Urgency

PTSD

Sursaut.

Samran se redresse brusquement dans son lit, le front couvert de sueur et une sourde douleur dans le crâne et dans le cou. Le souffle court, il reprend doucement conscience. Il se rend compte qu’il est dans son lit, qu’il est chez lui, entouré par son énorme chien, Odengie, qui dormait au bout de son lit, le matelas pliant sous son poids, entouré par ses figurines, ses vêtements, ses affaires d’enfant.
Il était chez lui, en sécurité.
Il n’était plus dehors, allongé sur asphalte alors que des hommes imprimaient des bleus sur sa peau et lui tordant, lui brisant ses membres, lui lançant des insultes et le détestant simplement pour ce qu’il était et certainement pas pour ce qu’il avait fait.

Il était en sécurité.
Enfin.
Il vérifie son réveil, indiquant 9:00. Il ne s’en inquiétait pas, il n’était pas encore capable d’accepter de retourner à l’université, de mettre le pieds dehors. Il allait mieux. Les premiers jours, il était bien incapable de dormir, et paniquait à la simple idée d’ouvrir la porte à quelqu’un qui n’était pas sa grand mère.
Puis la police avait retrouvé les agresseurs, et il avait commencé à accepter, à venir à terme avec ce qui lui était arrivé. Il avait toujours des béquilles et les marques sur son corps, sur son visage pour lui rappeler. Il n’avait pas encore pu faire le pas pour retourner à l’université, pas encore, mais tout le monde, toutes les personnes avec qui il avait été capable de parler avait été très compréhensifs. Ca faisait du bien.

Claudiquant, le jeune homme se dirige vers la salle de bain, et s’asperge le visage d’eau froide, suivie de près par son énorme Terre Neuve qui aurait terrifié n’importe quel agresseur.
Son visage allait mieux. Il était moins rouge et gonflé, et le seul rappel de la violence était une cicatrice au niveau de sa lèvre et de son arcade, ainsi qu’un pansement sur son nez. Samran était plus en paix avec son visage, maintenant.

Il se dirige vers la cuisine, ou une boite de nourriture avec un mot de sa grand mère l’attendait.
Le jeune homme sourit, un peu apaisé, et glissa la boite dans le micro-ondes, son ventre grognant légèrement.

Soudainement, la sonnerie de son appartement le fait sursauter, et les aboiements de son chien suivant l’oblige à se redresser, le coeur battant.
“Qu’est ce que c’est, Odengie…?”
Le chien grogne légèrement et le suit jusqu’à l’entrée de l’appartement.

Respirer.

Ce n’était rien. Le chien sauterait à la gorge du quelconque agresseur qui tenterait quoi que ce soit envers lui.
Il pouvait ouvrir la porte.
Il s’attendait à tout. Il s’attendait à voir le facteur, le gardien, mais certainement pas son meilleur ami, ressemblant à un elfe particulièrement furibond.

   

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PTSD

Spasme

La haine est une passion, elle se repose, et son repos est quelquefois de la justice ; l'indifférence est un mal incurable, c'est de l'injustice à l'état chronique. il serre les dents, faisant craquer ses phalanges, il est hors de lui tellement hors de lui qu'il n'a guère pris la peine de porter un masque de sorte à cacher son visage. si irrité qu'il ne paie aucune attention aux regards curieux posés sur lui, ni même aux personnes qu'il pousse sans une once de regret. à l'instant précis, il se soucie peu qu'on puisse le reconnaitre et se contrefiche bien d'apparaître dans la presse le lendemain en mode " chronos membre de zeus vu à itaewon".

Il pénètre dans l'immeuble, le regard noir, nonchalant. il entend bien quelqu'un lui demandait ce qu'il cherche mais ne répond guère pour autant. c'est bien mieux ainsi, il n'aurait pas apprécié devoir se rendre chez les pyobeoms. il n'y avait pas mis les pieds depuis qu'un certain jun s'était amusé à le kidnapper lui et d'autres étudiants de l'université, il y a de cela plus d'un an. aujourd'hui aurait pu être l'exception à la chose. car aujourd'hui il était hors de lui et dieu c'est à quel point il pouvait être exécrable quand il le voulait. cependant et heureusement pour lui, pour eux. samran ne vivait pas à l'université.

