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Wu Tian ▬ Follow your dreams
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Wu Tian ▬ Follow your dreams | Mar 21 Nov - 12:39 Citer EditerSupprimer
nom : Wu - 吴, un nom hérité d'une mère éphémère plutôt que d'un père absent. prénom : Tian - 天, parce que je représentais un cadeau du ciel pour cette fermière népalaise qui ne s'attendait plus à enfanter, parce que chaque jour de cette courte vie, elle me rappelait combien les cieux peuvent être cléments si l'on sait leur demander. âge : Trente et un ans, mais je suis de ceux qui pensent que l'âge n'est qu'un nombre. date et lieu de naissance : Le 08/10/1987 à Lumbini, mais je suis loin de suivre les traces de Bouddha. origines : Népalaises d'une mère oubliée et Coréennes d'un père militaire et sans cesse en déplacement, mais s'il a fallut ajouté une nouvelle patrie à mon identité, je conserve jalousement celle dont je suis, encore aujourd'hui, fier. nationalité : Américaine, la sérénité d'un pays ancré dans les traditions fut témoins de mes premiers pas, mais c'est la ville de Columbia en Caroline du Sud m'a vu grandir et évoluer. cursus universitaire : L'art de la peinture par le biais de la University of South Carolina. métier : Je gagne ma vie en peignant, des contours dessinés au fusain j'applique une touche de couleur. D'un coup de pinceau je pigmente et je fais vivre selon mes envies, selon mon imagination. Si certains préfèrent les natures mortes, je suis partisan d'un décor plus vivant. orientation sexuelle : Je suis avant tout fidèle à mon chevalet, et ce que je peins est le garant de mon intérêt pour des hanches à la peau lactée, une poitrine aussi douce que généreuse, des yeux de biche teintés d'une lueur fiévreuse et de lèvres pulpeuses caressées par le souffle chaud d'une nymphe débarrassée de sa pudicité. classe sociale : Si quelques fois les mois sont durs, je parviens toujours à payer mon loyer ! code du règlement : ok par fluttershy.tu veux t'investir ? Je reste Citiz'
Elle était belle, cette histoire qu’elle me contait chaque soir. Celle d’une princesse tombée amoureuse d’un prince venant pourtant de deux royaumes différents. Elle me racontait que leur amour n’avait pas suffit à briser toutes les barrières, que ce prince qui avait su lui offrir une attention particulière. Il avait été contraint de repartir chez lui pour mener à bien une guerre qui déchirait son pays. Elle me rappelait chaque soir que la princesse ne lui en voulait pas, qu’elle devait se montrer compréhensive et patiente. Mais malgré mon jeune âge, j’avais compris. Le parallèle n’était pas si dur à faire entre cette histoire de conte de fée et celle de ma famille. Elle s’était attribuée le courage et l’abnégation d’une princesse qu’elle représentait à la perfection, et si je venais à réclamer la présence de son prince, cet homme qui m’avait fait don de ses traits, elle sévissait. La colère éclatait et je n’avais d’autres choix que de l’écouter. « Ton père ne t’as pas abandonné Tian, il est juste retenu par son travail. Regardes, il t’envoie des lettres chaque semaines ! » Elle me tendit le papier défraichit sur lequel je pouvais lire les quelques mots réconfortants d’une mère qui tentait de masquer l’absence d’un père trop occupé. « Je sais… » soupirai-je. Si j’avais envie de lui avouer avoir compris son stratagème, la lueur qui éclairait ses pupilles m’en dissuadait. « Je vais lui faire un joli dessin alors ! » Son sourire m’accompagna jusqu’à la petite table en bois du salon. Mais ce que j’ignorais à ce moment là, c’est que les cernes sous ses yeux, son visage fatigué et ses lèvres blafardes marquaient la fin de cette patience dont elle essayait de faire preuve depuis plus de cinq ans.
Elle me quitta. Mais dans son sillage, elle dispensa ses précieux conseils : vivre ses rêves et surtout, surtout ! Ne jamais éprouver de rancune envers ce père qui n’était toujours pas reparu.
