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it's nothing, really. ⊹ nova
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Re: it's nothing, really. ⊹ nova | Dim 25 Fév - 22:47 Citer EditerSupprimer
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Du coin de l’oeil, Nina constate ce sweat que Nova enfile lui aussi. Bien avant que son âme de coréenne - romantique qui plus est - ne lui crie couple clothes! (romantique veut-il dire nian-nian de nos jours?), elle se… félicite. Bah oui, attendez. Qui est cette fée clochette qui passe en douce pour veiller à la bonne tenue de cet atelier ? Nina n’a pas encore dépassé les bornes, mais elle sait déjà qu’elle cédera à ses envies de rangement. Le tout est d’oeuvrer lorsque le chat n’est pas là… En attendant, elle aime bien savoir que son amoureux travaille certes dans de vieux vêtements, mais des vieux vêtements qui sentent bon le propre. Elle adore l’odeur de Nova, mais parfois quand elle se penche sur lui, elle aime bien aussi sentir cette odeur qu’elle ramène de chez elle. Ca emballe toujours un peu son coeur et lui rappelle que ah, ce charmant jeune homme est bien à elle. Et oui, tout ça n’est pas qu’une histoire de propreté. Mais bon, les étoiles ne côtoient pas les gens de la Terre ; elles ne peuvent que briller sans savoir ce que ceux-ci pensent à leur sujet.
Et tout comme une nuit sans étoile semble bien terne, une journée sans le regard de Nova posé sur elle est des plus étranges. Avant, c’est ledit regard qui était perturbant. Sans dire qu’elle n’était pas habituée à sentir les regards se poser sur elle, elle n’était pas habitué à un regard si… dévisageant. Parfois, ça lui arrive de lui mettre la main à la figure en souriant pour qu’il arrête. Et il y a d’autre fois, comme aujourd’hui, où elle le laisse faire comme bon lui semble. De toute façon, elle est supposée s’être fermée à la conversation, elle ne va pas commencer à s’insurger pour un petit regard et préfère faire mine de l’ignorer tout en continuant sa besogne. Pourtant, lorsqu’il vient finalement se glisser derrière elle, la demoiselle est bien obligée de mettre un léger terme à son petit cinéma. Ses yeux suivent Nova jusqu’à ce qu’il se retrouve derrière elle. Est-ce parce que c’est un homme, ou bien est-ce que c’est parce que c’est Nova qu’elle a l’impression que ses mains sont si chaudes alors qu’elle se pose sur ses hanches ? Avoir son étoile personnelle, cela a de quoi biaiser tout jugement sensé, surtout lorsqu’elle est si belle. Ah, voilà, Nina faiblit. Difficile de faire autrement, quand les douces mains de son homme viennent s’occuper de son dos douloureux. Les paroles qu’il tient finissent par lui arracher un sourire, et finalement elle étouffe un rire tandis qu’il se sent obligé d’ajouter une fin à sa phrase. « Yes, for art, obviously. » Elle pose ses mains sur les siennes, regarde elle aussi le mur tandis que Nova commence à lui décrire sa vision. « Oh, yeah, I s- » Pas le temps de finir sa phrase que déjà elle est retournée face au jeune homme. Elle papillonne des paupières, et hoche la tête à ce que lui raconte Nova, un peu de la même façon qu’un adulte attendri le ferait face au babillage d’un enfant. Sa main s’égare sur sa joue tandis qu’il tente de mettre des mots sur ses pensées, encourageante et pleine de tendresse tandis que son pouce caresse doucement sa pommette. Un petit sourire pare ses lèvres, avant que ces dernières ne viennent se déposer sur leurs si charmantes consoeurs. « I understood what you had in mind at galaxy, don’t worry. » Son ton n’a absolument rien de désobligeant, au contraire. C’était juste une façon pour elle de lui dire que, même lorsqu’il ne trouve pas les mots, elle est là pour le comprendre. C’est aussi un peu pour ça qu’elle n’a pas besoin de je t’aime. Car là aussi, elle comprend. Nina ne dit pas toujours grand chose sur certains sujets, mais oui, des choses, elle en comprend beaucoup lorsqu’il s’agit de Nova. Même si bien bien d’autres restent un mystère très épais. « Would you mind showing me how to mix the right amount of plaster with water? I feel like I’m going to do something too liquidy. » Et parce qu’il était vraiment trop mignon avec toutes ces petites étoiles dans les yeux, elle lui attrape le visage et, se mettant sur la pointe des pieds, lui colle un petit bisou sur le nez. « I wouldn’t want to ruin this beautiful vision of yours by making a stupid mixing mistake. »
