Sang Jae avait dû s’habituer à nouveau à ce semblant de vie de famille, cette image si peu anodine pour lui mais si importante. Le garçon ne s’était pas sentie à l’aise les premiers temps. Il y avait climat d’amour et de bienêtre qu’il n’avait jamais connu et qui le gênait. Il n’avait pas été réfractaire, juste apeuré à l’idée de s’y faire et de voir tout disparaitre … il avait connu ce qu’il croyait être le bonheur avec son ancien amant bien plus vieux, et son monde entier s’était écroulé du jour au lendemain. Il s’était relevé avec Soon Young mais savait pertinemment que s’il perdait le gosse il ne devrait rien de moins qu’une ombre. Resterait-il à vivre une vie sans lui ? Soon Young haïssait cette idée quand Sang Jae la lui soufflait, je pourrais crever pour toi tellement je t’aime, je pourrais crever de ton absence. Et le plus jeune se démenait pour dissocier cette notion de mort à l’amour que lui portait le plus vieux. il faisait tant d’effort pour Sang Jae que le plus vieux arrivait aujourd’hui à apprécier ces moments intimes en famille, famille qu’il apprenait doucement à considérer comme la sienne. Sang Jae derrière ses airs bourrus était un gendre adorable, fayot et remplie de bonne volonté. Il savait combien Soon Young aimait sa mère, alors il faisait en sorte que sa mère soit heureuse. Il rit devant la réaction de son petit ami et laisse la femme lui prendre les mains. Elle les serre dans les siennes avant de venir lui caresser la joue tendrement. De cette tendresse que seule une mère sait témoigner. « Comment tu vas, mon fils. » répète-t-elle certaine de ne pas avoir eu la réponse réelle. « Je m’accroche. » finis par souffler Sang Jae avec un regard remplie d’une certaine force de vivre que lui insufflait son petit ami. Il mordille sa lèvre et murmure « Votre fils est un homme merveilleux mais ça vous le savait déjà … après tout il tient de vous. » la vieille femme rit attendri « vil flatteur. Je sais combien mon garçon est bon garçon. » dit-elle émue. « D’ailleurs … » Sang Jae se penche à son oreille pour lui murmurer quelques mots sacrés et la vieille femme semble soudain très émue et acquiesce « Evidemment … » sa paume ne se déloge pas de cette joue creusé d’émotion. Elle échange un long regard avec Sang Jae avant d’entendre la voix de son enfant résonner dans l’entrée lui arrachant un petit rire qui s’étrangle dans sa gorge nouée. Elle recompose les émotions de son visage et s’approche de Soon Young pour lui prendre le visage en coupe, les joues roses et les yeux brillants. « Je suis heureuse que vous soyez à la maison mon fils. » assure-t-elle avant de l’entrainer dans la cuisine où un festin les attendait encore tiède.