« Lâches ce crayon veux-tu ! Nous sommes passés à autre chose Tian, cesses donc de faire ta tête de mule ! » Sans même me demander mon accord, elle m'arracha mon bien le plus précieux. Ce n'était qu'un crayon pourtant, à la mine usée et au corps mâché, mais il ne me quittait jamais. À l'âge où les amis imaginaires disparaissent au profit de jeux plus réels, je m'acharnais encore et toujours sur ces feuilles blanches que je voulais remplir. Des gribouillages d'enfant disait-on, et pourtant... Ils n'avaient pas compris que ces courbes et ces lignes droites détermineraient l'avenir de l'enfant chahuteur et indiscipliné que j'étais. Accoudé à ma table en bois, je regardais mes camarades jouer en toute liberté dans la cours d'une école de fortune dressée en plein centre d'une ville aux allures de temple Bouddhiste. Ma punition pour ne pas avoir été attentif, rester enfermé à contempler ce tableau pittoresque de la vie à l'extérieure. Elle me semblait loin et pourtant si près. Le calme et la sérénité se lisaient sur leurs traits juvéniles, mais je n'y prêtais pas attention, trop occupé à noyer mon regard des ombres et des couleurs qui balayaient paresseusement le décor de mon île natale. « Tian ? » Le silence fut interrompu par mon bourreau, l'institutrice qui avait jugé nécessaire de m'imposer la solitude. « J'écouterais la prochaine fois... » marmonnai-je. La tête penchée sur une table inintéressante, je relevais finalement mes prunelles sombres en direction de celle qui avait interrompu le fil de mes pensées. Mais elle n'était pas seule. Qu'avais-je bien pu faire pour mériter la visite d'un homme à la taille impressionnante ? Étrangement, il ne me faisait pas peur, il exhalait un calme presque inhumain. « Est-ce que tu connais M. Zhu, Tian ? » M. Zhu ? Je ne lui répondis que par le silence et une tête balancée de gauche à droite. Il me rendait muet, sa présence, son aura, et davantage lorsqu'il s'avança vers moi pour approcher son visage de celui d'un bambin récalcitrant à l'enseignement qui lui était imposé. « Tu ne me connais pas, mais on m'a beaucoup parlé de toi ! » Je déglutis à son annonce. Pas de peur, mais d'une tension inconnue et hypnotique. Je savais, j'ignorais comment, mais j'avais compris que cet homme serait mon salut et mon mentor, je savais qu'il ne venait pas pour me punir, mais au contraire qu'il m'aiderait à comprendre pourquoi ce crayon avait tant d'importance. « On m’a dit que tu n’étais pas assez attentif en classe… pour quelle raison ? » « Ça ne m’intéresse pas ! » affirmai-je. Les mots avaient été lâché sans même que je ne cherche à les retenir. Ce n’était que la pure et simple vérité… ma vérité. « Je vois. On m’a dit aussi que tu dessinais beaucoup, est-ce que tu peux me montrer ? » J’hochais la tête, sortant les quelques dessins que j’avais pu sauver des griffes de la femme qui me les enlevais, et sous son regard agacé, je les lui tendais. Le papier glissa de mes doigts pour atterrir entre ses mains abîmées, et il porta les yeux sur les gribouillages auxquels je tenais. Aucun mot ne passa la barrière de chair que j’attendais de voir frémir, que ce soit sous la colère, la déception, la joie ou l’incompréhension, elles restèrent closes. Le temps parut s’interrompre, il était suspendu à un moment que je n’étais même pas sûr de comprendre. Puis vint la délivrance. « Eh bien, jeune Tian, je pense qu’il faudra nous revoir ! » Je n’eus rien de plus, qu’un simple sourire, qu’une tape sur l’épaule et un clin d’œil en guise d’au revoir. Et une fois de plus, j’opinais du chef avant de voir sa large silhouette disparaître derrière les murs décrépis de la salle de classe. Ce fut cette rencontre, ce visage aux traits tirés qui marqua le début d’une vocation que l’on tentait pourtant de refréner : la peinture.
