I do, want to love #LESLOUPS
Invité
Invité
I do, want to love #LESLOUPS | Jeu 22 Fév - 20:41 Citer EditerSupprimer
Aujourd’hui, j’ai le droit de sortir. Aujourd’hui, ça fait du bien. Je regarde le ciel qui s’est dégagé et je soupire lentement, secouant la tête lorsqu’un nuage arrive. Lui demandant mentalement de partir, je fronce le nez en sentant la brise se lever et le ciel se dégager. Je ne veux pas voir de nuage. Pas pour le moment. C’est stupide, idiot, un peu pathétique et poétique à la fois. Mon regard se balade sur le petit parc, et j’observe les gens présents, me demandant pourquoi ils sont là, comment ils vont. Lorsque l’infirmière et le médecin me posent cette question chaque matin, chaque soir, je me contente de hausser les épaules. Je ne sais pas comment je vais. Tout est embrouillé. Je me demande comment sera demain, tout en cherchant à survivre à aujourd’hui. Et j’ai esquivé au moins 15 appels de mon père depuis ce matin. Il a dû l’apprendre. Mais que pourrais-je lui dire de concret ? Papa, j’aime les garçons, les hommes. J’aime faire l’amour avec eux et me noyer dans leurs yeux. J’aime trop de choses que tu ne supporterais pas. Et je ne veux pas que tu me traites d’échec ou de déception Papa. Je ne veux pas subir ce que Jaesang a subi. Je n’ai pas les épaules pour ça. Fermant les yeux quelques instants, je les ouvre en entendant un peu de musique plus loin et observe la personne tout en balançant ma tête de gauche à droite au rythme de ce que j’entends.
Invité
Invité
Re: I do, want to love #LESLOUPS | Ven 23 Fév - 16:30 Citer EditerSupprimer
I do, want to l ove
Neugdae
Tout semblait si tranquille. C’est peut être toujours comme ça, quand on croit que tout va bien… Tout va mal ? Il est vrai que je ne le connaissais pas très bien, on avait jamais prit le temps de discuté, mais c’était quand même un membre de ma fraternité, un loup, tout comme moi ; je le voyais presque tous les jours, il me souriait pour me saluer et, pour peu que ça compte, c’était l’un des seuls à ne jamais s’être moqué ni de moi, ni de mes croyances même si c’était probablement parce qu’il n’en avait jamais eu l’occasion. Pourtant, aujourd’hui, tous ces petits moments auxquels je n’avais pas prêté attention s’entachaient de peine, de pitié et d’incompréhension. J’avais toujours durement condamné ce genre d’actes, Dieu nous offre la vie et seul lui peut la reprendre mais maintenant que ça arrivait à quelqu’un que je connaissais, tout devenait beaucoup plus réel. Moi qui n’avais jamais douté de mes convictions, aujourd’hui, je les remettais en question. Il est facile de juger de l’extérieur mais quand on doit, concrètement, y faire face ça bouleverse tout, pas vrai ? Lorsque j’avais appris la nouvelle, je n’avais pas cherché à comprendre. Il avait fauté et ne méritait aucune compassion. C’était un péché, il avait voulu atteindre à sa propre vie, c’était un meurtre. Durant la journée, j’avais réussi à ne pas y penser mais le soir arriva et ça m’empêcha de dormir. Il y a quelques mois nous avions étudié la question du suicide dans les religions monothéistes. Je me relevais pour fouiller dans me notes et retrouver le passage que je recherchais « Dans le catholicisme, le suicide est considéré comme un péché grave sauf chez les « fous » ou les victimes d’un « grand chagrin » selon le premier concile de Braga qui s'est tenu vers 561 ». Je n’avais jamais vu ça sous cet angle, je réalisais toute la détresse derrière ce geste. Il avait dû se sentir au pied du mur pour penser devoir en arriver là. Il avait eu besoin d’aide mais personne ne lui en avait apporté. Il n’avait pas fait preuve de charité envers lui-même, alors j’allais lui en donner.
Je m’étais décidée à lui rendre visite à l’hôpital. J’avais apporté une tarte d’une pâtisserie au nom un peu douteux, un ours en peluche si grand que j’avais dû trouver une brouette pour le transporter et un petit bouquet de ballons gonflés à l’hélium. A l’accueil on m’indiqua le numéro de sa chambre. J’entrais difficilement dans l’ascenseur avec tout ça. J’étais un peu nerveuse, mais j’étais déjà devant la porte de sa chambre. Trop tard pour reculer. Je toquais mais personne ne répondit. Je restais plantée là devant cette porte sans savoir quoi faire.
Je m’étais décidée à lui rendre visite à l’hôpital. J’avais apporté une tarte d’une pâtisserie au nom un peu douteux, un ours en peluche si grand que j’avais dû trouver une brouette pour le transporter et un petit bouquet de ballons gonflés à l’hélium. A l’accueil on m’indiqua le numéro de sa chambre. J’entrais difficilement dans l’ascenseur avec tout ça. J’étais un peu nerveuse, mais j’étais déjà devant la porte de sa chambre. Trop tard pour reculer. Je toquais mais personne ne répondit. Je restais plantée là devant cette porte sans savoir quoi faire.