il est encore parti. il t’a encore laissé seule. tes larmes ont commencé à couler au moment où la porte d’entrée s’est refermé sur lui. il t’a abandonné. par ce geste t’as compris qu’il ne voulait pas de toi dans sa vie. par ce geste tu te rends compte que tu as couru après un fantôme pendant des années. tu sanglotes comme une gamine, alors qu’il n’y a personne d’autre dans la maison. tes parents sont partis voir min hee et yury vient juste de partir. mais plus que la solitude, c’est la culpabilité qui t’oppresse le cœur. t’es un monstre, jin hee. tu n’aurais jamais du lui parler de la sorte. t’aurais du être capable de garder enfermer tout ça dans ton esprit, dans ton cœur pendant encore longtemps. sauf que t’as pas pu et malgré que ce n’était pas le bon moment pour laisser sortir tout ce que tu avais besoin de dire, tu l’as fait. et comme d’habitude, il s’est refermé sur lui-même. mais c’est fini, malgré que tu sois blessée par ses actions et que tu t’en veuilles pour tes mots, tu ne comptes pas revenir vers lui. tu l’aimes ton grand frère, c’est pas le problème. c’est juste que tu ne peux plus l’attendre et souffrir en silence. ça fait sept ans, et c’est trop, beaucoup trop. t’as été patiente, mais là tu ne peux plus. il faut que tu penses à toi, que pour cette fois tu sois égoïste. tu laisses ton regard dérivé vers la fenêtre où tu vois du mouvement. t’as pas bougé depuis que yury a quitté la maison et là tu t’avances, écartes les rideaux pour observer ton frère avec tadashi, l’ex de min hee. tu vois le regard qu’il pose sur yury, tu sens qu’il y a quelque chose de plus que ce qu’ils veulent bien montrer. tu détournes bien vite le regard, manquant leur embrassade. tu n’arrives pas à garder les yeux sur ton frère alors que tu lui as dit toutes ces horreurs. t’attrapes ton téléphone alors que tu remontes dans ta chambre, toujours en pleurs. t’appelles hiro pour lui parler de ce qui s’est passé. il comprend pas tout et tu peux pas lui en vouloir ton discours est décousu et entrecoupé de sanglots. mais il en saisit le principal et il essaie de te remonter le moral sans succès. tu peux même pas aller le voir, puisqu’il travaille dans quelques minutes. c’est pas grave que tu lui dis, malgré les larmes qui coulent toujours. tu raccroches et penses de suite à ariana. t’as besoin de passer du temps avec elle, elle saura te remonter le moral. t’attrapes un sac, mets quelques affaires dedans et après avoir envoyé un message à ta mère pour lui dire que tu ne rentrerais sûrement pas pendant deux, trois jours, tu prends la direction de l’appartement de ariana. tu pourrais prendre les transports en commun, mais tu préfères marcher. ça t’occupe l’esprit au moins. tes larmes ont séchées, mais tu sais qu’elle reviendront bien vite. et tu avais raison. parce qu’à peine es-tu devant l’appartement de ta meilleure amie et qu’elle t’a ouvert, surprise de te voir, tu lui tombes dans les bras, lâchant une nouvelle fois la pression et pleurant toutes les larmes de ton corps. « je suis un monstre ariana. » que tu sanglotes entrecoupé par tes reniflements et tes gémissements.

