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La voix et le rythme | ft. Dambi ♥

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La voix et le rythme | ft. Dambi ♥ | Mar 28 Nov 2017 - 18:25
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La voix et le rythme
Dambi & Lenny





TENUE | Il était dix-huit heures. La journée avait été longue, terriblement longue et tu n'avais pas spécialement été emballée par celle-ci. Il y avait des jours avec, et des jours sans comme on dit. Tu l'aurais bien cédé à Iggy, peut être que lui en aurait fait meilleur usage, et tu en aurais profité pour dormir davantage. Je gagnais la fraternité, pénétrant dans l'entrée doucement éclairée par une lumière pâle, apaisante. Il faisait bon, le chauffage s'était déclenché, l'hiver commençait à montrer le bout de son nez. Je retirais mon large manteau et l'écharpe nouée autour de mon cou, l'accrochant à un des rares portes manteaux encore libres. Puis, je me laissais happer par la lumière qui éclairait le grand salon, rendant le salut de Matteo qui passait devant moi pour regagner l'étage. Je laissais mon regard glisser, calmement, en manque d'énergie, avant qu'il ne finisse par s'attarder sur une silhouette élancée et féminine, dont je reconnaîtrais le dos entre mille. Frôlant les murs, bien trop silencieux pour me faire vraiment remarquer par le groupe de loups attroupait dans le salon, je passais telle une ombre en direction de la cuisine. D'un sourire léger, mes bras s’avancèrent dans l'air, puis se refermèrent doucement autour des épaules de Dambi, qui sursauta contre moi. Je pressais mon visage contre sa tempe, sa chevelure blonde me chatouillant le nez. « C'est moi.. » murmurai-je, d'une voix rauque, mon torse appuyé contre ses omoplates. Attiré par la chaleur de son corps, je me courbai légèrement pour me mettre à sa hauteur, me nichant près de son cou. Je fermais les yeux de longues secondes, la serrant contre moi avec affection. « Tu viens toujours avec moi ce soir, hum ? » lui murmurai-je, presque comme une plainte grave, mon souffle frôlant sa peau pâle d'occidentale. Ce soir, j'avais rendez-vous dans un petit théâtre de la ville pour voir un ami d'une autre faculté s'y produire. Il y jouait avec son club de théâtre "L'illusion comique", une oeuvre célèbre de Corneille. A l'origine, c'était Iggy qui avait un faible pour cette pièce, ou plutôt pour un des personnages qu'il aimerait lui-même incarné. Globalement, l'histoire narrait le récit d'un homme qui s’appelait Pridamant, désespéré de ne plus voir son fils depuis plus de dix ans, qui sera amené à consulter Alcandre, un magicien très puissant. A l'aide de ses pouvoirs magiques, celui-ci, via des spectres animés, lui montrera la vie de son fils, Clindor. Cela mélangeait à la fois la farce et la tragédie, on riait et on pleurait, comme si Molière et Shakespeare avaient écrits ensemble ! Mais le plus impressionnant, était le dénouement. On croit que le fils meurt, tué par un rival, et puis, l'illusion se dissipe... Toute cette histoire n'était qu'une pièce de théâtre, jouée par des comédiens ! C'était vraiment inattendu et très bien pensé. J'avais proposé à Dambi de venir avec moi ou Iggy le voir, elle qui avait rarement été spectatrice d'une pièce de théâtre. J'inspirai une dernière fois les effluves parfumées de la jeune femme, qui étonnamment m'apaisaient, avant de la relâcher. « Sois prête dans une heure. » lui demandai-je d'un sourire fin, avant de me diriger vers l'escalier pour gagner l'étage.

