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    :: Défouloir :: 2019

I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥

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I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Dim 24 Déc - 14:40
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Elle avait l’habitude de l’attendre, bien que la plus part du temps il était à l’heure, surement pour leur éviter de rater une seconde de plus loin l’un de l’autre. Wen Yi se complaisait dans un déni rassurant, se berçant d’illusion quant à la situation. Tout allait bien et si ce n’était pas le cas, tout irait bien. Alors elle restait assise. Les jambes croisées sur ce banc. Elle avait comme d’habitude choisie soigneusement sa tenue. Elle affichant comme toujours ses longues jambes fines et les courbes de son courbes qu’elle soulignait dans des robes près du corps et courtes. Elle n’avait que faire de la neige et du froid. Wen Yi était jeune, elle était belle, elle voulait le rester aux yeux de Rei. Ses tenues n’étaient jamais choisies au hasard bien qu’elle savait pertinemment que le japonais la préférait encore emmitouflé dans un de ses pulls … Pulls qu’elle lui piquait sans cesse pour être rassurée en se sentant enveloppé dans son parfum. Elle regardait autour d’elle,  tentait de l’appeler. Encore. Puis encore. Elle envoyait des sms qui restaient désespérément sans réponse … Elle passait par toutes les fasses Wen Yi, l’agacement, l’inquiétude, la colère, et tout pouvait se lire sur son visage. C’était offusquée et énervée qu’elle se redresse d’un bond et qu’elle rejoint l’appartement de Rei. La vérité c’est qu’elle était morte de trouille, l’absence du garçon n’avait rien d’anodin et dans son esprit elle s’était faite un million de film. Et si son mari l’avait trouvé ? Et s’il était parti ? Et si on l’avait de nouveau arrêté ? Et si pire … Et si il avait fait un malaise ? Et si … elle connaissait la vérité, mais elle toujours plus difficile à avaler que la pire de ses craintes. Elle monte rapidement les étages et fini par ouvrir cette porte avec force. Ses gestes sont brusques. Secs. Il est là, devant elle, effondré dans son lit. Elle serre les dents et les larmes lui montent aux yeux. De colère. De soulagement, bien que ce dernier soit teinté face à la vérité cruelle. Elle le fixe et claque avec force cette porte tentant vainement de le réveiller et de le refaire reprendre connaissance. Elle avait eu peur Wen Yi, qu’on lui arrache à nouveau l’homme qu’elle aime sans avoir réalisé jusqu’à maintenant que c’était Rei qui s’arrachait à elle. Que c’était la drogue qui l’arrachait à elle. Elle se réconfortait dans l’idée qu’elle au moins c’était des médicaments contre ses blessures mais lui … lui c’était un tout autre niveau. Un niveau qu’elle n’arrivait pas à suivre … qu’elle ne voulait pas suivre, pas au risque de le perdre … elle défait ses affaires et après l’avoir longuement fixé, s’approche doucement de lui. Sa colère oscille avec sa peur et c’est finalement son amour pour lui qui l’emporte … Au moins pour l’instant … Elle retient un gémissement devant son air cadavérique et ferme les yeux pour ravaler ses larmes. « Rei … » souffle-t-elle en glissant ses doigts froids malgré elle dans la nuque du garçon pour le réveiller. « Rei ! » dit-elle avec plus de force en le secouant doucement pour le réveiller. Elle passe une main dans ses cheveux noirs et tire légèrement dessus pour lui caresser. Elle déglutit en soufflant en chinois « Putain tu fais chier mon amour … » elle a peur, elle a si peur qu’elle se sent démuni. Il faut qu’elle l’aide, qu’elle le sorte de ça … Comment ? Elle n’était pas certaine d’avoir la réponse à cet instant … Elle le secoue à nouveau et souffle toutefois avec douceur « Rei réveille-toi, c’est moi … C’est Wen … »

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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Lun 8 Jan - 0:03