un coup, deux coups , trois coups. il entend les aboiements du chien de samran. quatre coups, cinq coups, six coups. il n'est pas patient, pas assez pour attendre devant une porte sans rien faire. et heureusement pour samran celui-ci ne tarde guère à lui ouvrir. la vision de son visage tuméfié ne faisant qu'accroître la colère de caden. " bouge le molosse. " lâche t-il en poussant la bête et en claquant la porte derrière lui. "  sympa le maquillage, tu comptais me le dire quand ? après l'avoir dis à tout le monde, comme ça je passe facile pour le dernier des imbéciles ? " il était hors de lui, non pas seulement parceque son meilleur ami s'était fait tabassé mais aussi et surtout parcequ'il avait volontaire omis de le lui dire. et c'était surement pour éviter de le voir ainsi qu'il avait évité de le lui dire, cependant avec caden tout finissait par se savoir, ce n'était pas comme si il connaissait d'autres proches de son meilleur ami hein. " qui t'as fait ça ? et me dis pas que tu sais pas ok ! rien à batte que tu l'ai dis à la police ou je ne sais qui, tu me dis qui c'est et j'vais m'occuper de leur faire bouffer mon poing. " difficile d'oublier d'où venait caden lorsqu'on le connaissait. il n'était pas née idole et avait plus souvent salis ses poings que chouchouter ses cordes vocales.

   

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PTSD

Si Samran ne s’était pas confié à Caden, ce n’etait bien évidemment pas par manque de confiance, ou parce qu’il ne représentait rien pour lui, bien au contraire. Mais le jeune homme savait une chose, c’est que le jeune homme n’avait rien de raisonnable quand il s’agissait des gens qu’il aimait.
Il ne voulait pas lui causer plus d’inquiétude qu’il n’en avait déjà causé autour de lui. Il en avait assez de n’être qu’une source de tracas pour ses plus proches amis, en particulier quand ceux ci étaient en préparation pour devenir une star de la musique et une personnalité publique.

A voir son expression furieuse, il n’était pas franchement certain que sa décision avait été la bonne. Il n’a pas le temps de dire quoi que ce soit que Caden se faufile à l’intérieur sans ménagement Odengie qui s’était immédiatement arrêté d’aboyer en le voyant. Odeng avait toujours adoré son meilleur ami, donc aucun moyen de trouver une aide de son côté. " bouge le molosse. " le chien grogne légèrement mais finit par bouger son énorme corps pour le laisser passer.

" sympa le maquillage, tu comptais me le dire quand ? après l'avoir dis à tout le monde, comme ça je passe facile pour le dernier des imbéciles ? "
Samran le suit, mais ne sait pas par où commencer. Il n’a aucune excuse. Il sait exactement pourquoi il n’avait rien dit et ne le regrettait pas, mais il était bien conscient qu’il aurait été aussi furieux à sa place.”Écoutes, Caden… je suis désolé. Vraiment désolé. Je sais ce que tu vas dire… mais je ne voulais pas t’inquiéter.”

Samran s’appuie sur ses béquilles et allume la lumière de l’entrée, se rendant compte que Caden avait du se ronger les sangs en ne le voyant pas réapparaître.
" qui t'as fait ça ? et me dis pas que tu sais pas ok ! rien à batte que tu l'ai dis à la police ou je ne sais qui, tu me dis qui c'est et j'vais m'occuper de leur faire bouffer mon poing. "
Samran soupire et grimace en étant rappelé à l’ordre par la douleur dans sa lèvre.
“ Tu vois, c’est exactement pour ça que je ne voulais rien te dire. Je savais que tu allais tout de suite vouloir régler ça par la violence...et je ne t’en aurais pas empêché.” avoue t’il en baissant les yeux, se glissant dans le canapé.

“C’était…. Des hommes. Trois hommes. Des parents de mes gains du club d’arts plastiques.” Il se frotte nerveusement le poignet et soupire. “Ils ont compris. Ce que j’étais. Ils m’ont trouvé à la sortie du cours et ils ont…” Il lui montre son état d’un geste éloquent.

   

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PTSD

Haine

En ce monde on s'entend à faire couler les larmes, à blesser, à froisser, à meurtrir les cœurs sensibles, et à envenimer toutes les égratignures. Il faut donc apprendre à se protéger, il faut se cuirasser et revêtir la cotte de mailles si l'on s'interdit l'épée et l'assommoir. il était surprotecteur, obsédé à l'idée de s'assurer du bien être de ses proches, chose qu'il avait récemment tendance à échouer, que cela passe par kelea ou samran. à croire qu'il n'était bon à rien si ce n'est la musique. ce n'était pas son but d'en rajouter une couche, de faire culpabiliser son meilleur ami. le simple fait de le voir s'excuser le mettait hors de lui. ce n'était pas pour ça qu'il s'était rendu chez lui.