Et tout comme une nuit sans étoile semble bien terne, une journée sans le regard de Nova posé sur elle est des plus étranges. Avant, c’est ledit regard qui était perturbant. Sans dire qu’elle n’était pas habituée à sentir les regards se poser sur elle, elle n’était pas habitué à un regard si… dévisageant. Parfois, ça lui arrive de lui mettre la main à la figure en souriant pour qu’il arrête. Et il y a d’autre fois, comme aujourd’hui, où elle le laisse faire comme bon lui semble. De toute façon, elle est supposée s’être fermée à la conversation, elle ne va pas commencer à s’insurger pour un petit regard et préfère faire mine de l’ignorer tout en continuant sa besogne. Pourtant, lorsqu’il vient finalement se glisser derrière elle, la demoiselle est bien obligée de mettre un léger terme à son petit cinéma. Ses yeux suivent Nova jusqu’à ce qu’il se retrouve derrière elle. Est-ce parce que c’est un homme, ou bien est-ce que c’est parce que c’est Nova qu’elle a l’impression que ses mains sont si chaudes alors qu’elle se pose sur ses hanches ? Avoir son étoile personnelle, cela a de quoi biaiser tout jugement sensé, surtout lorsqu’elle est si belle. Ah, voilà, Nina faiblit. Difficile de faire autrement, quand les douces mains de son homme viennent s’occuper de son dos douloureux. Les paroles qu’il tient finissent par lui arracher un sourire, et finalement elle étouffe un rire tandis qu’il se sent obligé d’ajouter une fin à sa phrase. « Yes, for art, obviously. » Elle pose ses mains sur les siennes, regarde elle aussi le mur tandis que Nova commence à lui décrire sa vision. « Oh, yeah, I s- » Pas le temps de finir sa phrase que déjà elle est retournée face au jeune homme. Elle papillonne des paupières, et hoche la tête à ce que lui raconte Nova, un peu de la même façon qu’un adulte attendri le ferait face au babillage d’un enfant. Sa main s’égare sur sa joue tandis qu’il tente de mettre des mots sur ses pensées, encourageante et pleine de tendresse tandis que son pouce caresse doucement sa pommette. Un petit sourire pare ses lèvres, avant que ces dernières ne viennent se déposer sur leurs si charmantes consoeurs. « I understood what you had in mind at galaxy, don’t worry. » Son ton n’a absolument rien de désobligeant, au contraire. C’était juste une façon pour elle de lui dire que, même lorsqu’il ne trouve pas les mots, elle est là pour le comprendre. C’est aussi un peu pour ça qu’elle n’a pas besoin de je t’aime. Car là aussi, elle comprend. Nina ne dit pas toujours grand chose sur certains sujets, mais oui, des choses, elle en comprend beaucoup lorsqu’il s’agit de Nova. Même si bien bien d’autres restent un mystère très épais. « Would you mind showing me how to mix the right amount of plaster with water? I feel like I’m going to do something too liquidy. » Et parce qu’il était vraiment trop mignon avec toutes ces petites étoiles dans les yeux, elle lui attrape le visage et, se mettant sur la pointe des pieds, lui colle un petit bisou sur le nez. « I wouldn’t want to ruin this beautiful vision of yours by making a stupid mixing mistake. »
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Re: it's nothing, really. ⊹ nova | Jeu 8 Mar - 21:55 Citer EditerSupprimer
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Ha, il le savait ! Il l’avait bien dit qu’elle saurait comprendre son charabia sans problème. Nina n’est pas seulement une muse, elle est une artiste, elle aussi. Le regard de Nova est pris au piège dans ces si jolies yeux aux traits asiatiques, ces yeux qui voient si bien ce qui se passe dans son esprit aux mille facettes. Parfois, l’étranger se demande si tout ce qu’il a vécu était fait pour qu’il la rencontre, elle entre toutes les autres. Est-ce que ça valait le coup ? Nina n’en a aucune idée mais bien sûr, ça en valait la peine. Pour le sculpteur en herbe, la voilà synonyme d’épanouissement, d’Art à sa plus haute forme et d’inspiration infinie. Elle est pour lui ce que le calme est au pêcheur, ce que le vent est au marin, ce que l’encre est au poète. Elle est tout pour cette partie de lui qui ne se lasse pas de créer, sans relâche, toujours plus.
Le bonheur qu’il ressent à cet instant est invisible, imperceptible, mais il est heureux. Il n’y a rien de mieux que le partage d’une telle passion. L’alchimie. Tout est dans l’alchimie. Alors, Nova lui sourit de ses belles dents blanches. « I knew I could count on you. » La main caressant sa joue reçoit un rapide mais tendre baiser avant que ce ne soit au tour des lèvres de sa belle. Il aime les bisous de Nina plus qu’il ne voudrait l’admettre. Mais il finit par s’éloigner d’elle, car le mur ne va pas se décorer par l’opération du saint esprit. « Well. » Nova attrape le sac de plâtre pour le traîner plus près de la table puis l’ouvre pour y récupérer le petit bac qu’il y avait laissé. Le récipient trouve bien vite sa place devant lui quand il se munit d’une grosse dosette. « One cup of plaster needs two cups of water. And that’s about it. Then we’ll just have to wait a few minutes. » Il fait craquer ses doigts en les étirant au plus loin devant lui puis commence sa petite tambouille. « You can’t really fuck it up, to be honest. » Les quelques doses de plâtre rencontrent vite leur double en eau, ses yeux contrôlant à chaque seconde la texture du mélange, sans pour autant oublier de lancer quelques regards à Nina.
