A un humour bien à lui et déteste rire au dépend d'autrui - Mégalo - Gentil - Violent - A l'écoute - Intelligent - Manipulateur -Dynamique - Enthousiaste - Imaginatif - Ordonné

Je suis une ombre. Un de ceux que nul n’aperçoit. Quand on me voit, on me prend pour mon jumeau. Oh ce n’est nullement dérangeant car qui est vraiment Jae Sun à part l’autre moitié de Kwang Ho ? Mais la question se pose aussi inversement, qui est Kwang Ho à part l’autre moitié de Jae Sun. Beaucoup m’apprécient, alors qu’ils ne devraient pas, d’autres m’évitent me craignent alors que ceux-là devraient être proche de moi. Certains me prennent pour un ange, d’autres pour un démon, et il y a une part de vérité dans tout cela.

L’imagination ne m’a jamais fait défaut, car voyez-vous, des jumeaux ne sont rien sans une tête pensante. Nulle ne sait vraiment la vérité, mais dans notre duo, je suis le maître absolument. Déjà enfant, le pouvoir que j’exerçais sur mon frère m’était vital et il l’est encore plus maintenant. Malsain ? Absolument pas. Vu que j’arrive à faire taire ses moments de rébellions d’un seul regard. Puis, lui est le seul à savoir ce que je suis capable de faire pour me venger, si un jour il ose m’abandonner dans mon tourment.  Des cheveux qui se retrouvent d’une jolie teinture fluo ? Ne cherche pas, je n’ai pas su me retenir de t’em####er. Une grosse rumeur qui circule sur ton compte ? Il te suffit de me lécher les chaussures pour qu’elle s’arrête.

Ai-je toujours été ainsi ? Certainement. Etre une ombre me permet beaucoup d’avantage, vu qu’on ne m’accusera jamais. Moi, l’angélique, le parfait Jae Sun. L’enfant parfait, quel drôle d’idée. Mes défauts bien entendu, je les caches, mes vices ? Voyons, je suis parfait. Peut-être l’alcool, la clope et le sexe mais c’est de mon âge après tout. Comme dit le proverbe « il faut bien que jeunesse se fasse ».

Au faite, je suis un très bon acteur. De l’ombre je passe au-devant de la scène sans que nul ne le remarque. Tout ça pour sauver cet ange déchu, mon esclave dans ma douce folie. Nul ne sait voir la différence vu que ce rôle est taillé sur mesure pour moi. Souvent, trop souvent, j’oublie que je suis l’enfant non désiré, celui qui ne devait pas être là. Mes poings se ferment avant de s’abattre violement sur un corps qui devient mou sous les coups. Les flics me connaissent vu que j’endosse les responsabilités de mon frère, prenant ses conneries à ma charge. Fermant les yeux sur son appelle à l’aide. Car de toute manière, nous sommes deux entités qui ne forment qu’un tout.


 

Un sourire carnassier se dessine sur mon visage meurtri à l'entendante de ses mots. Pourtant, droit devant lui, me tenant les cotes gauches d'une main, je ne peux que lui lancer un regarder noir. Ta gueule! Mon pied le percute alors que je lui hurle dessus. Comment ose-t-il me parler ainsi? Moi, son frère, son jumeau, son ombre, son double. Ne te prends pas pour ce que tu es, hyung. Tu n'es que de la merde sur ma chaussure. Me reculant de deux pas, j'essuie ma lèvre fendue. Une énième dispute entre nous deux. Juste besoin de faire comprendre à l'autre qu'il nous appartient.

Quand on y réfléchit bien, notre histoire est à part. A force de jouer la comédie, nous ne savons plus qui nous sommes. Suis-je vraiment moi? Le deuxième enfant, celui qui ne sera jamais l'héritier, l'enfant non voulu. Celui qui devait logiquement vivre sa vie comme il le souhaite, recevant juste une rente par mois, devant se faire oublier. Un artiste? Oui, je le suis. Un jour mes peintures seront connus dans le monde, mais en attendant, je perfectionne mon jeu d'acteur.

°/°/°

L'histoire de ma vie? Pas grande chose à dire. Autant Kwang Ho était attendu, la fierté de notre père. Autant moi, Jae Sun, je fus très vite le vilain petit canard. Tout commence à Busan durant le mois de mai. A croire que nous avions décidé de rester un peu plus longtemps dans cet endroit où nous nous sommes formés. Raison pour laquelle, les médecins décidèrent de provoquer notre venue sur la terre. Ou bien, l'un de nous deux ne serait pas ici. Des fois, je me dis qu'ils auraient dû simplement laisser faire la nature, l'un de nous deux serait heureux maintenant .... ou pas.

Dans chaque duo, il y a la tête pensante et un tas de muscle. Dans notre duo de choc se fut moi, la tête pensante, et je dois encore l'être. Je passerai les détails de la naissance, il faut juste savoir que je n'étais pas spécialement voulu. Moi, je propose de faire un bon dans le temps.

