your ivory tower is falling down and we got what we wanted ▬ yonxash
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your ivory tower is falling down and we got what we wanted ▬ yonxash | Lun 6 Nov - 23:19 Citer EditerSupprimer
▬ Les mains froides sur le volant, calcinées par le regret et parfois par le manque, son bleu azur ne quittait plus la route qui lui reflétait déjà, par les phares, les paroles-vipères qui allaient lui tomber dessus. Il le savait, la connaissait que trop bien mais la laisserait faire, comme à son habitude. La laisserait le maudire, le haïr, l'insulter, cracher son venin qui l'effleurerait comme une douce caresse qui le ferait sourire, jusqu'au moment où le russe s'arrêterait pour crier à son tour, pour tout foutre en l'air, pour tout détruire, tous les efforts ainsi que les non-dits.
Il les voyait déjà les cris, peut-être les pleurs, les portières claquées, les corps bousculés sans qu'il ne puisse admettre ses peurs et ses erreurs.
Il se voyait déjà éclater l'un contre l'autre pour toutes les raisons du monde, pour tout l'amour du monde.
Il se voyait déjà l'aimer beaucoup trop pour regretter ses mots, pour regretter quoi que ce soit.
Et même s'il pouvait voir tout ça, il ne saurait comment faire pour l'éviter, même s'il l'avait voulu, il n'aurait juste pas su. Alors juste en silence, il restait, le fond de musique résonnait à ses tempes comme une bombe à retardement, jusqu'au premier mot, au premier son. « Tu vas faire la gueule toute la soirée? » autant crever l'abcès au plus vite, sans quitter un seul instant le bitume des yeux, sans montrer un seul instant une once d'émotion.
Le coeur en berne depuis trop longtemps, pendant ce long mois où il ne put dire un mot, où il s'empêcha de la voir sans avoir envie de tout foutre en l'air, comme à son habitude. Il gardait pourtant ses marques, ses provocations aux allures de bleu et de rictus pincés. Ash semblait bien trop distant, pourtant bien présent. Et c'est seulement après quelques secondes que le blond finit par tourner ses prunelles sur la masse sombre bougonnant à ses côtés.
Il les voyait déjà les cris, peut-être les pleurs, les portières claquées, les corps bousculés sans qu'il ne puisse admettre ses peurs et ses erreurs.
Il se voyait déjà éclater l'un contre l'autre pour toutes les raisons du monde, pour tout l'amour du monde.
Il se voyait déjà l'aimer beaucoup trop pour regretter ses mots, pour regretter quoi que ce soit.
Et même s'il pouvait voir tout ça, il ne saurait comment faire pour l'éviter, même s'il l'avait voulu, il n'aurait juste pas su. Alors juste en silence, il restait, le fond de musique résonnait à ses tempes comme une bombe à retardement, jusqu'au premier mot, au premier son. « Tu vas faire la gueule toute la soirée? » autant crever l'abcès au plus vite, sans quitter un seul instant le bitume des yeux, sans montrer un seul instant une once d'émotion.
Le coeur en berne depuis trop longtemps, pendant ce long mois où il ne put dire un mot, où il s'empêcha de la voir sans avoir envie de tout foutre en l'air, comme à son habitude. Il gardait pourtant ses marques, ses provocations aux allures de bleu et de rictus pincés. Ash semblait bien trop distant, pourtant bien présent. Et c'est seulement après quelques secondes que le blond finit par tourner ses prunelles sur la masse sombre bougonnant à ses côtés.
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Re: your ivory tower is falling down and we got what we wanted ▬ yonxash | Mar 7 Nov - 0:11 Citer EditerSupprimer
song▬ j'ai passé les portes de ce putain de bâtiment, que dis-je, de cette prison remplie de mes cauchemars et de mes échecs. de mes pertes, de mes larmes. j'avais l'impression que les murs étaient fait de chair, que nous étions le cœur battant de cet organisme qui devait supposément se renforcer, mais qui au lieu de ça ne pouvait que s'affaiblir d'avantage. revenue à l'état fœtale, je priais sans jamais l'avoir fait avant pour qu'on me sorte de là. je parlais à ma mère, chose que je n'avais jamais fait avant également. je ne mangeais plus, fumais en tournant en rond, devenais parano.
