L'artiste et le canevas feat. Mianovitch Yuri
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L'artiste et le canevas feat. Mianovitch Yuri | Lun 18 Déc - 16:45 Citer EditerSupprimer
La musique était bonne. L’alcool était bon. La beuh était bonne. Et si habituellement il y avait toujours une jolie petite chose bonne elle aussi non loin pour lui faire les yeux doux, pas ce soir. Kanesuke regardait l’endroit d’un œil peut-être indifférent. C’était rare. Ça ne lui ressemblait pas et ça le frustrait un peu. Il se demandait si Antti, un de ses élèves, passait parfois du temps dans ce genre d’endroit. Mais il en doutait. Il devait courir les boîtes hyper modernes et branchées. Lui préférait de loin l’ambiance du Kurss. C’était la raison pour laquelle il était un client régulier de l’endroit. Un habituel, comme on disait. Les employés le connaissaient. Mais il y en avait un avec lequel il n’avait pas vraiment fait connaissance. Et alors qu’il passe devant lui, ses jolies fesses captant enfin le regard de Kanesuke, il se dit pourquoi pas ! C’était un tatoueur de l’endroit, non ? Vu les œuvres d’art qui recouvraient presque complètement le corps de l’enseignant, ils avaient un sujet de conversation tout trouvé.
Kanesuke vide rapidement son verre, puis se relève. Joint au coin des lèvres, il se glisse entre les tables pour rejoindre la porte que venait de franchir le garçon. Il se retrouve dans un couloir, lequel menait à quelques activités… parfois insoupçonnées de l’endroit. Comme le tatouage. C’est en arpentant ledit couloir que Kanesuke trouve la toute petite salle qui devait être réservée à ce jeune homme. Il a un sourire amusé en le voyant prendre soin de son équipement. Un rendez-vous prévu ce soir ? Sans gêne, le Japonais entre dans la petite pièce, refermant derrière lui. Il se laisse tomber dans le fauteuil du client. Prenant le joint entre deux doigts, il souffle la fumée au-dessus de sa tête, puis tend la main pour l’offrir au garçon s’il en voulait. Il lui semblait vraiment jeune. Kanesuke se demandait à quel point il l’était. Il était beau, très pâle. Ça semblait un peu étrange comme caractéristique… pourtant tout lui semblait pâle sur ce type ! Sa peau et ses cheveux, principalement.
« Aizawa Kanesuke. », se présente-t-il en faisant un petit clin d’œil charmeur au jeune tatoueur. Tiens, d’ailleurs, il se demandait un peu quel genre d’art il faisait. De fait, l’enseignant demande : « Tu as un book ? Un portfolio ? J’suis curieux. »
Il se redresse un peu, le kimono qu’il portait de façon lâche bâillant sur le torse, révélant ses tatouages. Traditionnels. Que de l’écriture, des kenji. Il voulait porter sa vie sur sa peau, à la manière d’un livre. Suffisait de voir son dos pour le comprendre.
« T’es tatoueur ici depuis longtemps ? Je t’avais pas remarqué avant… il y a quelques jours. Discret ? », demande-t-il, un brin taquin peut-être. « Aizawa Kanesuke. Enchanté. »
Récupérant le joint, Kanesuke le glisse à nouveau entre ses lèves, s’étendant correctement sur la chaise de tatouage, fixant un moment le plafond. La mari l’avait forcément un peu amorti. Pas autant qu’il aurait dû. L’habitude, tout ça… Surtout l’habitude de ce qui était plus fort, même s’il avait arrêté depuis plusieurs années de déconner avec les trucs dangereux…
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Re: L'artiste et le canevas feat. Mianovitch Yuri | Lun 18 Déc - 20:23 Citer EditerSupprimer
Mia, il avait choisi le Kurss parce qu’il correspondait à ce qui lui était familier. Aux salles de jeux clandestine dans lesquelles son oncle le trainait en guise de garderie. Il n’avait jamais été un gentil garçon obéissant malgré les roustes qu’il pouvait se prendre quand il dépassait les bornes. C’était un emmerdeur de première qui adorait tester les limites des autres. Il se foutait de tout, et de tout le monde. Non, Mia il n’avait aucune attache, bien trop avide de liberté. Il avait besoin de pouvoir tout lâcher du jour au lendemain. Tatouer des habitués du bar depuis plusieurs mois était ce qui se rapprochait le plus à une sorte de stabilité. Il n’était pas là tous les soirs, le blondinet aimait se faire désirer, jouer les types occupés, alors qu’il passait son temps à boire et à fourrer sa langue dans la bouche de la première personne qu’il croisait.
