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stay away (ailee)

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stay away (ailee) | Sam 17 Fév - 1:21
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stay away
ailee & donghun

« casse toi maintenant » c’était ce qu’il t’avait dit alors que t’avais à peine remonté ton pantalon et que tu te dirigeais vers la salle de bain. il t’avait même pris par le t-shirt pour te foutre à la porte de la chambre sans que tu n’aies pu passer par la case toilettes. ce n’était pas la première fois que ça t’arrivait. sans dire que tu étais habitué à ce cas de figure, tu dirais plus que ça arrivait quelques fois que les clients ne voulaient pas que tu restes plus longtemps dans les chambres. mais tu avais le temps de passer par les toilettes pour te nettoyer et vomir. mais là tu t’étais retrouvé comme un con devant la porte sans avoir pu faire l’un des deux. ce vieux dégueulasse s’était déchargé en toi et n’avait pas mis de capotes. il n’aimait pas le latex qu’il avait dit, et t’avais accepté parce que tant qu’on te donnait de l’argent, tu n’avais aucune volonté pour dire non ou contredire. t’avais donc subi sans broncher et sans prendre ne serait-ce qu’une once de plaisir tout ce qu’il avait eu envie de te faire. il t’avait retourné dans tous les sens, t’utilisant comme un pantin ou sa poupée gonflable au choix. t’avais laissé ton esprit vagabonder en essayant de séparer ton corps de ton âme. tu n’avais pas apprécié ce qu’il te faisait, malgré la réaction mécanique de ton corps. il avait ri en te voyant bander alors qu’il posait son pied sur ton entrejambe et appuyait. t’as encore mal d’ailleurs, parce qu’il n’était pas allé de main morte. et une fois qu’il avait eu fini de t’utiliser comme un vide couilles, il t’avait foutu à la porte sans te laisser le temps de te sentir moins sale. maintenant, tu es dans une ruelle entre l’hôtel et un autre bâtiment, à trembler comme une feuille et à vomir sans pouvoir arrêter les hauts le cœur qui te font renvoyer plus de bile que de contenu solide. en même temps, tu n’as pas mangé depuis deux jours. t’as utilisé ton argent pour te prendre une chambre d’hôtel pour te reposer. sauf que tu n’as pu la prendre que pour deux nuits et ce soir, tu te retrouves une nouvelle fois à la rue. tu ne pourras pas te laver et ça te donne encore plus la gerbe. tu craches ce qui vient de remonter dans ton œsophage alors que t’entends un bruit. tu te retournes pour faire face à une jeune femme. « passe ton chemin. » que tu aboies alors qu’un nouveau haut le cœur t’obliges à te retourner une nouvelle fois pour cracher. tu sais que tant que tu ne te seras pas lavé, tu ne peux plus travailler et tant que tu ne peux pas travailler, tu ne peux pas te prendre une chambre d’hôtel pour te laver et donc pas travailler… le cercle vicieux. tu finis par te retourner encore une fois pour voir que la fille s’est encore approchée et tu la fusilles du regard. « tu comprends pas quand je parle ? casse toi.. » tu gueules pas mais ta voix est froide et directe. tu ne veux pas d’aide et pourtant, si tu foutais ta fierté de côté, tu demanderais qu’elle te tende la main.



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Re: stay away (ailee) | Dim 18 Fév - 14:36
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stay away
ailee & donghun

