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Papillon de nuit feat. Antti Niemi

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Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Mar 26 Déc - 3:37
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La musique lui vrillait les tympans. Mais Kanesuke n’était pas homme à détester ça. Ce soir, ce qui l’avait amené au Babylon, c’était le thème de la soirée. Il trouvait ça plutôt amusant… Un « bal » masqué. Plutôt une belle occasion pour faire se rencontrer débauche et anonymat. Ce bar gay savait toujours comment innover. Mais Kanesuke déplorait malgré tout la trop grande ouverture aux hétérosexuels et c’était la raison pour laquelle il ne le fréquentait pas tant que ça. Il y avait si peu d’endroits où les homosexuels pouvaient se retrouver en Corée du Sud… Pourquoi le propriétaire insistait-il donc pour leur ouvrir l’endroit à ce point ? Il n’en savait rien. Mais bientôt cette boîte deviendrait une autre boîte comme les autres, il le sentait. Bref… Malgré tout, la soirée promettait d’être fun et tout aussi bisexuel soit-il, si une demoiselle venait mettre ses griffes sur lui, Kanesuke pourrait mordre. Il venait ici pour un plaisir différent…

L’homme n’avait pas enfilé un de ses sempiternels kimonos, ce soir. Son jeans était noir, pile à sa taille, déchiré à quelques endroits. Sa chemise blanche était soigneusement rentrée à l’intérieur, montrant la ceinture de cuir noir bouclée à sa taille fine mais masculine. Les manches roulées sur ses avant-bras montraient ses tatouages, tout comme les boutons relâchés dans le haut de celle-ci. Son parfum, de qualité, rappelait les épices. Il en cherchait un qui avait quelque chose de fleurit, peut-être. Comme celui que portait un de ses élèves. Il l’avait bien senti l’autre jour, lorsqu’après le cours, Niemi s’était attardé… C’était un loup qui masquait Kanesuke. Sobre. Blanc. Il descendait sur une partie de son visage, la droite. À l’entrée, on ne laissait passer que ceux qui avaient un masque. Ainsi, tous jouaient le jeu. C’était amusant, mine de rien. Et l’atmosphère se réchauffait vite lorsque plus personne n’avait peur d’être découvert.

Quand le remarque-t-il exactement ? Ou plus précisément, quand réalise-t-il qui il observe, envoûté ? Parce que Kanesuke le voit presque aussitôt qu’il s’approche de la piste de danse. Quelque chose dans ses mouvements le captive. Une grâce féline accompagne chacun de ses gestes. Il semblait ne pas être conscient qu’il y avait une foule autour de lui. C’est sûrement cet abandon à la musique, mais pas aux autres, qui plaît tant à Kanesuke. Puis il réalise en s’approchant. Lui qui pensait enfin avoir été captivé par une autre perle n’était que tombé à nouveau dans les filets du même papillon… Ça ne décourage pas Kanesuke pour autant. Il se glisse derrière le jeune homme. Lorsque son torse rencontre le dos d’Antti, il sent à nouveau ce parfum fleurit qu’il appréciait tant. Ses mains glissent lentement sur les avant-bras du jeune homme, ses mains rejoignent les siennes. Il commence à suivre ses mouvements sans hâte, sans trop en faire, se laissant guider par lui, le laissant mener la danse.

Son pouce caresse l’intérieur du fin poignet, son souffle la courbe du cou gracile. Leur danse change un peu. D’abord simple jeu, ils dansent maintenant plutôt comme on fait l’amour, sensuellement et sans précipitations. Sa main à plat contre le ventre du jeune homme, il sent chacun de ses mouvements, en profitant pour l’attirer un peu plus à lui si possible, comme s’il urgeait qu’ils ne fassent qu’un. Se penchant davantage sur la silhouette fine, Kanesuke murmure simplement à l’oreille effilée sur un ton chaud que ses élèves ne lui connaissaient clairement pas :

« Que faut-il à un étranger pour que tu te donnes à lui, papillon de nuit ? »

Il pouvait être tout ce que Antti voulait, cette nuit… Il avait ce pouvoir-là. Mais Kanesuke ne pouvait l’admettre que pour une soirée, pour le moment…
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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Jeu 28 Déc - 14:03
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Antti avait entendu parler du Babylon presque par erreur il y avait un moment déjà, au détour d’un couloir à la faculté. Au début il n’avait pas vraiment comprit le concept… Peut être la faute au fait que ceux qui lui en avaient parlé en tant de bien étaient tous hétéro. Pas un drame en soit si ce n’était que le Babylon semblait être un bar gay. En tout cas ça l’avait convaincu d’éviter de fréquenter l’endroit pendant un moment. Jusqu’à ce que le besoin de danser, de charmer, de sortir de la coquille que la Corée l’obligeait à porter soit la plus forte.