Mia, il se sentait bien dans cette ambiance presque malsaine, il se sentait un peu chez lui. Il n’avait que sa chambre à l’université, la plupart du temps il squattait différents canapés dans différents appartements, parce qu’il ne restait pas dans un lit la nuit. Il était hors de question qu’il se réveille à côté d’un de ses amants d’un soir. C’était prendre le risque de s’attacher et ce genre de risque, il ne les prenait pas. Jamais. Il n’avait pas de clients avant quelques heures, mais il devait prendre soin de son matériel. Un matériel qu’il avait reçu pour son quinzième anniversaire. Un cadeau qui lui avait permis de tatouer ses camarades de classe dans un hangar. Elle était belle sa vie en Russie. Loin d’être conventionnelle, mais elle lui convenait. Il se faufilait entre les clients, Son T-shirt moulant chacun de ses muscles dessinés. Mia il aimait attirer l’attention.
Il se retournait sans vraiment être surpris d’entendre une voix derrière lui. Ce ne serait pas le premier à l’avoir suivi pour le prendre sur ce fauteuil. Il glissait une main dans ses cheveux en soutenant le regard de l’inconnu. C’était un bel homme. Tout à fait son genre. Mia il aimait se faire séduire, flatter son égo déjà surdimensionné. « Mianovitch Yuri. On m’appelle Mia. » Son prénom il ne le supportait pas. Il lui rappelait bien trop sa mère, cette froide prison dans laquelle il était née. Il attrapait le joint pour en aspirer une légère bouffée. La drogue, ça faisait partie de son quotidien, mais personne ne lui avait jamais reproché. Après tout ce qu’il avait vécu. « Je n’ai rien pour assouvir ta curiosité. Je ne garde pas de trace de ce que je fais. Ça ne m’intéresse pas. »
Il était extrêmement talentueux Mia, mais il ne s’en rendait pas compte, ce n’était qu’un passe-temps, un hobbie qui lui permettait de gagner un peu d’argent. Sans gêne il se penchait sur ce corps un peu dénudé. Il glissait ses doigts le long des tatouages qu’il pouvait apercevoir. C’était du beau travail. Il jouait avec son piercing sur sa langue sans le lâcher du regard, c’était devenu un toc lorsqu’il réfléchissait un peu trop. « Je devais sûrement être bien occupé si tu ne m’as pas remarqué avant. » Il avait du mal à parler coréen, il avait tendance à confondre les mots et son accent était encore un peu trop prononcé. Il n’avait pas envie de faire d’efforts pour un pays qu’il ne considérait pas comme le sien. « Je sais. Tu l’as déjà dit. Ton nom. » Mia c’était un gamin arrogant qui n’avait peur de rien, qui avait besoin de brutalité pour prendre son pied.
Il s’appuyait contre la table pour pouvoir mieux le regarder. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Un tatouage ou… MH… you want me to take my clothes off ? » Il n’avait pas trouvé ses mots et c’était toujours plus simple en anglais pour lui. Ses proches étaient habitués à ce mélange de langue, mais il pouvait en surprendre quelques-uns.
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Re: L'artiste et le canevas feat. Mianovitch Yuri | Sam 30 Déc - 6:54 Citer EditerSupprimer
Dieu soit remercié qu’on l’appelle Mia, hein ! Kanesuke ricane un peu. Il n’allait retenir que ça, si le jeune homme voulait bien ne pas lui en tenir rigueur. C’était quand même tout un nom... Mais ça ne l’étonnait pas. Parce que quand on faisait un plus un, on comprenait rapidement d’où venait le petit tatoueur. De Russie ou dans ces coins-là. Russie, Biélorussie, Ukraine... Bref, on comprenait le topo. Et il n’était pas sans savoir quel genre de noms ils avaient là-bas. Il savait aussi que le nom de famille changeait selon si on était homme ou femme. La fin. Bref. Tout un concept.