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OOTD | Il n'avait pas dormi de la nuit, ou presque pas. Libéré de toute douleur, aussi physique que psychique, il avait pu arpenter les rues, laissant son esprit vagabonder. Fort de cette puissance, il avait trouvé mille solutions à ses problèmes. Il pouvait régler ses soucis financiers, récupérer ses motos tout en rendant tout ce qu'il devait à Bom Chan et à Wen Yi. Il pouvait continuer son job, il pouvait même atteindre son rêve de devenir le coach sportif du prochain champion olympique de taekwondo. Oui... Dans ces moments d'euphorie, dans ces moments d'invincibilité, il avait la sensation de tout pouvoir faire, de tout pouvoir réaliser. Dans ces moments de délires, il avait même à rêver d'un avenir, peut-être même d'une « happy ending » pour Wen Yi et lui... Mais ça ne durait pas longtemps. Une heure tout au plus. Puis il y avait la descente. La réalité revenait l'accabler. Ce qu'il était, ce qu'il faisait, l'échec ambulant qu'il était... Tout lui sautait au visage. Sa jambe se remettait à le faire hurler, l'angoisse lui serrait le ventre et il était incapable de manger quelque chose de solide (alors à défaut il buvait, comme si ça rendait les choses plus faciles à vivre). Et puis il y avait la fatigue, cette fatigue qui l'accablait, comme une chape de plomb qui lui tombait dessus. Alors dans ce cercle vicieux d'énergie, d'euphorie et de souffrance, c'était courbé comme un vieillard qu'il rentrait chez lui. Parfois il avait le temps de se changer, parfois non. Ce soir-là en se traînant, il avait pu se rafraîchir un peu et enfiler une tenue pour dormir. Et il avait rejoint sa place : les ténèbres. Profond, assourdissant. Il avait sombré dans l'épuisement provoqué par la descente, un sommeil sans rêve. Rien ne pouvait l'atteindre dans ces moments-là, et c'était réconfortant. Et c'était là la vie du champion Urakawa Rei à présent. Dépendance et sommeil, se déconnecter de la réalité dans tous les cas. Parce que la réalité était trop dure, il était une merde, et la femme qu'il voulait à ses côtés... Elle ne pouvait pas être sienne, ils étaient voués au chaos, voués à la mort. La voix qui hantait ses songes se fît entendre dans ses ténèbres, d'abord tellement lointaine que s'en était douloureux. Parce qu'il la voulait proche, la voulait dans ses bras. Puis réconfortante, la voix se rapprocha, il distinguait davantage ses mots en sortant de son obscurité pour retrouver la conscience. Il battit plusieurs fois des paupières, mettant du temps à sortir de son état. « Wen... » D'abord réconforté par la vision de la jeune femme au-dessus de lui, son regard soucieux piqua ses nerfs à vif, miroir de l'était désastreux dans lequel il était. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Il grogna en se redressant difficilement, son corps lui rappelant les excès qu'il cumulait. « J'devais passer te chercher tout à l'heure... » Ça, c'est parce qu'il ignorait combien de temps il avait sombré. Sans aucune gêne, il tendit le bras pour attraper son flacon de Tramadol dont il sortit deux cachets qu'il s'apprêta à avaler avec un des quelques fonds de bouteilles qui traînaient là.

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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Lun 8 Jan - 0:27
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Elle attendait qu’il se réveille, qu’il sorte de ses songes si noirs.  