Il était donc effectivement au Babylon ce soir, profitant d’un bal masqué. Antti avait acheté un joli masque vénitien pas trop chargé mais coloré, pailleté et avec un léger voilage. Ça ne l’avait pas empêché de s’appliquer au moment d’agrémenter son regard d’une ligne de khôl et d’une poudre argentée. Il avait choisit sa tenue avec soin, jusqu’à la taille un peu basse de son pantalon qui permettait, de temps à autre, d’apercevoir la dentelle quasi luxueuse d’un dessous hors de prix.

Hey… Antti ne savait pas s’il rentrerait seul ce soir. Il y avait de grandes chances vu son caractère mais disons qu’il mettait toutes ses chances de son côté. En tout cas pour le moment la soirée était plutôt en solitaire pour lui. Les quelques hommes qui l’avaient approché étaient des ratés à ses yeux pour le moment. Les deux seuls qui s’y étaient vraiment frotté comptaient un bicurieux et un gros naze qui lui avait proposé cash d’aller au parking. La grande classe. Alors Antti avait finit par zapper cet aspect de la soirée. Il avait prit un verre d’alcool qu’il avait bu quasi d’une traite quelques minutes avant, histoire d’endormir son cerveau le temps de quelques morceaux. Puis il était allé sur la piste de danse où il avait suivit à la fois le rythme dans les enceintes mais aussi celui du sang qui battant dans ses tempes.

Le temps de dire ouf et voilà qu’un autre corps collait le sien, épousant ses formes au lieu de chercher à les dompter au milieu de la piste. Alors Antti laisse faire, se laisse toucher, apprécie ces caresses moins coquines que sensuelles, offre à son partenaire d’une nuit quelques langueurs en ondoyant des hanches.

Une voix plus grave qu’il ne s’y était attendu vient murmurer à son oreille et Antti a un soupire d’aise. L’accent qui perçait était plaisant mais il était perdu trop loin pour le trouver familier sous ce ton chaud et sensuel. Sa tête se repose contre l’épaule derrière lui, Antti penche légèrement la tête, invitation muette à sentir les lèvres venir se poser contre son épiderme bouillant.

« C’est toi le papillon de nuit... »

Il a un sourire, yeux mi-clos, ajoutant dans la foulée :

« Moi je suis la lumière à laquelle tu es en train de te brûler. »

Il n’allait pas changer de caractère sous prétexte qu’il avait un peu bu et qu’il s’amusait plus qu’il ne l’avait prédit au départ… ! Antti savait ce qu’il était, ce qu’il voulait…

« Et il vient d’où, cet accent là ? »

Il n’était pas ici depuis assez longtemps pour reconnaître les accents asiatiques. Il y en avait déjà entre chaque région de la Corée à ses oreilles alors…

« Tu devrais mieux agripper mes hanches si tu ne veux pas qu’elles aillent danser pour quelqu’un d’autre. »

Pour mieux sentir ces grandes mains fermes sur sa peau, à la naissance de son pantalon sous son pull. Sentir les doigts se crisper légèrement sur ses formes… D’ailleurs un bref regard au bras passé sur son ventre lui permet de détailler quelques tatouages puissants… Et Antti en parcours un du bout du doigt, questionnant sur un ton lui aussi suave :

« Tu en as beaucoup, comme ça ? Sur tout le corps ? »

Et surtout, amusé :

« Est-ce que c’est un labyrinthe ? »

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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Sam 30 Déc - 8:12
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Le jeune homme est on ne peut plus réceptif. Kanesuke ne lui cachait rien. Sa voix trahissait qu’il n’avait plus sa petite vingtaine. Son corps aussi, probablement. Il n’avait parlé que d’une nuit : celle-ci. Tout aurait dû être comme d’habitude. Sauf que cette fois, ils se connaissaient et il était bien le seul à le savoir. Pour le moment, ça lui semblait être loin, très loin pourtant. Il avait d’autres priorités. Et à la façon dont Antti se mouvait contre lui, avec une sensualité déconcertante, elles étaient les mêmes chez le jeune homme que chez lui. Kanesuke, en littéraire qu’il était, apprécie la réponse que lui fait l’étudiant. C’était poétique et tellement vrai considérant le petit caractère bien Niemiesque qu’il possédait. Attentif à son jeune partenaire de danse, le Japonais ne rate pas cette invitation à baiser la peau chaude. Mais avant toute chose, il souffle un peu çà et là, doucement... jusqu’à arracher un petit frisson à Antti. Et c’est là, juste derrière l’oreille effilée, petite zone érogène bien cachée près de la naissance de son cou, que Kanesuke vient mordiller et baiser. Il y avait des avantages non négligeables à célébrer tout bientôt ses 40 ans...!