La première fois que j'ai vu Kwang Ho pleuré, ce fut un énorme choc pour moi. Lui, mon héro, celui qui se mettait toujours entre père et moi quand je me faisais surprendre lors de mes virées nocturnes à la cuisine. Mon ainé de quelques minutes, lui qui a toujours joué le fort devant, pleurait dans les bras de notre mère, lui suppliant de le faire redoubler, lui aussi. Car oui! Messieurs Dames, j'ai redoublé ma première année de primaire vu que j'avais du mal à lire. Souvent l'institutrice faisait lire mon frère avant moi, et je mémorisais ses paroles. Encore maintenant, je peux lui sortir des phrases qu'il a dit quand nous étions jeunes, chose qui le perturbe. L'entendre faire une crise, ce n'était pas nouveau mais le voir pleurer pour ne pas être séparer de moi, me fit mal. Ce fut la dernière fois, que mes notes étaient aussi basses. Pour que Kwang Ho soit fière de moi, je me suis mis à étudier et travailler, quoi que les bêtises étaient toujours là.

Y a la fois où le chien du voisin s'est retrouvé rose. Ou bien une histoire de territoire dans le parc près de la maison aussi. Tout le monde pensait que je ne savais pas me battre, ce jour là, Kwang Ho s'est bien foutu de la gueule des autres gosses quand je les ai mit tout les cinq à terre, tout en me disputant avec mon frangin.

Au faite, j'explique, j'explique. Tout en essayant d'éviter un sujet important pour moi. L'amour! Oui avec un grand A. Cette fille au début, je l'appréciais pas. Toujours à coller mon frère, me bousculant pour se retrouver près de lui, alors que nous étions les terreurs du quartier sur nos magnifiques VTT. Il lui en a fallut du temps pour que je l'accepte. Elle m'offrait des bonbons tout les jours pour dire. Certainement une idée de hyung. Quoi qu'il en soit, quand on a dix ans, on est débile, complètement débile. Une parole de mon frère le jour blanc, et elle n'a jamais eu le cadeau que j'avais acheté avec maman pour lui montrer que moi aussi, je tenais à elle.

Les années ont passé, nos parents sont morts dans un accident de voiture, mon frère s'est retrouvé dans le coma. Moi, j'étais à la maison entrain d'étudier. A douze ans, nos caractères à Kwang Ho et moi, commençaient doucement à changer. Lui, devenant le parfait héritier aux yeux de notre père, moi, tenant plus de notre mère. Je me souviens que j'étais entrain de peintre le jardin quand notre gouvernante (et oui! on a une gouvernante et même des domestiques) est venue en pleurant près de moi. Agacé, je lui ai demandé ce qu'il se passait, pourquoi est-ce qu'il osait me déranger alors que j'avais bien fait comprendre qu'il ne fallait absolument pas me déranger sous aucuns prétexte. Quand elle m'annonça la nouvelle, mon pinceau ainsi que ma palette de peinture sont tombés dans l'herbe, et je me suis précipité au chevet de mon frère.

Une semaine après, un homme s'est présenté à la maison, alors que je venais d'enterrer nos parents, Kwang Ho toujours dans le coma. Cet homme se présenta comme étant notre grand père. Il resta à la maison, s'occupant des paperasses alors que je passais mon temps auprès de mon frère.

Puis quand Kwang Ho se remit un peu, cet homme nous obligea à démanager à Séoul. Et là, on peut dire que notre vie à complètement changer. Kwang Ho étant l'ainé, il était l'héritier et il fut celui qui eu toutes les attentions dans cette maison ancestrale. Moi, je me retrouvais seul souvent. Sauf durant la nuit, mon frère venait et vient encore me rejoindre dans mon lit pour essayer de se calmer. Quoi qu'à partir de ce moment là, il y eu une grande séparation entre nous. Le seul moment où nous étions réunis étaient durant la nuit, sinon, plus rien.

Un jour, mes valises étaient faites, sans m'avoir avertit, notre grand père m'envoyait en France finir mes études. Sans pouvoir dire aurevoir à mon frère, la voiture m'emmena vers un autre pays. Il fallut deux ans, l'âge de la majorité pour que je puisse revenir chez nous, près de mon soleil.

Que dire, que pensez quand on découvre sa moitié, pros ter dans un lit couvert de coups, de bleus, d’hématomes. Un regard à son visage et l'idée que nous échangions nos places se mit à germer dans ma tête.

Enfant, nous passions notre temps à se faire passer l'un pour l'autre. Ca ne sera pas compliqué de le faire maintenant. Alors que Kwang Ho dormait toujours dans mon lit, serrant ma peluche contre lui. Je me dépachais d'enfiler ses vêtements, de me coiffer comme lui, appelant notre gouvernante qui nous avait suivit pour qu'elle me fasse un topo de ce que je devais savoir. A partir de ce jour, je m'appelais Park Kwang Ho et non plus Park Jae Sun.

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Un dernier regard à mon frère, j'attrape le verre qu'il me tend avant de le descendre cul sec. Un coup d'oeil sur ma montre, je soupire. C'est pas que notre conversation me dérange mais c'est tout comme. Je m'approche de la porte avant de me retourner vers lui avec un sourire amusé sur les lèvres. Je me demande combien de temps ta future épouse va supporter de passer la soirée avec moi? Tu crois que je dois l'emmener où pour lui faire regretter d'avoir penser être ta femme? J'éclate de rire.