Elle aimerait avoir le pouvoir de chasser ses démons, de le libérer de tout ce qui l’accable. De lui rendre son pareil, sa grandeur. De lui faire réaliser qu’il était toujours un homme. Un Homme. Elle aurait donné sa maigre liberté et le peu qu’elle possédait pour le sauver Wen Yi. Quitte à crever, elle aurait donné son âme au diable pour que l’homme qu’elle aime puisse se redresser et vivre. Vivre pleinement. Vivre heureux même, sans aucune gêne, sans aucune honte, sans être cloué au sol par un passé encombrant remplie de rêve brisé et d’amertume. Elle avait bien conscience de ne pas l’aider, d’être une source intarissable de problème et de rage chez son amant, mais l’égoïste qu’elle était devenue à ses côtés, l’empêchait de e quitter et de laisser tomber. De LE laisser tomber. Elle s’accrochait à lui, à eux. Espérait pouvoir encore former un tout quand tout ce qui les entourait leur rappelait combien ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre. Pourtant Wen Yi avait envie de montrer au monde qu’il avait tort, qu’ils pouvaient tout surmonter, qu’ils prouveraient de leur amour que tout était possible … Même ce rêve fou d’être libre … La prison n’avait été que ce déclic qu’il manquait à Wen Yi pour trouver le courage d’affronter ses sentiments. Ils n’étaient pas que des amants. Ils étaient des amoureux maudits et c’était là bien pire que tout … Pourtant elle restait forte Wen Yi, autant qu’elle le pouvait, en apparence, pour le tirer hors de son gouffre. Mais il n’y avait qu’elle pour ne pas réaliser que ce gouffre c’était désormais sa vie, peut-être même leur avenir … et que c’était avec effroi qu’elle le réaliserait plus tard. Quand il ouvre enfin les yeux elle s’était allongée à ses côtés, caressant sa nuque tendrement en continuant de l’appeler doucement pour qu’il sorte de sa torpeur. Cette léthargie dans lequel il était plongé lui faisait peur à Wen Yi, que se passera-t-il le jour où elle sera incapable de l’en sortir ? Un mélange d’émotion la subjugue alors. Du soulagement, de la tendresse, puis de l’amertume et de la peine face à sa réaction. Elle se redresse d’un même élan que lui et l’observe faire. Prise d’une pulsion qu’elle n’a pas réfléchit elle tape sur la main de Rei pour lui faire lâcher les cachets qui tombent au sol et roule sous le canapé. « T’en as assez prit je pense. » dit-elle simplement tentant de ne pas avoir un ton accusateur et plein de reproches mais malgré ses efforts son air est plus pincé que soulagé. Elle repousse la table basse de ses deux mains comme si éloigner toutes ces merdes qu’ils pouvaient prendre suffirait à les sauver. « Je t’ai attendu plus de 40 minutes avant de venir ici. J’attendrais encore si je n’étais pas venu jusqu’ici à pied pour te trouver défoncé. » En soit … ça ne l’avait jamais vraiment dérangée Wen Yi de le savoir à se droguer, de le voir euphorique avec Bom Chan et d’assurer sa redescente quand il rentrait. Elle n’avait jamais rien dit quand c’était à deux qu’ils se défonçaient pour mieux s’envoyer en l’air, pour mieux se croire libre tous les deux. Mais à mesure que le temps passait, Wen Yi était prise d’une angoisse mortelle face à tout ce qui leur échappait. Ils ne contrôlaient plus rien. Rien du tout. « J’ai cru qu’il t’était arrivé un truc. » siffle-t-elle en se redressant, tirant sur sa jupe un peu trop courte. Elle était inquiète et trahissait ça par une colère vive. Elle traverse le petit appartement pour ouvrir le velux et aérer la pièce. Elle commence à s’agiter, attrapant ici et là les fringues sales qu’elle jette en  boule vers la machine à laver. Elle s’énerverait presque de voir le peu de vaisselle à laver. Il ne mange plus rien, et ses joues en sont la preuve flagrante. Elle serre les dents ramassant les bouteilles de bières et autres saleté qu’il ingurgitait pour mieux planer. Il faisait des efforts sur l’état de l’appartement mais plus il sombrait plus l’appartement lui ressemblait. Alors naïvement Wen Yi se disait que si elle arrivait à tenir cet appartement propre, elle arriverait à maintenir Rei à flot … ravalant ses larmes de colère, elle préfère l’ignorer et se détourner en continuant de s’activer à droite à gauche pour ranger l’appartement. « Putain Rei mais qu’est-ce que tu fou ?! » lâche-t-elle tout bas dans un râle remplie d’inquiétude et de colère teintée. Bon sang mon amour … abandonne pas maintenant … je t’en prie.