Au centre de la pièce, l’italienne pousse un long soupir de désespoir. Comme à chaque fois, la flemme la colle à nouveau pile au moment où il ne faut pas. Elle se sent fatiguée par avance, face à tous ses vêtements étalés dans tous les coins de sa chambre même à terre, recouvrant presque tous les meubles ? Pourquoi est-ce qu’elle fait ça déjà ? Ah oui. Les étagères et armoires de son dressing n’assument plus le poids de ses affaires. Trop de pantalons, trop de hauts, trop de robes, trop de vestes, trop de tout. A regarder les montagnes de tissus, il semblerai que la jeune femme vit à Séoul depuis des années. Mais non, elle est là depuis moins d’un an, huit mois précisément, bientôt neuf. Elle n’a même pas encore vécu les quatre saisons pleinement mais semble avoir de quoi s’habiller jusqu’à ses vieux jours. Mais voilà, bien que la plupart de ses vêtements soient neufs, ils ne lui plaisent plus. Pour ceux qui n’ont pas terminés au fin fond de son armoire oublié, peut-être même jusqu’alors en voyage à Narnia qui sait, quelques-uns ont très mal vécu, au vu de leurs états, ses premiers pas avec la machine à laver, le sèche-linge et le fer à repasser mais rassurez-vous elle s’est améliorée depuis. Alors, le temps des séparations est venu. C’est déchirant, je sais mais écoute bébé ça ne fonctionne plus entre nous il vaut mieux en arrêter là et qu’une autre te rend heureuse. Non arrête, ne me retiens pas. Elle attrape entre ses doigts parfaitement manucurés le premier vêtement qui lui vient sous la main. Elle n’est pas plus motivée qu’il y a quelques secondes auparavant mais elle userai plus d’énergie à tous les ranger qu’à les trier. Face à lui, elle l’observe attentivement. Un pull d’hiver bleu marine, mis une ou deux fois à peine, acheté sur un coup de tête juste comme ça. Elle réfléchit profondément, laisse aller son visage à quelques mimiques avant de finalement le laisser tomber dans un grand sac, le sac de la séparation. Puis elle continue, remplissant un peu plus son cimetière des séparations et commençant une pyramide de vêtement pliés de l’autre côté.

Elle s’appliquait minutieusement, être la maitresse du destin n’est pas une tâche facile, alors elle reste concentrée en oubliant presque tout ce qui l’entoure. Tellement que lorsque la sonnette se mit à retenir, elle sursauta à en jeter sa robe émeraude dans la pile des choses à garder. Bon et bien, qu’il en soit ainsi. Ne se souvenant pas avoir de la visite, la jeune gumiho se hâte jusqu’à la porte d’entrée. Puis tout se passait très vite. Elle eut à peine le temps de reconnaître Jin Hee que celle-ci vint fondre en larme dans ses bras, mentionnant qu’elle est un monstre. Face à cette scène, l’inquiétude la prit immédiatement et son cœur se serrait un peu plus fort dans sa poitrine, se sentant elle-même attristée par son état. « Viens entre. » Lance-t-elle doucement en essuyant une larme sur sa joue avant de l’inciter à le faire. Elle la guide jusqu’à son canapé avant de s’asseoir à côté d’elle, le visage déformé par l’inquiétude. « Qu’est ce qui s’est passé ? » Demande-t-elle en passant une main douce dans ses cheveux.

tu ne sais pas comment tu fais pour arrêter de pleurer sur le chemin qui te mène à l’appartement de ta meilleure amie. t’es anéanti. t’as le cœur en miettes et c’est ta faute, seulement de ta faute. pendant des années, tu avais gardé tout en toi, tu avais souffert en silence. mais aujourd’hui, t’avais tout lâché. aujourd’hui, tu ne supportais plus de voir ton grand frère partir encore et toujours, plus loin de toi. oh il était là pour toi, il ne fallait pas croire, mais dès que ça touchait min hee, ta sœur décédée, il n’y avait plus personne. tu as donc tout lâché, tout laissé sortir. et maintenant tu t’en veux. tu culpabilises parce que clairement ce n’était pas le