Take the courage babe Everybody breaks ft koople ♥
Into cold water for you
La douceur de Soon Young n’aura jamais d’égal, si ce n’est peut-être la force de leur sentiment. Bon nombre de personnes se méprenaient sur eux. Ils ne voyaient que leur côté provoquant, sulfureux, sexuel. Personne ne s’était jamais vraiment intéressé à leur intimité, celle qui renferme les secrets et les larmes. Soon Young et Sang Jae semblait tellement bien ensemble, ils riaient, s’embrassaient, s’affichaient sans jamais avoir honte de ce qu’ils étaient, de leur amour. A ne pas en douter beaucoup de personnes les enviaient, comme beaucoup les redoutaient, les détestaient. C’était peut-être à cause de cette façon qu’avait Sang Jae de marquer son territoire et d’afficher sans complexe son attirance pour son petit ami. Soon Young était bien connu à l’université pour être le petit ami de Sang Jae en plus d’être connu pour ses talents de danse. Fou était celui qui oserait s’approcher du gosse pour le draguer. La plupart des gens ne cherchaient pas à savoir ce qui se cachait derrière cette image sulfureuse que représentait les deux garçons. Le romantisme, l’amour, la douleur, les démons … Personne ne se doutait de l’amour infime que ressentait Jae pour Soon Young, tout comme personne ne réalisait à quel point Soony pouvait aimer le plus vieux. Les deux garçons n’étaient au final qu’idéalisait par leur comparse sans se douter de l’enfer qu’ils devaient traverser régulièrement. L’enfer construit par Sang Jae dans lequel il attirait le plus jeune douloureusement … Il avait des phases où tout allait et des phases où la mort le berçait dangereusement, et Soon Young était là, à suivre les humeurs de son petit ami, craquant devant ses états d’âme qui les bouffaient littéralement. Le pire, sûrement aux yeux de Sang Jae, c’était de constater que personne – pas même le gosse – ne voyait à quel point Soon Young le gardait en vie. Pas seulement à respirer mais à vivre, réellement. Seulement cette semaine était une semaine difficile pour Sang Jae et il n’avait jamais eu le courage d’avouer pourquoi à Soon Young. Alors quand il se plonge dans le bain et que son petit ami reste à côté de lui c’est beaucoup trop dur pour l’ainée de rester loin de lui. Il vient se blottir contre le plus jeune et niche son visage dans son cou en soupirant d’aise. Un faible sourire étire ses lèvres au je t’aime salvateur et il resserre sa prise avec le peu de force qu’il possédait. Il se laisse bercer ainsi de longues minutes même si à force le rebord de la baignoire lui fait mal aux côtes. Il ne bouge pas et savoure la chaleur du corps de son petit-ami bien plus efficace que l’eau du bain. Après de longues minutes et malgré son corps qui commence à s’ankyloser Sang Jae redresse le visage et souffle « Redis le … que tu m’aimes … » comme un besoin vital, comme un second souffle. Il colle son front à celui de Soon Young et lui dit « Je t’aime, je t’aime, je t’aime comme un dingue bébé. » il grimace parce que ça lui fait mal de voir la tristesse dans le regard de son petit ami. Qui avait-il comme différence entre lui et ces hommes qui battaient leur conjoint ? Aucune. Il ne laissait pas de traces sur le corps de Soon Young (pas de traces que le gosse n’aurait voulues tout du moins) mais il écorchait son âme et son cœur à l’en détruire … Il n’était qu’un démon toxique qui ne méritait pas une once de l’amour que lui portait le plus jeune homme. Ce gosse qu’il avait vu sortir de l’école son bonnet sur la tête et ce sac à dos bien trop grand pour lui. Putain qu’il l’avait aimé dès la première seconde sans même le réaliser. Il joue de son nez sur le sien et se redresse légèrement pour se glisser dans l’eau crispant son visage en sentant ses blessures endormies se réveiller. Il reste de longues secondes à fixer son regard sur le visage de son petit ami, seul point d’encrage avec la réalité – avec la vie – et serre ses doigts contre les siens. « Elle est morte aujourd’hui. » finit-il par lâcher sans prévenir, sans contexte, sans antécédent. Elle est morte aujourd’hui, ma mère. Et ce qui était plus rare que de la pluie en plein désert, c’était d’entendre Jae parler de sa famille. Une information cruciale et dévastatrice pour le plus vieux qui ne restait que ce gosse qui avait vu sa mère mourir devant ses yeux et se vider de son sang pour le protéger des coups de son père. A qui était-il vraiment utile ? Pensait-il douloureusement. Personne.