Bad influence | Wang Artur
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Bad influence | Wang Artur | Dim 19 Nov - 23:04 Citer EditerSupprimer
Cette nouvelle vie ne durera pas, il le sait. Mais le japonais n’a pas envie de vivre comme un moine pendant les quelques semaines durant lesquelles il vivra ici. Alors oui, il a loué un appartement, il l’a meublé, il a installé les vêtements et les affaires avec lesquelles il est venu et il a complété d’un peu de déco et d’un tourne-disque en bon état. Alors après une longue journée de visite et de négociations avec des avocats et des notaires, Hayate pousse la porte du disquaire pour parfaire l’ambiance de ce nouvel appartement. Il le gardera probablement, pour y loger lorsqu’il viendra contrôler ses agences de Corée. Même si pour le moment rien n’est fait. Une première filiale sera déjà un grand pas, et une nouvelle réussite. Il entre dans la boutique, ayant abandonné sa cravate et déboutonné les premiers boutons de sa chemise, détaillant les lieux avec curiosité. Comme à son habitude, il commence par balayer les gens présents du regard pour repérer d’éventuels risques. Puis, il balaye à nouveau la boutique du regard pour chercher toutes les issues, instinct de survie obligeant. Enfin, il s’attarde sur la disposition et la décoration des lieux.
Il n’a pas de mal à remarquer le côté un peu ancien et rétro du lieu. Et s’il est un fervent fan des décorations modernes et épurées, aux couleurs douces et apaisantes, il doit dire que l’endroit ne l’incommode pas autant qu’il ne l’aurait pensé. Il fait le tour d’abord, observant curieux pour comprendre le rangement et l’organisation, puis il commence à fouiller dans les bacs de vinyles pour trouver un peu de musique. Il trouve de tout et sort quelques classiques d’une musique américaine et anglaise qu’il peut parfois apprécier. Mais il chercher aussi dans les artistes coréens. Il en connait certains, et d’autres moins. Alors il sort un peu de tout, prêt à découvrir. Il a beau être empreint d’une culture japonaise un peu guindée, Hayate est un homme curieux. Pour appréhender le monde et le comprendre, il faut le connaître, non ? Comment pourrait-il se targuer d’être aussi parfait s’il était idiot et s’il manquait de culture ? Oui, le japonais aime avoir de nombreux sujets de conversations, cela lui permet de s’adapter à beaucoup de situations, de se fondre dans de nombreux endroits.
Sa pile se compose d’une dizaine d’album, de toutes origines et de genres musicaux différents. Il change de bac, posant sa pile sur un côté et commence à fouiller à nouveau. Tout en faisant, il jette un coup d’œil au bac d’à côté dans lequel les cd bougent. Les doigts sont fins, plutôt jeunes en apparence. Il relève alors un peu le regard pour remonter sur des bras, puis sur un torse. Enfin, il met un visage sur ce corps en apparence masculin. Cheveux bruns, traits asiatiques et yeux bridés, c’est un jeune homme qui farfouille dans les disques. Il le regarde et dit : « Bonjour » esquissant un sourire, il demande ensuite : « Tu t’y connais un peu en musique coréenne ? ». Il marque une pause en le regardant simplement et dit : « Je viens d’arriver en ville et je suis un peu curieux de découvrir les artistes nationaux ». Il lui sourit simplement, un air simple sur le visage malgré une apparence plutôt riche et soignée. Un éternel contraste, surement en lien avec ses origines.