« J’ai habité en Finlande et pourtant les noms russes réussissent toujours à me surprendre. », raille sans méchanceté Kanesuke, un rire bref aux lèvres. La Finlande était elle-même réputée à ce niveau. Et surtout pour la langue qui était... la langue du diable ! Bon sang, il n’avait jamais eu autant de mal avec une langue et pourtant, il était considéré comme un génie dans le domaine. C’est dire à quel point c’était difficile... « Enchanté, Mia. »
Par contre, la suite le surprend. Kanesuke arque les sourcils. Pas de book ? Pas de portfolio pour montrer son art ?
« Et tu réussis quand même à avoir des clients ? Des idiots trop saouls ou gelés pour savoir comment bien choisir son tatoueur ? », demande-t-il, sa raillerie étant cette fois un peu moins amicale ! Mais ça le fait quand même sourire. Il reprend son joint tout en faisant un petit clin d’oeil au joli blondinet. « Ça ne sera pas moi, joli coeur. Je suis difficile à ce niveau. »
L’enseignant ne bouge pas ensuite. Pourtant, voilà le tatoueur qui se penche sur lui, fait parcourir à ses doigts fins son torse, ses tatouages. Mais ça lui plaît, il ne se le cachera pas. Alors il attend, patiemment, observant avec un certain plaisir ce petit air concentré et ce qui semble être une manie, celle de jouer avec un piercing à la langue. Mais il le déconcentre. Quoi ? Il s’était présenté deux fois ? Ricanant, Kanesuke prend une bouffée de son joint en s’étendant dans le fauteuil.
« On dirait que j’ai un peu trop fumé, ce soir... », plaisante-t-il. Ce qui n’était peut-être pas vraiment une plaisanterie, tout compte fait ! Peut-être devrait-il vraiment levé le pied. Il planait un peu trop. Mais il se disait toujours qu’il avait fait pire. Ce qui était vrai, mais n’aurait pas dû être une excuse. Il observe le plafond, songeur alors que quelques mots en anglais hachuré par l’accent russe franchissent les jolies lèvres étroites. C’est donc dans cette langue qu’il s’exprime ensuite, puisqu’elle semble plus simple pour Mia. Lui, entre le coréen ou l’anglais, son choix était aussi vite fait et c’était le même que le joli garçon près de lui. « Non, garde-les... Je suis sûr que ça aurait été du plus bel effet de te voir habillé de ta nudité, mais je risquerais de gémir un autre prénom que le tiens, ce soir... »
Antti... Kanesuke prend une profonde inspiration, frissonnant un peu en se rappelant cette fameuse soirée masquée, au bar gay du coin. Bon sang...
« J’aurais aimé te rencontrer avant de le rencontrer lui. », murmure lentement l’enseignant tout en tournant la tête vers le blondinet. Il tend une main, glissant le bout de ses doigts sur une hanche, puis contre une belle cuisse juste assez charnue pour lui plaire. « Je t’aurais fait supplier toute la nuit. »
Tu parles. C’était tout ce à quoi il occupait ses nuits, avant...
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Re: L'artiste et le canevas feat. Mianovitch Yuri | Mer 3 Jan - 13:49 Citer EditerSupprimer
Il avait l’habitude que l’on écorche son nom et même si c’était toujours désagréable, il avait appris à ne plus réagir. Il avait lui-même du mal à parler coréen, alors il ne pouvait pas réellement leur en vouloir. Il savait qu’il était différent avec sa peau pâle et ses cheveux décolorés. Mais il avait toujours ça Mia, la différence. Il savait que son comportement pouvait être étrange, parfois un peu trop détaché. Il avait son petit business et c’était suffisant. Il ne rêvait pas de gloire, que l’on reconnaisse son talent. Il le faisait parce qu’il aimait ça, tout simplement. Il haussait les épaules pour lui faire comprendre qu’il se fichait plus ou moins de son avis. Le blond avait sa clientèle, fidèle ou non, et il gagnait assez d’argent pour manger, il n’avait pas besoin de plus.« Je voyais plutôt ça comme des clients privi… privi quelque chose. Tout le monde n’a pas la chance de m’avoir dans la peau. »Il souriait. Il avait vraiment du mal à faire des efforts Mia, avec cette langue qui lui semblait presque barbare.