mais j'ai joué le jeu. tout ça pour me retrouver dans une autre prison. celle là, elle roule sur le bitume. elle est faite de silence. bien plus froide que l'autre elle me donne envie de gerber. putain, j'aurais jamais pensé qu'il aurait pu me donner envie de gerber. je ne sais pas si je lui en veut réellement, si j'en suis capable. je sais juste qu'à ce moment il me dégoûte. il doit sûrement le savoir, le sentir. ma haine est palpable, comme le passager invisible de ce voyage. je pourrais exploser à tout moment, et pourtant je reste là, enfoncée dans mon siège à fixer l'horizon. oui. me revoilà à la case départ. ma peau se décolle, mes organes pourrissent à l'air libre. je ne pleure plus toute seule dans un coin maintenant, rien ne peut plus sortir : je suis sèche. et si larmes il y a encore à verser, je ne sais pas où elles seront puisées.
« tu vas faire la gueule toute la soirée ? » un rictus nerveux déforme le coin de mes lèvres. ça te fait quoi d'avoir, tout d'un coup, mon corps inerte sur la banquette avant ? ça te fait quoi de trimballer un cadavre impunément ?j'attrape une brique d'eau de coco que monsieur m'a gracieusement apporté pour la route. pourquoi je te répondrais, trouduc. lâche, égoïste. traître.
des souvenirs se noient dans un océan de vide, et je déglutis péniblement car beaucoup trop d'émotions me heurtent à la fois. c'est comme ça, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de ressentir des choses. la colère remplace brutalement la tristesse, et maintenant je ne suis qu'une boule de rage.
lui, à qui je peux tout donner, pour qui je peux tout sacrifier. il fait parti de moi, et je suis une partie de lui. n'a-t-il pas senti ma souffrance pendant ces longues semaines ? le seul qui pouvait entendre mes s.o.s, vociférés depuis ma chambre, a fait la sourde oreille...
« tu me pose chez moi et puis tu te casse. » j'allumai une cigarette entre mes lèvres sèches, humiliée par sa présence, ses mots, ses regards. « c'est le deal. »
à cet instant je pensais n'avoir plus rien à ajouter.
mais j'ai joué le jeu. tout ça pour me retrouver dans une autre prison. celle là, elle roule sur le bitume. elle est faite de silence. bien plus froide que l'autre elle me donne envie de gerber. putain, j'aurais jamais pensé qu'il aurait pu me donner envie de gerber. je ne sais pas si je lui en veut réellement, si j'en suis capable. je sais juste qu'à ce moment il me dégoûte. il doit sûrement le savoir, le sentir. ma haine est palpable, comme le passager invisible de ce voyage. je pourrais exploser à tout moment, et pourtant je reste là, enfoncée dans mon siège à fixer l'horizon. oui. me revoilà à la case départ. ma peau se décolle, mes organes pourrissent à l'air libre. je ne pleure plus toute seule dans un coin maintenant, rien ne peut plus sortir : je suis sèche. et si larmes il y a encore à verser, je ne sais pas où elles seront puisées.
« tu vas faire la gueule toute la soirée ? » un rictus nerveux déforme le coin de mes lèvres. ça te fait quoi d'avoir, tout d'un coup, mon corps inerte sur la banquette avant ? ça te fait quoi de trimballer un cadavre impunément ?j'attrape une brique d'eau de coco que monsieur m'a gracieusement apporté pour la route. pourquoi je te répondrais, trouduc. lâche, égoïste. traître.
des souvenirs se noient dans un océan de vide, et je déglutis péniblement car beaucoup trop d'émotions me heurtent à la fois. c'est comme ça, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de ressentir des choses. la colère remplace brutalement la tristesse, et maintenant je ne suis qu'une boule de rage.
lui, à qui je peux tout donner, pour qui je peux tout sacrifier. il fait parti de moi, et je suis une partie de lui. n'a-t-il pas senti ma souffrance pendant ces longues semaines ? le seul qui pouvait entendre mes s.o.s, vociférés depuis ma chambre, a fait la sourde oreille...