« Somehow, I’m sure this wall will stay unfinished for months because we surely won’t do everything today. » Il lâche un petit rire, car il se connaît bien. Il a envie de faire ça maintenant, avec elle, mais demain, il aura envie d’autre chose encore et Nina ne sera pas disponible et il sera ennuyé, il voudra que ça se termine sans pour autant le faire ou encore avoir envie. Son art est si instable, ses envies aussi, et lui sans doute… Est-ce que Nina sait dans quoi elle se lance ? Nova abandonne son plâtre qui doit maintenant reposer, et s’empare d’un crayon avec lequel il poke le petit nez de la demoiselle. Il s’élance ensuite vers le mur pour y déposer ci et là quelques croix, tous ces petits millimètres où il compte créer des constellations d’étoiles. « When I have enough money, we’ll rent a rocket, Nina. » Et soudain lui vient des dizaines d’idées, plus fantastiques les unes que les autres. C’est décidé. Son projet de fin d’année sera une collection dédiée aux merveilles de l’univers, façon Hawkeye. C’est en cela que sa belle Nina est une muse. « And we’ll see the stars from up close. »
Le bonheur qu’il ressent à cet instant est invisible, imperceptible, mais il est heureux. Il n’y a rien de mieux que le partage d’une telle passion. L’alchimie. Tout est dans l’alchimie. Alors, Nova lui sourit de ses belles dents blanches. « I knew I could count on you. » La main caressant sa joue reçoit un rapide mais tendre baiser avant que ce ne soit au tour des lèvres de sa belle. Il aime les bisous de Nina plus qu’il ne voudrait l’admettre. Mais il finit par s’éloigner d’elle, car le mur ne va pas se décorer par l’opération du saint esprit. « Well. » Nova attrape le sac de plâtre pour le traîner plus près de la table puis l’ouvre pour y récupérer le petit bac qu’il y avait laissé. Le récipient trouve bien vite sa place devant lui quand il se munit d’une grosse dosette. « One cup of plaster needs two cups of water. And that’s about it. Then we’ll just have to wait a few minutes. » Il fait craquer ses doigts en les étirant au plus loin devant lui puis commence sa petite tambouille. « You can’t really fuck it up, to be honest. » Les quelques doses de plâtre rencontrent vite leur double en eau, ses yeux contrôlant à chaque seconde la texture du mélange, sans pour autant oublier de lancer quelques regards à Nina.
« Somehow, I’m sure this wall will stay unfinished for months because we surely won’t do everything today. » Il lâche un petit rire, car il se connaît bien. Il a envie de faire ça maintenant, avec elle, mais demain, il aura envie d’autre chose encore et Nina ne sera pas disponible et il sera ennuyé, il voudra que ça se termine sans pour autant le faire ou encore avoir envie. Son art est si instable, ses envies aussi, et lui sans doute… Est-ce que Nina sait dans quoi elle se lance ? Nova abandonne son plâtre qui doit maintenant reposer, et s’empare d’un crayon avec lequel il poke le petit nez de la demoiselle. Il s’élance ensuite vers le mur pour y déposer ci et là quelques croix, tous ces petits millimètres où il compte créer des constellations d’étoiles. « When I have enough money, we’ll rent a rocket, Nina. » Et soudain lui vient des dizaines d’idées, plus fantastiques les unes que les autres. C’est décidé. Son projet de fin d’année sera une collection dédiée aux merveilles de l’univers, façon Hawkeye. C’est en cela que sa belle Nina est une muse. « And we’ll see the stars from up close. »
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Re: it's nothing, really. ⊹ nova | Mar 13 Mar - 17:30 Citer EditerSupprimer
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C’est après avoir levé les yeux au ciel que Nina secoue sa tête dans le vide. Evidemment qu’il peut compter sur elle, cela ne va-t-il pas de soi ? Malgré les petits secrets qu’il semble bien garder, Nina estime avoir réussi à décrypter une partie du chiffrement Nova. Fortunately, pense-t-elle, même si elle ne sait pas si la fortune a grand chose à voir là-dedans. Après tout, après presque un an à se connaître, un peu moins à sortir ensemble, ce serait un peu grave si elle ne comprenait rien à l’énergumène lui faisant face. Si ce n’est pas la fortune, est-ce donc l’intelligence qu’il faut remercier ? Sans dire que l’un ou l’autre soit un handicapé de la socialisation, il faut dire que parfois la communication relève de la prouesse technique. Nova qui ne met pas toujours les mots ou plutôt, la forme sur ce qu’il pense, ou lorsque ses pensées se perdent au contraire dans des charabias étranges. Elle non plus n’est pas en reste, à parfois parler à mi-mot et sans se montrer très claire. Même en y pensant très fort, Nina ne sait pas si elle aurait pu sortir avec quelqu’un de bête. Ou, de moins fut-fut que le charmant britannique. Elle n’a jamais vraiment accordé de réflexion profonde à ses goûts en matière de garçon, mais « l’intelligence fulgurante » n’a jamais été un critère en haut de la liste, sortir avec le cerveau d’Einstein jamais un objectif. Mais maintenant qu’elle est avec Nova, elle se rend compte qu’il y a du bon à tirer lorsque votre petit ami n’a dans son nom de famille qu'une petite lettre de différence avec Hawking. Cette petite étoile lui appartenant n’a peut-être rien d’un cosmologiste ou d’un physicien théoricien, mais la vivacité de son esprit sait tourner leur idylle en une merveilleuse histoire d’amour. Quoique. C’est sa simple personne qui l’est, merveilleuse. Chaque jour est intéressant, l’ennui jamais présent, même au coeur de silences qu’elle juge plutôt réconfortants.