bon moment, pas aujourd’hui. c’est l’anniversaire de min hee. tu sais quel effet ce jour a sur yury et pourtant t’as tout laissé sortir parce que tu ne supportais plus d’être reléguée au seconde plan. tu pousses un soupir, ravalant tes larmes alors que tu continues ton chemin. tu sais pas si tu vas réussir à arriver chez ariana sans verser une seule larme. du coup, tu presses le pas, essayant d’aller le plus vite possible et une fois devant chez elle, une fois devant la porte de son appartement, tu sonnes. t’attends pas très longtemps avant qu’elle n’ouvre et tu sens les vannes s’ouvrir. tu sais même pas si elle est seule, si elle était occupée. tu te jettes dans ses bras en pleurs, alors que tu te traites de monstre. tu le sais tu es affreuse, ignoble et t’en passe. yury ne te pardonnera jamais et tu vas devoir continuer de vivre ta vie sans lui. à cette pensée tu sanglotes de plus belle, serrant ta main sur le tissu de son haut alors qu’elle te fait entrer chez elle. tu te laisses guider jusqu’au canapé où tu tombes comme une loque. t’as le regard dans le vide et quand ariana demande ce qui se passe, tu tournes mollement la tête dans sa direction, alors que ton corps est encore secoué de sanglots. les larmes continues de s’échapper de tes yeux et tu renifles bruyamment et de façon peu élégante. mais tu te fiches de ne pas avoir l’air élégante. « c’est yury. » que tu arrives à prononcer en passant la manche de ton chemisier sous ton nez coulant. dans d’autres circonstances ce geste t’aurais horrifié, mais là t’as plus le cœur à penser à ce genre de choses futiles. t’as perdu ton frère, pour de bon cette fois et tu ne te le pardonneras jamais. tu ne fais même pas attention à ce qui se passe autour de toi et tu ne vois pas l’inquiétude sur le visage de ta meilleure amie. pour une fois, tu es égoïste, pour une fois tu ne penses qu’à la souffrance qui opprime ton cœur t’empêchant de respirer correctement. « je… lui ai dit des choses affreuses. » tu arrives à expliquer un peu entre deux gros sanglots. tu essuies une nouvelle fois tes yeux et ton nez avant de reporter ton attention sur un point, le regard toujours aussi éteint et vide. « il me pardonnera jamais. je suis un monstre et il me déteste sûrement maintenant. » le dire à voix haute est encore plus dur que de simplement le penser. ton cœur se serre encore un peu plus si c’était possible et t’as l’impression qu’il va exploser sous la pression. tu poses une main dessus alors que tu te recroquevilles sur toi-même pleurant encore à chaudes larmes. yury est parti. yury ne te parlera plus jamais. yury ne te pardonnera jamais tes mots. ça tourne dans ta tête et tu ne peux pas t’empêcher de gémir de douleur alors que ton visage se cache dans tes bras et que tu pleures encore.

Voir Jin Hee dans un état pareil sur le seuil de sa porte inquiète grandement Ariana. Il aurait s’agit de quelqu’un d’autre, elle aurait sûrement osé un sourcil et dit d’arrêter de pleurer parce que tout le monde est moche lorsqu’il pleure, c’est bien connu. Mais c’est Jin Hee, Jin Hee qui est belle même lorsqu’elle pleure et qui la fait ressentir ses propres émotions. Lorsqu’elle est heureuse, Ariana est heureuse et lorsqu’elle est triste, Ariana l’est également. Alors c’est avec un terriblement pincement au cœur que la Gumiho la fait entrer et la guide jusqu’au canapé pour qu’elles puissent s’y asseoir. Inquiète, elle lui demande de lui expliquer ce qui se passe. Elle se fait tous les scénarios du monde, même les pires : elle s’est fait violée, quelqu’un qui lui est proche est à l’hôpital blessé et agonisant, des étudiants l’ont embêtés, elle a assassiné quelqu’un accidentellement ? Pourtant, l’italienne est bien placée pour savoir qui peut la mettre dans un état pareil et peut la tourmenter de cette manière. Alors, lorsqu’elle