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« TIAN ! » Mon nom résonna avec force dans le couloir. « Chuuuuuut ! Bon sang mais on ne t'a jamais appris à parler moins fort ? » Je le gratifiais d'une tape à l'arrière de sa nuque avant d'arpenter de nouveau les couloirs du lycée avec mon meilleur ami. « Bon on s'incruste où aujourd'hui ? » « Bonne question, tu as choisi hier, je suppose que c'est à mon tour non ? » Je lui offrais mon plus beau sourire et piquais un sprint avant de lui laisser le temps de réfléchir. « SI TU CROIS QUE TON SOURIRE FONCTIONNE SUR MOI... » Le rire éclata, résonnant contre les murs du bâtiment, avant que je ne décide de m'arrêter. « Tu marques un point ! » Si j'étais connu pour faire rougir facilement, je l'étais aussi pour être presque inaccessible. Elle me faisait bien rire, cette image de l'artiste torturé. Mais dans un lycée dédié à l'art, n'avions-nous pas tous la même image ? Si certains en jouaient, je décidais de l'ignorer, n'étant intéressé que par la douceur du bois vernis de mes pinceaux et la toile rugueuse sur laquelle je couchais mes idées et mon imagination. En réalité, j'étais perdu. Si l'art était pour moi une révélation, j'en attendais encore les raisons qui me pousseraient à continuer. Je ne trouvais la motivation dans aucun des sujets déterminés par une éducation américaine bien loin de cette sérénité et cette vie paisible qui avait teintée chaque jour de mon enfance. Tout me semblait terne, presque sans vie et c'est dans l'optique de trouver un nouveau souffle que régulièrement, j'embarquais Missha dans des missions de plus en plus suicidaire. Nous infiltrions les cours du soir tenus par des artistes de renommée quelques fois, les amateurs s'y pressaient aussi pour acquérir une maîtrise différente. « Ils font quoi ce soir tu penses ? » « On le saura bien assez tôt non ?! » Le plus silencieusement du monde, nous nous glissions dans la pièce où les peintres s'alignaient, attendant que leur sujet d'étude ne soit dévoilé, et derrière l'une des toiles inoccupée, je me cachais. À quoi servaient nos escapades ? À nous évader ! Fuir la routine et le désintérêt latent pour des cours qui me semblaient au moins aussi mornes que tout ce qui les entourait. J'y découvrais ce qui n'était réservé qu'à l'élite, et ce soir-là ne fit pas exception. Vêtue d'un unique peignoir, elle s'avança pour finalement laisser tomber le tissu sur le sol. Si Missha étouffait sa surprise sous une quinte de toux en détournant le regard, je ne quittais pas des yeux la femme qui vint s’asseoir avec grâce sur son perchoir. « On est dans la merde si on nous voit ! » J'ignorais les plaintes de mon meilleur ami, fasciné par ce qui pourtant aurait dû me sembler... gênant ? Je ne me fiais plus qu'à mon instinct, attrapant le fusain posé devant moi. D'une main j'attrapais la toile quand de l'autre je faisais glisser le crayon avec une assurance qui m’étonnait moi-même. Sans prendre le temps de réfléchir, sans même me poser de question, ignorant les regards furieux de Missha, je vins reporter les courbes graciles d'un corps dénudé. Si le temps m'avait semblé s'arrêter, comme lorsque j'étais petit, il continuait néanmoins sa course folle jusqu'à ce que les quelques participants ne commencent à remuer sur leurs chaises. Je fus tiré de ma transe par un ami inquiet d'être découvert et exaspéré de n'avoir pas pu me déloger plus tôt. Et comme nous étions arrivés, le plus silencieusement du monde, mais déçu. Je m'en voulais d'avoir dû abandonner ce dessin incomplet pour conserver le droit d'étudier dans une école qui ne m'offrait pas ce dont j'avais envie. Elle était là ma révélation, mais elle ne fut qu'une bulle, le temps d'une soirée. Je la gardais jalousement, jusqu'à être sûr, jusqu'à être en mesure de réclamer ce qui faisait rougir les plus pudiques.
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« Tu ne peux pas rester ici pour toujours. Tian, je t’adore mec, mais franchement tu as l’âge d’avoir un boulot et un appartement à toi. » « Dixit celui qui vit encore chez ses parents. » Je faisais preuve de mauvaise foi, mais j’appréhendais de quitter le seul foyer que j’avais jamais connu depuis mon arrivée aux Etats-Unis. C’était cet homme, mon père qui m’y avait amené, mais qui, encore trop occupé par sa carrière de militaire n’avait pas su être présent pour m’élever. Il m’avait laissé aux bons soins de nos voisins, d’une famille avec un garçon qui par chance, avait le même âge que moi et qui était devenu mon meilleur ami. « Justement, en parlant de mes parents… » « J’ai bien compris, ne t’embête pas à gaspiller ta salive. Ils veulent que je parte. » Frottant avec vigueur sa nuque, je savais décoder les tic de Missha depuis des années, et je savais aussi qu’un homme de vingt cinq ans vivant sous leur toit et qui n’était pas leur fils n’y avait plus sa place. « Très bien, alors il est temps que je fasse mes valises ! » « Tian… » J’ignorais la supplique à peine soufflée de mon ami, préférant ramasser mes quelques maigres possessions, le résultat d’une vie d’artiste avant l’heure. « Comprends-les… sans diplôme… sans travail… » D’un geste de la main, je lui demandais de se taire, trouvant inutile d’écouter à nouveau ce que j’entendais bien trop souvent. Mais qu’y pouvais-je si les épreuves n’avaient de cette école n’avaient eu aucun sens. La technique, seule la technique comptait, et les émotions ? Elles étaient passées sous silence, considérées comme de futiles caprices d’artistes, éloignant ainsi le sésame qui m’avait tendu les bras pour que finalement, jamais je ne mette la main dessus. J’entassais dans un sac mes affaires, le jetant sur l’épaule en même temps que je prenais la décision de faire le tour du monde. « Et ton père ? » « Missha… il est en Corée et il vit avec sa nouvelle famille, tu crois franchement que… » « Mais il t’a proposé de le rejoindre. » Je soupirais. Une lettre et un appel. C’était tout ce que ça lui avait coûté que de me demander de venir découvrir la vie au pays du matin calme et par la même occasion de nouer quelques liens avec mes nouveaux petits frères. Si je n’avais jamais donné de réponse, mon meilleur ami semblait vouloir souffler en sa direction. « Non. Je ne vais certainement pas m’incruster dans une famille qui n’a rien à voir avec moi. » Ma décision était prise, je ferais le tour de l’Amérique, de découvrir ces terres que je ne connaissais pas encore mais qui appartenaient désormais à mon identité. Le Népal puis les Etats Unis, pourquoi devais-je ajouter la Corée du Sud à cette liste ?
