un dernier coup d'oeil derrière le bar, tout semblait prêt pour la soirée. cecil était anxieux, cela faisait des mois qu'il y réfléchissait, qu'il avait négocier pour enfin devenir le propriétaire de son propre bar. il avait voulu un endroit à son image, une atmosphère détendue et chaleureuse dans une décoration sixties qui ramenait à l'époque des beatles, , rolling stones ou autre the who. tout ce qui l'inspirait lorsqu'il jouait de la musique, en fin de compte. un fin sourire s'était dessiné sur son visage alors qu'il pouvait finalement ouvrir la porte du bar pour acceuillir ses potentiels premiers clients. un peu de pub sur internet, des affiches sur le campus, il avait mis toutes ses chances de son côté pour cette soirée d'ouverture, proposant encas gratuits et bières illimitées pour une poignée de wons. pour l'occasion, un ami était venu l'aider pour tenir le bar. la musique en fond, il s'était finalement assis au comptoir, comptant sur ses amis pour venir l'encourager dans cette nouvelle aventure et le soutenir dans cette masse de travail supplémentaire à laquelle il allait devoir faire face. c'était aussi un moyen de garder ses journées remplies, d'apporter un nouveau souffle à son quotidien. et il en était heureux finalement. gardant son sourire, il pouvait finalement acceuillir les premières personnes qui faisaient leur entrée dans le sixties. il n'espérait plus qu'une chose, que l'endroit plaise autant que possible.

Comment Lyn pouvait-elle rater ça ? Impossible, hors de question, plutôt se faire bouffer les doigts de pieds par une chauve-souris ! Aujourd’hui, c’est le grand jour ! La soirée d’ouverture du bar de son meilleur ami ! Pour une fois, la jeune femme compte se tenir. Ou bien du moins essayer. Ne dit-on pas que le naturel revient toujours au galop ? En attendant, Lyn galope telle une gazelle dans une prairie. Elle s’est préparée en quatrième vitesse, a hurler à tous les Gumiho de venir, engueulé le chauffeur Uber parce qu’il ne roulait pas assez vite. Il faut dépasser les limites dans la vie putain ! C’est à se demander si elle n’était peut-être pas plus excitée, enjouée que Cecil lui-même !

Peu importe, lorsque la jeune femme entre dans les lieux elle commence par s’exprimer à coup de « WOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH » à la vue de la décoration avant de poursuivre sur ce même ton. « CECIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIL ! » Elle se met à hurler aussi joyeuse qu’une enfant face à Mickey à sa vue. Bien se tenir on avait dit ? Elle se précipite vers lui, un immense sourire dessiné sur les lèvres. A l’instar des retrouvailles avec un époux militaires sur le quai d’une gare – bien qu’elle l’ait vu hier – elle lui saute littéralement dessus pour le prendre dans ses bras. « C’EST TROP GENIAL ! » Elle le serre fort, fort, fort, aussi fort qu’elle l’aime et aussi fort qu’elle est heureuse pour lui.