« Cette fille c’est la contradiction même, une apparence de princesse mais une personnalité complètement perchée, que je vous explique, cette fille n’est juste pas normale. Comment une telle beauté, peu prononcer autant de grossièreté en une seule phrase, peut se comporter comme un véritable mec, non mais je vous jure, je l’ai entendu roter. Son trop-plein de naturel me sidère je vous jure, comment une fille peut manquer à ce point-là de pudeur, je l’ai vue en soirée montrer ses seins, probablement à cause d’un coup dans le nez me diriez-vous, et je vous répondrai : si seulement, j’ai entendu dire qu’elle se change que les mecs de sa chambre soient présents ou non, elle aurait déjà traversé le couloir toute nue. Franchement, j’aurais préféré ne jamais voir cette facette de sa personnalité, car c’est vraiment trop dommage parce qu’à côté de ça, Song Ki c’est une fille plutôt sympa et carrément drôle, enfin je sais que ce caractère de mec fait bien rire ces petits copains bleus, mais son humour est pourtant bien plus poussé que ça et bien qu’on puisse l’oublier elle sait faire marcher son cerveau bien plus que d'autres. Song Ki c’est une fille pleine de ressources, qui n’aime pas se prendre la tête pour plaire aux autres, chose dont beaucoup doute à côté de cette apparence froide et hautaine qui se dégage d’elle, car bien que son comportement révèle un véritable homme manqué, Song Ki n’est pas du genre à se laisser aller physiquement, car oui malgré tout elle aime plaire. »

31 Mars 1992
Maternité de Hong-Kong

« Dans un quartier aisé de la ville d'Hong Kong, les cris d’une femme enceinte se font entendre, s’empressant de descendre dans le salon pour rejoindre son mari, la future mère ne tarde pas à faire comprendre à son mari que la petite puce à l’intérieur de son ventre a pris la décision de voir le jour aujourd’hui. Le mari, s’empressa d’amener sa femme à sa voiture, l’installa et l’emmena au plus vite aux urgences de la maternité la plus proche. Quelques heures plus tard, une petite tète aux cris aigus pointa le bout de son nez. »

Cette histoire aurait pu être celle de ta naissance, mais la vérité est beaucoup mais alors beaucoup moins belle. Car oui ce qui s’est passé ce jour-là c’est que ta mère a bien descendu les escaliers mais pas pour retrouver ton père, (trop occupé à recoudre les seins d’une autre godiche en manque d’attention), mais pour trouver l’intendante de maison qui était préparé à ta venue. Par conséquent, la voiture et tout le reste étaient déjà prêts. Malheureusement pour ta mère, l’attente aux urgences a été longue et la douleur qu’elle ressent aussi et bien sûr fallait que tu prennes ton temps et lui fasses endurer un vrai calvaire. Mais finalement après une journée de hurlement, celle-ci s'est achevé avec les tiens de hurlements qui oui étaient bien déjà bien aigus

31 Mars 2002
Salon de réception

Un anniversaire celui de tes 10 ans, tes amis sont à tes côtés, ta famille aussi enfin presque tout le monde est là sauf ton géniteur, ton père. Une nouvelle fois occupé dans son second foyer : son hôpital, car oui maintenant il s’agit du sien. Il a préféré sa carrière à l’anniversaire de sa fille, tu es jeune mais ressens déjà les choses avec une telle maturité (probablement normal pour l’ainé de la famille), ta mère te demande de comprendre mais tu n’y arrives pas, tu te sens blessé dans ta fierté, tu aimerais avoir un père beaucoup plus présent. Alors aujourd’hui est bien la fois de trop pour toi, il aurait eu le droit de tout te faire subir sauf louper un de tes anniversaires. Mais malgré la colère et aussi la tristesse, tu tâches de garder le sourire et ta bonne humeur pour les gens s’ayant déplacé pour toi.

12 Février 2010
Salle à manger

Dernière année de lycée, celle du choix mais pas n’importe lequel celui de ton choix d’université et de filière. En tant qu’ainé de la famille, ce père que tu détestes tant t’a plusieurs fois fait part de la fierté qu’il aurait de te voir reprendre son fameux hôpital, un hôpital que tu détestes presque autant que lui. Alors forcément tout d’un tas d’idées se bouscule dans ton esprit, tu ne veux pas lui faire plaisir, mais tu sais aussi que tu ne veux pas faire de ta peine à ta mère, celle qui fait t’a toujours soutenu et bien que tu l’apprécies énormément, elle reste une femme qui veut le bonheur de son mari et qui suivra ses décisions. Alors forcément quand tu rentres ce soir-là, tu’as un peu perdu de ce feu qui jaillit en toi habituellement, tu viens poser le papier sur la table familiale face à ton père. Tu peux sentir son regard pétillant de joie sur toi, tu ne lui adresse qu’un simple sourire. « J’ai choisi médecine, mais je ne veux pas faire mes études à Hong-Kong. » « Qu’est-ce-tu racontes Song Ki ? Tu dois faire la meilleure faculté de la ville et faire ton internat dans l’hôpital familial » Tu secoues la tête. « N’en demande pas trop non plus. Sois déjà heureux que je continue vers la médecine. » Tu soupires et reprends. « Et saches que si tu n’acceptes pas mon choix d’université, je prendrais une autre voix. » Il semble choqué, surpris, il est vrai qu’il n’a pas pour habitude de te voir lui parler avec un tel aplomb.

08 Août 2010
Aéroport d"Hong-Kong

Tout le monde est là, mais vraiment cette fois tout le monde est présent pour ton départ. Au moment de les quitter, tu sens un petit pincement au cœur, tu sais que tu les verras pendant un long moment. Alors tu les prends tous une dernière fois dans tes bras, quand vient le tour de ton père, il te sert fort, embrasse tes cheveux et te chuchote « Je t’aime ma fille, je suis fière de toi. » Ses paroles, tu n’aurais jamais cru les entendre de ta vie, alors pour ne rien montrer tu fais volte-face et court dans la direction opposée à la leur.