A force de se perdre dans ses pensées, Nina ne remarque même pas qu’elle a fait le tour de la table pour le regarder préparer sa petite tambouille, et elle ne peut remercier que l’écho de sa cervelle pour lui répéter ce qu’il lui a dit. Ah oui, le ratio un sur deux. Elle s’en souviendra, comme de tout le reste. Elle le sait sans doute déjà, même. « Oh, okay. I wondered if you did it another way. You always have such a unique way of thinking. » Bien que la succession des deux phrases peut laisser croire à une touche d’ironie, ce n’est là encore que la simple constatation de la réalité, un compliment, même. Derrière ces jolis yeux qui se posent si souvent sur elle se cachent des fantaisies et trémolos de normalité qu’elle ne saurait imaginer. Mais c’est ça qu’elle aime chez lui aussi. La surprise liée à la découverte de ses idées, qu’elle se fait toujours un plaisir d’écouter, orienter même si besoin est. Il se débrouille très bien tout seul, mais Nina ne considère pas cela comme une justification suffisante pour l’abandonner à son sort dans ses activités quotidiennes. Même les meilleurs pilotes ont leur copilote, les plus inoubliables des chanteurs leur coach vocal, les plus grands athlètes leur supporters. Et puis, y’a tout ce truc d’âme soeur aussi. Nina ne sait pas trop si ça existe ni quoi en penser, mais si c’est vrai alors, elle aimerait bien être celle de ce garçon-là. Il veut voir les étoiles de plus près, tandis qu’elle en a une juste à côté. Peut-être qu’il veut rejoindre ses consoeurs dans le ciel. « A rocket? That sounds like fun. » Elle rit, après avoir plissé le nez à cause du petit coup qu’il vient de lui mettre dedans avec son crayon. « I’d be the first person to actually be in a rocket before even going into a plane, aaah, 미쳤어. »
Plutôt que rester debout comme un piquet, elle va attraper un autre crayon histoire de l’aider un peu. Elle observe un moment sa façon de disposer les petites croix représentant, elle suppose, les étoiles, avant de juger de l’endroit où la lune devrait se positionner selon la vision du jeune homme. Alors, si elle ne se trompe pas… Ce sera, là. « But you know, you should really comme to that ski thing with Woo Jinnie and me and all the others. The stars look beautiful in the mountains. » Elle pose la pointe de son crayon vers le milieu du mur en donnant un petit coup de fesse à Nova pour qu’il se décale, et s’applique à dessiner une croix grecque à laquelle elle superpose deux croix décussées avant de tracer à main levée un cercle bien rond. Les défauts et difformités en tout genre frappent très vite à son regard, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle aime ranger. Car plus que la propreté, qu’elle aime déjà beaucoup, c’est l’ordre qu’elle affectionne le plus. Alors, quand quelque chose sort de son alignement, ça la titille très vite. Hercule Poirot la comprendrait sans doute car avant d’être une plaie à supporter pour les autres, c’est avant-tout une plaie pour elle-même. Alors, évidemment : « To come back to what you said, it will be finished at some point. » Si elle ne sait pas de quoi elle s’embarque avec lui, lui devrait se douter que Nina n’abandonnerait pas quelque chose en cours de route pour y revenir cent ans plus tard. Et puis, quand même. « Well, we’ll certainly won’t finish everything today indeed but, at least I will have one more reason to come here often. »
A force de se perdre dans ses pensées, Nina ne remarque même pas qu’elle a fait le tour de la table pour le regarder préparer sa petite tambouille, et elle ne peut remercier que l’écho de sa cervelle pour lui répéter ce qu’il lui a dit. Ah oui, le ratio un sur deux. Elle s’en souviendra, comme de tout le reste. Elle le sait sans doute déjà, même. « Oh, okay. I wondered if you did it another way. You always have such a unique way of thinking. » Bien que la succession des deux phrases peut laisser croire à une touche d’ironie, ce n’est là encore que la simple constatation de la réalité, un compliment, même. Derrière ces jolis yeux qui se posent si souvent sur elle se cachent des fantaisies et trémolos de normalité qu’elle ne saurait imaginer. Mais c’est ça qu’elle aime chez lui aussi. La surprise liée à la découverte de ses idées, qu’elle se fait toujours un plaisir d’écouter, orienter même si besoin est. Il se débrouille très bien tout seul, mais Nina ne considère pas cela comme une justification suffisante pour l’abandonner à son sort dans ses activités quotidiennes. Même les meilleurs pilotes ont leur copilote, les plus inoubliables des chanteurs leur coach vocal, les plus grands athlètes leur supporters. Et puis, y’a tout ce truc d’âme soeur aussi. Nina ne sait pas trop si ça existe ni quoi en penser, mais si c’est vrai alors, elle aimerait bien être celle de ce garçon-là. Il veut voir les étoiles de plus près, tandis qu’elle en a une juste à côté. Peut-être qu’il veut rejoindre ses consoeurs dans le ciel. « A rocket? That sounds like fun. » Elle rit, après avoir plissé le nez à cause du petit coup qu’il vient de lui mettre dedans avec son crayon. « I’d be the first person to actually be in a rocket before even going into a plane, aaah, 미쳤어. »