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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Lun 5 Fév - 13:58
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OOTD | Même dans ses rêves Rei n'avait pas de répis. En fait, il ne rêvait pas. Le sommeil dans lequel il sombrait dans ses descentes était profond, sans aucun songe, silencieux. C'était les ténèbres. Des fois, le japonais se demandait si mourir était ainsi, était-ce le même néant ? Si oui, et bien... Ne pas se réveiller était séduisant. Pour certains, la peur de sombrer dans l'oubli, dans le néant était effrayant, au point de les terrifier de la mort. Rei voulait qu'on l'oubli, alors l'absence, le néant, celui qu'il vivait dans ces moments de sommeil, était réconfortant. Se réveiller était toujours une douleur, physique comme moral. Son corps lui rappelait tous les excès et l'état déplorable dans lequel il était, et son esprit lui rappelait immédiatement les raisons. Un cercle vicieux qui le poussait à continuer ses dangereuses consommations. Son regard posé sur le visage de Wen Yi, son cœur se serra, son être tout entier réagissait lorsqu'elle était près de lui. Mais il ne se servait jamais de ces impulsions pour devenir meilleur... Sortir des limbes était toujours une épreuve, et d'une manière ou d'une autre il cherchait toujours à s'étourdir à nouveau. Il n'eut pas le réflexe d'éviter le geste de Wen Yi, et il regarda ses pilules tomber au sol. Sa mâchoire se serra, tout comme son poing qui se referma sur le vide. « Et alors ? » Et quoi s'il en avait déjà assez pris ? Il ferma les yeux alors qu'elle parlait. Il adorait sa voix, il pourrait l'entendre des heures, mais pour l'entendre lui reprocher ce qu'il était, cet échec... Ça faisait trop mal. Il voulait la garder avec lui, la garder contre lui, mais il détestait qu'elle le voit se détruire ainsi. « Comme quoi, t'as pas besoin d'moi pour te récupérer à la sortie de la fac. » Elle n'avait pas besoin de lui au fond, qui aurait besoin d'une épave ? Son mari était un connard, elle devait le quitter à tout pris, mais le quitter pour venir avec lui ? Le japonais était une telle merde... Wen Yi commença à s'agiter, tout comme les pensées de Rei, il ferma les yeux en grognant quand la lumière frappa sa rétine. La tête de l'ancien champion commença à tourner à la voir s'agiter ici et là, alors oui, il préféra garder les yeux fermés. Finalement, la voix de Wen Yi le ramena à la lumière, mais il détesta la lueur dans son regard. Ça lui crevait le cœur, pas elle, pas ce regard là, pas sur lui. « Qu'est-ce que ça peut te foutre ?! » Il se redressa, chancelant légèrement. « Et laisse mon appart' comme il est ! C'est pas avec moi que tu dois jouer la bonne petite épouse ! » Parce que c'était une part du problème, plus il devait la partager, plus il voyait les traces sur son corps, plus il se sentait impuissant. Il était incapable de la protéger. « Tu veux quoi Wen ? » Reprit-il d'un ton plus las. « Tu peux pas te sauver toi-même alors comment tu comptes la sauver ? » Il voulait parler de lui, lui demander comment elle voulait le sauver, mais encore étourdi, il eut un léger lapsus. En fait, c'était à lui qu'il parlait, il ne pouvait pas se sauver lui-même, alors comment la sauver ? « Si t'es venue pour me prendre la tête, tu peux repartir Wen. »
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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Jeu 15 Mar - 9:54
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Ça fait mal. De le voir lui répondre ainsi. Elle sait que ce n’est pas lui qui parle, que c’est la drogue ou on en sait quelle merde qu’il aurait pu ingurgiter. Oh oui, elle se raccroche à l’idée que le garçon ne pense pas ainsi pourtant au fond d’elle, elle sait qu’il y a une part de vérité et c’est sûrement ça qui l’effraie le plus. Elle n’arrivait pas à se retirer de la tête que Rei allait finir par se lasser de cette situation, qu’il n’allait plus pouvoir la supporter … et égoïstement Wen Yi s’arrangeait toujours le faire tenir encore un peu, pour lui faire oublier qu’elle n’était pas totalement à lui, pour qu’il oublie cette alliance qu’elle retirait pourtant chaque fois qu’elle le voyait mais qui pesait malgré tout à son doigt. Elle vacille sous la colère de son amant, si pur et si tranchante. Elle ne peut plus l’esquiver et faire semblant de ne pas la voir. Elle est là, si pressante, si étouffante … Elle suffoque et retient ses larmes. La colère, ça ils connaissent si bien qu’elle si plonge habilement. Elle ne comprend pas son lapsus, semble même ne pas le remarquer. Elle n’a que l’agressivité de l’homme qu’elle aime lui transperce le cœur. Elle faisait de son mieux pour ne pas craquer à toute cette pression et surtout … à l’horreur de voir son amour ainsi défait. Dieu qu’elle aurait aimé avoir les moyens de l’aider, de le reconstruire, mais il fallait se rendre à l’évidence qu’ils se détruisaient l’un l’autre et que le peu de bien qu’ils se faisaient ne pouvait compenser le mal qui les engloutissait lentement mais sûrement. Elle vacille à nouveau et serre son poing, continue de ranger cet appartement craignant que si elle s’arrête pour lui faire face elle perde ses moyens. Elle attrape les hauts, les bas, tous les tissus qu’elle peut trouver. Elle