let's not pretend we are family

jaehee & kihyun

✻✻✻ tu ne mesures pas la portée de tes mots, pas plus que celles de tes actes. tu es comme une marionnette entre les mains de tes parents et de ta tante. tu ne penses à rien d’autres qu’à ce qu’ils t’ont dit. pourtant, tu n’es pas méchant dans le fond. tu aimes jaehee qu’importe qu’il soit un homme ou une femme. il reste un membre de ta famille que tu chéris plus que tout. cependant, à cause de ton lavage de cerveau tu ne le vois plus comme ça et tes mots dépassent ta pensée. tu es affreux, cruel et méchant avec lui sans aucune explication. et le pire dans tout ça, c’est que tu ne t’en rends même pas compte. tu fais pitié à voir. mais tu continues d’accabler le pauvre jeune homme de tous les torts, de tous les maux sans plus chercher à comprendre comment il se sent. toi, tu ne te sens pas forcément bien, mais tu ne mesures pas encore à quel point toute cette histoire va te rendre mal. t’es surpris quand jaehee commence à se montrer violent et menaçant. il t’attrape par le col pour te rapprocher de lui et tu déglutis légèrement. t’as jamais eu peur de lui parce que jusqu’à maintenant, il ne t’avait jamais donné de raison de l’être. mais là, t’es pas vraiment à l’aise. quand il te relâche tu respires à nouveau. tu ne t’étais même pas rendu compte que ta respiration s’était stoppée. tu récupères ton souffle doucement pour ne pas lui montrer à quel point il t’a affecté et tu reprends même tes paroles blessantes. et c’est là que ça sort. « tu me dégoûtes… » c’est la première fois qu’il te parle de la sorte et tu ressens comme une pointe au cœur. ça fait mal, très mal et tu ne sais pas comment réagir à cette douleur. pourquoi ça fait si mal alors que tu devrais t’en foutre ? pourquoi tu n’arrives pas à faire taire ce sentiment que tu as tout gâché entre vous ? t’essaies de ne plus penser à tout ça et ce sont les mots de ta famille qui te reviennent à l’esprit à ce moment. tu le regardes quand il te dit qu’il a autre chose à faire que t’éduquer et tes parents ainsi que ta tante s’imposent dans ton esprit, comme pour te dicter ce que tu dois dire. « t’as pas besoin de m’éduquer jae… je sais déjà tout ce qu’il y a à savoir. » ce qui est faux. tu ne sais rien parce que tu as mis des œillères à cause de ta famille, laissant de côté la seule personne pour qui tu as réellement compter. les autres se servent de toi parce que tu es naïf et que tu ne t’en rends même pas compte. « tatie a raison… t’es folle et c’est contre nature tout ça. » tu montres jaehee tout entier du doigt. tu laisses même un rictus apparaitre sur tes lèvres alors que tu plantes ton regard dans celui de ton cousin ou de ta cousine, tu sais plus vraiment. « va te faire soigner jaehee, ça vaut mieux pour tout le monde. toi en premier. » t’as déjà entendu ta famille dire qu’il devrait aller dans un hôpital psychiatrique parce qu’il est clairement malade et si jusqu’à maintenant tu n’étais pas pour cette idée, maintenant ça ne te semble plus si absurde que ça. tu pousses un soupir tout en le regardant dans les yeux à nouveau. « jpense qu’on a plus rien à se dire. » c’était même pas une question, juste une constatation de la vérité. votre relation se finissait aujourd’hui et même si ça te faisait mal, c’était pour le mieux. tes parents et ta tante ont raison. tant que tu traineras avec jaehee, tu pourrais finir comme lui. alors, que si tu t’éloignes de lui, t’as une chance de rester sain. est-ce que tu crois à ces conneries dont on te bourre le cerveau ? ouais et c’est ce qui a tué ta relation avec jaehee. « je crois même que c’est plus la peine qu’on s’appelle, qu’on s’envoie des messages ni même qu’on se voit à nouveau… » tu détournes finalement les yeux parce qu’il n’y a plus rien à dire, plus rien à faire. tout est fini entre vous pour toujours. alors, tu ne dis plus rien, tu ne fais plus rien. tu détournes simplement les talons, et pars dans la direction opposé à la sienne. il ne te rattrapera pas, il ne viendra pas te chercher, tu le sais et même si ça fait mal, c’est pour le mieux. tu sens ton cœur se serrer un peu plus à cette idée alors que tu marches vers ta maison. tu as fait ce qui était pour le mieux. tu as suivi les conseils de ta famille et c’était ce qu’il fallait faire. tu ne regrettes pas de l’avoir fait et tu ne le regretteras probablement jamais. t’essaies de te convaincre sans réellement de succès parce que ça fait mal quand même. mais c’était pour le mieux.