" arrêtes ! "

lui assène t'il tout en faisant les cent pas dans l'appartement. c'était ça le problème, c'était toujours la même histoire, le même ending. la loi du plus fort. les faibles se faisait bouffer sans même une petite chance de survie. " arrêtes d'être désolé, arrêtes de t'excuser. qui suis-je pour que tu t'excuses ? putain samran tu comprends toujours pas que c'est à cause de ce genre d'attitude que tu finis par te faire défoncer ? j'veux pas t'entendre t'excuser pour quelque chose dont t'es pas responsable, tu le piges ça ? "

il n'est pas directement en colère après son meilleur ami, il veut simplement qu'il comprenne que ce sont ces aspects de lui qu'utilisent autrui à son détriment. qu'il ne peut pas passer sa vie à acquiescer et se soumettre. que même à lui, caden, il peut lui dire de se la fermer. il rumine, finit par s'asseoir sur une chaise, coude sur la table, le chien à ses pieds. en tant normal il aurait caresser la bête mais il était encore bien trop énervé pour ne pouvoir se permettre de s'attarder sur l'animal. " des parents d'élèves ? " il pouffe de rire tout en serrant les poings. quelle bande d'enculés, et ça, ça avait déjà procréée à croire que la race humaine était vouée à l'échec. " c'est quand ton prochain cours ? quand est-ce que les gamins ont cours d'arts plastiques ? " il n'étais pas encore bien sur de ce qu'il voulait faire, mais une chose était sur, il ne laisserait pas les choses se tasser sans qu'il n'y ai de conséquences à celles-ci. " où en est l'enquête ? ils ont été arrêtés ? les enfants virés de tes cours ? " il n'avait strictement aucune pitié ni pour les parents ni pour leur progéniture qui un jour finirait par devenir l'exact même pourriture que leur géniteur.

" ce que tu es ? samran, tu es humain et rien d'autre. ils ne sont pas meilleurs que toi, ne te blâme pas à cause de leur ignorance. ils vont la bouffer cette ignorance. " On peut garder le silence, mais on ne doit ni trahir ses convictions ni les exagérer.

   

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PTSD

En tant normal, Samran aurait tout dit à Caden. Ils partageaient tout sans exception, de leurs plus petits tracas aux choses qui les empêchaient de dormir la nuit. Caden savait que Samran voyait toujours Yungjun dans ses pires moments, et Samran connaissait parfaitement l’attirance de Caden pour sa jeune cousine. Ce n’était pas la peur de le voir le juger, ou s’énerver qui l’avait poussé à ne rien lui dire, cette fois ci, mais c’était exactement pour lui épargner la peine de ne rien pouvoir faire. Parce que Samran ne voulait pas le voir perdre ses chances de réaliser son rêve pour une chose aussi idiote.

" arrêtes ! "

Samran se tait, se mordant sa lèvre encore fendue. Il s’appuie sur ses béquilles pour venir s’enfoncer dans le divan moelleux de son salon, regardant Caden avec inquiétude, comme on aurait couvé du regard un lion en cage. " arrêtes d'être désolé, arrêtes de t'excuser. qui suis-je pour que tu t'excuses ? putain samran tu comprends toujours pas que c'est à cause de ce genre d'attitude que tu finis par te faire défoncer ? j'veux pas t'entendre t'excuser pour quelque chose dont t'es pas responsable, tu le piges ça ? " Ah, il sait tout ça. Il était trop gentil, trop compréhensif. Il devait s’endurcir. Caden le lui avait toujours dit… Peut être que finalement, si il avait suivi ses conseils plus tot...