Plutôt que rester debout comme un piquet, elle va attraper un autre crayon histoire de l’aider un peu. Elle observe un moment sa façon de disposer les petites croix représentant, elle suppose, les étoiles, avant de juger de l’endroit où la lune devrait se positionner selon la vision du jeune homme. Alors, si elle ne se trompe pas… Ce sera, là. « But you know, you should really comme to that ski thing with Woo Jinnie and me and all the others. The stars look beautiful in the mountains. » Elle pose la pointe de son crayon vers le milieu du mur en donnant un petit coup de fesse à Nova pour qu’il se décale, et s’applique à dessiner une croix grecque à laquelle elle superpose deux croix décussées avant de tracer à main levée un cercle bien rond. Les défauts et difformités en tout genre frappent très vite à son regard, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle aime ranger. Car plus que la propreté, qu’elle aime déjà beaucoup, c’est l’ordre qu’elle affectionne le plus. Alors, quand quelque chose sort de son alignement, ça la titille très vite. Hercule Poirot la comprendrait sans doute car avant d’être une plaie à supporter pour les autres, c’est avant-tout une plaie pour elle-même. Alors, évidemment : « To come back to what you said, it will be finished at some point. » Si elle ne sait pas de quoi elle s’embarque avec lui, lui devrait se douter que Nina n’abandonnerait pas quelque chose en cours de route pour y revenir cent ans plus tard. Et puis, quand même. « Well, we’ll certainly won’t finish everything today indeed but, at least I will have one more reason to come here often. »
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Re: it's nothing, really. ⊹ nova | Lun 26 Mar - 18:36 Citer EditerSupprimer
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C’est pour entendre ce rire-là qu’il laisse parfois des âneries bien pensées briser les barrières de sa conscience. Ce rire-là est la seule mélodie qui ne fatigue pas ses neurones sur-exploités, c’est la seule chose qu’il aime entendre plus que le silence, pesant ou réconfortant, peu importe. Il aime la façon dont ses intonations laissent croire au monde qu’il est capable de rendre quelqu’un heureux, lui et pas un autre, lui entre tous. Et ce quelqu’un, ce n’est pas n’importe qui. C’est Nina. C’est elle, précisément, qui rit à ses bêtises et qui le fait sincèrement, il en est sûr. C’est une victoire : il est normalement plutôt du genre à faire pleurer. Alors Nova continue de faire ses petites croix, ci et là, avec un sourire au coin des lèvres, jusqu’à devoir attraper un escabeau pour dépasser les deux mètres à bras levés qu’il peut atteindre. Les étoiles ça ne commence pas si bas. La petite échelle se déplace tout le long du mur, contournant tout de même l’étudiante pendant que son propriétaire jette un coup d’œil aux faits de celle-ci. C’est bon, elle a pigé le truc. Toujours pas surprenant de sa part, comme déjà dit, Nina comprend toujours.
Les marques sur le mur recouvrent alors petit à petit le mur blanc désormais un peu moins blanc, et l’idée que Nova se faisait du résultat final se précise encore et encore à mesure que les détails se positionnent aux creux de ses pupilles. Que serait-il sans ses yeux ? Personne ne le sait, sauf lui parce qu’il sait beaucoup de choses : il ne serait rien. Le besoin de la petite chose, aussi minuscule soit-elle, le besoin de l’observer, de la contrôler, de la modifier, de la sublimer. Alors qu’irait-il foutre dans un endroit où il n’y a que de la neige à perte de vue ? C’est sympa, un flocon n’est jamais le même qu’un autre et c’est fascinant, mais ça, il en a déjà fait le tour quand il avait dix ans. La montagne, ce n’est pas pour lui. « I’m not a mountain kind of guy. And definitely not if there are other people involved. » Loin d’être le genre à se farcir des gens de mentalité moyenne vingt-quatre heures sur vingt-quatre, Nova préfère rester bien à l’abri de la stupidité humaine, chez lui. C’est bien beau d’avoir des amis, mais aller en vacances de ski avec eux ? Non merci. Surtout pas si ce ne sont même pas ses amis à lui. L’artiste descend de son escabeau et le plie pour le remettre dans son coin attitré. « Do you even realize you’re going to be surrounded by something you hate? You know, snow. » La raison pour laquelle Nina va devoir s’en aller là-bas en le laissant derrière elle lui échappe totalement. Pour ça, en plus. Un haussement d’épaule accompagne sa pensée muette, alors qu’il retourne à la table pour vérifier la consistance du plâtre. Pas assez, ça demande encore quelques minutes. Nova appuie donc ses fesses contre le rebord en croisant les bras pour observer le travail de son acolyte préférée. C’est difficile de faire un rond parfait