Heureusement qu’il n’avait qu’à dessiner à l’université. Son meilleur ami lui faisait ses devoirs la plupart du temps et il valait mieux pour lui qui avait encore plus de mal à écrire. Le russe ce n’était pas simple, mais il s’agissait de sa langue maternelle et il l’aimait assez pour ne pas vouloir la remplacer par une autre. Il détaillait son torse recouvert de tatouages. Il appréciait le travail des autres Mia, mais il était bien trop fier pour l’avouer. Le plus jeune récupérait le joint entre ses doigts. « Je le prends dans ce cas. Je ne voudrais pas que tu te sentes mal. »Il ne fallait pas qu’il soit trop défoncé, il ne pouvait pas se permettre de rater son prochain tatouage. Même si ce n’était pas légal, il y tenait à ce job.
Il se sentait soulagé que le japonais lui réponde en anglais. C’était beaucoup plus simple. Il était étonné, pour une fois de pouvoir garder ses vêtements. Il était peut-être un peu déçu. Cet homme était tout à fait à son goût et il aurait aimé toucher un peu plus longtemps sa peau hâlée. Il ne se vexait pas, il n’aurait pas beaucoup de trop de mal à trouver quelqu’un d’autre pour passer la nuit. Le joint entre ses lèvres, il soufflait la fumée vers Kanesuke. Il pouvait gémir le nom qu’il voulait, tant que lui prenait son pied. Il avait toujours été un peu égoïste Mia. Ces histoires d’amour, d’appartenance et de fidélité, il n’arrivait pas à les comprendre. « Dommage. Encore un homme fidèle. Je trouve ça triste. » C’était vraiment le cas. Il ne pouvait pas se laisser enfermer dans une cage, se faire tenir en laisse. Il n’avait pas de compte à rendre, il pouvait s’amuser avec qui il en avait envie, quand il en avait envie. Sa mère avait tué par amour et il était hors de question qu’il devienne aussi cinglé. Il frissonnait en sentant ses mains sur lui.
« On ne le saura jamais… » Il approchait son visage, leur souffle se mélangeant. Il y avait bien cette tension entre eux, mais son vis-à-vis s’interdisait de céder. Il n’allait pas le forcer. Même s’il ne les comprenait pas, Mia respectait les choix des autres. « Pourquoi tu m’as suivi alors ? »
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Re: L'artiste et le canevas feat. Mianovitch Yuri | Jeu 4 Jan - 10:20 Citer EditerSupprimer
« Privilégiés. », répond machinalement l’enseignant en langues. Déformation professionnelle, disons. Il ne laissait jamais quelqu’un se battre avec un mot et avait toujours la réponse. Surtout en japonais, il allait de soi… Mais pas que. Kanesuke était ce qu’on considérait comme un génie et son intelligence si appréciable se situation plus précisément là où le cerveau gérait les langues. Quoi qu’il en soit, la suite le fait sourire et il ne tente pas de cacher non seulement son amusement à cette réplique, mais aussi son appréciation. « Monsieur a de l’esprit… J’aime ça. »
N’étant plus le pitoyable junkie qu’il fut jadis, lorsque le joint lui est retiré d’entre les doigts, Kanesuke ne fait que rigoler. Il s’installe simplement plus confortablement sur le fauteuil, laissant à Mia le soin de se geler presque autant que lui s’il le désirait. Il était de toute façon vraiment temps qu’il lève le pied de la pédale, disons…
« Comme c’est généreux de ta part. », ricane Kanesuke tout en faisant un petit clin d’œil au Russe. Par contre à propos de sa prétendue fidélité, l’homme a un long soupir consterné. « Je ne te le fais pas dire. »
Oui. Il était du même avis que Mia ! Ça avait probablement quelque chose d’étonnant. Mais ceux qui connaissaient le Japonais savait qu’il était sans attaches. Il l’avait été toute sa vie, pensait qu’il continuerait à l’être jusqu’à sa mort. Et voilà qu’un Niemi chambardait sa vie. Il aurait dû se douter que le karma lui jouerait de sales tours. Il avait beaucoup trop agacé Matti Niemi pour son propre bien et voilà que le petit frère de ce dernier venait chambouler tout son monde !