« De la répartie... Ça me plaît. », taquine doucement l’homme, s’arrachant un rire bref. Ses mains agrippent les hanches fines, puissamment presque. C’était le genre d’ordre qui ne le faisait jamais rechigner. Il glisse ses mains un peu mieux sous le joli petit haut, savourant du bout des doigts le satin de la peau d’Antti par endroits, puis de ses paumes brûlantes. Un de ses pouces rencontre de la dentelle, s’y attarde, agréablement surpris. Il portait ce genre de sous-vêtements qui savaient si bien mettre de jolies fesses rondes en valeur ? Plusieurs jeunes hommes n’aimaient pas s’aventurer de ce côté, jugeant ces ornements trop féminins. Antti gagnait, à ses yeux, beaucoup de sensualité présentement ! Son pouce passe sous le sous-vêtement, caressant le début d’une aine, cherchant encore une fois à soutirer des frissons qu’il était prêt à faire durer toute la nuit. « Japon. »

Son accent. Du Japon. Il ne demande pas pour celui d’Antti. S’il pouvait omettre certains détails, il n’avait néanmoins pas envie de mentir. Lui demander d’où il venait, c’était se réduire à un honteux mensonge. Pas ce soir. Pas avec cet homme-là. Son nez glisse dans les mèches teintes, mais soyeuses. Il inspire à nouveau ce parfum propre à Antti qu’il avait senti de trop loin la dernière fois qu’ils s’étaient parlés. Il a un rire bref, un brin canin, à propos de ses tatouages.

« Presque sur tout mon corps. », répond-t-il simplement, amusé que ça semble plaire tant que ça. Quant à savoir s’il s’agissait-là d’un labyrinthe... « Si tu veux t’y perdre, alors c’en est un. »

La musique change, mais Kanesuke garde le même rythme, ses hanches s’imbriquant parfaitement à celles d’Antti, laissant au jeune homme l’occasion de constater que leur proximité et leur conversation commençaient à avoir des effets sur son anatomie. La danse surtout, il n’allait pas mentir. Mais Antti ne serait pas si affolant s’il n’avait pas ce caractère aussi particuliers.

« J’ai trouvé une petite zone érogène assez facilement. Je suis certain que tu peux me compliquer la tâche... », taquine Kanesuke, revenant mordiller la zone découverte un peu plus tôt. Une de ses grandes mains glisse complètement sous le haut d’Antti, contre son ventre plat, chaud, doux... Cet épiderme à lui seul lui faisait perdre la tête. Il avait ce teint laiteux que les Finlandais cultivent si bien grâce à un pays où le soleil est optionnel. Il ne le voyait pas là, mais le savait pour avoir observé en classe le bas d’un dos découvert ou celui d’un ventre plat, souvent pendant une seconde fugitive qui passait beaucoup trop vite... « Ou peut-être que tu n’as simplement pas envie que ce soit trop compliqué. Parce que tu sais déjà que tu vas céder. Et que je ne me découragerai pas entre maintenant et ce moment. Parce que tu en as envie... J’ai le goût de l’interdit. Tu le sais, même si tu n’es pas certain d’où cette sensation te vient... »

Dieu... il était encore plus interdit pour lui. Kanesuke vient déposer un baiser presque tendre contre la joue d’Antti, non loin de ses lèvres, l’invitant à se reposer tout contre lui. Et d’une main, il lui montre une direction. Une backroom.
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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Dim 31 Déc - 13:04
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« Il n’y a pas que ma répartie qui te plaît... »

Oui bon. Antti était dans une situation avec son partenaire de « danse » où il était très clair que ce dernier ne l’avait pas rejoint que pour ça et il n'avait pas froid aux yeux au moment de dire les choses, même par fausse pudeur. Il avait aussi rapidement comprit qu’il n’avait pas à faire à un type de son âge. L’homme qui se tenait derrière lui en était un « pour de vrai ». Il avait plus de bouteille, plus d’expérience… Et il mettait cette dernière à profit pour prolongé le plaisir de leur petite danse même si le rythme de la musique avait changé. Cette façon de chercher une petite zone sensible avant de s’y attarder… C’était clairement pas le signe d’un jeune premier non plus.