Mon périple fut long et fastidieux. Seul dans un monde qui me semblait bien trop vaste, luttant pour faire reconnaître les tableaux que je peignais au fil de mes rencontres pour que chaque galerie ne réponde par la négative. Les rires tonitruants de ces propriétaires qui attendaient un art accessible. « Vos tableaux feraient un malheur dans les chambres des routiers ou des hommes célibataires et désespérés ! » La mâchoire crispée, les poings serrés, je finissais à chaque fois pas reprendre la route. Mais l’argent manquait et la motivation se fanait. Contre toute attente, ce fut mon géniteur qui frappa à ma porte. J’avais erré pendant trois longues années avant d’être à bout de souffle. Je ne parvenais plus à avancer, ni même à être inspiré. Tout me semblait fade et sans intérêt, et lui se montrait à un moment où j’étais sans doute le plus vulnérable. Alors j’acceptais, ce que j’avais refusé avec acharnement, je le prenais presque avec joie. Ces billets qu’il m’avait envoyés, un aller simple pour une nouvelle vie tout près de lui, sa nouvelle femme et ses deux fils, mais aussi cette nouvelle petite sœur avec qui je partageais désormais un lien de sang. Je mettais ma fierté de côté, j’avalais mon égo pour monter dans cet avion qui, à l’aube de mes vingt neuf ans, me tirait indéniablement vers cette famille recomposée. Et qui sait, j’allais sans doute trouver dans cette nouvelle vie ce qui me permettrait d’émerger là où j’avais échoué.
Wu Tian
Play with me !
Déterminé (★★★★★) | Arrogant (★★★✰✰) | Curieux (★★★★✰) | Borné (★★★★✰) | Décontracté (★★★✰✰) |
Fantasque (★★★✰✰) | Créatif (★★★★★) | Insouciant (★★★★★) | Autodidacte (★★★★✰) | Désordonné (★★★✰✰) |
Détendu (★★★★✰) | Joueur (★★★✰✰) | Intrépide (★★★★✰) | Rebelle (★★★✰✰) | Spontané (★★★✰✰) |
Rumour has it... Il n'a jamais eu son diplôme (V, il a bien suivi un cursus en art, mais les sujets ne lui convenaient pas, et il a préféré tout abandonner pour se consacrer à sa passion) Survole l'avatar, petit coquin. | My character Loin du cliché qui voudrait qu'un artiste ne trouve son inspiration que dans le calme et la sérénité, je puise mes ressources dans l'agitation et l'effervescence. D'une ville active, de rencontres fortuites, de la vie tout simplement. J'accroche à mes lèvres un sourire pleinement satisfait d'un choix de vie qui s'est imposé de lui-même, et pourtant désapprouvé de beaucoup. Je me moque des regards et des ragots, je ne suis qu'un étranger dans une ville pourtant pas si loin de mes origines. Mais si je ne porte pas d'attention particulière aux mots, je me nourris en revanche des visages qui croisent ma route, des couleurs qui ornent les rues, des parfums qui laissent dans leur passage des effluves aux milles et unes fragrances. Si le mal du pays et de ma terre natale me gagne quelques fois, je m'en défais en arpentant les rues d'un Séoul d'antan. Je me perds dans ce mélange de modernité et de tradition, d'une ancienne vie qui subsiste encore et toujours tranchant avec un décor quelque fois futuriste. Je suis venu dans le pays du matin calme pour me rapprocher de mes racines et découvrir ce que cette nouvelle famille avait à m’offrir, mais je me suis laissé séduire par l’ambiance d’une patrie qui coule pourtant dans mes veines. Si je voue un culte aux courbes féminines, ne vous y méprenez pas, je ne pose mon regard et n'utilise mon pinceau que pour celles en qui je vois un réel intérêt artistique. Nulle ne saurait