Breath ft. Seonghee
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Breath ft. Seonghee | Lun 5 Mar - 20:31 Citer EditerSupprimer
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Récemment, je semblais renouer avec un parfum de liberté particulier dont j’avais commencé à emplir mes narines quelques mois après mon arrivée à la Yonsei. Souvenirs de mon premier été en Corée du Sud, et puis, j’avais nagé apnée. Dire que je n’avais évolué serait mentir. Dire que ma vie était restée figée pendant les dix-huit derniers mois serait malhonnêteté. Force était de constater à quel point j’avais changé. Les étapes que j’avais franchi aussi. Mais il était un virage à peine amorcé dont j’avais finalement été déviée : le goût de l’insouciance et de l’effervescence estudiantine parfois bien déraisonnable. Ce frein, je savais où il trouvait son origine : mon couple. Cependant, celui-ci à présent révolu, je pouvais levé le pied et appuyer plutôt sur l’accélérateur ! De toute façon, j’avais encore beaucoup de marge avant d’entrer dans la catégorie des dévergondées. J’aspirais juste à me délecter d’un peu plus de cette liberté qui faisait tant rêver.
Ce soir inexorablement, je repensais au passé. À cause de ce que nous nous apprêtions à faire. Ce dans quoi je t’entrainais, ton bras agrippé par le mien alors que de nos pas nous foulions la pelouse du stade. Bien des éléments étaient différents, les circonstances aussi. Alors que ce soir, je t’avais trouvé bien refermée dans notre chambre, j’avais décidé de te changer les idées. J’éprouvais la sensation de passer le flambeau en quelques sortes. Il fut un temps où j’avais été celle qu’une amie avait conduit sur ce terrain afin de l’initier quitte à user de quelques boissons alcoolisée pour y parvenir. La saison n’était pas la même non plus. De l’été à l’hiver, indéniablement, alors que je te retenais légèrement pour te signifier de t’arrêter, nous n’ôterions pas tout de suite nos manteaux. J’aurais pu t’emmener à l’intérieur mais n’étions-nous pas mieux ici ? Quand bien même tu ne pouvais voir le cadre, l’air de la nuit tu pouvais inspirer à pleins poumons. « Il fait un peu froid mais… » Je me penchais pour me servir dans le sac réfrigérant contenant les quelques bouteilles de bières individuelles que nous avions apportés. J’en pris une tandis que de ma main libre je vins chercher la tienne. Avec douceur et précaution, du touché délicat de mes doigts que tu devais plutôt bien connaitre désormais. J’ouvris les tiens pour t’indiquer que je te donnais l’objet que je ne lâchais qu’une fois certaine de les avoir vus se refermer dessus. Je m’en servie une puis, les décapsulais toutes deux. « Parait-il que l’alcool tient chaud au corps ! » Bien que de la bière fraîche n’aurait probablement pas tout à fait ce premier effet, au contraire même. Le simple contact du verre froid au creux de ma main m’en donnait la preuve. Cependant quitte à faire les choses, autant ne pas les faire à moitié. « Et puis, après, je te montrerais que toi aussi, tu pourrais être une cheerleader ! » Sans doute pas au sens propre car, les figures demandaient de la synchronisation et souvent de la communication par le regard entre les filles mais, même si tu ne pouvais pas les voir pour les imiter ensuite, j’étais certaine qu’en t’expliquant bien les choses, toi aussi, tu serais capable de réaliser quelques chorégraphies et figures acrobatiques. Même basiques, j’espérais que tu y prendrais du plaisir et qu’au moins, ou au pire si nous n’arrivions à rien, tu te laisses porter par la musique. Les yeux vers le ciel, je me rappelais de cette soirée où mon amie, complice et prédécesseur en tant que Capitaine des Choego cheerleader m’avait initié à ce sport. Elle me manquait. Je souris néanmoins, et vins faire tinter légèrement le verre de ma bouteille sur la tienne : « À ta soirée, Seonghee ! » m’exclamais-je avant de boire une première gorgée.