Ceci étant dit l’homme lui dit d’où il vient… Et Antti rouvre les yeux. Pendant un instant qui dure le temps d’un éclair son corps se raidit légèrement. Peut être qu’il était tout prit dans sa douce torpeur mais il faisait encore des liens logiques merci. Et soudainement il savait pourquoi cette voix lui était familière… Dit donc… Il s’en permettait drôlement le professeur Aizawa, lui qui n’avait pas voulu de son invitation à prendre un café ! Savait-il qui il était ? Plus ça allait plus il lui semblait évident qu’il ne pouvait l’ignorer. Ne serait-ce qu’à cause de son propre accent. Il ne s’y était même pas intéressé à bien y réfléchir… C’était sans doute une preuve supplémentaire.

Pourtant Antti ne dit rien, continuant leur petite danse lascive. Il était bien, il avait envie de toucher, d’être touché… Et preuve qu’il ne comptait pas en rester là, lorsque Kanesuke lui parle du labyrinthe sur son corps sur lequel il pouvait se perdre, Antti ronronne :

« Si tu es sage, peut être que je pourrais y retrouver mon chemin du bout de ma langue... »

Il pouvait sentir contre ses fesses l’effet de leur petite joute et ne se privait pas pour cambre un peu les reins histoire de mieux les appuyer contre cette belle anatomie prometteuse. Et quelque part, savoir qui était l’homme dans son dos à présent l’excitait encore davantage ! Un petit rire franchit ses lèvres alors que le professeur de japonais le met au défi toutefois.

« Et si tu me déçois ? »

Mais Kanesuke le prend un peu de vitesse et Antti sent irrémédiablement la chaleur s’intensifier, grimper le long de ses cuisses et se déverser en une sorte de lave brûlante entre ses reins. Il avait toujours eu beaucoup d’imagination et visualisait parfaitement le mouvement de balancier des reins de cet homme là entre ses cuisses ou contre ses fesses. Il imaginait sans mal ses doigts se crisper avec force dans ses hanches menues, presque jusqu’à les marquer pour se donner une impulsion supplémentaire, ses grognements rauques se mêler à ses propres gémissements… D’ailleurs, pour le jeu il en laisse un filer entre ses lèvres, comme une promesse muette de ceux à venir.

Par contre Kanesuke lui montre la direction des backroom… Et il a de la chance d’être lui. N’importe qui d’autre supposant qu’il pouvait lui faire son affaire dans un truc aussi sordide -à son avis- se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

« Sérieusement ? »

Sur son petit ton de « tu devrais revoir ta copie » malgré tout !

« J’ai plus de classe que ça, non ? Je mérite un peu mieux qu’un baisodrome. Je suis pas un sushi à consommer sur place moi. »

Il était le genre de poisson qu’on ramenait à la maison, ni plus, ni moins ! Si Kanesuke le voulait vraiment, il lui faudrait lui donner ça, au minimum ! Mais pour l’encourager :

« Je sais récompenser les gentlemen… Je ne suis jamais à cours de caresses lorsqu’ils conduisent... »

Et même ça avait un côté très excitant de s’imaginer glissant sa main dans le pantalon de Kanesuke et sa langue près de son oreille tandis qu’il les conduirait à bon port… !

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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Lun 1 Jan - 8:46
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Kanesuke a un rire bref, ne cachant pas son amusement devant ce petit caractère franc et bien trempé. Ça lui rappelait indéniablement Matti. Si ce n’est qu’il n’avait jamais voulu se glisser entre les reins de cet homme-là. Qui sait quelle sorcellerie son frère cadet, presque fils, avait utilisé contre lui ! De toute façon, l’étudiant avant raison : il y avait bien d’autres choses qui lui plaisaient sur cette petite beauté et elles étaient très physiques. Toutefois, pendant une poignée de seconds, Kanesuke sent le jeune homme se raidir dans ses bras. S’il n’avait pas été aussi concentré sur la moindre réaction que pouvait avoir Antti, il ne l’aurait même pas senti. Mais doucement, il relâche un peu la silhouette fine. Pas complètement. Mais il cesse d’avoir une emprise sur elle. Comme pour laisser l’occasion au jeune homme de s’éloigner s’il en sentait le besoin. Néanmoins, alors que Antti semble décidé à rester dos posé contre son torse, ses hanches se mouvant encore au rythme de la musique, Kanesuke l’enlace à nouveau fermement, penchant la tête pour poser ses lèvres au creux de sa nuque avec douceur. Que s’était-il passé ?