à main levée, mais regardez-la s’en sortir magistralement. Mais plutôt que de laisser s’exprimer son admiration, il préfère vaguement répondre par un mmh somme toute sceptique. Pour finir ce projet, il lui faudra être rappelé à l’ordre, car ce n’est pas un secret : son atelier est rempli de tous ces tableaux qu’il a commencé, encore à moitié peint après des mois, toutes ces ébauches de sculptures auxquelles il manque des bras, tous ces dessins qu’il n’a pas eu la patience de colorer. Oui, tous ces projets qu’il a commencé et qu’il n’a jamais jugé utile de terminer. Tant d’essais qui ne verront jamais leur forme ultime. Mais bref. Nina a sans aucun doute le pouvoir de lui faire se bouger le cul, histoire que la galaxie qu’il imagine belle et pleine voie le jour d’ici là. D’ailleurs, ces étoiles… revenons-en. Elles sont bien plus fascinantes venues d’autres contrées. « And for your information, stars are at their best when you see them from the Hampshire. » Un pincement au cœur lui glace le sang l’espace d’un instant, qu’il efface bien vite, pourtant. Il les regardait souvent, là bas, seul avec lui-même, libre de penser à ce qu’il voulait, comme il voulait. Ha. Il n’aurait sûrement pas dû dire ça. Tant pis. Pfft. Nova plante un crayon de bois dans le bac de plâtre pour se distraire de sa nostalgie indésirée, les traits du visage soudain sévères et renfrognés. C’est bon, au moins, on va pouvoir commencer. Ça lui évitera de faire l’imbécile à parler un peu trop. Inadmissible, pour quelqu’un qui tourne sa langue dix fois dans sa bouche avant de parler, normalement.
Les marques sur le mur recouvrent alors petit à petit le mur blanc désormais un peu moins blanc, et l’idée que Nova se faisait du résultat final se précise encore et encore à mesure que les détails se positionnent aux creux de ses pupilles. Que serait-il sans ses yeux ? Personne ne le sait, sauf lui parce qu’il sait beaucoup de choses : il ne serait rien. Le besoin de la petite chose, aussi minuscule soit-elle, le besoin de l’observer, de la contrôler, de la modifier, de la sublimer. Alors qu’irait-il foutre dans un endroit où il n’y a que de la neige à perte de vue ? C’est sympa, un flocon n’est jamais le même qu’un autre et c’est fascinant, mais ça, il en a déjà fait le tour quand il avait dix ans. La montagne, ce n’est pas pour lui. « I’m not a mountain kind of guy. And definitely not if there are other people involved. » Loin d’être le genre à se farcir des gens de mentalité moyenne vingt-quatre heures sur vingt-quatre, Nova préfère rester bien à l’abri de la stupidité humaine, chez lui. C’est bien beau d’avoir des amis, mais aller en vacances de ski avec eux ? Non merci. Surtout pas si ce ne sont même pas ses amis à lui. L’artiste descend de son escabeau et le plie pour le remettre dans son coin attitré. « Do you even realize you’re going to be surrounded by something you hate? You know, snow. » La raison pour laquelle Nina va devoir s’en aller là-bas en le laissant derrière elle lui échappe totalement. Pour ça, en plus. Un haussement d’épaule accompagne sa pensée muette, alors qu’il retourne à la table pour vérifier la consistance du plâtre. Pas assez, ça demande encore quelques minutes. Nova appuie donc ses fesses contre le rebord en croisant les bras pour observer le travail de son acolyte préférée. C’est difficile de faire un rond parfait à main levée, mais regardez-la s’en sortir magistralement. Mais plutôt que de laisser s’exprimer son admiration, il préfère vaguement répondre par un mmh somme toute sceptique. Pour finir ce projet, il lui faudra être rappelé à l’ordre, car ce n’est pas un secret : son atelier est rempli de tous ces tableaux qu’il a commencé, encore à moitié peint après des mois, toutes ces ébauches de sculptures auxquelles il manque des bras, tous ces dessins qu’il n’a pas eu la patience de colorer. Oui, tous ces projets qu’il a commencé et qu’il n’a jamais jugé utile de terminer. Tant d’essais qui ne verront jamais leur forme ultime. Mais bref. Nina a sans aucun doute le pouvoir de lui faire se bouger le cul, histoire que la galaxie qu’il imagine belle et pleine voie le jour d’ici là. D’ailleurs, ces étoiles… revenons-en. Elles sont bien plus fascinantes venues d’autres contrées. « And for your information, stars are at their best when you see them from the Hampshire. » Un pincement au cœur lui glace le sang l’espace d’un instant, qu’il efface bien vite, pourtant. Il les regardait souvent, là bas, seul avec lui-même, libre de penser à ce qu’il voulait, comme il voulait. Ha. Il n’aurait sûrement pas dû dire ça. Tant pis. Pfft. Nova plante un crayon de bois dans le bac de plâtre pour se distraire de sa nostalgie indésirée, les traits du visage soudain sévères et renfrognés. C’est bon, au moins, on va pouvoir commencer. Ça lui évitera de faire l’imbécile à parler un peu trop. Inadmissible, pour quelqu’un qui tourne sa langue dix fois dans sa bouche avant de parler, normalement.
