCS FEELSANT
JTMJTMJTMJTMJTMJTMJTMJTMJTMJTM BB
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- Spoiler:
JTMJTMJTMJTMJTMJTMJTMJTMJTMJTM BB
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Re: Myung Jae Hee (+) things we lost | Lun 6 Nov - 8:21 Citer EditerSupprimer
JE T'AIME
T'ES BEAU .
prends bien soin de mon jumeau . tu vas voir il est assez casse couilles, mais il est pas méchant .
T'ES BEAU .
prends bien soin de mon jumeau . tu vas voir il est assez casse couilles, mais il est pas méchant .
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Re: Myung Jae Hee (+) things we lost | Lun 6 Nov - 12:33 Citer EditerSupprimer
la faiblesse ! t'es beau et moi oci jtm non mais oh
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Re: Myung Jae Hee (+) things we lost | Lun 6 Nov - 15:45 Citer EditerSupprimer
Ben voyons, postons pendant que juju dort, comme ca elle est dernière à souhaiter la bienvenue. Allons y gaiement !
Je t’aimeplus voilà
Je t’aime
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Re: Myung Jae Hee (+) things we lost | Lun 6 Nov - 16:24 Citer EditerSupprimer
SERIEUSEMENT MOGO
jpp de toi sérieux ! t'es une abonnée des changements en fait !!
sinon REBIENVENUE enfin bon reboot surtout
have fun pour la suite
jpp de toi sérieux ! t'es une abonnée des changements en fait !!
sinon REBIENVENUE enfin bon reboot surtout
have fun pour la suite
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Re: Myung Jae Hee (+) things we lost | Lun 6 Nov - 16:29 Citer EditerSupprimer
Bon reboot quand même
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