« tu me pose chez moi et puis tu te casse. » j'allumai une cigarette entre mes lèvres sèches, humiliée par sa présence, ses mots, ses regards. « c'est le deal. »
à cet instant je pensais n'avoir plus rien à ajouter.
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Re: your ivory tower is falling down and we got what we wanted ▬ yonxash | Sam 11 Nov - 2:22 Citer EditerSupprimer
▬ La prison qui les avait enfermé, elle et sa flamme, avait calciné son âme de sa chaleur ardente et la consumation de son cœur s’était faite bien trop rapidement pour qu’il puisse continuer de venir, continuer de grimper ces marches démoniaques qui le menaient un peu plus bas à chaque fois. Il l’aimait à ne plus savoir comment respirer, à ne pas pouvoir la voir entre quatre murs immaculés de non-sens auxquels il aurait voulu l’arracher à tout moment, jusqu’à tuer pour la libérer d’une prison qui ne devait pas être la sienne.
Et la seule chose que savait si bien faire Ash était de fuir.
Partir en courant pour ne plus jamais revenir. Fuir à s’en crever le cœur, beaucoup plus simple que de s’efforcer à la regarder se tuer toute seule. Ne voyant pas ses erreurs, son égoïsme bouffant, le russe crissait aux mots-venin qui déchiraient ses tympans. Pourtant, ses yeux faisaient peur aux lumières artificielles de la nuit tant sa poitrine était lourde d’un poids contenu. Pour elle, pour lui. Surtout pour lui, au final. Comme à son habitude. Mais Ash, il l’aimait de tout son cœur, de tout son être sans jamais savoir comment l’admettre.
Egoïsme familier, Yon ne devait plus en être vraiment surprise et pourtant, elle se laissait prendre par ses actes qu’il ne saurait nier ni même expliquer. Un ressenti bien trop profond, pas si nouveau, la peur qu’il ne savait traduire que par la violence ou l’ignorance en présence de l’âme qui faisait écho à la sienne. Les doigts resserrés, crispés sur le tour du volant. Le coude posé contre le rebord de la vitre, Ashvin ne pouvait qu’encaisser les remarques non-dites qu’il s’imaginait déjà. La colère juste de la jeune femme ne résonnait pourtant pas comme tel à ses oreilles alors il encaissait simplement, jusqu’au moment où l’occasion d’un feu rouge se prêta à ses regrets et ses peines.
« Si tu veux descendre maintenant, fais-le. » Presque blessé du manque de reconnaissance d’actes qu’il n’a pas commis, pas pour elle, bien pour lui - car quitte à choisir, il préférait qu’elle le déteste pour ce qu’il était vraiment que d’affronter la peur d’un nouvel abandon qu’il n’aurait pas choisi.
« J’vais pas le répéter douze fois. Si tu veux descendre, fais-le maintenant, j’vais pas te frocer à rester si t’en as pas envie. »
Détruire était sa seule arme, son seul moyen de s’exprimer. Fini de se battre, jamais vraiment commencé, dans le fond. Fuir. Toujours jusqu’à la fin.
Il avait seulement voulu cacher ce qui était enfoui et oublié au plus profond de lui, ne pas assumer, choisir la facilité.
Et la seule chose que savait si bien faire Ash était de fuir.
Partir en courant pour ne plus jamais revenir. Fuir à s’en crever le cœur, beaucoup plus simple que de s’efforcer à la regarder se tuer toute seule. Ne voyant pas ses erreurs, son égoïsme bouffant, le russe crissait aux mots-venin qui déchiraient ses tympans. Pourtant, ses yeux faisaient peur aux lumières artificielles de la nuit tant sa poitrine était lourde d’un poids contenu. Pour elle, pour lui. Surtout pour lui, au final. Comme à son habitude. Mais Ash, il l’aimait de tout son cœur, de tout son être sans jamais savoir comment l’admettre.
