now pay back is a bad bitch

Now I'm out here looking like revenge Feelin' like a ten, the best I ever been

elle gare son scooter à la va-vite, les roues de celui-ci dérapant sur les graviers du parking alors qu'elle en descend rapidement en retirant la clé du contact. il est bien plus tard que prévu, les clients de la soirée s'étant enchaînés à une vitesse folle qu'elle s'était retrouvé à faire deux heures supplémentaires. une mauvaise nouvelle pour beaucoup de jeunes de son âge mais certainement pas pour danah. deux heures supplémentaires, de l'argent en plus dans ses poches, les états-unis qui se rapprochaient à une vitesse folle bien que toujours trop lente. moins d'un an, quelques trois cent quarante deux jours avant qu'elle se s'envole et quitte ce pays qu'elle avait finis par tant détester. Adieu la Corée et ces coréens à la mentalité arriéré, bonjour les États-Unis et le rêve américain. les oreillettes plongés dans ses oreilles, elle retire son casque qu'elle maintient en main tout en recouvrant sa tête de la capuche de son sweat-shirt.

la yonsei, un rêve. un rêve ancien brisé en mille morceaux. un rêve caressé du bout des doigts. un rêve qu'elle avait finis par oublier, sachant à présent où se trouvait sa place. se rabaisser encore un peu plus longtemps, prendre sur elle quelques mois, nettoyer des salles d'anglais afin de pouvoir participer à une poignée de cours. un sacrifice pour un bien. cela n'était pas toujours simple pour la demoiselle, pas avec un caractère pareil, pas lorsqu'elle se devait d'accepter qu'on la regarde de haut sans répliquer, qu'on lui touche le cul pendant ses livraisons parce que " elle est bien jolie la livreuse " ou que sa soeur se ramène au restaurant pour lui réclamer une énième somme d'argent. mais elle se rattachait à cet objectif, persuadé que dans un an tout cela appartiendrait au passé. retirant ses écouteurs de ses oreilles, elle les range dans la poche de son sweat avant de n'en sortir une pince à nourrice. avec le temps danah avait appris à se débrouiller seule, à frauder seule. la fenêtre de cette salle de classe était plus vielle, du moins suffisamment pour qu'il soit possible de l'ouvrir de l'extérieur avec un peu de savoir faire. elle l'avait l'habitude, cela faisait déjà quelques mois qu'elle pénétrait secrètement dans l'enceinte de la yonsei, en pleine nuit afin d'étudier l'anglais. le quartier dans lequel se trouvait le restaurant donc la chambre dans laquelle elle résidait était bien trop bruyant. danah elle aimait le silence de la yonsei, une fois les cours terminés, et les élèves rentrés chez eux. entrouvrant légèrement la fenêtre, elle glisse la pince à nourrice entre ses fines lèves et enjambe le pan de mur avant de se glisser dans l'embrasure de la fenêtre. ouverte mais pas entièrement de sorte à ne pas attirer l'attention du gardien de nuit. théoriquement il ne s'aventurait pas aussi loin dans les salles de cours mais sait-on jamais. elle ne voulait guère risquer une convocation au poste de police. une jambe, une seconde et la voici qui se glisse délicatement dans la salle de cours, un sourire fière étirant ses lèvres alors qu'elle se dirige à quatre pattes vers l'arrière salle de la salle de cours, un lieu isolait dans lequel elle pourrait allumer la lumière sans que cela ne soit visible de l'extérieur ou des couloirs. elle fait glisser ses genoux sur le carrelage, la paume de ses mains la tirant subtilement vers son lieu de prédilection. le regard à droite puis à gauche elle finit par faire glisser son casque, de sorte à pouvoir avancer à quatre pattes plus rapidement. du moins aussi rapidement que les deux pieds qui lui font à présent face ne le lui permettent. " shit. "