attrape les sous-vêtements de Rei qui traine sans aucune pudeur ni gêne. Leurs degrés d’intimité avaient atteint un tel point qu’il en faisait mal. Ils étaient un couple, un couple à marier ? Un couple à s’aimer. Ils étaient faits l’un pour l’autre et c’était ce que ne cessait de se répéter Wen depuis qu’elle papillonnait furieusement d’un coin à l’autre de la pièce. La bonne petite épouse. Ça tourne en boucle dans sa tête comme pour lui marquer le cœur au fer rouge. L’amertume si palpable aurait pu la clouer au sol. Elle avait du mal à respirer Wen. Ses gestes nerveux lui firent manquer l’évier et elle cassa une assiette en mille morceaux, ponctuant ainsi sans le vouloir la remarque du jeune homme. Si t'es venue pour me prendre la tête, tu peux repartir Wen. Elle reste dos à lui quelques secondes. Laissant ses dépris d’assiette trainer à ses pieds nus. Elle se cramponne contre le rebord du plan de travail ayant bien trop peur de lui faire face. Elle ferme les yeux, tente de se contenir, de retrouver au moins son souffle mais c’est irrégulier et douloureux dans sa poitrine. Elle finit par se redresser, comme elle le fait toujours quand elle doit jouer la comédie et jouer à bonne petite épouse. Elle se tourne finalement vers lui et serre les dents si fortement que le creux de ses joues n’a jamais été aussi marqué. « T’as toujours pas encore compris que j’étais là pour  toi ? » pour te détruire à tant t’aimer, pour te garder à t’en détruire. Elle laisse échapper un rire amer, et bêtement, parce que la situation lui échappe et qu’elle souffre, elle veut taper là où ça fait mal. « Mais je ne suis pas aussi bien que Bom Chan pour ça pas vrai … ? » L’ironie de sa voix est tranchante quand son regard se fait douloureux et désolé, acide et perdu. Elle se rapproche de lui finalement, jamais l’espace étroit de cet appartement ne lui a paru aussi immense,  et osant à peine le toucher lui souffle tout bas, redoutant la réponse « Rei on est capable de se relever, d’être debout, si on reste toi et moi … » t’en a plus envie ? Mais ses mots restent coincés dans sa gorge douloureusement. Elle avait tellement envie d’y croire … elle voulait tellement y croire. Elle colle son front à son épaule, pas franchement apaisé, elle sentait qu’un rien pouvait la faire exploser, mais il fallait l’admettre, elle comme lui étaient démunis face à cette situation … 


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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Lun 9 Avr - 18:17
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OOTD | Les paroles qu'il avait envers Wen Yi lui faisaient mal, comme si de l'acide coulait le long de sa gorge. Ce n'était pas naturel de lui parler comme ça, ce n'était pas naturel d'avoir ces regards noirs à son encontre. Mais c'était comme si une autre entité avait prit le contrôle de son corps et de sa parole. Ce qu'il disait, est-ce qu'il le pensait ? Non. Oui. Sans doute. Peut-être. Même lui ne savait pas. Mais soulever le mariage de Wen Yi c'était soulever une des choses qui n'allaient pas, une des choses qui le rongeaient et le bouffaient au quotidien. Il la voulait pour elle, il n'en pouvait plus de la partager. Ce n'était pas la partager le problème, c'était qu'il ne pouvait pas la protéger de ce bâtard, de cet homme qui se servait d'elle et la détruisait. Il était impuissant, inutile, il était un bon à rien, le renvoi de plus à son inutilité et au fait qu'il n'était rien qu'une épave. Comment pouvait-il prétendre, ou même ne serait-ce que penser qu'il pouvait l'aimer, alors qu'il était incapable de l'arracher à cet homme ? Alors ça le tuait, ça le tuait de la voir là pour lui, de la voir s'inquiéter, de se donner les moyens d'être là alors qu'il ne pouvait pas faire pareil. Sa frustration se transformait en colère, et malheureusement, la colère retombait sur elle. « Qu'est-ce que tu parles de Bom Chan ?! Tu sais rien de c'qu'on a traversé ! Tu sais pas tout ce qu'il a fait pour moi ! Tout ce qu'il a sacrifié et les risques qu'il a pris !! » Le nombre de fois où ils s'étaient mis en danger, ça aurait pu mal finir à tellement de reprises. Si rien ne lui était arrivé, c'était bien grâce à son meilleur ami. Le coréen était sans doute la seule ancre à laquelle il arrivait à faiblement se raccrocher ces derniers temps. Sans Bom Chan, il se serait foutu en l'air, est-ce qu'elle en avait conscience ? Que pas même elle n'aurait pu le tenir en vie ? C'était de savoir que s'il crevait, Bom Chan aussi qui le forçait à continuer de mettre un pied devant l'autre. Il crevait d'être si minable, d'être lui, et à chaque fois qu'il essayait de se débattre, il se cassait la gueule un peu plus. Il poussa un soupir las, la colère qu'il venait de pousser l'avait épuisé, et il la regarda, son œil complètement vide, comme la carcasse qu'il était. « Parce que pour toi, tout ça, c'est être ensemble ? » Le cynisme dans sa voix était grinçant, corrosif. Il eut un rire, presque dément. « On peut même pas se montrer ensemble... » Au risque de la mettre en danger, au risque de se mettre en danger. « Repose mes fringues. T'es ni ma bonne, ni ma femme. » Et il se laissa retomber sur le sofa, si elle s'agitait, lui à l'inverse était incapable du moindre soubresaut d'énergie dans l'immédiat.
