non, malia ne ressentait pas vraiment de la pitié. elle savait ce que c’était, elle savait comme c’était douloureux de supporter ce genre de regard, la pitié des gens, bien qu’au fond, ce n’était pas méchant, mais tout simplement humain. ce n’était nullement de la pitié, mais plutôt une grande compassion, et puis, il s’agissait de lili, elle était née pour aider les autres. c’était son rôle, dans cette vie, et donghun, elle voulait l’aider, le protéger de tout ça, elle savait qu’elle ne pouvait pas protéger tout le monde de la vie qui pouvait parfois être abominable, cruelle, mais elle faisait de son mieux, c’était bien plus fort qu’elle. mais elle était bouleversée par ses révélations, elle avait bien compris qu’il était difficile pour lui de parler de tout ça, et appréciait son effort, ce petit pas qu’il faisait vers elle, avec un peu de chance, donghun allait finalement accepter son aide… un jour ou l’autre. la jeune femme hocha la tête à sa réponse, un peu peinée de comprendre que ce n’était pas encore gagné. son coeur se serra davantage lorsqu’il reprit la parole, il s’inquiétait pour elle, tout comme elle pouvait s’inquiéter pour lui, avait-elle vraiment le choix ? que fallait-il qu’elle fasse pour que tout se passe pour le mieux pour lui ? en sentant sa main sur son bras, malia esquissa un doux sourire, déposant un court instant, sa main sur la sienne. elle avait envie de le prendre dans ses bras, mais il avait l’air beaucoup trop distant. elle n’avait pas envie de le mettre mal à l’aise, elle n’était pas là pour ça, loin de là. il expliquait l’objet de son refus, et de nouveau, elle pouvait le comprendre, elle était passé par là, ses remerciements lui faisaient du mal, parce que ce n’était pas assez, elle aurait aimé l’aider beaucoup plus que ça. elle lui avait répétait que sa porte serait toujours grande ouverte pour lui, il avait apparemment compris, mais quelque chose lui disait qu’elle ne le verrait jamais sur le seuil de sa porte, même dans les pires moments, et ça lui faisait du mal, quelque part. « je n’agirais pas de la bonne manière en insistant, pas vrai ? » demanda t-elle, connaissait la réponse. parce qu’elle voulait, elle voulait insister, mais encore une fois, elle ne voulait pas qu’il le prenne mal, ou qu’il soit mal à l’aise. elle cachait ses sentiments sur le moment, ne voulant pas le déstabiliser, bien qu’on pouvait clairement lire la peine qu’elle ressentait dans ses yeux. elle pouvait bien passer des heures à insister si c’était ce qu’il fallait, mais elle prendrait le risque de le rendre mal, s’il ne le souhaitait vraiment pas. « je veux juste que tu saches une dernière chose… » commença t-elle, ne voulant pas passer pour la fille qui insistait, juste mettre les choses aux claires. « tu n’abuseras jamais de ma gentillesse, ni de mon hospitalité. comme je te l’ai dit, ma porte sera toujours grande ouverte pour toi, toujours. » il fallait qu’il le sache. elle faisait ça de bon coeur.