entend le prénom de Yury elle n’en est même pas étonnée. Ariana connait le chagrin de son amie vis-à-vis de sa relation avec son frère devenue plus ou moins bancale suite au décès de leur sœur. Elle connait Yury également et tout naturellement étant donné qu’il fait partie des Gumiho mais malheureusement pas son point de vue et ses motivation à agir ainsi. Tandis qu’elle tente de la calmer en caressant doucement ses cheveux pour la rassurer, Jin Hee lui explique qu’elle lui a dit des choses affreuses, qu’il ne lui pardonnera jamais, qu’elle est un monstre et qu’il la déteste sûrement. Des mots bien forts qui poussent Ariana à hausser légèrement les sourcils. « Qu’est-ce que tu lui as dit pour t’imaginer tout ça ? » Après tout, ce n’est peut-être pas aussi dramatique qu’elle se l’imagine … non ? « Respire, calme-toi, tu as tout le temps pour m’expliquer. » Elle essaye de la rassurer comme elle le peut bien qu’elle ne se trouve pas réellement douée en la matière. Ariana ne sait pas ouvrir la bouche pour parler en prenant de pincette mais le fait qu’elle se sent elle-même très triste de voir sa meilleure amie dans un état pareil l’aide sûrement inconsciemment. « Tu veux quelque chose à boire ? Du chocolat chaud ? Quelque chose à manger ? » Lui propose-t-elle une moue toujours inquiète inscrite sur le visage dans l’espoir que cela puisse l’aider à s’apaiser et calmer ses pleurs. Elle quitte quelques instants le canapé pour aller chercher une boite de mouchoir qu’elle pose sur la table basse avant de s’asseoir à nouveau auprès d’elle. A ce moment-là, il n’y avait plus rien qui comptait pour elle. Elton John pourrait faire un concert privé chez elle, Brad Pitt pourrait la demander en mariage et l’appartement de son voisin pourrait prendre feu qu’elle s’en foutrai pas mal. A ce moment là, tout ce qui l’importait c’est ce qui c’est passé avec Yury pour que Jin Hee soit aussi mal et comment la réconforter pour rendre à son doux visage un joli sourire.

après ton appel à hiro, tu sais que tu as besoin de voir quelqu’un. tu ne peux pas rester dans cet état. tu as besoin de ta meilleure amie et tu arrives donc chez elle avant de te mettre à pleurer de suite quand elle ouvre la porte. d’ordinaire tu ne montres pas tes faiblesses. tu gardes tout à l’intérieur et tu ne veux pas qu’on sache que tu pleures ou que tu vas mal. mais aujourd’hui, tu veux être un peu égoïste. tu veux pouvoir exprimer ta tristesse et ta peine comme tu l’entends. alors, tu pleures dans les bras de ariana jusqu’à ce qu’elle te mène vers son canapé ou elle veut savoir ce qui se passe. t’arrives pas à parler sans que les sanglots ne viennent altérer ton flot de parole. c’est entrecoupé mais tu arrives quand même à dire que c’est à cause de yury que tu te retrouves dans cet état-là. c’est toujours la faute de ton frère quand tu vas mal et ce depuis la mort de min hee. mais là ce n’est pas réellement de la faute de ton grand frère. c’est surtout de la tienne. tu as été affreuse avec lui, ignoble et complètement injuste. c’était ni le bon moment, ni le bon lieu. et tu t’en veux plus que tout. comme tu dis à la jeune femme à tes côtés t’es un monstre et qu’il ne te pardonnera jamais tout ça. en même temps, comment il le pourrait ? tu lui as dit tout ce qu’il ne voulait pas entendre depuis des années. tu as sorti tout ce que tu gardais dans ton corps pendant tout ce temps, juste parce que tu ne voulais pas le blesser et souffrir par la même occasion. ariana te pose une question et tu lèves vers elle ton regard embué. « des trucs affreux. » tu lui réponds alors que les larmes recommencent à couler encore un peu plus sur tes joues tandis que ta meilleure amie essaie de te calmer. tu prends ses conseils en compte et tu respires lentement pour arrêter tes pleurs mais tu n’y arrives