Le chien de Samran tournait autour de son invité comme si il attendait de le voir se calmer. L’état d’irritation du jeune homme le mettait lui même mal à l’aise. “Tu as raison.” souffle le jeune homme. “Je dois m’endurcir.” C’était encore difficile pour lui. Il n’était pas fait pour ça. Il était et avait toujours été une crème, mais les évènements de ces dernières semaines n’avait fait que lui prouver que tout le monde ne méritait pas son indulgence. " des parents d'élèves ? " Samran souffle légèrement. Il savait exactement ce que le jeune homme était entrain de penser? " c'est quand ton prochain cours ? quand est-ce que les gamins ont cours d'arts plastiques ? " Le jeune homme secoue légèrement la tête. “J’ai démissionné et demandé à une autre prof de s’en occuper. Je ne pouvais pas… je ne pouvais pas retourner là bas. J’ai déjà assez de travail.” souffle t’il. Et c’était vrai. Il faisait ça parce qu’il aimait le contact avec les enfants. Il ne voulait pas que ça devienne une corvée ou une source de stress. " où en est l'enquête ? ils ont été arrêtés ? les enfants virés de tes cours ?” Le garçon secoue la tête, l’air horrifié. “Caden ! ce n’est pas la faute de ces enfants !” proteste t’il, plus pour gagner du temps qu’autre chose. “Ils ont été entendus par la police.” soupire le jeune homme. “Mais tu sais comment il traitent ce genre de cas, les coréens. Ils n’auront pas beaucoup plus qu’une amende.”

Il voyait bien que ses explications ne convenaient pas à son meilleur ami.
" ce que tu es ? samran, tu es humain et rien d'autre. ils ne sont pas meilleurs que toi, ne te blâme pas à cause de leur ignorance. ils vont la bouffer cette ignorance. " Le jeune homme penche la tête sur le coté et sourit tranquillement à Caden. “Je t’interdis de faire quoi que ce soit.” souffle t’il soudainement, très sérieusement. “Tu dois bientot débuter, et tu n’as pas besoin d’un scandale sur les bras.”

   

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PTSD

il détestait ce sentiment d'impuissance. de n'être, concrètement, capable de rien si ce n'est pousser une bonne gueulante. une véritable grande gueule. c'est ce qu'il était devenu au fur et à mesure des années, passant des poings à la parole, ses mots ayant bien moins d'impacts que ne l'avait eu à l'époque ses coups. apprendre ce que son meilleur ami avait subis et ce, sans n'avoir pu empêcher cela de se produire était quelque chose qu'il avait du mal à digérer, comme si il se sentait responsable du bien-être de ses proches. Caden détestait le mot homophobie. Cela n'avait rien d'une phobie, ils n'avaient pas peur, il s'agissait juste des connards. et il haïssait ces deniers, des personnes cachant un dégoût derrière des excuses plus pitoyables les unes que les autres. peur que leurs enfants soient influencés ? il n'y avait rien de tel, les parents de son meilleur ami étant bien la preuve, deux hétérosexuels ayant donné naissance à un fils qui, plus tard aimerait les hommes. la logique n'y était pas, pourtant il était lasse de débattre avec ses êtres. les animaux ne réfléchissaient guère, et méritaient donc d'être traités comme tel. " aïch " lâche t-il entre ses dents alors qu'il se frotte l'arrière de la tête, frustré, énervé. parce que samran a raison. il n'y a rien que caden puisse faire qui ne puisse nuire à sa réputation, du moins aucune attaque direct ne sera bénéfique à sa carrière et ça samran l'avait très bien compris.

" ma carrière est pas plus importante que toi samy " le son de sa voix laisse entendre qu'il est en train de se calmer, et pourtant il ne peut accepter l'idée de laisser passer cela pas après avoir entendu que son meilleur amis avait décidé de quitter son job, leur donnant exactement ce qu'ils voulaient c'est à dire le tenir à distance de l'école. " je ne peux pas laisser ça passer samran, je suis désolé mais ce n'est pas possible. j'accepterais pas l'idée qu'ils aient eu gain de cause. " il serre les dents tout en sortant son portable de la poche de son jean. une attaque direct irait à leur encontre et ils en sortiraient bien plus perdant qu'autre chose, cependant une autre attaque pourrait éventuellement satisfaire son désir de vengeance. " écoutes, j'suis italien je sais ce que c'est que les macho à deux balles qui supportent pas les tarlouzes. j'ai été élevé la dedans, mais c'est pas pour autant que je suis comme ça. tu sais pourquoi ? parceque j'ai le choix et ce n'est pas le mien de pourrir la vie d'autrui pour une préférence sexuelle qui ne me regarde ni d'adam ni d'ève. par contre mon choix c'est de pourrir la vie de ses pseudo mercenaires et de leur rappeler où se trouve leur place. " il ouvre instagram, regardant son profil et le nombre de ses followers avant de reporter son attention sur samran. " t'as des gens à qui tu veux cacher ta sexualité? parce que si ce n'est pas le cas, fais moi confiance " il se relève pour rejoindre son meilleur ami, passant une main autour de l'épaule de celui-ci. " tu préfères quoi ? une photo, une vidéo ou un live ? j'ai suffisamment de followers pour que le message passe " si il y avait bien une chose que lui avaient appris les réseaux sociaux c'est que toutes informations qu'elles soient vraies ou fausses, se propager à une vitesse lumière une fois publiés sur internet.