Une promesse se fait entendre. Il n’était pas homme à décourager ce genre de comportement, au contraire ! Il eût été bien fou de s’en défendre, de toute façon…

« Je suis toujours sage. », ricane légèrement l’homme, étouffant ce petit rire contre une épaule fine. Une de ses mains glisse jusqu’à une belle cuisse qui semblait prise au millimètre près dans un jeans qu’Antti n’aurait probablement jamais porté pour aller en classe. Cette main s’enhardie pour se glisser entre les cuisses presque féminines alors qu’il murmure à une oreille effilée : « Je ne déçois jamais. Ne t’inquiète pas. »

Antti geint. Il lui met le feu. Un vrai incendie déjà prêt à tout ravager sur son chemin. Kanesuke prend une profonde inspiration qui lui fait davantage tourner la tête puisqu’elle s’emplie du parfum délicat du Finlandais. Visiblement, les backrooms n’étaient pas assez bien pour le petit prince qu’il est. Ça fait ricaner le Japonais, ça aussi. Décidément… Mais il reste muet un instant, ses mouvements ne s’arrêtant peut-être pas complètement, mais ralentissant néanmoins. Il était songeur. Jamais il n’avait ramené qui que ce soit chez lui. En fait, il n’aurait même pas dû y penser présentement. Alors pourquoi est-ce que c’était le cas, tout à coup ?!

« Et tu empliras ma chambre de ces gémissements affolants ? », demande Kanesuke alors qu’il réalise que cette simple pensée lui faisait doucement perdre la tête. « Je n’habite pas en ville. Tu auras assez de temps pour remplir ta promesse pendant que je conduits. Tu es certain de ne pas vouloir la retirer…? »

Lentement, l’enseignant fait pivoter Antti pour plonger son regard dans celui du délicieux jeune homme. Dieu qu’il était beau, même masqué. Il y avait un truc qui se dégageait de lui… et qui parlait au côté facilement addictif de sa personnalité. Kanesuke avait toujours développé facilement des addictions. Alcool, drogue, sucre, café… Il était ce genre de personne. Mais jamais il n’en avait eu une à l’amour. Ou qui s’en rapprochait. Pourtant, Antti le dévorait d’obsession depuis un moment et il n’arrivait plus à se le sortir de la tête. Peut-être qu’après avoir couché une fois avec…

« Je ne suis pas vraiment un gentleman. », fait soudainement remarquer Kanesuke. Il attire Antti à lui, ses lèvres venant conquérir celles du jeune homme sans lui laisser la chance de répondre immédiatement. « Si tu rentres avec moi, tu pourrais être déçu. »

Ou pas. Qui sait ce qui pourrait réellement se passer ? Mais… une fois ces recommandations faites, Kanesuke ne prenait plus aucune responsabilité. C’était la raison pour laquelle il entraînait déjà Antti à sa suite. Si le jeune homme s’était fait une idée… ils n’avaient plus qu’à rejoindre sa voiture.
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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Lun 1 Jan - 16:58
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Avec le recul, Antti avait eu un sourire en sentant Kanesuke desserrer sa prise. Ça prouvait un peu qu’au delà de son attitude pour le moins prédatrice il restait ancré à la réalité et qu’il savait très bien qu’un non voulait dire non et qu’un oui pouvait devenir un non en cours de route. Sans prétendre que ça lui faisait plaisir sûrement mais au moins c’était « un type bien ». Et il en existait beaucoup moins qu’on ne se l’imaginait. Mais leur danse continue le temps pour eux de mettre au point les points de règlement de leur contrat. Au moins ils savaient l’un comme l’autre ce qu’ils voulaient… Mais savaient-il déjà exactement ce qu’ils ne voulaient pas… ?

Un petit rire franchit les lèvres d’Antti à l’affirmation de Kanesuke. Il ne dit rien mais ce rire prouvait certainement à lui tout seul qu’il ne croyait pas un traître mot de ce qui venait de sortir de sa bouche. « Toujours sage » ?