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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Lun 28 Mai - 22:16
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Quelle idée elle avait-elle eu là de lui parler de Bom Chan. Parfois Wen Yi enviait le garçon, seulement parce qu’elle savait que l’âme sœur de Rei c’était le coréen, que son premier amour serait et resterait le plus vieux … mais la plus part du temps elle était rassurée de les savoir ensemble parce qu’elle avait pu voir à quel point l’un protégeait l’autre et combien Bom Chan était prêt à tout donner pour le japonais … Wen Yi serre ses vêtements dans ses mains et les jette vers le sac pour les emmener à la laverie. Il devenait dur avec elle, injuste aussi … c’était douloureux de le voir comme ça avec elle. Elle n’attendait leur rencontre que pour voir un peu plus le soleil, que pour se sentir heureuse et enfin entière, mais chaque fois ça virait à l’orage, et elle se noyait sous ses éclairs. Elle n’arrivait plus à l’atteindre, ni à lui faire du bien … Wen Yi avait l’impression de ne représenter que tout ce que Rei ne pourrait plus avoir … elle, une femme, l’amour … son amour et pourtant … dieu qu’elle l’aimait … « Et tu veux que je fasse quoi Rei ?! Que je le quitte ?! » Siffle-t-elle en colère et désespéré. Ils en avaient que très rarement parlé mais il fallait croire que ce soir le sujet devait être mis sur le tapis et pourtant … Wen Yi craignait que tout ça prenne un goût de fin… que tout se termine ce soir … elle était certaine de ne pas y survivre … elle attrape son sac et avale deux cachets de plus. Elle était constamment en surdose, n’en prenait même plus quand elle avait mal, sauf si on pouvait lui accorder que sa douleur au cœur était tout ce qu’elle ressentait … le dernier mot de Rei est sûrement celui qui lui fait le plus mal. Piquée à vif elle se tourne brusquement vers lui et lui jette ces fringues au visage avec le peu de force qui lui restait. « ALORS JE SUIS QUOI » lui crie-t-elle les larmes aux yeux. C’est vrai qu’était-elle finalement si ce n’est cette femme marié qu’il baisait ?! « Moi aussi j’ai pris des risques pour toi ! Constamment ! Tout le temps ! T’as pas le droit de me faire ça ! Tu savais très bien ce que ça impliquait quand t’as accepté de me voir … » souffle-t-elle blessée mais surtout paniquée à l’idée qu’il n’est plus envie de prendre de risque pour elle … ou peut-être que finalement il l’aimait trop, à tel point que ça lui était insupportable de la voir arboré des bleus aussi souvent … « Je veux pas … non je peux pas te perdre Rei. » souffle-t-elle plantée au milieu de ce studio qui a été si souvent son refuge … elle retient ses larmes, parce qu’elle est fatiguée de pleurer. Vacille ne sachant plus si elle devait partir ou le rejoindre, elle n’attend de lui qu’un mot, un geste … me laisse pas … pense-t-elle égoïstement, prête à tout lui donner si elle pouvait espérer le sauver rien qu’un peu … 

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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Ven 10 Aoû - 14:17
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OOTD | Comme s’il n’était pas acteur de cette scène, Rei avait l’impression de regarder une scène d’un mauvais film sur la vie d’un camé. La vie pathétique d’un camé même. Comme s’il était en dehors de son propre corps, le japonais se regardait avoir cette conversation avec Wen Yi et dire des choses qu’il regretterait probablement. Ou peut-être pas, il n’était plus sûr de rien. Dans l’immédiat, tout ce qu’il savait, c’était qu’il était en colère, fatigué et que cette situation lui apparaissait invivable et insurmontable. Parce que oui, oui il voulait qu’elle quitte son connard de mari, bien qu’il sache que c’était impossible. Elle ou lui le paierait cher si elle faisait ça. Mais est-ce que ça ne valait pas le coup après tout ? Crever après quelques jours à avoir été libre de l’avoir pour lui ? Mais rien de tout ça n’était possible. Il ne lui restait que la came et l’amertume. Cette