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Re: Breath ft. Seonghee | Lun 12 Mar - 22:45 Citer EditerSupprimer
Ce soir-là, j'étais allongée sur mon lit, les mains croisées sous l'arrière de ma tête, divaguant. Je réfléchissais à tout et à rien, me perdant toujours un peu plus dans les tréfonds de mon esprit. Je repensais à mon enfance, à cet accident qui m'avait coûté la vue. Dans ces moments de perdition, je finissais bien trop souvent par me sentir nostalgique, voir perdue. Pourquoi la vie avait-elle décidé de m'infliger cette épreuve ? La perte de mes parents n'était-t-elle pas chose suffisante ? Même si j'avais réussi à surmonter tout cela, parfois tout me revenait en plein visage comme un boomerang. Beaucoup de sentiments contradictoires s'étaient emparés de mon cœur : j'en voulais d'un côté à mes parents de m'avoir laissée seule, de m'avoir obligée à leur survivre et d'un autre, je ne me sentais pas en droit de me plaindre de la prolongation de cette vie qu'ils m'avaient offerte.
Avant d'avoir eu le temps de sombrer un peu plus encore dans ma tristesse et mes durs souvenirs, tu venais me trouver, dans cette chambre que nous partagions, me disant : « Viens Seonghee, je vais t'emmener faire quelque chose de spécial. » Rien de plus, rien de moins. Surprise, je me relevais maladroitement me demandant dans quoi tu étais prête à m'entraîner. Tu me demandas de me chausser et me couvrir, puis sans un mot de plus, nous sortîmes de la chambre. Tu semblais déterminée à t'amuser ce soir, à te libérer de certaines chaînes qui pouvaient te retenir. Je le sentais dans ta voix : elle était enjouée et une pointe nostalgique. Accrochée à ton bras, je te suivais dans ce dédale qu'était la Yonsei, le vent froid caressant mes joues comme la main délicate d'une mère. Durant le trajet, tu te décidas enfin à m'expliquer ce que tout cela signifiait. « Moi, faire du cheerleading ? Est-ce que c'est seulement possible ? » pensais-je, décontenancée par cette proposition. Je me demandais comment une aveugle pouvait faire cela. Cela demandait une bonne coordination, je devais également pouvoir voir les mouvements que tu me montrais pour ensuite les reproduire. Ma curiosité et ma perpétuelle envie d'apprendre eurent raison de moi et je finissais par me détendre, me disant que, si tu me le proposais, c'est que tu avais déjà réfléchi à la manière de t'y prendre. Soudainement, tu t'arrêtais insistant un peu sur mon bras que tu tenais toujours avec délicatesse. Je te laissais t'éloigner de moi, comprenant alors que nous étions arrivées et tu te mis à chercher je ne savais quoi dans ton sac. « Il fait un peu froid mais… Parait-il que l’alcool tient chaud au corps ! » je tiquais lorsque tu prononçais le mot alcool. « Tu as amené de l'alcool avec toi ? » te répondais-je sur un ton amusé tandis que tu décapsulais ce qui me semblait être une bouteille de bière. Lorsque les deux bouteilles furent ouvertes, tu attrapais ma main doucement pour m'en donner une et je frissonnais au contact de la bouteille bien fraîche entre mes doigts. « Et puis, après, je te montrerais que toi aussi, tu pourrais être une cheerleader ! » ajoutais-tu me rendant bien plus impatiente. Je trépignais et ne pus retenir un sourire me disant que, sans toi, jamais je n'aurais eu cette idée plus que surprenante. Je ne serais très certainement même pas sortie de notre chambre ce soir. « À ta soirée, Seonghee ! » enchaînais-tu en cognant doucement ta bouteille de bière contre la mienne me faisant reprendre mes esprits. Je devinais sur ton visage un joli sourire et laissai mes lèvres s'étirer elles aussi : « À notre soirée ! » rectifiais-je en buvant une belle gorgée du liquide légèrement alcoolisé que je tenais. Ne voulant pas rester debout sans rien faire, je me laissais glisser dans le gazon frais, légèrement mouillé par les pluies intermittentes et continuais de siroter ma bière. Je restais un long moment silencieuse le visage orienté droit vers le ciel, du moins ce que je pensais être le ciel, respirant calmement. L'alcool faisait petit à petit son effet, me réchauffant tandis que mes joues rosissaient. « Si on commençait ? » te demandais-je soudainement.