« Dans ce pays ils diraient tous que tu as le diable au corps. »

Mais emporté par ces frissons que Kanesuke savait si bien multiplier, il ajoute quand même :

« Je veux bien être ta Lilith... »

Il était probable que dans les enfers, personne n’était réellement sage, surtout au moment de consommer un amour physique. Le rythme ne s’arrête pas… Mais décroît alors qu’Antti se refuse aux backrooms. Si Kanesuke n’était pas prêt à ça l’histoire allait très rapidement s’arrêter. Heureusement l’homme semble rapidement convenir que les backrooms ne sont pas la seule destination possible pour leurs ébats et Antti acquiesce à propos des gémissements, promettant :

« Aucun tabou, aucune bride. »

Alors il crierait, même, si c’était ce que son corps lui dictait !

Kanesuke met encore une mise en garde, faisant à nouveau rire Antti.

« Tu crois que je ne vais le faire que pour toi ? »

Lui aussi ça lui plaisait. Il n’était pas de ceux qui pensent que les caresses que l’ont fait à un autre ont pour seul but de lui faire du bien. Ça lui en faisait à lui aussi. Toucher, donner du plaisir… C’était une forme de pouvoir différent de celui qui suivait. Et comme il était déjà clair entre eux que Kanesuke serait celui qui viendrait se loger aussi profondément que possible entre ses reins, il ne crachait pas sur ce petit bout de pouvoir au préalable…

« Tu te sous-estime... »

Ça c’était pour le côté gentlemen. Kanesuke n’était peut être pas le type le plus romantique du monde mais il savait ce que c’était que le respect, il lui avait prouvé en étant prêt à le laisser partir plusieurs fois et en le mettant tellement en garde au lieu de lui monter un bateau.

« Moi je suis un capricieux. »

Il répond au baiser avec la fougue de ses jeunes années, posant sa cuisse contre l’entre-jambes déjà partiellement réceptive, agrippant la nuque droite, dévorant à demi les lèvres fines et si souvent assassines. Leurs deux regards se croisent pleinement… Et il n’y a plus aucun doute sur l’identité de son partenaire. Il reconnaissait ses traits rien qu’à ceux qui sortaient de ce masque… Et l’amende de ses yeux par les trous des cavités supérieures. Antti vient lécher avec sensualité la ligne des lèvres de l’homme, là où le masque lui en laissait la latitude.

« Mais je compte sur toi... »

Et de murmurer, tout contre ces mêmes lèvres, sa main venant discrètement caresser le sexe de son partenaire au travers de son pantalon très ajusté :

« Puisque tu es si doué pour les cours de langue, je veux que toi aussi tu apprennes mon corps de celle-ci... »

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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Jeu 4 Jan - 9:15
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Kanesuke aimait bien cette façon qu’Antti avait de dire les choses. Ce n’était assurément pas un étudiant de lettre pour rien… Il dépose un baiser contre le lobe de l’oreille du jeune homme, rieur lorsqu’il se donne le rôle nettement plus féminin de leurs échanges. Et si Kanesuke était complètement conscient que pour une grande partie des couples gays, il n’y avait pas de rôle défini, lui n’était pas dans ce trip-là. Alors qu’ils soient sur la même longueur d’onde ne lui déplaisait pas le moins du monde. De toute évidence, Lilith était prête à hurler cette nuit… Ça ne donne que davantage l’envie de ramener Antti à la maison, même si c’était une drôle de chose pour Kanesuke. Mais l’homme s’autorise à ne pas y penser. Il avait toujours été doué pour fuir les conflits, les problèmes et les situations difficiles. Se mentir était une bonne manière de fuir et il l’utilisait sans vergogne, un peu trop même, sûrement.

« Il est rare de rencontrer, en Asie, un jeune homme avec un aussi bon rapport à la sexualité. », taquine Kanesuke, même si ça le surprenait moins que ça aurait sûrement dû. Déjà, Antti n’était pas un Asiatique. Il avait été élevé dans une culture tout à fait différente. Et malgré son caractère épouvantable, Matti ne bridait pas ses enfants. Son frère sûrement encore moins, même s’il devait souvent ronger son frein, le connaissant. Un sourire étire les lèvres du Japonais ensuite néanmoins. Un capricieux…? « Ça me plaît… »