s'imposer si je ne lui ai pas accordé un peu de mon temps. Marqué par une détermination sans faille, je ne fuis pas devant les difficultés et les défis, je préfère ainsi relever mes manches que de me contenter d'une situation trop confortable. Le conformisme... très peu pour moi. De l'aquarelle à la peinture, en passant par le fusain, je me laisse porté par l'impulsion d'un moment et d'une envie, refusant m'enfermer dans une routine qui causerait sans doute la mort d'une inspiration que je cherche sans cesse à étoffer. C'est dans les lieux les plus insolites que je glane des nouvelles idées et de nouveaux modèles. Et si quelques-unes ont réussi à me toucher de par leur âme et leur aura à la chaleur diffuse, je recherche encore celle qui saura lever la malédiction d'un peintre contraint à laisser ses œuvres frappées d'un anonymat involontaire. La rébellion marque chacun de mes actes, et je suis prêt à risquer ma "liberté" pour me laisser guider par l'instinct. Coucher sur la toile l'éphémère d'un lieu, d'un moment, d'une personne. Jamais je ne ploie devant les interdictions et les obligations, et c'est pour cette raison que je ne signe jamais du même nom. Si derrière mon sourire je cache une sociabilité accrue, je ne m'attache réellement que rarement à ces rencontres que je sais et que je veux passagères, tout simplement parce que je refuse d’abandonner mon indépendance, privilégiant les rencontres fortuites au détour d’une rue ou d’un café. |
This is my story
citation de ton choix
Part One : History
Elle était belle, cette histoire qu’elle me contait chaque soir. Celle d’une princesse tombée amoureuse d’un prince venant pourtant de deux royaumes différents. Elle me racontait que leur amour n’avait pas suffit à briser toutes les barrières, que ce prince qui avait su lui offrir une attention particulière. Il avait été contraint de repartir chez lui pour mener à bien une guerre qui déchirait son pays. Elle me rappelait chaque soir que la princesse ne lui en voulait pas, qu’elle devait se montrer compréhensive et patiente. Mais malgré mon jeune âge, j’avais compris. Le parallèle n’était pas si dur à faire entre cette histoire de conte de fée et celle de ma famille. Elle s’était attribuée le courage et l’abnégation d’une princesse qu’elle représentait à la perfection, et si je venais à réclamer la présence de son prince, cet homme qui m’avait fait don de ses traits, elle sévissait. La colère éclatait et je n’avais d’autres choix que de l’écouter. « Ton père ne t’as pas abandonné Tian, il est juste retenu par son travail. Regardes, il t’envoie des lettres chaque semaines ! » Elle me tendit le papier défraichit sur lequel je pouvais lire les quelques mots réconfortants d’une mère qui tentait de masquer l’absence d’un père trop occupé. « Je sais… » soupirai-je. Si j’avais envie de lui avouer avoir compris son stratagème, la lueur qui éclairait ses pupilles m’en dissuadait. « Je vais lui faire un joli dessin alors ! » Son sourire m’accompagna jusqu’à la petite table en bois du salon. Mais ce que j’ignorais à ce moment là, c’est que les cernes sous ses yeux, son visage fatigué et ses lèvres blafardes marquaient la fin de cette patience dont elle essayait de faire preuve depuis plus de cinq ans.
Elle me quitta. Mais dans son sillage, elle dispensa ses précieux conseils : vivre ses rêves et surtout, surtout ! Ne jamais éprouver de rancune envers ce père qui n’était toujours pas reparu.