« Mais tu sais le pire ? Je me fais vraiment baiser dans cette histoire… C’est juste une vieille obsession. On n’a jamais couché ensemble. Je sais même pas si ça arrivera un jour. Probablement. Je vais finir par juste… », s’interrompt Kanesuke. Un moment de silence plus tard, il mime une explosion avec ses mains, partant de sa tête. « …Passer en mode bersek. »
Il n’allait pas pouvoir rester chaste et mignon pendant toutes les études de son étudiant, oubliez ça. Kanesuke se connaissait bien. Il n’avait aucune motivation à rester loin des vices. Ça avait été difficile d’arrêter la drogue dure. Extrêmement difficile… Tournant la tête vers Mia, il s’entend demander :
« Peut-être que quand je l’aurai eu, ce sera différent ? Il me sortira de la tête. »
Peut-être. Il a un sourire amusé ensuite néanmoins. Eh bien… ils le sauront peut-être un jour ? S’il arrivait à passer au-delà de son obsession pour Antti, ce qu’il était sûr qui arriverait bientôt, il retrouverait Mia. D’ailleurs…
« Je viendrai te chercher quand ça m’aura passé. Et on passera une bonne nuit, toi et moi. », promet l’homme sans savoir que c’était vain. Par contre à la suite, il hausse doucement les épaules. « La curiosité. Tu es beau, un peu mystérieux et on n’avait jamais discuté. Et puis, la soirée commençait à tirer en longueur, si tu veux mon avis… »
Au moins là, elle passait en meilleure compagnie.
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Re: L'artiste et le canevas feat. Mianovitch Yuri | Dim 7 Jan - 22:25 Citer EditerSupprimer
« Privilégié. » Il répétait gentiment, comme il le faisait à chaque fois que Tae le reprenait. C’était dans ce genre de moment qu’on pouvait se rendre compte que Mia, ce n’était pas un mauvais gars. De l’esprit, il en avait. La preuve, il avait réussi à survivre jusqu’ici. De l’humour, il en avait également, aussi particulier soit-il. Il aimait bien ce jeu de séduction qui s’était installé entre eux, même s’il ne pouvait rien attendre du plus vieux. La fidélité. Il y avait tellement de choix, pourquoi s’arrêter à un seul pour le rester de sa vie. Il haussait un sourcil, sans vraiment comprendre sa remarque. Si ça ne lui plaisait pas, il n’avait qu’à tout envoyer balader non ? Pour Mia, il n’y avait pas plus simple. Il ne savait pas ce que c’était. L’amour. Il refusait de se retrouver enchainer.
Il fronçait encore plus les sourcils à la suite de son histoire. « Désolé. Je ne comprends pas. Couches avec quelqu’un d’autre dans ces cas-là… Je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué.» Rester fidèle, sans sexe ? Il se serait presque étouffé avec la fumée rien qu’à cette idée. Pourquoi est-ce qu’un homme aussi attirant voudrait se brider ? Ce n’était pas juste. Il haussait simplement les épaules suite à sa question. S’il y avait bien quelqu’un qui n’y connaissait rien en relation, c’était Mia. « Peut-être. Peut-être pas. T’as l’air mordu. C’est dommage. J’aurais pu te détendre un peu. » Il frottait doucement le joint contre le mur pour l’éteindre. Il devait s’arrêter là, ou son prochain client allait le tabasser.
« Je ne pense pas que tu viendras me chercher. Mais je ne t’en veux pas. J’aurai juste aimé découvrir un peu plus de ça… » Il tirait doucement sur son kimono pour laisser apparaître encore un peu plus sa peau. Il n’avait pas beaucoup de chance ce soir. « On a jamais discuté parce que tu ne m’avais pas remarqué… les hommes comme toi ne devraient jamais s’amouracher ! » Il passerait sa nuit avec quelqu’un d’autre, mais ça ne serait que pour le remplacer, un choix par dépit. Il faisait un pas en arrière pour reprendre ses distances. Si le japonais continuait à le tenter, il ne pourrait plus se retenir et il ne pourrait pas lui en vouloir. Difficile de lui résister.
« Et tu comptes me raconter à quel point tu aimes quelqu’un d’autre ? je vais finir par me sentir vexé. » Il continuait de sourire Mia. Ce n’était pas vrai. Ce n’était pas un inconnu qui pourrait l’atteindre et ce ne serait pas le premier refus qu’il essuierait. Il voulait juste le taquiner, peut-être voir s’il finirait par craquer, même s’il en doutait. C’était l’occasion de faire passer le temps en charmante compagnie. On avait beau lui parler de sentiments, il n’arrivait toujours pas à assimiler ce genre d’émotion. Il était sauvage Mia, difficile à dompter, à apprivoiser. L’attachement le faisait fuir. Il n’y avait rien de pire pour un garçon comme lui.
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