amertume qu’il déversait avec véhémence sur Wen Yi. « T’es quoi ?! » Lui-même ne savait pas, ils étaient quoi l’un pour l’autre au final ? La jeune femme apparaissait comme une came supplémentaire dont il s’enivrait, se régalait, dont il ne pouvait plus se passer et dont il préférait crever plutôt qu’arrêter, et pourtant.... « T’es rien non ? Ni ma femme, pas même ma petite amie ! » Il respirait fort, presque aussi essoufflé que pendant un effort. « Sex friends ? On a déjà été amis ?! » Pas qu’il le souvienne. Il était mauvais, blessant, mais c’était le seul moyen qu’il avait de lui montrer, d’étaler devant elle ce mal-être qu’il ressentait. Comme s’il venait de faire la course, son souffle était erratique. Était-ce une crise de panique ? Une crise de manque ? Un mauvais mélange alcool/dope ? Ou tout simplement le manque d’eux, de ce qu’ils pourraient être, de ce qu’ils devraient être. Un rictus aux lèvres, il la regarda, épuisé et défoncé. « Tu veux pas me perdre, mais j’suis déjà perdu... » A ses propres yeux, aux yeux du monde... Dans un soupir, il s’approcha d’elle et prit ce qu’elle tenait dans les mains pour les jeter dans un coin. Il encadra son visage de ses mains et déposa ses lèvres abîmées sur le front délicat de la jeune femme avant de s’éloigner et de se diriger vers la cuisine. Une bière, il avait besoin d’une bière. Il devait oublier, ne plus ressentir.
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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Sam 25 Aoû - 0:47
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T’es rien. Ses mots font mal. Wen Yi baisse les yeux mais ne peut qu’être avec lui. De tous ces liens ils ne sont rien. Pas même ami, peut-être un peu dans le fond, mais ils n’ont surtout que la complicité de deux amants qui se connaissent par cœur. Elle voudrait s’effondrer, mais elle n’a pas la force de se laisser aller. Elle se renferme sur elle-même, oublie ces mots qu’il prononce comme une vérité absolue à laquelle elle n’a pas envie de croire. Son baiser sur son front la rassure malgré tout et lui donne au moins le courage d’abandonne les armes : sa colère et sa tristesse. Elle se sent épuisée Wen Yi, par la vie, par l’amour. Elle voit l’homme qu’elle aime se détruire en réalisant seulement que ce n’était pas juste leur histoire d’amour qui le mettait aussi mal … mais un tout, sa vie, ses choix. Elle n’était pas certaine de pouvoir réussir à le faire sourire, quand bien même elle lui disait qu’elle était libre. Si Wen Yi le pouvait, elle aurait depuis bien longtemps quitté cet homme bien que ce soit grâce à lui qu’elle a pu rencontrer aujourd’hui Rei. Tout du moins formellement. Elle se souvient de sa première rencontre avec lui, dans ce bar miteux où ils ont fini aux toilettes. Ce n’était que du sexe bestial et soudain. Le genre de sexe qui fait du bien, qui soulage, qui libère des tensions … puis elle avait pris peur et s’était enfui et il l’avait poursuivi, croyant qu’elle serait l’une de ses femmes qui crierait au viol … et les voilà à se retrouver à cette soirée mondaine quelques semaines plus tard. Un jeu remplie de tension s’est très vite installé entre eux et c’est sûrement à cet instant que Wen Yi est devenu accroc … elle lui a donné rendez-vous quelques plus tard dans un hôtel. Ils se sont adonnés à ce qu’il aimait le plus faire coucher ensemble. Puis les jours se sont succédé, les rendez-vous aussi, tous plus différent les uns des autres … le sexe était toujours central dans leur relation mais d’autres choses ont commencé à agrémenter leur rencontre … et avant même de le réaliser Wen Yi était tombée amoureuse de cette homme qu’elle avait tenu à voir en prison. Elle avait prit tant de risques inconsidérés pour le voir … mais il le fallait. Il fallait qu’elle le voie, qu’elle le touche. A cette époque elle était sa lumière. Puis elle avait promis de ne plus revenir et se contentait de le voir à ses procès. Elle restait dans le fond et l’observait de loin, se battant pour le faire sortir de là. Bom Chan