pas vraiment et quand ariana reprend la parole pour te demander ce que tu veux, tu secoues la tête. tu ne veux pas manger, tu ne veux pas boire. tu veux simplement qu’elle soit là près de toi, avec toi. « un câlin. » c’est tout ce dont tu as besoin pour le moment. alors, tu te jettes presque sur elle quand elle se rassoit sur le canapé après avoir été cherché la boîte de mouchoirs. et tu restes comme ça pendant quelques instants dans le silence. tu ne sais pas exactement combien de temps, mais tu es reconnaissante envers ariana qui ne dit mot et respecte ton silence et tes pleurs. après quelques temps, tu arrives enfin à te calmer et tu te détache du corps de la jeune femme pour récupérer un mouchoir dans lequel tu te mouches. de tes manches, tu viens essuyer tes yeux et après une grande inspiration, tu prends la parole. « je me suis disputée avec yury. » tu commences ramenant une nouvelle fois tes genoux contre toi et tu poses ta tête dessus. c’est devenu ta position préférée depuis que yury est parti de chez toi. « c’est leur anniversaire aujourd’hui. j’avais tout préparé, mais… » tu sens le sanglot arrivé et tu ravales tes larmes. ariana n’a pas besoin d’une nouvelle crise de larmes, surtout que maintenant elle sait de quoi tu parles. « j’ai pas fait attention et j’ai remonté mes cheveux… il a vu le tatouage et s’est braqué. » la jeune femme est au courant de ce tatouage que tu as derrière l’oreille gauche représentant un m et un h entremêlés, les initiales romanisées de min hee. « et je lui ai dit tout ce que je ressentais. c’est sorti tout seul et il est parti encore une fois… » tu sens à nouveau les larmes couler le long de tes joues, mais cette fois elles sont silencieuses. l’italienne sait exactement de quoi tu parles. elle sait tout ce que tu as traversé, ta solitude pendant sept ans, ta conviction d’avoir également perdu yury le même jour que min hee, le fait que tu as essayé à maintes reprises de tendre ta main vers lui sans qu’il ne la prenne. elle connait tout de ta vie et de ce que tu as vécu et ressenti. « il ne me pardonnera jamais. » tu finis par ajouter encore une fois, totalement dépitée, alors que tu caches ton visage dans tes bras, le front contre tes rotules.

Voir Jin Hee débarquer chez elle dans un état pareil, Ariana ne veux plus jamais voir ça. Non pas qu’elle ne veut pas la voir ou encore qu’elle n’a pas envie de la réconforter, elle ne veut simplement pas qu’elle soit triste. Si seulement elle pouvait prendre toute la peine qu’elle ressent à ce moment, réunir les Dragon Ball pour pouvoir le faire, elle le ferait sans hésiter une seule seconde. Face à elle, la jeune femme se sent complètement démunie. C’est un véritable ouragan qui fait tout valser en elle. Elle tente de rester calme, chercher à la faire parler mais la jeune femme a bien du mal à s’exprimer dans ses pleurs. Elle finit par lui confier qu’il s’agit de Yury, qu’elle lui a dit des choses affreuses d’après elle et qu’il ne lui pardonnera jamais. La Gumiho tente de la rassurer, chercher à en savoir davantage mais sa meilleure amie est encore bien trop mal pour lui répondre. Elle quitte un instant le canapé pour aller récupérer une boite de mouchoir, lui proposant par la même occasion un chocolat chaud ou quelque chose à voir qu’elle refuse cependant. Un câlin, c’est ce qu’elle veut. Elle n’eut pas le temps d’entreprendre quoique ce soit car à peine assise, Jin Hee se précipite sur elle. Sans se faire prier, l’italienne passe ses bras autour d’elle sans rien dire. Elle espère pouvoir lui donner du réconfort, un maximum d’onde positive à travers celui-ci. Elle ne veut pas la précipiter à tout lui raconter, elle a tout le temps pour se soulager de ce poids. Ariana sera toujours là aujourd’hui, demain, dans un an ou vingt. Ce silence et ce câlin durait