wearing. les ruelles étaient sombres, la nuit était tombée depuis bien longtemps. enfin, elle était sortie du kurss avec cette envie de marcher, ce besoin de se changer les idées, seule, sans personne autour. elle s'était roulé un joint en avance, avait mis son casque sur ses oreilles, et était partie, sans aucun but, sans aucune destination. juste ce besoin omniprésent de vider son esprit. musique dans les oreilles, elle s'était rapidement mise en route, et marchait simplement, tournant parfois dans d'autres rues, se retrouvant dans de nouveaux quartiers. ça lui arrivait, de temps à autre, de parcourir la ville de cette manière, de se perdre sous ces lampadaires et laisser ses démons s'envoler. au fur et à mesure des mètres parcourus, elle ne pensait plus à rien, se concentrait uniquement sur les musiques qui parvenaient à ses oreilles. elle s'était finalement arrêtée dans une épicerie, s'était acheté une bouteille de soda, puis était rapidement repartie à la recherche de ce je-ne-sais-quoi qu'il la ferait s'arrêter. jusqu'à trouver un parc, à l'abris des regards. en laissant tomber son casque dans son cou, seul le bruit des feuilles était perceptible. un endroit parfait pour la demoiselle qui se décidait sur l'instant de se stopper, s'installer sur un banc dans l'ombre des réverbères. sans personne autour, elle s'était assise en tailleur, avait sorti de son sac son carnet à dessins, et s'était mise à gribouiller quelques croquis. en même temps, elle y avait trouvé là le moment parfait pour fumer son joint, dans le silence le plus absolu, seuls ses crayons pouvant témoigner de la tranquilité du moment. une heure passait, puis deux, sans qu'elle ne bouge, tirant une dernière taff sur son joint, fermant finalement ce cahier. elle avait pris le temps d'observer quelques minutes autour d'elle, poussant un soupire de soulagement. elle se sentait un peu mieux, reposée même. alors elle s'était relevée, avait rangé ses affaires dans son sac, et était repartie en direction inverse. il était temps de rentrer finalement. plus de musique dans les oreilles, simplement les bruits des quelques voitures sillonant encore la ville. jusqu'à ce que d'autres bruits ne la fasse s'arrêter. les bruits d'une personne en détresse. elle aurait pu les reconnaître à des milliers de kilomètres, tellement elle y était habituée. puis cette voix qui s'élançait dans la nuit, lui ordonnant de partir. mais elle était figée sur place, incrédule en voyant qu'un homme pouvait être à sa place, aussi mal dans sa peau qu'il en crevait de l'intérieur, que ses tripes le lâchaient. ses sourcils s'étaient froncés, alors qu'il lui demandait une nouvelle fois de partir. bloquée, elle s'était malgré tout avancée vers lui, malgré la rage qu'il pouvait avoir dans le regard. en quelques secondes, elle sortait sa bouteille de soda, qu'elle n'avait finalement pas touché, et lui avait envoyé en sa direction. "prend au moins ça, ça t'fera du bien." et elle s'était retournée, prête à partir. pour une fois, elle était peut être prête à tendre la main à un homme, mais s'il n'en voulait pas, alors elle s'en irait simplement. mais avant de partir, elle avait cette impression de devoir lui dire autre chose. tournant légèrement la tête en sa direction, elle avait simplement prononcé quelques mots, qu'on pourrait croire si dérisoires : "tout fini par s'arranger, suffit juste de le vouloir."



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Re: stay away (ailee) | Mer 7 Mar - 11:05
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ailee & donghun