Egoïsme familier, Yon ne devait plus en être vraiment surprise et pourtant, elle se laissait prendre par ses actes qu’il ne saurait nier ni même expliquer. Un ressenti bien trop profond, pas si nouveau, la peur qu’il ne savait traduire que par la violence ou l’ignorance en présence de l’âme qui faisait écho à la sienne. Les doigts resserrés, crispés sur le tour du volant. Le coude posé contre le rebord de la vitre, Ashvin ne pouvait qu’encaisser les remarques non-dites qu’il s’imaginait déjà. La colère juste de la jeune femme ne résonnait pourtant pas comme tel à ses oreilles alors il encaissait simplement, jusqu’au moment où l’occasion d’un feu rouge se prêta à ses regrets et ses peines.
« Si tu veux descendre maintenant, fais-le. » Presque blessé du manque de reconnaissance d’actes qu’il n’a pas commis, pas pour elle, bien pour lui - car quitte à choisir, il préférait qu’elle le déteste pour ce qu’il était vraiment que d’affronter la peur d’un nouvel abandon qu’il n’aurait pas choisi.
« J’vais pas le répéter douze fois. Si tu veux descendre, fais-le maintenant, j’vais pas te frocer à rester si t’en as pas envie. »
Détruire était sa seule arme, son seul moyen de s’exprimer. Fini de se battre, jamais vraiment commencé, dans le fond. Fuir. Toujours jusqu’à la fin.
Il avait seulement voulu cacher ce qui était enfoui et oublié au plus profond de lui, ne pas assumer, choisir la facilité.
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Re: your ivory tower is falling down and we got what we wanted ▬ yonxash | Sam 11 Nov - 21:25 Citer EditerSupprimer
song▬ il comprenait ça c'est une certitude. il savait très bien que j'avais besoin de lui, que j'avais besoin de son aide, besoin de voir son visage aussi souvent que cela m'était autorisé. j'avais attendu des après midi entière assise sur mon lit, désespérée de son absence. le ridicule de la situation me faisait éclater en sanglots, et le moindre objet inoffensif qui se trouvait à proximité se retrouvait éclaté par terre ou contre le mur. et il ose, me parler avec un tel ton de reproche.
depuis que je connais ashvin j'ai jamais ressenti ce vide. j'ai jamais affronté la peur de n'plus jamais l'revoir. même quand il n'était pas avec moi, je le sentais contre ma bouche, je le sentais couler dans mes veines, avec la même sensation grisante que me procurent ses sourires. je m'suis toujours dis que je n'aurais pas à manquer de tout cela. pour la première fois, il me faisait souffrir ; j'ai mal. et c'est de sa faute.
il me lance un défi, celui de sortir de la voiture. comment m'y opposerai-je ? alors que je suis là, à me décomposer de l'intérieur. les derniers morceaux qui me restent sont branlants, prêts à s'effondrer à tout instant. je sens notre énergie commune s'extraire de mon corps, au fur et à mesure que j'exhale la fumée. c'en devient physiquement douloureux, ma gorge est rêche, mon regard brille comme celui d'un mort. il ne s'émeut même pas de la situation, mais ce n'est pas son genre. je réalise que peut-être qu'il ne m'aime plus, peut-être qu'il m'en veut. et toute ces suppositions me renvoient à un vide cosmique : au final je ne sais toujours rien. l'envie de gerbe est coincée dans mon gosier, seule consistance qui doit bientôt me rester.
alors je cale ma clope entre mes lèvres, je défais ma ceinture et sort de son tas de ferraille pour récupérer mes affaires à l'arrière. la portière claque une dernière fois et je le dépasse, prête à finir le chemin seule.
je le quitte, à mon sens pour toujours. il avait peut-être le droit de savoir comment il a pu me plonger puis me noyer dans un tel chagrin. mais mon corps ne répondait plus à rien. je vis dans plusieurs espaces temps différents, je sens la terre tourner sous mes pieds. comme une mauvaise première cuite. il me faisait sentir plus misérable que jamais, je ne pensais pas qu'il avait le droit de faire ça. je pensais seulement que ça s'rait différent, avec lui.