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Re: it's nothing, really. ⊹ nova | Sam 31 Mar - 15:04 Citer EditerSupprimer
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« That’s why it would have been better if you were to come too. » La neige, ce n’est vraiment pas son truc c’est vrai, comme le froid et tout ce qui s’apparente de près ou de loin à l’hiver. Alors c’est sûr que si son être humain préféré avait décidé de l’accompagner, ça aurait rendu toute l’expérience bien plus agréable. Nina lui aurait bien dit qu’elle préfère quand il est là, quand elle sait qu’elle n’aura pas à chercher longtemps pour voir son beau visage croiser son regard. Mais voilà, Monsieur n’est pas un mountain kind of guy. « I’ve never skied before. I thought it would be nice to share that together but, I understand that it’s not your thing. I’ll go anyway, I’m curious. I can’t die stupid without trying just because I don’t like snow. » Elle hausse les épaules. C’est vrai. Pour elle, c’est la même chose que ne pas vouloir goûter un plat juste parce qu’il y a quelque chose que l’on n’aime pas dedans. Ou ne pas vouloir le goûter juste parce qu’on n’aime pas la tronche qu’il a. Nina n’est pas du genre à se plaindre sans essayer d’abord, alors voilà. Peut-être que cela échappe à Nova, mais pour elle, tout cela tombe vraiment sous le sens. Le ski ça coûte cher, et comme le fait de prendre l’avion, c’est quelque chose qu’elle n’a jamais fait. Alors forcément, elle va corriger le tir. De un, parce que Nina n’aime pas ne pas savoir, et de deux, elle n’aime pas se sentir moins que les autres parce qu’elle n’a pas pu faire quelque chose que d’autres ont pu faire. Ce serait rare dans d’autres milieux, de faire du ski. Mais pas à la Yonsei, où il y avait tant de fils de riches. Même son petit ami l’est, riche ! Il ne faudrait pas qu’il ait l’impression éternelle de sortir avec une campagnarde. En tous les cas, ce voyage est une belle opportunité pour elle qui aura économisé pendant quelques temps pour pouvoir participer. Dommage que Nova ne veuille pas en faire partie.
Elle continue de tracer ses petites croix ci et là, pendant que certains préfèrent se reposer au lieu de travailler hein - ça commence bien dis donc ! - ou plutôt, juste observer de loin en bon contremaître. Mais voilà qu’il parle et lui donne l’honneur d’entendre sa douce voix. Elle hausse les sourcils, surprise. « The Hampshire? What’s with the Hampshire? » C’est où ça de toute façon ? Nina est bonne en géographie mais elle ne connaît pas non plus chaque recoin de la planète. En même temps, le mystère n’est pas très épais vu les sonorités du mot en question. « Is that where you come from? » Son ton est neutre, mesuré. Il n’y a pas de reproches ou de surprise dans son intonation. Elle ne devrait pas s’étonner de ne pas savoir quelque chose comme ça, lui qui ne parle jamais de lui. « It would be nice to see them from this place, then. » Elle se retourne à nouveau, jauge ses étoiles. Il ne vaut peut-être pas mieux le contrarier aujourd’hui, et Nina n’a pas envie de risquer une dispute. « Until then, maybe we could go to the countryside one day, to watch the stars. It’d be better than from the city. » Elle se retourne à nouveau et avance vers le bac de plâtre, vers Nova. Un petit sourire naît sur ses lèvres, presque réconfortant. « Except if you’re no countryside kind of guy either. »
Elle continue de tracer ses petites croix ci et là, pendant que certains préfèrent se reposer au lieu de travailler hein - ça commence bien dis donc ! - ou plutôt, juste observer de loin en bon contremaître. Mais voilà qu’il parle et lui donne l’honneur d’entendre sa douce voix. Elle hausse les sourcils, surprise. « The Hampshire? What’s with the Hampshire? » C’est où ça de toute façon ? Nina est bonne en géographie mais elle ne connaît pas non plus chaque recoin de la planète. En même temps, le mystère n’est pas très épais vu les sonorités du mot en question. « Is that where you come from? » Son ton est neutre, mesuré. Il n’y a pas de reproches ou de surprise dans son intonation. Elle ne devrait pas s’étonner de ne pas savoir quelque chose comme ça, lui qui ne parle jamais de lui. « It would be nice to see them from this place, then. » Elle se retourne à nouveau, jauge ses étoiles. Il ne vaut peut-être pas mieux le contrarier aujourd’hui, et Nina n’a pas envie de risquer une dispute. « Until then, maybe we could go to the countryside one day, to watch the stars. It’d be better than from the city. » Elle se retourne à nouveau et avance vers le bac de plâtre, vers Nova. Un petit sourire naît sur ses lèvres, presque réconfortant. « Except if you’re no countryside kind of guy either. »
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Re: it's nothing, really. ⊹ nova | Sam 21 Avr - 22:51 Citer EditerSupprimer
it's nothing, really.