Il glisse une main dans le cou gracile, maintenant de l’autre le corps jeune et ferme tout contre le siens. Mais la malice qui brillait dans ce regard-là n’était pas complètement innocente et on ne parlait pas de sexe présentement. Ça prend un certain temps à Kanesuke pour comprendre néanmoins. Ou plutôt, pour accepter de comprendre. Pourquoi est-ce que ses doutes s’évaporent au moment où Antti se fait chat contre lui, sa langue se perdant près de ses lèvres, sa main contre son membre qui s’éveillait de plus en plus ? Il ne saurait dire. Les paroles qui suivent confirment toutefois ses doutes. Mais il sait bien une chose : il a foutrement envie de ce jeune homme-là. Le trajet risquait d’être long ! Alors tout en lui assurant à mi-mot qu’il ne comptait pas le décevoir, Kanesuke attrape la main de son étudiant pour le traîner à sa suite, en dehors du club. Cet endroit et la soirée haute en couleur qui y avait été organisée avaient perdu tout leur attrait maintenant qu’il pouvait avoir Antti que pour lui.

Ils contourne la boîte de nuit pour retrouver sa voiture. Pas une voiture de grande marque, forcément. Il n’était qu’un simple enseignant et son argent, il l’avait mis dans sa maison plutôt. Mais ça restait quand même pas mal. Une jolie Hyundai coupée sport argentée. Ce n’est qu’une fois tous les deux assis dans la voiture et le contact mis que Kanesuke reprend la parole. En finnois.

« À quel moment as-tu su ? », demande-t-il tout en retirant son masque. La partie qui n’était pas rasée de ses cheveux lui tombe un peu dans le visage, recouvrant en partie un œil alors qu’il observe avec attention Antti. Il a néanmoins un petit sourire sûrement un brin trop prédateur pour leur propre bien, glissant une main sur une jolie cuisse, vers l’intérieur. Que Antti se rassure : il n’avait toujours pas de scrupules. Lorsqu’il ouvre à nouveau la bouche, cette fois c’est en anglais. Pour qu’ils soient sur un pied d’égalité. Ça risquait d’être la langue la plus utilisée entre eux. Sa main quitte la jolie cuisse pour venir se glisser sur la ligne de la mâchoire du jeune homme, l’attirant ainsi à lui pour un baiser. Tout contre ses lèvres, il promet : « Je vais te faire perdre la tête. Tu ne sauras même plus dans quelle langue me supplier… »

Et sur ce, l’enseignant démarre. Le trajet jusqu’à la maison se fait trop rapidement et trop lentement tout à la fois. En partie parce qu’il n’avait qu’une hâte : se glisser entre ces reins-là. Et qu’il ne pouvait décemment pas le faire en conduisant ! Mais court en même temps parce que Antti ne feignait pas l’expérience de ses jeunes années et dieu, ses mains et ses lèvres parlaient la même langue que lui, indéniablement ! Lorsqu’ils s’arrêtent devant la belle maison traditionnelle, éloignée de tout même des voisins indiscrets, il reste dans la voiture quelques secondes à la contempler. Visiblement, la vision de la demeure très « samouraïesque », éclairée par la lune ronde maintenant que les phares sont arrêtés, surprend assez Antti pour l’arrêter dans ses ardeurs aussi quelques secondes. Kanesuke a un sourire. Il était plus calme que d’habitude, comme souvent quand il était chez lui.

« Il y a un jardin japonais… et un jardin intérieur aussi. C’est une petite beauté. », murmure-t-il, en contemplation devant son lieu de vie. Mais il en revient à Antti, rieur. « Pas plus que celle à côté de moi… »

Ce disant, l’homme sort de la voiture. Il déverrouille la porte, retire soigneusement ses souliers à l’extérieur, puis entre dans la maison. Lorsque le Finlandais l’a rejoint et a refermé la porte derrière lui, Kanesuke l’attrape par les hanches. Ses mains glissent jusqu’aux fesses rondes et il le soulève de terre, venant chercher un baiser passionné sur ses lèvres en même temps qu’il le plaque contre le mur.

« Et maintenant, montre-moi comment tu redonnes la flamme divine à un homme de 40 ans après l’avoir fait jouir une dizaine de minutes plus tôt… »

Ça avait décidément été une balade en voiture mouvementée. Mais Kanesuke ne craignait rien à ce sujet. Il était en bien meilleure forme maintenant que toutes ces années pendant sa petite vingtaine où il s’était shooté de l’héroïne dans les veines…
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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | Dim 7 Jan - 13:11
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C’était rare et en même temps, à sa façon, Antti trichait un peu. Il n’était pas vraiment asiatique au sens propre du terme. Il n’y était arrivé qu’assez récemment encore et il venait d’un pays intellectuellement beaucoup plus libre de s’exprimer. Pourtant en Finlande on aimait avoir « notre bulle » et éviter que les gens n’y pénètre… Mais ça n’empêchait pas d’être un peuple chaleureux et plus permissif sans doute que la Corée ou le Japon dont Kanesuke était originaire.