ce sentiment d’inconfort, cette envie irrépressible de vomir à chaque fois ne te quitte pas. tu devrais pourtant avoir l’habitude maintenant de servir de vide couilles à tous les vieux pervers de la ville, ou à ceux trop frileux pour avouer qu’ils sont gays. tu devrais pouvoir te laisser faire sans avoir cette boule au ventre qui tortillent tes tripes à chaque instant. mais non, ça ne se passe pas comme ça. tu ressens toujours cette envie de renvoyer ce que ton estomac a mangé parce que tu ne supportes pas d’être touché, traumatisme de ton enfance. mais c’est complètement con, parce que tu ne te souviens de rien. t’étais trop jeune à l’époque et maintenant ça te pourri la vie. mais même sans ça, est-ce que ce serait aussi facile de vendre ton corps ? t’es pas sûr. surtout quand tu vois la façon dont tu es traité. jeté comme un malpropre de la chambre d’hôtel miteuse avant que tu ne puisses vomir ou même te nettoyer. ce vieux dégueulasse s’est déchargé en toi et sans que tu n’aies pu faire quelque chose. d’ordinaire, tu n’acceptes pas de coucher s’il n’y a pas de préservatif, mais là, t’as pas eu le temps de dire quelque chose. alors, tu tangues vers une ruelle un peu plus loin pour vomir et laisser ce mal être sortir de ton corps. tu craches tout ce que tu peux mais ça n’enlève pas cette sensation qui te broie les entrailles et quand tu entends un bruit derrière toi, tu te retournes dardant sur l’intruse un regard noir, lui demandant de partir. t’étais pas un putain de singe que l’on devait nourrir de cacahuètes. sauf qu’elle ne part pas et encore moins quand tu lui répètes. est-ce qu’elle est sourde ? ou alors elle ne comprend pas le coréen. tu as assumé qu’elle l’était parce qu’elle est bridée elle aussi, comme toi. mais qui te dit qu’elle l’est. tu cherches alors dans ta mémoire comment lui dire de dégager en anglais, elle doit bien le comprendre, avant qu’une bouteille de soda atterrisse à tes pieds et qu’elle se mette à parler coréen. tu lui lances un regard noir mais tu te baisses quand même pour récupérer la bouteille. « merci. » dis-tu quand même parce que tes parents t’ont appris la politesse et qu’il est hors de question que tu ne leur fasses pas honneur. tu débouches la bouteille, prends une gorgée pour te laver la bouche avant de recracher sur le sol. et la jeune femme reprend la parole. tu ne peux pas t’empêcher de rire nerveusement à ses mots. « qu’est-ce que t’en sais ? tu sais même pas ce que je vis. » ta voix a beau être moins froide, elle n’en reste pas moins sarcastique. « surtout que t’as l’air d’avoir une vie rêvée. » tu sais que c’est contradictoire, parce que tu lui dis qu’elle ne sait pas ce que tu vis, mais toi tu assumes que tu sais ce que elle, elle vit. alors que tu ne la connais pas du tout.



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Re: stay away (ailee) | Dim 11 Mar - 15:57
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ailee & donghun

wearing. ils étaient rares, ces moments où elle décidait de ne penser qu'à ce qui pourrait lui faire du bien. rares du fait qu'elle était bien trop focalisée sur son boulot de serveuse, et ses études. elle continuait chaque jour de se démener pour garder sa bourse, être capable de payer ses études, et rester loin de chez elle. c'était ça, qui la motivait à continuer d'avancer. à arrêter de se morfondre sur ce passé si douloureux à assumer, à accepter. un pas après l'autre, le regard devant, elle tentait autant qu'elle pouvait de ne pas sombrer, même si les moments de doute étaient encore trop présents, même si parfois elle avait encore l'impression d'être en train de se noyer, de perdre le contrôle de sa propre vie. c'était ces soirées seule au clair de lune qui l'aidaient certainement le plus, qui lui permettaient d'affronter ses propres maux sans avoir à les partager. elle était loin de s'en sortir, mais parfois, elle reprenait un peu espoir. elle qui avait une peur bleue de ce que les hommes étaient capables de lui faire, elle s'était pourtant arrêtée en entendant ces bruits qu'elle ne connaissait que trop bien. peut-être avait-elle baissé sa garde, peut-être avait-elle simplement voulu tendre la main à quelqu'un qui en avait besoin sans prendre en considération les risques qu'elle pouvait prendre. mais finalement à en voir l'attitude de celui-ci, elle et son aide proposée n'étaient pas les bienvenues. elle avait malgré tout pris le temps de lui laisser à boire, au cas où cela aurait pu servir, et s'était retourner pour partir. mais la réflexion du jeune homme la fit s'arrêter net, un sourcil haussé alors qu'elle se retournait vers lui, croisant ses bras sur sa poitrine. "si c'est c'que t'as envie de croire..." elle avait haussé ses épaules, elle avait bien compris qu'il aurait voulu qu'elle parte, pour autant, une pointe de colère face à une telle remarque l'empêchait de bouger. "une vie rêvée ? laisse moi rire. j'porte des fringues récupérées à l'aide sociale et j'travaille pour m'payer un toit. j'ai déjà dormi dans les mêmes endroits qu'toi et gerbé mes tripes à cause du dégoût que j'avais d'moi-même. j'suis quand même contente de savoir qu'à mon allure, on croit que j'ai une vie d'rêve." elle avait déballé ces mots sans même s'en appercevoir, sans même le contrôler, alors qu'elle avait du mal à croire qu'on pouvait la penser heureuse dans sa propre vie. ce n'était pas tout à fait ce qu'elle avait l'impression de donner. "juge pas à l'apparence, c'est mauvais pour soi-même autant que pour les autres. t'inquiète, j'ai compris, t'as pas envie qu'on t'aide. mais crois pas qu'tu t'en sortiras tout seul." à cette dernière phrase, elle s'était à nouveau retournée, sans réellement attendre de réponse, et avait repris sa route. un peu plus lentement, un peu plus calmement. elle n'allait pas le forcer à accepter son aide, elle aurait simplement espéré pouvoir rendre la pareille à quelqu'un qui en avait besoin.