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« Qu’est-ce que tu fou là ? » demande-t-il froidement en regardant la jeune femme à genoux devant elle. Plutôt ridicule comme situation pas vrai ? Croisant les bras il la fixe l’air plus blasé qu’agacé ou contrarié. Bom Chan garde son visage baissé vers la jeune fille qui lui dit vaguement quelques choses. Elle est belle ça il ne peut le nier, mais son esprit embué a du mal à remettre les choses dans leur contexte. Il recule d’un pas sans pour autant l’aider à se relever et se détourne pour continuer son chemin, à savoir le bureau sur lequel il avait oublié son téléphone portable. Il n’était pas franchement du genre coincé à appeler les flics pour la moindre intrusion, surtout qu’à ses yeux la jeune femme ne semblait pas particulièrement … dangereuse ? Elle n’avait rien d’une activiste et si dans le fond elle avait envie de bruler cette école ce n’est pas lui qui l’en empêcherait. Bom Chan traversait une phase où tout son monde lui paraissait noir et où rien n’avait d’intérêt. Il récupère son téléphone et remarque que le col de sa chemise est tâché de rouge à lèvre. Fait chier. Il soupire. Il n’avait même pas prit son pied avec cette étudiante qu’il venait de sauter dans un des bureaux. Il avait essayé de se mettre dedans mais tout n’avait été que mécanique. Elle était belle pourtant, du genre de fille garce comme il aime sauter en 5 minutes contre un mur. Mais elle avait été trop bruyante, trop vulgaire, trop … trop. Il avait fini par lui trouver tous les défauts du monde en 5 minutes et après quelques coups de bassin l’avait planté là en soupirant. Il n’avait même pas caché le fait qu’il s’était ennuyé. Il l’avait laissé  se rhabiller et avait tourné les  talons. Il l’avait très certainement humilié mais Bom Chan ne ressentait plus rien. Il se sentait aussi vide que creux. Il se tourne vers la jeune femme et réalise qu’elle est toujours là. « Oh. » il lève ses yeux vers elle et s’appuie contre le bureau en croisant les bras. « Qu’est-ce que tu fou là alors ? » insiste-t-il sans l’avoir réellement écouté si jamais elle lui avait parlé. Il la fixe, cherchant inlassablement où il avait pu voir ce visage. Il grimace, ça le fatigue déjà de tenter de trouver une réponse. De toute façon il n’y avait que peu de choix possible : soit c’était une fille qu’il avait sauté, soit une étudiante. Dans tous les cas son visage lui était familier. Il se redresse et traverse la salle d’amphi pour la rejoindre. Il ne savait pas pourquoi il restait, il aurait mieux fait de tourner les talons, mais ça le sortait de la monotonie de sa vie actuelle. S’allumant une cigarette il la fixe à travers la fumée. 

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s'en remettre à la chance et accepter la malchance. elle s'y était résolus depuis longtemps estimant que le mieux qu'elle puisse faire c'était de se donner à 100% et ce, même si cela ne lui assurait guère de pouvoir contrôler les éléments extérieurs, ceux pouvant altérer ses plans, mette en périls ses rêves. lèvres refermés sur sa lèvre inférieure, elle relève le regard vers l'homme qui se tient devant elle, regrettant presqu'automatiquement d'avoir croiser ce regard. un regard qu'elle aurait aimé ne jamais recroiser. accroupis au sol, elle enfonce ses ongles dans la paume de ses mains, ignorant sa question; préoccupé par la manière dont elle allait s'échapper. parcequ'il était hors de question qu'elle reste plus longtemps, et elle ne comptait clairement guère attendre que ce jeune enseignant prévienne les autorités pour s'éclipser mais plus encore, danah ne voulait guère se retrouver en tête à tête avec bomchan. oui. elle se souvenait de son prénom tout aussi bien que de ces moments qu'elle avait partagé avec lui, de ses lèvres contre les siennes et de ce désir naïf de s'offrir à un homme qu'elle pensait sincère envers elle. elle avait été naïve danah sous ses airs de femme caractérielle et inaccessible, naïve lorsque son coeur avant commencé à battre pour ce prof d'anglais sur lequel elle ne pouvait s'empêcher de poser son regard, naïve de penser que ses intentions n'étaient guère intéressés et naïve lorsque sujette à l'excitation que lui procurait cet homme, elle s'était vu rejeté, laissé en plan, comme si elle n'était pas suffisamment attirante, pas suffisamment belle et bien formée pour satisfaire son aîné. ce n'avait jamais été de l'amour, qu'une attirance profonde pour la demoiselle certes mais dénué de sentiments et elle avait finis par se convaincre que toute cette haine qu'avait procuré son rejet n'était qu'une question de fierté.

il ne l'avait clairement guère reconnu et en soit il s'agissait d'une bonne chose, d'ailleurs pourquoi devait-il se souvenir d'elle. danah, une femme parmi tant d'autres, une énième petite étudiante à culbuter sur le bureau d'une salle de cours. en l'occurence ils n'étaient jamais allé jusque là, mais le concept restait le même. elle n'était qu'une femme de plus ou de moins et lui qu'une mauvaise expérience qu'elle voulais absolument enrayé de sa vie, tel un cauchemar que l'on finit par oublier. se relevant délicatement, elle récupère son casque, repositionnant sa capuche sur sa tête avant de se tourner vers la fenêtre, il semblait bien trop préoccupé par autre chose pour prêté attention à elle et cela était tout à son avantage. enfin ça l'était avant qu'il ne décide de reporter son attention sur la demoiselle, jambe levée, prête à chevaucher le rebord de la fenêtre. elle repose son pied au sol. " je t'en pose des questions ? " lâche t-elle enfin, sortant de son mutisme alors que sa langue claque contre son palet. elle n'était clairement pas du genre à se laisser impressionner et ce encore moins lorsqu'il se rapprochait d'elle, cigarette en bouche, nonchalant. la fenêtre n'est pourtant que derrière elle, il suffirait de quelques minutes pour s'éclipser et pourtant elle ne peut s'empêcher de renchérir. "vous pouvez retourner à vos affaires professeur, personne ne vous en tiendra compte." elle se moquait bien de ce qu'il pouvait bien faire dans une salle obscure à cette heure avancée de la nuit, il n'aurait de toute manière guère été compliqué de le deviner. tout ce qu'elle voulait c'était partir et trouver un autre endroit pour réviser. loin de lui de préférence.