La main qui s’était faufilé entre ses cuisses lui avait tiré un petit choc électrique le long de la colonne vertébrale, augmentée encore par cette voix qui continuait de ne murmurer que pour lui, le désir vibrant sur les dernières notes… Et quand ils se retrouvent dans la jolie voiture, l’homme en revenant au finnois pour le plaisir de ses oreilles, Antti taquine :

« Je l’ai toujours su. »

Ce n’était pas vrai mais ça faisait bien dans le contexte ! Il allait donc le laisser comme ça pour le moment. De toute façon « parler » était de trop dans leur situation. Kanesuke était déjà assez distrait par les quelques caresses qu’Antti avait promises et qu’il s’était réellement exécuté à faire. Il avait pu sentir son parfum mieux que jamais en lui dévorant le cou, il l’avait aussi sentit durcir dans le creux de sa paume, vibrer après chaque petite accélération non seulement de la voiture mais aussi du va-et-vient opéré par sa main… Et ça s’était conclu sur du plaisir en étincelle, parce que Kanesuke habitait trop loin pour le retenir jusque là. Au moment de l’orgasme Antti avait rit contre son oreille, tout bas, lui-même passablement indisposé dans son pantalon un peu trop ajusté pour le laisser confortable avec sa propre érection.

Ho il avait été distrait à son tour en arrivant chez le japonais. C’était une maison tout ce qu’il y avait de plus traditionnelle, il lui semblait. Il n’aurait pu en jurer parfaitement, ayant une certaine méconnaissance dans le domaine mais ça faisait un peu « décors de carte postale » alors Antti supposait que c’était le cas. Kanesuke avait l’air très fier de son petit havre de paix… Mais il finit par se reconnecter à lui tout de même, avec la même énergie que plus tôt dans la soirée si ce n’est plus encore.

Antti avait à peine retiré ses chaussures, imitant son hôte pour ne pas lui manquer de respect non plus, que ce dernier était revenu à la charge, embrassant, empoignant… Antti avait gémit sans même pouvoir s’en empêcher ni jouer d’un petit effet quelconque. C’était sortit de manière brute, sous l’impulsion du moment et de son intensité.

Plaqué contre le mur avec les mains et le corps seuls de Kanesuke pour le maintenir les pieds au dessus du sol, Antti se sentait presque vulnérable… Mais pas d’une mauvaise façon. Il vient saisir à deux mains le visage de l’homme le temps d’un baiser éperdu de passion et s’il relâche les contours de son visage ce n’est que pour mieux glisser une main dans sa tignasse ébène, tirant légèrement dessus pour que sa seconde main ait un accès privilégié au col de la chemise histoire de mieux l’enlever…

« On va faire l’amour dans le couloir ? »

Un petit rire franchit à nouveau les lèvres d’Antti à cette question, qui préfère préciser :

« Je suis pas contre mais pour une première fois, on pourrait peut être viser plutôt la douche ou la chambre, non ? »

Un bouton résiste… Et d’un petit mouvement sec d’impatience, Antti le fait sauter ! On entend le petit objet de couture rebondir plusieurs fois sur le parquet… Puis rouler… Et Antti assure tout contre les lèvres de l’autre homme :

« Elle existe pas encore la chemise qui m’empêchera de toucher à ce qui m’appartient... »

Il ne parlait que de la nuit… Mais ça avait du sens sur un laps de temps tellement plus important que ça, en vrai. Antti n’était pas l’amant d’une nuit. Il se le faisait parfois croire au début d’une soirée mais ne pouvait se voiler la face indéfiniment qu’en de très rares cas. D’autant plus rares qu’il était encore jeune et que ce n’était pas arrivé si souvent.

D’une main pressée contre le torse de l’homme il observe ses tatouages, suit plusieurs lignes des yeux… Puis d’un doigt… Et s’arrête là où le pantalon commence, le déboutonnant avec plus de calme pour la seconde fois de la soirée.

« J’avais parlé de suivre ces tatouages de la langue, non… ? »

Et quand même, par principe et parce que sinon il allait entendre Matti dans sa tête toute la nuit :

« Tu as ce qu’il faut ? »

Préservatif. Sinon ils allaient tout les deux se contenter de quelques attouchements, ne leur en déplaise !

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Re: Papillon de nuit feat. Antti Niemi | 
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