Une heure et demie plus tard, on gara la voiture à proximité du lieu du spectacle, marchant quelques minutes à peine jusqu'à l'entrée, déjà surplombée d'une longue queue. « Eh bien, on dirait qu'ils vont avoir du succès. » en concluais-je, plutôt content pour mon ami Eun Ho, qui avait beaucoup travaillé sur sa performance scénique. On s'inséra dans la foule qui patientait dans le froid, et on était plutôt rassuré de voir que cela avançait bien. Pratiquement une tête au-dessus de tout le monde, je pouvais voir l'étendue des spectateurs, ainsi que ceux qui arrivaient. Notamment un groupe de jeunes particulièrement énergiques qui frôlèrent le trottoir et les gens qui attendaient. D'un mouvement vif, mon bras passa dernière Dambi pour lui agripper l'épaule, la poussant soudainement contre moi, lui évitant d'être percutée par deux hommes un peu trop excités. Ma mâchoire se crispa silencieusement, avant de croiser le regard de la petite blonde que je fixai un bref instant, avant de lui sourire pour la rassurer. « Si cela avait été Iggy, sa voix aurait gueulée vers eux, sans doute pour demander de faire attention avec leurs gros bras de camionneur et toute la foule se serait retournée vers lui. C'est comme ça qu'il s'attire perpétuellement des ennuis ~ » affirmai-je d'un timbre élégant, mes lèvres s'étirant avec malice. Je relâchais ma prise sur mon amie d'enfance, alors que la caisse était en vue. Je déposais les deux billets que l'on déchira sous nos yeux, nous indiquant que le placement était libre. Gagnant l'immense hall d'entrée, je ne pouvais pas m'empêcher d'admirer l'architecture moderne des lieux, avant de me retourner vers la louve. « Tu veux aller au par terre, ou au balcon ? » lui demandai-je, en lui montrant les portes qui permettaient d'accéder aux différents niveaux.
    
 

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Re: La voix et le rythme | ft. Dambi ♥ | Mar 30 Jan 2018 - 13:53
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La voix et le rythme
Dambi & Lenny





TENUE | Depuis plus d’une heure une partie des loups étaient rentrée tôt après les cours. Une chose assez rare pour ceux qui aimaient profiter de leur temps libre pour pratiquer leur sport favori, ou sortir en boite pour se défouler. Nous étions tous des gens assez occupés, mais en cette fin d’après-midi, nous nous étions réunis dans le salon commun au compte goutte pour discuter, allongeant le groupe chaque fois que quelqu’un rentrait. J’en profitais pour proposer un jeu de société. Cela faisait si longtemps que nous nous étions pas retrouvé, la vieille de Noel me manquait presque. Le jeu choisi était celui où on devait mimer des mots pour que notre équipe les devine. Ce qui nous permit d’avoir plusieurs tranches de rire inépuisables. Il ne manquait qu’une seule personne à l’appel : Lenny. Il m’arrivait de jeter un coup d’œil vers la porte du hall d’entrée en espérant le voir entrer, sans succès. Quand l’heure de la pause arriva, je me dirigeais vers la cuisine, ma fidèle cape-plaide sur le dos pour préparer du chocolat chaud pour ceux qui le désirait. Une fois dans la cuisine, j’entrais dans ma bulle, me concentrant sur ce que je faisais, en oubliant presque ce qui m’entourait. Ainsi, je n’entendis pas Lenny approché, et vu les pas de souris qu’il faisait, personne ne l’avait même vu traverser le salon. J’aurais été sans aucun doute prévenue par les cris de bienvenue des autres dans ce cas contraire. Surtout Camille qui aimait exprimer ses émotions avec le volume à fond. Je sursautais, mon cœur de faisant qu’un bond alors que des bras bienveillant entourait mon petit corps. Puis, je souris presque instantanément, reconnaissant ce parfum entre mille. Il était enfin rentré. Je me laissais aller en arrière contre lui comme un besoin subite de le sentir contre moi et de m’envelopper dans sa chaleur rassurante. « Je m’en doute un peu.. » murmurais-je avec le sourire aux lèvres de peur de briser cette ambiance intime qui venait de se former autour de nous. Ma main se posait sur la sienne se trouvant sur mon épaule, je la caressais doucement du bout des doigts profitant de ce moment de douceur partager, les paupières closent. Je hochais doucement la tête d’avant en arrière suite à sa question. « Evidemment, comment pourrais-je rater cela ? » murmurais-je en tournant la tête légèrement vers lui pour apercevoir un bout de son visage apaisé. Il m’avait invité à aller voir une pièce de théâtre qui pourrait l’inspirer pour une des siennes. Ce n’était pas mon univers, loin de là. Mais c’était avec un certain plaisir que j’étais ouverte à découvrir de nouvelle chose, et puis, si je pouvais faire plaisir à Lenny par la même occasion, c’était que tout bénef. De plus, le résumé qu’il m’en avait fait me faisant penser aux jeux vidéos auquel je jouais, peut-être même que j’y trouverais la créativité pour fabriquer mon propre jeu ? Qui sait ? C’était presque à contrecœur que je me séparais du jeune homme, lui assurant que je serais prête pour l’heure indiquée souligné par un sourire ravi.