« Lâches ce crayon veux-tu ! Nous sommes passés à autre chose Tian, cesses donc de faire ta tête de mule ! » Sans même me demander mon accord, elle m'arracha mon bien le plus précieux. Ce n'était qu'un crayon pourtant, à la mine usée et au corps mâché, mais il ne me quittait jamais. À l'âge où les amis imaginaires disparaissent au profit de jeux plus réels, je m'acharnais encore et toujours sur ces feuilles blanches que je voulais remplir. Des gribouillages d'enfant disait-on, et pourtant... Ils n'avaient pas compris que ces courbes et ces lignes droites détermineraient l'avenir de l'enfant chahuteur et indiscipliné que j'étais. Accoudé à ma table en bois, je regardais mes camarades jouer en toute liberté dans la cours d'une école de fortune dressée en plein centre d'une ville aux allures de temple Bouddhiste. Ma punition pour ne pas avoir été attentif, rester enfermé à contempler ce tableau pittoresque de la vie à l'extérieure. Elle me semblait loin et pourtant si près. Le calme et la sérénité se lisaient sur leurs traits juvéniles, mais je n'y prêtais pas attention, trop occupé à noyer mon regard des ombres et des couleurs qui balayaient paresseusement le décor de mon île natale. « Tian ? » Le silence fut interrompu par mon bourreau, l'institutrice qui avait jugé nécessaire de m'imposer la solitude. « J'écouterais la prochaine fois... » marmonnai-je. La tête penchée sur une table inintéressante, je relevais finalement mes prunelles sombres en direction de celle qui avait interrompu le fil de mes pensées. Mais elle n'était pas seule. Qu'avais-je bien pu faire pour mériter la visite d'un homme à la taille impressionnante ? Étrangement, il ne me faisait pas peur, il exhalait un calme presque inhumain. « Est-ce que tu connais M. Zhu, Tian ? » M. Zhu ? Je ne lui répondis que par le silence et une tête balancée de gauche à droite. Il me rendait muet, sa présence, son aura, et davantage lorsqu'il s'avança vers moi pour approcher son visage de celui d'un bambin récalcitrant à l'enseignement qui lui était imposé. « Tu ne me connais pas, mais on m'a beaucoup parlé de toi ! » Je déglutis à son annonce. Pas de peur, mais d'une tension inconnue et hypnotique. Je savais, j'ignorais comment, mais j'avais compris que cet homme serait mon salut et mon mentor, je savais qu'il ne venait pas pour me punir, mais au contraire qu'il m'aiderait à comprendre pourquoi ce crayon avait tant d'importance. « On m’a dit que tu n’étais pas assez attentif en classe… pour quelle raison ? » « Ça ne m’intéresse pas ! » affirmai-je. Les mots avaient été lâché sans même que je ne cherche à les retenir. Ce n’était que la pure et simple vérité… ma vérité. « Je vois. On m’a dit aussi que tu dessinais beaucoup, est-ce que tu peux me montrer ? » J’hochais la tête, sortant les quelques dessins que j’avais pu sauver des griffes de la femme qui me les enlevais, et sous son regard agacé, je les lui tendais. Le papier glissa de mes doigts pour atterrir entre ses mains abîmées, et il porta les yeux sur les gribouillages auxquels je tenais. Aucun mot ne passa la barrière de chair que j’attendais de voir frémir, que ce soit sous la colère, la déception, la joie ou l’incompréhension, elles restèrent closes. Le temps parut s’interrompre, il était suspendu à un moment que je n’étais même pas sûr de comprendre. Puis vint la délivrance. « Eh bien, jeune Tian, je pense qu’il faudra nous revoir ! » Je n’eus rien de plus, qu’un simple sourire, qu’une tape sur l’épaule et un clin d’œil en guise d’au revoir. Et une fois de plus, j’opinais du chef avant de voir sa large silhouette disparaître derrière les murs décrépis de la salle de classe. Ce fut cette rencontre, ce visage aux traits tirés qui marqua le début d’une vocation que l’on tentait pourtant de refréner : la peinture.
Part Two : Discovery
« TIAN ! » Mon nom résonna avec force dans le couloir. « Chuuuuuut ! Bon sang mais on ne t'a jamais appris à parler moins fort ? » Je le gratifiais d'une tape à l'arrière de sa nuque avant d'arpenter de nouveau les couloirs du lycée avec mon meilleur ami. « Bon on s'incruste où aujourd'hui ? » « Bonne question, tu as choisi hier, je suppose que c'est à mon tour non ? » Je lui offrais mon plus beau sourire et piquais un sprint avant de lui laisser le temps de réfléchir. « SI TU CROIS QUE TON SOURIRE FONCTIONNE SUR MOI... » Le rire éclata, résonnant contre les murs du bâtiment, avant que je ne décide de m'arrêter. « Tu marques un point ! » Si j'étais connu pour faire rougir facilement, je l'étais aussi pour être presque inaccessible. Elle me faisait bien rire, cette image de l'artiste torturé. Mais dans un lycée dédié à l'art, n'avions-nous pas tous la même image ? Si certains en jouaient, je décidais de l'ignorer, n'étant intéressé que par la douceur du bois vernis de mes pinceaux et la toile rugueuse sur laquelle je couchais mes idées et mon imagination. En réalité, j'étais perdu. Si l'art était pour moi une révélation, j'en attendais encore les raisons qui me pousseraient à continuer. Je ne trouvais la motivation dans aucun des sujets déterminés par une éducation américaine bien loin de cette sérénité et