depuis que je connais ashvin j'ai jamais ressenti ce vide. j'ai jamais affronté la peur de n'plus jamais l'revoir. même quand il n'était pas avec moi, je le sentais contre ma bouche, je le sentais couler dans mes veines, avec la même sensation grisante que me procurent ses sourires. je m'suis toujours dis que je n'aurais pas à manquer de tout cela. pour la première fois, il me faisait souffrir ; j'ai mal. et c'est de sa faute.
il me lance un défi, celui de sortir de la voiture. comment m'y opposerai-je ? alors que je suis là, à me décomposer de l'intérieur. les derniers morceaux qui me restent sont branlants, prêts à s'effondrer à tout instant. je sens notre énergie commune s'extraire de mon corps, au fur et à mesure que j'exhale la fumée. c'en devient physiquement douloureux, ma gorge est rêche, mon regard brille comme celui d'un mort. il ne s'émeut même pas de la situation, mais ce n'est pas son genre. je réalise que peut-être qu'il ne m'aime plus, peut-être qu'il m'en veut. et toute ces suppositions me renvoient à un vide cosmique : au final je ne sais toujours rien. l'envie de gerbe est coincée dans mon gosier, seule consistance qui doit bientôt me rester.
alors je cale ma clope entre mes lèvres, je défais ma ceinture et sort de son tas de ferraille pour récupérer mes affaires à l'arrière. la portière claque une dernière fois et je le dépasse, prête à finir le chemin seule.
je le quitte, à mon sens pour toujours. il avait peut-être le droit de savoir comment il a pu me plonger puis me noyer dans un tel chagrin. mais mon corps ne répondait plus à rien. je vis dans plusieurs espaces temps différents, je sens la terre tourner sous mes pieds. comme une mauvaise première cuite. il me faisait sentir plus misérable que jamais, je ne pensais pas qu'il avait le droit de faire ça. je pensais seulement que ça s'rait différent, avec lui.
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Re: your ivory tower is falling down and we got what we wanted ▬ yonxash | Dim 12 Nov - 20:34 Citer EditerSupprimer
▬ Comme un choix de liberté, il se persuadait que c'était pour elle, pour son bien, qu'il agissait de la sorte. Mais rien de bien plus personnel et d'individualiste que de faire taire ses propres maux en dépit des siens. Trop faible pour admettre ou combattre ses peurs. Insensible, la respiration pourtant lourde.
Il avait pas envie qu'elle parte Yon, pas maintenant, pas ce soir. Pas après tout ça, toutes ses semaines à confronter les maux en son coeur sur tout, sauf sur elle. Et tout ce qu'il avait voulu éviter venait s'abattre sur lui, sur elle, en cette soirée bien trop fraîche et avancée pour qu'elle rentre seule.
Mais sans même éprouver un remords, il la laissa sortir, prendre ses affaires et claquer la portière alors que son soupire se faisait profond. Le nez frustré, il ne réussit à passer sa vitesse pour reprendre la route, pour rebrousser chemin et la laisser. Encore une fois. La laisser seule, seule avec elle-même.
La foutre dans cet hôpital n'était pas la solution, il avait même voulu protester face au regard ferme de son père mais avait simplement apporté quelques fleurs, des jonquilles à son chevet, à peine réveillée. Pas sûr qu'elle ait entendu ses quelques mots prononcés, le baiser sur son front avant de partir pour ne pas revenir. Laisser derrière lui le fruit de son bonheur se consumer sur un lit qui pourrissait son âme qu'il aurait tant voulu guérir de ses propres mains.
Il n'avait pas pu, il n'avait juste pas pu. Pas les outils, pas la bonne volonté, se persuadant seulement de sa confiance envers sa famille, envers ses frères et surtout envers Kaho. Kaho source de nouvelles, source d'oxygène. Et Yon n'en savait sûrement rien, n'en saura jamais rien.
Loin d'être prêt à reprendre cette route sans essayer, juste cette fois, juste pour une fois; Ash lâcha un soupire avant d'embrayer et de se garer là où il pouvait. Sans réfléchir, il sortit pour claquer à son tour sa portière et lui courir après. Juste cette fois, juste pour une fois. Et à seulement quelques mètres, il s'arrêta, fixant l'être obscur se traînant sur le trottoir. « Reviens, Yon. » le ton presque suppliant, il baissa doucement sa garde pour la première fois depuis bien trop longtemps. Il baissa sa garde tout en la connaissant, tout en sachant qu'il se prendrait le revers de la médaille, le revers de toute la hauteur qu'il n'a pas su prendre.