Une heure plus tard, j’avais fais l’effort de mettre une robe de soirée, même si c’était loin de mon style habituel, mais l’endroit demandait à être habillé en conséquence. Je suivais Lenny jusqu’à l’endroit où un attroupement de personnes se trouvaient déjà. « Waaaw j’avais pas vu une telle foule depuis longtemps. » déclarais-je admirative. Le spectacle s’annonçait particulièrement intéressant. J’attrapais le bras de Lenny auquel je me pendais pour éviter de le perdre au travers de toute cette foule. Nous nous faufilions au travers d’un chemin que l’anglais nous frayait de sa carrure. Je piétinais sur place pour éviter la morsure du froid. Je sursautais quand le bras de Lenny m’entourait soudainement me poussait vers lui. Je m’écrasais contre son torse, ne comprenant pas ce qui venait de se passer. je relevais mon visage vers le sien, papillonnant des cils sous l’étonnement d’un geste si soudain. Il me rendit mon regard. Un bref instant, je crus voir la même lueur qui animait Iggy quand il était en colère passer dans ses yeux avant que son sourire chaleureux ne le balaye. Je l’écoutais, comprenant qu’il venait de m’éviter d’être bousculer par deux molosses. « Merci.. » soufflais-je quelque peu gênée de ne pas avoir remarqué la menace plus vite. Je restais agripper à lui-même après qu’il ne relâche sa prise comme pour m’assurer qu’il n’y avait plus aucun danger. Un coup d’œil à droite. Un coup d’œil à gauche. « Ce n’est pas mal de ne pas attirer l’attention… » Commençais-je comme pour le rassurer qu’il avait bien mieux agis que Iggy dans cette situation. « Aujourd’hui, ce n’est pas lui l’acteur qui doit attirer l’attention, mais ceux qui jouent la pièce de théâtre. Il lui aurait volé la vedette. » Plaisantais-je tout en m’accrochant à nouveau à son bras. Quand nous entrons enfin, la chaleur gagnait tout mon corps, et ce n’était pas pour me déplaire. Mes yeux brillaient face à la magie que dégageait l’architecture des lieux que je pris le temps de détailler pendant que le loup déposait nos billets. Je reportais mon attention sur lui quand il m’interpellait. « Mmmmmmh…. Le balcon ? » Choisis-je en pointant la porte du doigt. « Vu que je suis petite, je verrais mieux au dessus des têtes. » argumentais-je lui tirant la langue tout en le tirant à ma suite. Si j’avais pu courir, je l’aurais sans doute fait. « Dépêches- toi ! Il faut qu’on ait une place tout devant. » Mon enthousiasme était palpable au point que je ne pouvais le cacher. Je poussais les battant de la porte m’arrêtant à mi-chemin sur le balcon, la bouche entre-ouverte en o. Je m’avançais d’avantage pour m’appuyer contre la balustrade travaillée avec des gravures mains. Mes mains osaient à peine la toucher tellement j’étais subjugué par la beauté de la salle. « Qu’est ce que c’est beau ! » m’exclamais-je émerveillé, ce qui fit sourire nos voisins de siège qui paraissaient habitué à une telle vue. Je n’avais encore eu la chance de voir une pièce aussi belle et immense. Tout était fait pour mettre la scène en valeur.

    
 

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