ft. my pretty moon
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What with the Hampshire? Nova n’a pas envie de répondre. Nova veut laisser ça au passé, à ses années-catastrophes depuis longtemps oubliées. Non, pas oubliées. Ignorées. Reniées. Car ces contrées si vertes et ces routes si étroites que deux voitures n’y passent pas en même temps, ces chevaux qui prennent le doux soleil dans leur prés, ces nuages qui assombrissent le ciel pour quelques minutes avant de disparaître, ces petits bourgs si charmants de la campagne anglaise... Il ne les reverra plus. Que dit-elle, Nina ? Il ne l’entend plus. Et son coeur se serre à nouveau alors que ses yeux glissent sur le côté comme pour éviter la question. Sa main emprisonne le crayon de ses doigts, crayon qui soulage tant bien que mal cette poigne qui se fait de plus en plus forte, prenante, puissante. Le Hampshire appartenait au Nova mort à dix-sept ans. Celui-là ne le connaît pas. Celui-là ne devrait pas souffrir. Parce que sa respiration se fait plus rapide, parce que son regard se fige sur un point invisible du sol, parce que sa peine se tricote en un instant pour s'effilocher ensuite, il se brise, le crayon. Crac. La pression soudain relâchée par son poing le réveille de son semi-coma nostalgique en un sursaut. Et quand les deux bouts de crayon terminent leur chute pour se fracasser sur le parquet usé de l’atelier, Nova fronce imperceptiblement les sourcils avant de finalement sourire. Et puis, il rit. « Oh, oops. Never thought this would be so easy to break. » Ses yeux pétillent, son visage rayonne. Il se penche pour ramasser la victime de sa rage éclair, puis la montre à Nina en haussant les sourcils. « You’ve got a strong man, Nina. » Assez fort pour oublier ce maudit Hampshire, qu’il reste là où il est. Tout va mieux, quand on se pare du si épais manteau qu’est le déni.
« I’m a countryside kind of guy, actually. » Plus qu’elle ne le croit, plus qu’il ne peut le dire. Un bras se tend nonchalamment pour qu’il attrape un crayon-remplaçant, le faisant alors tourner entre ses doigts, si habilement qu’on croirait presque à un tour de magie. « Let’s do that tonight ? We can just grab my car and drive all the way out of Seoul. » Voilà, ce sujet-là est moins tabou. Nova se sent mieux. Alors, au travail ! D’un tendre geste, il pousse sa belle par les hanches pour l’inviter à s’éloigner de la table. « Careful, babe. » C’est dit avec cette petit intonation qui fait la différence, qui invite tout le monde à oublier qu’il était sur le point de brûler la Terre entière pour dissimuler sa tristesse quelques secondes auparavant. Tout va bien. Une fois Nina décalée, il tire le bout de la table pour rapprocher celle-ci du mur. Mister Hawkins ne va pas faire mille pas entre chaque étoile. L’artiste prends alors une petite portion de pâte qu’il roule en boule entre ses doigts avant de la coller sur une des nombreuses croix. Il la manipule un peu, lui donne vaguement la forme adéquate à sa sculpture prochaine. Quand tout sera sec, les étoiles verront le jour. « You'll regret and miss it, once you're in your mountains. » Il se souvient des vacances d’hiver traumatisante passées avec le paternel, le nez dans la neige toutes les minutes car ces putains de skis, Nova les déteste. La campagne, c'est ça, le truc.
« I’m a countryside kind of guy, actually. » Plus qu’elle ne le croit, plus qu’il ne peut le dire. Un bras se tend nonchalamment pour qu’il attrape un crayon-remplaçant, le faisant alors tourner entre ses doigts, si habilement qu’on croirait presque à un tour de magie. « Let’s do that tonight ? We can just grab my car and drive all the way out of Seoul. » Voilà, ce sujet-là est moins tabou. Nova se sent mieux. Alors, au travail ! D’un tendre geste, il pousse sa belle par les hanches pour l’inviter à s’éloigner de la table. « Careful, babe. » C’est dit avec cette petit intonation qui fait la différence, qui invite tout le monde à oublier qu’il était sur le point de brûler la Terre entière pour dissimuler sa tristesse quelques secondes auparavant. Tout va bien. Une fois Nina décalée, il tire le bout de la table pour rapprocher celle-ci du mur. Mister Hawkins ne va pas faire mille pas entre chaque étoile. L’artiste prends alors une petite portion de pâte qu’il roule en boule entre ses doigts avant de la coller sur une des nombreuses croix. Il la manipule un peu, lui donne vaguement la forme adéquate à sa sculpture prochaine. Quand tout sera sec, les étoiles verront le jour. « You'll regret and miss it, once you're in your mountains. » Il se souvient des vacances d’hiver traumatisante passées avec le paternel, le nez dans la neige toutes les minutes car ces putains de skis, Nova les déteste. La campagne, c'est ça, le truc.
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