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Ce soir-là, j'étais allongée sur mon lit, les mains croisées sous l'arrière de ma tête, divaguant. Je réfléchissais à tout et à rien, me perdant toujours un peu plus dans les tréfonds de mon esprit. Je repensais à mon enfance, à cet accident qui m'avait coûté la vue. Dans ces moments de perdition, je finissais bien trop souvent par me sentir nostalgique, voir perdue. Pourquoi la vie avait-elle décidé de m'infliger cette épreuve ? La perte de mes parents n'était-t-elle pas chose suffisante ? Même si j'avais réussi à surmonter tout cela, parfois tout me revenait en plein visage comme un boomerang. Beaucoup de sentiments contradictoires s'étaient emparés de mon cœur : j'en voulais d'un côté à mes parents de m'avoir laissée seule, de m'avoir obligée à leur survivre et d'un autre, je ne me sentais pas en droit de me plaindre de la prolongation de cette vie qu'ils m'avaient offerte.
Avant d'avoir eu le temps de sombrer un peu plus encore dans ma tristesse et mes durs souvenirs, tu venais me trouver, dans cette chambre que nous partagions, me disant : « Viens Seonghee, je vais t'emmener faire quelque chose de spécial. » Rien de plus, rien de moins. Surprise, je me relevais maladroitement me demandant dans quoi tu étais prête à m'entraîner. Tu me demandas de me chausser et me couvrir, puis sans un mot de plus, nous sortîmes de la chambre. Tu semblais déterminée à t'amuser ce soir, à te libérer de certaines chaînes qui pouvaient te retenir. Je le sentais dans ta voix : elle était enjouée et une pointe nostalgique. Accrochée à ton bras, je te suivais dans ce dédale qu'était la Yonsei, le vent froid caressant mes joues comme la main délicate d'une mère. Durant le trajet, tu te décidas enfin à m'expliquer ce que tout cela signifiait. « Moi, faire du cheerleading ? Est-ce que c'est seulement possible ? » pensais-je, décontenancée par cette proposition. Je me demandais comment une aveugle pouvait faire cela. Cela demandait une bonne coordination, je devais également pouvoir voir les mouvements que tu me montrais pour ensuite les reproduire. Ma curiosité et ma perpétuelle envie d'apprendre eurent raison de moi et je finissais par me détendre, me disant que, si tu me le proposais, c'est que tu avais déjà réfléchi à la manière de t'y prendre. Soudainement, tu t'arrêtais insistant un peu sur mon bras que tu tenais toujours avec délicatesse. Je te laissais t'éloigner de moi, comprenant alors que nous étions arrivées et tu te mis à chercher je ne savais quoi dans ton sac. « Il fait un peu froid mais… Parait-il que l’alcool tient chaud au corps ! » je tiquais lorsque tu prononçais le mot alcool. « Tu as amené de l'alcool avec toi ? » te répondais-je sur un ton amusé tandis que tu décapsulais ce qui me semblait être une bouteille de bière. Lorsque les deux bouteilles furent ouvertes, tu attrapais ma main doucement pour m'en donner une et je frissonnais au contact de la bouteille bien fraîche entre mes doigts. « Et puis, après, je te montrerais que toi aussi, tu pourrais être une cheerleader ! » ajoutais-tu me rendant bien plus impatiente. Je trépignais et ne pus retenir un sourire me disant que, sans toi, jamais je n'aurais eu cette idée plus que surprenante. Je ne serais très certainement même pas sortie de notre chambre ce soir. « À ta soirée, Seonghee ! » enchaînais-tu en cognant doucement ta bouteille de bière contre la mienne me faisant reprendre mes esprits. Je devinais sur ton visage un joli sourire et laissai mes lèvres s'étirer elles aussi : « À notre soirée ! » rectifiais-je en buvant une belle gorgée du liquide légèrement alcoolisé que je tenais. Ne voulant pas rester debout sans rien faire, je me laissais glisser dans le gazon frais, légèrement mouillé par les pluies intermittentes et continuais de siroter ma bière. Je restais un long moment silencieuse le visage orienté droit vers le ciel, du moins ce que je pensais être le ciel, respirant calmement. L'alcool faisait petit à petit son effet, me réchauffant tandis que mes joues rosissaient. « Si on commençait ? » te demandais-je soudainement.