se battait comme jamais, comme un féroce combattant sur le champ de bataille, et Wen Yi était soulagée de voir que Rei ne serait jamais seule. Elle lève son regard vers le dos de Rei et s’avance doucement, l’enlace en caressant son torse alors qu’elle écrase sa joue dans son dos. Non, ils ont traversé trop de choses pour que ça se termine comme ça. Ils n’ont pas le droit d’être fatigué … ils doivent … ils doivent tenir le coup. Encore un peu. « Je suis la femme que tu aimes Rei … » l’amour de ta vie. Osait-elle se dire dans le fort de son âme romanesque. « … et toi l’amour de ma vie. » ajoute-t-elle en embrassant son dos avant de fermer les yeux. « Peut-être qu’aujourd’hui on se détruit, mais on vaincra tout ça … on vaincra cette vie et on sera heureux … » lui assure-t-elle, ses doigts tremblant se crispent sur son haut, elle voulait y croire. Elle finit par murmurer « Rei parle-moi … qu’est-ce qu’il y a dans ta tête … » elle a besoin de comprendre ce qui le tourmente autant. Prendre ses démons un à un pour les maitriser et les faire disparaitre. Autant qu’elle le pourrait … 

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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | Dim 6 Jan - 12:29
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OOTD | Rei n’avait ni le courage de mourir, ni le courage de vivre. Il se contentait... d’être. Respirer, boire, manger. On pouvait parler de lui comme d'un être vivant, mais pas vraiment un être humain. Mais il était trop lâche Rei. Trop lâche pour faire le choix de réellement en finir, ou faire le choix de réellement avancer, de s’en sortir. Pendant longtemps il avait ressenti le besoin de se prouver qu’il était vivant. Pendant les mois qui avaient suivi son accident, il s’était mis en danger tant de fois pour ressentir la peur de mourir, cette peur qui lui montrait qu’il était bel et bien en vie. Aujourd’hui, il ne la ressentait même plus. L’instinct de survie, l’instinct de préservation, qu’est-ce que c’était ? Lui-même ne pourrait le dire. Sa relation avec Wen Yi était le reflet de ce qu’était sa vie. Il n’avait pas le courage de la quitter, pas le courage de la forcer à quitter son mari ou de s’occuper du cas de ce dernier. Il se contentait de souffrir, et de la laisser souffrir. Ils se faisaient du mal, se laissaient le cœur à vif, se faisaient pleurer, se faisaient saigner... Devant le frigo, il voulait se prendre une bière, ou un alcool plus fort, il voulait juste oublier, anesthésier son corps mais aussi son esprit. Il sentit des bras fragiles passer autour de sa taille, la chaleur du corps frêle de la jeune femme réchauffant sa peau. Il poussa un soupir tremblant alors qu’elle visait juste. Il ne le lui avait jamais dit, mais oui, il l’aimait, c’était indéniable. La porte du frigo toujours ouverte, il vint placer une de ses mains sur celles de Wen Yi. « Tu crois vraiment qu’on peut être heureux dans cette vie ? » Lui n’y croyait pas vraiment... Parce qu’il n’arrivait pas à voir un futur où il était sain, où il était en vie même. « J’ai rien à t’offrir Wen. Si ce n’est de la douleur. Regarde, j’ai déjà failli te tuer. » Si elle semblait l’avoir oublié, lui non. La cicatrice qui marquait son corps restait la preuve qu’il avait failli la tuer. Il finit par se retourner, et la prit dans ses bras. Ce geste en opposition total avec ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt. Il posa sa tête sur la sienne, humant son parfum. Il ferma les yeux, sentant son estomac se tordre à la question de la belle. « C’est le chaos... Et le néant à la fois. » Il caressa son dos. « J’me dis juste que je suis un lâche. Je peux pas te quitter, je peux pas le buter... » Tout en serrant un peu plus son étreinte il poussa un soupir. « Mais tu peux toi, tu peux me quitter. Fais le Wen. S’il te plaît. » Il en était là oui, à lui demander à elle d’être forte pour eux deux.  
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Re: I W A I T F O R Y O U #wenrei ♥ | 
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