c’est un jour off, le premier depuis des mois où tu peux enfin le passer avec sojin. avant elle avait ses cours, ses sorties déjà prévues avec ses amis et toi tu avais aussi ta vie à côté. c’est plus parce que depuis que youngjae t’a quitté pour se marier, tu n’avais envie de rien. ça fait plus d’un an qu’il a mis fin abruptement à votre relation qui a duré quatre ans, parce que ses parents ne supportaient pas de le savoir avec un homme. t’aurais pensé que tu comptais plus pour lui que ça. que pour toi, il aurait tenu tête à ses parents. mais apparemment ce n’était pas le cas. est-ce parce que tu as une façon de voir les choses trop strictes, que tu as besoin de tout contrôler ? si en plus de ses parents, il y avait ça qui le gênait, pourquoi il t’a rien dit ? tu l’aurais écouté et même si tu n’aurais pas réellement changé, t’aurais pu faire des efforts. sauf qu’il n’avait rien dit et qu’il avait suivi ce que ses parents voulaient pour lui comme un bon petit toutou. ce que toi tu avais toujours refusé de faire. tes parents avaient une place importante dans ton cœur, mais tu ne voudrais pour rien au monde les écouter. les seuls dont tu pourrais suivre les règles et les commandements restent tes grands parents parce qu’ils savent comment tu fonctionnes pour t’avoir élevé avec sojin. du coup, à cause de ta rupture, tu avais mis ta petite sœur de côté malgré ses efforts pour te voir. alors quand vous aviez été tous les deux libres, tu as tout fait pour planifier une journée comme si c’était un date entre frangins, parce que ça faisait longtemps et que surtout elle ne méritait pas le traitement qu’elle avait subi de ta part. elle avait été la seule à te soutenir dans cette épreuve et tu l’avais remercié presque en l’envoyant chier à chaque fois qu’elle te demandait si elle pouvait passer du temps avec toi. tu en passais avec elle, mais nettement moins que tu ce que tu aurais du, prétextant être occupé, alors que ce n’était clairement pas le cas. mais après avoir pensé à tout ça, tu avais mis de côté ta peine et tu avais décidé de ne pas faire en sorte que sojin souffre de ta rupture avec youngjae. alors, comme d’habitude avec les premiers rayons du soleil, tu as ouvert les yeux, te levant de suite sans perdre de temps. tu n’aimes passer du temps dans le lit à ne rien faire. c’est une perte de temps plus qu’autre chose. tu le fais rapidement, remontant les draps pour qu’il soit impeccable. puis tu t’habilles de manière à pouvoir aller faire ton footing passant le harnais de pepero autour de ta taille. t’as les mains libres comme ça et ton chien peut se promener sans être obligé de rester à tes côtés. tu fourres tes écouteurs dans les oreilles, les dernières musiques en vogue. tu fais pas trop attention à ce que tu écoutes, c’est juste pour pouvoir avancer au rythme de la musique. tu te mets donc en route, prenant le même chemin que tu prends tous les jours. une routine que tu ne changes pas, rythmée par vos pas. pepero apprécie l’air frais du matin et tu apprécies également ce moment que tu partages avec ton chien tous les jours depuis des années. le sport ça t’a permis de ne pas trop sombrer après ta rupture. tu avais de quoi t’occuper l’esprit et c’était très bien. puis tu n’étais pas seul, pepero et sojin était là. ça n’avait pas été facile mais tu avais réussi à t’en sortir. ton téléphone sonne à ce moment là, et tu pousses un soupir en voyant le numéro du commissariat. un de tes collègues est malade et ils veulent que tu viennes travailler. tu sers les dents, prêt à refuser, mais tu sais que ça ne serait pas bien vu, surtout au vue de ta dernière bavure. t’as frappé un mec parce qu’il avait insulté les policiers. t’aurais pu, t’aurais du te retenir mais t’as pas pu. du coup, même si ce n’est pas l’envie qui manque, tu te la fermes et tu acceptes sans broncher. t’attends d’avoir raccroché pour laisser ta colère sortir. sérieusement ils font chier. tu laisses quelques minutes passer avant de taper rapidement un message pour ta sœur. tu t’excuses de lui poser un lapin et tu lui promets de remettre ça la prochaine fois. tu t’en veux et en même temps tu ne peux pas faire autrement. t’as beau ne pas aimer l’autorité, tu te plies à chaque ordre parce que c’est plus facile pour monter les échelons et être celui qui finira par donner des ordres. tu sais que tes parents auraient aimé que tu deviennes militaire puisque c’est une tradition dans la famille, mais c’était hors de question. au moins, policier même si tu ne supportes pas qu’on te dise quoi faire, tu peux aider la veuve et l’orphelin directement sur place. militaire t’aurais pu aussi, mais c’était différent et plus dangereux et il était hors de question que tu passes du temps éloigné de ta petite sœur. tu reprends le chemin de ta maison pour te passer ton uniforme. tu caresses pepero une dernière fois avant de prendre la route vers le commissariat, sans grande conviction.