cette vie paisible qui avait teintée chaque jour de mon enfance. Tout me semblait terne, presque sans vie et c'est dans l'optique de trouver un nouveau souffle que régulièrement, j'embarquais Missha dans des missions de plus en plus suicidaire. Nous infiltrions les cours du soir tenus par des artistes de renommée quelques fois, les amateurs s'y pressaient aussi pour acquérir une maîtrise différente. « Ils font quoi ce soir tu penses ? » « On le saura bien assez tôt non ?! » Le plus silencieusement du monde, nous nous glissions dans la pièce où les peintres s'alignaient, attendant que leur sujet d'étude ne soit dévoilé, et derrière l'une des toiles inoccupée, je me cachais. À quoi servaient nos escapades ? À nous évader ! Fuir la routine et le désintérêt latent pour des cours qui me semblaient au moins aussi mornes que tout ce qui les entourait. J'y découvrais ce qui n'était réservé qu'à l'élite, et ce soir-là ne fit pas exception. Vêtue d'un unique peignoir, elle s'avança pour finalement laisser tomber le tissu sur le sol. Si Missha étouffait sa surprise sous une quinte de toux en détournant le regard, je ne quittais pas des yeux la femme qui vint s’asseoir avec grâce sur son perchoir. « On est dans la merde si on nous voit ! » J'ignorais les plaintes de mon meilleur ami, fasciné par ce qui pourtant aurait dû me sembler... gênant ? Je ne me fiais plus qu'à mon instinct, attrapant le fusain posé devant moi. D'une main j'attrapais la toile quand de l'autre je faisais glisser le crayon avec une assurance qui m’étonnait moi-même. Sans prendre le temps de réfléchir, sans même me poser de question, ignorant les regards furieux de Missha, je vins reporter les courbes graciles d'un corps dénudé. Si le temps m'avait semblé s'arrêter, comme lorsque j'étais petit, il continuait néanmoins sa course folle jusqu'à ce que les quelques participants ne commencent à remuer sur leurs chaises. Je fus tiré de ma transe par un ami inquiet d'être découvert et exaspéré de n'avoir pas pu me déloger plus tôt. Et comme nous étions arrivés, le plus silencieusement du monde, mais déçu. Je m'en voulais d'avoir dû abandonner ce dessin incomplet pour conserver le droit d'étudier dans une école qui ne m'offrait pas ce dont j'avais envie. Elle était là ma révélation, mais elle ne fut qu'une bulle, le temps d'une soirée. Je la gardais jalousement, jusqu'à être sûr, jusqu'à être en mesure de réclamer ce qui faisait rougir les plus pudiques.
Part Three : Journey
« Tu ne peux pas rester ici pour toujours. Tian, je t’adore mec, mais franchement tu as l’âge d’avoir un boulot et un appartement à toi. » « Dixit celui qui vit encore chez ses parents. » Je faisais preuve de mauvaise foi, mais j’appréhendais de quitter le seul foyer que j’avais jamais connu depuis mon arrivée aux Etats-Unis. C’était cet homme, mon père qui m’y avait amené, mais qui, encore trop occupé par sa carrière de militaire n’avait pas su être présent pour m’élever. Il m’avait laissé aux bons soins de nos voisins, d’une famille avec un garçon qui par chance, avait le même âge que moi et qui était devenu mon meilleur ami. « Justement, en parlant de mes parents… » « J’ai bien compris, ne t’embête pas à gaspiller ta salive. Ils veulent que je parte. » Frottant avec vigueur sa nuque, je savais décoder les tic de Missha depuis des années, et je savais aussi qu’un homme de vingt cinq ans vivant sous leur toit et qui n’était pas leur fils n’y avait plus sa place. « Très bien, alors il est temps que je fasse mes valises ! » « Tian… » J’ignorais la supplique à peine soufflée de mon ami, préférant ramasser mes quelques maigres possessions, le résultat d’une vie d’artiste avant l’heure. « Comprends-les… sans diplôme… sans travail… » D’un geste de la main, je lui demandais de se taire, trouvant inutile d’écouter à nouveau ce que j’entendais bien trop souvent. Mais qu’y pouvais-je si les épreuves n’avaient de cette école n’avaient eu aucun sens. La technique, seule la technique comptait, et les émotions ? Elles étaient passées sous silence, considérées comme de futiles caprices d’artistes, éloignant ainsi le sésame qui m’avait tendu les bras pour que finalement, jamais je ne mette la main dessus. J’entassais dans un sac mes affaires, le jetant sur l’épaule en même temps que je prenais la décision de faire le tour du monde. « Et ton père ? » « Missha… il est en Corée et il vit avec sa nouvelle famille, tu crois franchement que… » « Mais il t’a proposé de le rejoindre. » Je soupirais. Une lettre et un appel. C’était tout ce que ça lui avait coûté que de me demander de venir découvrir la vie au pays du matin calme et par la même occasion de nouer quelques liens avec mes nouveaux petits frères. Si je n’avais jamais donné de réponse, mon meilleur ami semblait vouloir souffler en sa direction. « Non. Je ne vais certainement pas m’incruster dans une famille qui n’a rien à voir avec moi. » Ma décision était prise, je ferais le tour de l’Amérique, de découvrir ces terres que je ne connaissais pas encore mais qui appartenaient désormais à mon identité. Le Népal puis les Etats Unis, pourquoi devais-je ajouter la Corée du Sud à cette liste ?