Le coup fut violent, trop mérité, et Ashvin s'empêcha de sourire, s'empêcha de jouer au con, comme il n'a jamais vraiment su le faire. Le fouet des cinq doigts féminins chauffaient sa joue désormais rouge. Et le russe se tut, tut chaque mot qui voulut passer la paroie de ses lèvres charnues. Il n'était pourtant pas désolé, croyait assumer ses erreurs pour qu'elle puisse se sentir mieux, peut-être. Il eut tort, comme souvent; une habitude prise bien jeune. « J'ai pas envie d'me battre avec toi, reste avec moi. » la mâchoire serrée par les mots téméraires, il s'attendait au refus, au nouveau coup, aux cris, à l'embrassade, à l'acceptation. A tout, pourvu qu'il continue de se battre, pour elle.
Il avait pas envie qu'elle parte Yon, pas maintenant, pas ce soir. Pas après tout ça, toutes ses semaines à confronter les maux en son coeur sur tout, sauf sur elle. Et tout ce qu'il avait voulu éviter venait s'abattre sur lui, sur elle, en cette soirée bien trop fraîche et avancée pour qu'elle rentre seule.
Mais sans même éprouver un remords, il la laissa sortir, prendre ses affaires et claquer la portière alors que son soupire se faisait profond. Le nez frustré, il ne réussit à passer sa vitesse pour reprendre la route, pour rebrousser chemin et la laisser. Encore une fois. La laisser seule, seule avec elle-même.
La foutre dans cet hôpital n'était pas la solution, il avait même voulu protester face au regard ferme de son père mais avait simplement apporté quelques fleurs, des jonquilles à son chevet, à peine réveillée. Pas sûr qu'elle ait entendu ses quelques mots prononcés, le baiser sur son front avant de partir pour ne pas revenir. Laisser derrière lui le fruit de son bonheur se consumer sur un lit qui pourrissait son âme qu'il aurait tant voulu guérir de ses propres mains.
Il n'avait pas pu, il n'avait juste pas pu. Pas les outils, pas la bonne volonté, se persuadant seulement de sa confiance envers sa famille, envers ses frères et surtout envers Kaho. Kaho source de nouvelles, source d'oxygène. Et Yon n'en savait sûrement rien, n'en saura jamais rien.
Loin d'être prêt à reprendre cette route sans essayer, juste cette fois, juste pour une fois; Ash lâcha un soupire avant d'embrayer et de se garer là où il pouvait. Sans réfléchir, il sortit pour claquer à son tour sa portière et lui courir après. Juste cette fois, juste pour une fois. Et à seulement quelques mètres, il s'arrêta, fixant l'être obscur se traînant sur le trottoir. « Reviens, Yon. » le ton presque suppliant, il baissa doucement sa garde pour la première fois depuis bien trop longtemps. Il baissa sa garde tout en la connaissant, tout en sachant qu'il se prendrait le revers de la médaille, le revers de toute la hauteur qu'il n'a pas su prendre.
Le coup fut violent, trop mérité, et Ashvin s'empêcha de sourire, s'empêcha de jouer au con, comme il n'a jamais vraiment su le faire. Le fouet des cinq doigts féminins chauffaient sa joue désormais rouge. Et le russe se tut, tut chaque mot qui voulut passer la paroie de ses lèvres charnues. Il n'était pourtant pas désolé, croyait assumer ses erreurs pour qu'elle puisse se sentir mieux, peut-être. Il eut tort, comme souvent; une habitude prise bien jeune. « J'ai pas envie d'me battre avec toi, reste avec moi. » la mâchoire serrée par les mots téméraires, il s'attendait au refus, au nouveau coup, aux cris, à l'embrassade, à l'acceptation. A tout, pourvu qu'il continue de se battre, pour elle.
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