wearing. ✻✻✻ tu devais retrouver ariana. elle t’avait dit de l’attendre près de ce restaurant dont vous raffolez toutes les deux. et c’est ce que tu fais. tu l’attends, mais tu n’as aucun signe d’elle. ça ne t’angoisse pas plus que ça. tu la connais ta meilleure amie. elle peut être dérangé par une pensée parasite et ne plus se souvenir qu’elle avait rendez-vous avec toi. alors, tu checkes ton téléphone pour voir si tu as un message. mais il n’y a rien. tu penses que tu vas attendre encore un peu, parce qu’elle est capable de se pointer et de s’excuser de t’avoir oublié ou alors, elle est tout aussi capable de simplement passer devant toi et te demander ce que tu fais ici. ça ne t’étonnerait même pas si ça arrivait. ariana a la même faculté de concentration qu’une petite cuillère. tu te demandes comment elle fait pour ne pas oublier de s’habiller le matin. ça serait marrant ça, un jour qu’elle arrive nue pour ses cours. t’es même pas sûre que ça la dérangerait. tu ris légèrement toute seule alors que ton téléphone sonne, t’annonçant un message. tu baisses les yeux dessus pour voir un message de ariana. quand on pense au loup, on en voit la queue. elle t’annonce qu’elle ne pourra pas venir. t’es déçue c’est vrai, mais tu ne lui en veux pas. à la place tu lui réponds que vous remettez ça à plus tard et tu ranges ton téléphone dans ta poche. tu t’apprêtes à partir quand deux hommes font barrage. « alors poupée, on est toute seule ? on peut peut-être te tenir compagnie ? » « non merci. je comptais partir rejoindre mon petit-ami. » mensonge que tu sors pour te sortir de cette situation et tu essaies même de t’échapper, mais ils s’approchent encore un peu plus de toi, te forçant à plaquer ton dos contre le mur. et tu sens ton cœur qui s’affole parce que tu n’es pas rassurée. t’aurais aimé que ariana soit avec toi, ou même akiko. elle n’aurait pas laissé ces gros balourds te parler de la sorte. elle les aurait foutu au tapis dans ton aide. tu sais que tu pourrais le faire aussi, mais le temps que tu t’occupes de l’un d’eux, l’autre t’auras déjà maîtrisé. « je voudrais passer, excusez moi. » tu restes quand même polie sachant très bien que si ça avait été ta cousine à ta place, elle les aurait déjà bougé. sauf que t’es pas comme elle. t’es douce et ça ne fonctionne pas. tu commences même à paniquer et là tu entends une voix que tu reconnais très bien. jun hui. aussitôt le soulagement passe sur ton visage alors qu’il s’approche de toi et qu’il passe un bras sur tes épaules. tu te colles à lui attrapant sa veste à carreaux dans ta main pour la serrer, signe de ton inconfort et de ta peur. tu reportes ton regard sur les deux hommes et tu les vois échanger un regard avant de hausser les épaules. est-ce qu’ils vont partir ? est-ce qu’ils vont te laisser seule ? t’espères. mais tant que ce ne sera pas le cas, tu préfères rester tout près de ton ex parce tu es rassurée par sa présence. « c’est bon on s’en va. » et tu les regardes tourner les talons, le regard mouillé. même lorsqu’ils sont loin de vous, tu restes toujours aussi près de jun hui. tu viens même entourer sa taille de tes bras pour le câliner afin de stopper les battements frénétiques de ton corps. « merci, j’ai eu peur. » que tu murmures alors que tu souffles de soulagement. t’aurais pas pu mieux rêver pour venir te sauver que le jeune homme.