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Re: stay away (ailee) | Mar 24 Avr - 11:13
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ailee & donghun

cette sensation oppressante ne te quittait pas où que tu allais. t’avais toujours l’impression de t’étouffer, de ne plus arriver à respirer et d’avoir le sentiment que rien ne s’arrangera jamais. et c’est le cas, ta vie restera pourrie jusqu’à ce que tu meures. après tout elle avait toujours été pourrie dès le début. tes parents ne te voulaient pas, et t’avais subi leur colère, leur frustration autant que ton corps avait pu le supporter. t’en gardais des marques physiques, notamment des os mal resoudés, des traces de brûlures de cigarettes, mais aussi des traces mentales, comme le fait que tu ne supportais pas d’être touché. c’est pour cette raison que tu te retrouves à vomir dans cette ruelle parce qu’on t’a touché. parce que tu n’as plus personne au monde et que tu es obligé de vendre ton corps pour subvenir à tes besoins. tu pourrais faire autre chose, mais quoi ? t’as passé quatre ans de ta vie dans le coma, tu es presque retardé. y a rien que tu puisses faire. alors, tu serres les dents à chaque fois et tu subis en silence. sauf que d’ordinaire tu peux vomir dans des toilettes et te nettoyer, mais là t’as pas eu le temps. le type t’a dégagé comme un malpropre, comme la pute que tu étais. cette fois tu as réellement servi de vide couilles. tu demandes pas de câlin après qu’ils aient couché avec toi, ni même aucune marque d’affection, tu veux juste être traité comme un être humain, et pas comme une merde. mais apparemment c’est trop demandé. alors, tu agresses cette jeune femme qui semble vouloir t’aider. elle prend pour ce connard qui t’a jeté de sa chambre sans que tu ne puisses faire quelque chose. c’est paradoxal, parce qu’elle est sûrement là pour te traiter comme un être humain, comme tu le demandes. mais tu ne la laisses pas faire. t’es légèrement effrayé à l’idée qu’elle s’approche et essaie de t’en sortir pour qu’ensuite elle te laisse seul. parce que c’est toujours ce qui arrive. ta famille, la famille hong, t’ont adopté quand tu as été retiré à ta mère, et ils sont mort. ils t’ont aidé à aller mieux, ils ont tout fait pour toi, mais maintenant, ils ne sont plus là. tu es à nouveau seul et tu rejettes tout le monde parce que tu ne veux pas qu’on t’aide, ou plutôt tu as peur qu’on le fasse et de te faire abandonner à nouveau. tu écoutes donc ce que l’inconnue a à te dire et tu la regardes pour la première fois de haut en bas. elle ne semble pas être le genre à avoir une vie rêvée après tout. t’as présumé que c’était le cas, parce que tu ne voulais pas qu’elle te regarde de haut, mais t’as l’impression qu’elle est aussi brisée que toi à l’intérieur. tu restes silencieux à ses mots alors qu’elle tourne les talons « tu t’en es sortie toi ? » que tu finis par lâcher alors qu’elle s’éloigne peu à peu de toi. tu devrais peut-être la laisser partir. ainsi, elle ne t’aidera pas. sauf que t’as pas réellement envie. peut-être qu’intérieurement, tu cries que tu as besoin de l’aide de quelqu’un. « parce que si c’est pour me dire ce genre de choses pour qu’ensuite me dire que toi t’as pas réussi, quel est l’intérêt ? » parce que si elle a ce genre de discours c’est bien parce qu’il lui ait arrivé quelque chose dans sa vie et qu’elle essaie de s’en sortir non ?



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Re: stay away (ailee) | 
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