Mon périple fut long et fastidieux. Seul dans un monde qui me semblait bien trop vaste, luttant pour faire reconnaître les tableaux que je peignais au fil de mes rencontres pour que chaque galerie ne réponde par la négative. Les rires tonitruants de ces propriétaires qui attendaient un art accessible. « Vos tableaux feraient un malheur dans les chambres des routiers ou des hommes célibataires et désespérés ! » La mâchoire crispée, les poings serrés, je finissais à chaque fois pas reprendre la route. Mais l’argent manquait et la motivation se fanait. Contre toute attente, ce fut mon géniteur qui frappa à ma porte. J’avais erré pendant trois longues années avant d’être à bout de souffle. Je ne parvenais plus à avancer, ni même à être inspiré. Tout me semblait fade et sans intérêt, et lui se montrait à un moment où j’étais sans doute le plus vulnérable. Alors j’acceptais, ce que j’avais refusé avec acharnement, je le prenais presque avec joie. Ces billets qu’il m’avait envoyés, un aller simple pour une nouvelle vie tout près de lui, sa nouvelle femme et ses deux fils, mais aussi cette nouvelle petite sœur avec qui je partageais désormais un lien de sang. Je mettais ma fierté de côté, j’avalais mon égo pour monter dans cet avion qui, à l’aube de mes vingt neuf ans, me tirait indéniablement vers cette famille recomposée. Et qui sait, j’allais sans doute trouver dans cette nouvelle vie ce qui me permettrait d’émerger là où j’avais échoué.
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Je suis...
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Pas taper, Edwens change juste un touuuuuuuuuuuuuuut petit peu
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[url=http://URL DU PROFIL][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>Lee Jun Ki</upper></taken> ✎ <lower>Wu Tian</lower>
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Re: Wu Tian ▬ Follow your dreams | Mar 21 Nov - 12:40 Citer EditerSupprimer
drfdfzdlkjflk jsdhkfj aemjf ej
MON AMOUR, MON FUTUR, MON HOMME DE MOI COUCOU
MEME SI TU CHANGES DE TETE T ES TOUJOURS AUSSI BEAU ljskl dhhd fkehfk hdj
Ce sourire à tomber par terre jpp
je le garde rien que pour moi attention
MON AMOUR, MON FUTUR, MON HOMME DE MOI COUCOU
MEME SI TU CHANGES DE TETE T ES TOUJOURS AUSSI BEAU ljskl dhhd fkehfk hdj
Ce sourire à tomber par terre jpp
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- POUR TOI
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Re: Wu Tian ▬ Follow your dreams | Mar 21 Nov - 12:41 Citer EditerSupprimer
HYUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUNG
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Re: Wu Tian ▬ Follow your dreams | Mar 21 Nov - 16:27 Citer EditerSupprimer
ok
je suis morte
michi
mes feels
j'en peux plus
ce mec
c'est la perfection
je meurs
(je veux un lien)
je meurs de nouveau
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je meurs
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Re: Wu Tian ▬ Follow your dreams | Mar 21 Nov - 17:19 Citer EditerSupprimer
il est bien mignon, beuchour
reeeeeeeeeeeeeee
reeeeeeeeeeeeeee
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Re: Wu Tian ▬ Follow your dreams | Mar 21 Nov - 18:44 Citer EditerSupprimer
junki, rien que ça
rebienvenue par ici, ma mamounette
rebienvenue par ici, ma mamounette
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Re: Wu Tian ▬ Follow your dreams | Mar 21 Nov - 19:30 Citer EditerSupprimer
TAS REBOOT
je sens que ruru décède en cet instant précis
BON CHOIX DE VAVA me^me si Bruno Mars va me manquer
je sens que ruru décède en cet instant précis
BON CHOIX DE VAVA me^me si Bruno Mars va me manquer
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