plusieurs minutes avant que la pyobeom ne se détache et d’entreprendre par elle-même de reprendre la parole. L’italienne l’écoute d’une oreille attentive, silencieuse, n’ayant plus la moindre envie de rire, de sourire ni même de plaisanter comme elle le fait par habitude. Elle apprend ce qu’il s’est passé, l’anniversaire, le tatouage, qu’elle a explosé et qu’elle lui a dit tout ce qu’elle ressentait. « Dit pas ça … » Tente-t-elle en passant une main dans ses cheveux. « Il te le pardonnera, tu ne peux et il ne peut pas t’en vouloir d’avoir des sentiments et d’exploser au bout d’un moment. Tu as accumulé depuis trop longtemps c’est normal que tu craques … » Elle laisse ses cheveux pour passer une main bienveillante dans son dos. « C’est sur le coup qu’il a réagi comme ça. Si il est parti c’est que cela l’a touché et qu’il t’a entendu. Je suis certaine qu’il y réfléchira même si il ne te le dit pas et qu’il prendra en compte tout ce que tu lui as dit. » Et puis si ce n’est pas le cas, Ariana elle-même ira lui régler son compte. « Il oubliera et il te pardonnera, je te le promets. »

tu ne vas pas bien, clairement pas et être avec ariana t’apaise un peu, même si tu continues de pleurer. tu sais que tu as fait quelque chose d’affreux et que yury ne te pardonnera jamais ou plutôt pas de sitôt. sauf que tu as besoin de ton grand frère. tu as besoin de lui plus que tu ne le pensais. le voir te tourner le dos encore une fois a fini par t’achever. et tu as beau faire la forte au quotidien, tu n’es qu’une gamine brisée. tu t’en rends compte encore un peu plus alors que tu racontes à ariana ce qui s’est passé avec ton grand frère. tu finis même par dire qu’il ne te le pardonnera jamais. l’italienne réagit de suite en te disant de ne pas dire ça. mais tu n’arrives pas à ne pas le dire. tu le sais qu’il ne te pardonnera pas. mais t’espères quand même qu’il le fera. les mots de ariana te font quand même un bien fou et tu arrêtes de pleurer parce que tu sais que ça ne changera rien de pleurer. t’espères réellement que ce sera le cas. tu veux pas qu’il t’en veuilles parce que tu as laissé parlé ton cœur. comme le dit ariana, c’est normal que tu craques, alors pourquoi t’as ce sentiment horrible d’être un monstre et de l’avoir enfoncé plus que tu ne l’as aidé. « mais c’est leur anniversaire… il avait pas besoin de ça sachant que c’est assez dur pour lui comme ça. » ton raisonnement n’est pas faux et en même temps, tu sais qu’il n’y a jamais de bon moment pour ça. tu pousses un soupir alors que tu essuies tes larmes. « oui ça l’a touché, mais parce que je lui ai dit des choses affreuses. je lui ai dit qu’il n’avait pas été le seul touché par la mort de min hee. moi aussi j’ai perdu ma sœur et mon grand frère en même temps. je n’ai plus personne. » c’est faux, tu as encore dami, mais il n’était pas là quand ça c’est passé et tu sais que tu ne peux pas discuter trop de ça avec lui, il ne comprendrait pas forcément. « ariana, pourquoi c’est si compliqué ? moi j’ai juste besoin de l’amour de mon frère. j’ai besoin de lui, autant que j’avais besoin de lui avant qu’elle ne meure. » tu laisses encore une fois tes larmes couler mais cette fois, c’est silencieux. tu serres le corps de ta meilleure amie contre toi alors que tu pleures toujours. « merci d’être là. je sais pas ce que je ferais sans toi, ou sans hiro. » parce qu’il faut le dire, à l’époque, sans hiro tu n’aurais très certainement pas vécu. tu aurais eu envie de partir rejoindre min hee et maintenant c’est ariana qui t’aide à tenir et à ne pas faire de conneries. après tout, si tu le faisais, yury serait encore plus triste et sûrement qu’il n’arriverait pas à remonter la pente. et puis, tu ne peux pas faire subir ça à tes parents. ils ont déjà perdu une fille, tu ne peux pas leur enlever leur dernière.