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Re: Breath ft. Seonghee | Jeu 15 Mar - 12:54 Citer EditerSupprimer
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Immensité du ciel, de ses mille et une étoiles, il nous observait avec curiosité. Renardes téméraires sorties la nuit pour s’amuser dans une petite bulle que ce soir, je créerais pour toi. Certes, ton handicap favorisait ma compassion et je t’aidais chaque fois avec précaution, à l’instar de cette bouteille remise entre des doigts pour que tu ne commettes de maladresses malgré toi. Néanmoins, je ne voulais te surprotéger et t’étouffer de compassion non plus. Cette qualité n’avait guère jamais fait partie de mes vertus par le passé. Au cours des deux dernières années, j’avais appris, découvert cet instinct presque maternel qui sommeillait en moi. Qui s’était éveillé auprès de celui que j’aimais il y a encore quelques semaines auparavant – et qui au fond de mon coeur conservait indéniablement une place, quand bien même mes sentiments ne seraient plus jamais les mêmes –, de mes amis dont j’avais tant manqué dans mon enfance et adolescence, ainsi qu’indiscutablement : les gumiho. Mon accès à la vice-présidence m’avait tellement changé, et l’évolution jusqu’au poste de présidente n’avait fait que renforcer le phénomène. Chaque renard incarnait un de mes protégés. Si tu avais une place particulière, ce n’était en raison de ton handicap. Tu étais ma colocataire et mon amie aussi. Alors, c’était à ma façon que je t’entrainais en territoire certainement inconnu à tes pieds.
Mon idée pouvait paraitre insensée. Je n’avais aucune certitude que tu y parviendrais. Mais pourquoi renoncer avant d’avoir essayer ? Quelqu’un m’avait appris récemment à quel point le simple fait de s’amuser pouvait l’emporter lorsque le besoin d’évacuer et se changer les idées se faisaient ressentir. Ce soir, je t’avais supposé dans cet état d’esprit. Loin d’être aussi emphatique et réceptive que tu t’avérais l’être, je compensais par un sens de l’observation aiguisé lorsque que je m’en donnais la peine. À défaut d’être douée de mots pour savoir réconforter – si ceux-ci je maitrisais d’une langue bien habile, elle n’avait eu pour habitude d’oeuvrer à de bonnes intentions durant une vingtaine d’années auparavant –, j’avais ma méthode bien à moi pour motiver mes troupes. Quitte parfois à les brusquer, je tacherais néanmoins de ne pas être trop abrupte avec toi. Tu n’étais personne à nécessiter d’être brisée pour mieux te relever. Ne l’avais-tu déjà pas assez été du surcroit ?
Ce soir, les mots d’ordre au rendez-vous seront légèreté et gaieté. Je m’y adonnerais. À commencer par ces bières dont nous nous délections de quelques gorgées. Une boisson faiblement alcoolisée et pourtant parfois bien assez suffisante en ce qui me concernait. Si une seule ne serait de trop, deux s’avérait déjà au bord de mes limites. Alors que tu t’impatientais gaiement de la suite, j’en vins à me demander ce qu’il en était de ton côté. « Tu tiens bien l’alcool ? » Une question sur un ton léger mais néanmoins sérieuse en profondeur. Que je sois parée si au bout d’une bière j’aurais à faire à une furie déchainée ou un opossum endormi. « Moi non, mais alors vraiment pas ! » m’exclamais-je dans un doux éclat de rire, autant pour te prévenir qu’éventuellement te mettre plus à l’aise au cas où tu considérerais cette vulnérabilité comme une honte. En ce qui me concernait, j’avais fini par me faire une raison et accepter mon sort en la matière. Mais peut-être étais-tu déjà au courant ? Les rumeurs courraient comme le vent. « Néanmoins, rassure-toi, je ne compte pas en abuser ! Tu es sous ma responsabilité, je ne peux pas me permettre d’avoir la tête complètement retournée. » Tout en maintenant un timbre de voix jovial et enjoué, tu pourrais sans doute y déceler mon assurance et ma fiabilité. « Un peu de musique pour se mettre dans un bon état d’esprit ? Qu’est-ce que tu aimes ? » Dans l’attente de ta réponse pour la suite, je commençais déjà à chercher dans les playlists de l’application sur mon smartphone et optais momentanément pour une chanson des Twice : Likey. « J’aime bien cette musique ! Elle me met dans un mood positif et dynamique ! » Peut-être pus-tu me sentir brasser de l’air, mes bras en mouvement, mon corps porté avec entrain par la musique sans pourtant véritablement danser. « Commençons par l’échauffement ! » annonçais-je en me plaçant face à toi. « As-tu des bases ou veux-tu que je t’explique ? » Auquel cas, je me placerais soit à côté, soit derrière, soit en face de toi pour guider les mouvements de ton corps pour t’étirer afin que tu les répètes ensuite par toi-même en autonome pendant que j’en faisais autant.
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