   

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PTSD

Samran savait que derrière la façade rugueuse et froide de Caden se cachait un merveilleux ami qui aurait tout fait pour rendre justice au thaïlandais. Malheureusement, de la justice pour les gens comme lui, qui décidaient de vivre en marge de la société malgré ce qu’on attendait d’eux, ça n’existait pas.

Il savait parfaitement ce qu’on disait derrière son dos, ce que les policiers pensaient. Ils pensaient tous qu’il avait mérité la raclée qu’il avait pris, et sans aucun doute espéraient le voir retrouver le “bon” chemin, par peur des représailles. Mais Samran était énormément de choses sinon une poule mouillée, et personne n’avait besoin de savoir les cauchemars qui le poursuivaient la nuit.

" aïch " Samran sourit doucement parce qu’il savait exactement à quoi le jeune homme pensait. Mais il était hors de question qu’il laisse Caden gâcher ses chances de faire ce qu’il aimait pour ça. La vrai justice, ce serait que Samran soit capable de se relever malgré tout ce qu’il avait vécu.

" ma carrière est pas plus importante que toi samy " Le jeune homme pencha la tête sur le côté et sourit difficilement, comme si l’exercice lui était presque inconnu, sentant sa poitrine se gonfler d’affection, et non pas de peur et de douleur. Il n’aurait pas pu demander de meilleur ami que Caden, il le savait. " je ne peux pas laisser ça passer samran, je suis désolé mais ce n'est pas possible. j'accepterais pas l'idée qu'ils aient eu gain de cause. " Samran soupire doucement et secoue la tête. “Je suis vivant, Caden. J’aurais pu ne pas m’en sortir, ne plus pouvoir marcher… mais je suis là, et je vais de mieux en mieux. C’est tout ce qui compte pour moi.” Il ne voulait pas que Caden s’en mêle et aie à souffrir par sa faute. Ca avait été le cas plus d’une fois.

" écoutes, j'suis italien je sais ce que c'est que les macho à deux balles qui supportent pas les tarlouzes. j'ai été élevé la dedans, mais c'est pas pour autant que je suis comme ça. tu sais pourquoi ? parceque j'ai le choix et ce n'est pas le mien de pourrir la vie d'autrui pour une préférence sexuelle qui ne me regarde ni d'adam ni d'ève. par contre mon choix c'est de pourrir la vie de ses pseudo mercenaires et de leur rappeler où se trouve leur place. " Samran ouvre la bouche pour protester, mais il est coupé par Caden qui avait sa tête des mauvais jours, et le thaïlandais commence à se demander si il va être réellement capable de le raisonner.

" t'as des gens à qui tu veux cacher ta sexualité? parce que si ce n'est pas le cas, fais moi confiance " Samran le regarde s’approcher sans comprendre, les sourcils froncés et l’air pincé. " tu préfères quoi ? une photo, une vidéo ou un live ? j'ai suffisamment de followers pour que le message passe " le jeune homme pose les yeux sur son téléphone et écarquille les yeux en comprenant soudainement ce qu’il voulait faire, en voyant la page d’accueil de son instagram.

“Non !” proteste t’il soudainement en s’écartant.”Tu ne comprends pas, Caden. Le problème ce n’est pas…. Ce n’est pas seulement eux, d’accord ? C’est la société en général. Personne ne prendra mon parti parce qu’ici, les homosexuels, on en parle pas. Dans un autre pays…. Peut être que ça aurait marché, peut être que ce serait une merveilleuse idée !” Il soupire et passe une main sur son visage. “Aujourd'hui, c’est basiquement avouer au monde entier que tu me soutiens, moi, un homosexuel. C’est une belle façon de te faire virer à cause du retour médiatique.” Il se mord la lèvre, au bord des larmes, maintenant. “Tu as travaillé trop dur à tout ça pour le mettre en l’air.”

Il s’approche a nouveau et s’appuie contre son épaule, l’air épuisé souligné par ses yeux cernés.
“La tout de suite… j’ai juste besoin d’un ami et de ton soutien.”
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