au volant de ta voiture, tu tournes dans une rue noyée d'immeubles. il y a tellement d'appartements et d'immeubles par ici, ouais, c'est difficile pour les autres de trouver ton appartement lorsqu'ils ne connaissent pas. minho est à tes côtés, tu l'as invité à manger ce soir, vous aviez passé quelques temps dans ce bar avant de partir en direction de ton appartement. tu préférais venir avec lui, histoire qu'il ne se perde pas. non pas que t'as pas confiance en lui, mais parce que personne ne trouve, et puis tu dois bien l'avouer, minho, t'as tendance à vouloir le protéger un peu trop depuis l'épisode de la crise d'angoisse. ça t'a inquiété, mine de rien, et puis, il n'a fait que t'éviter, t'es d'ailleurs étonné qu'il ait accepté ton invitation. « tu vois... » tu lèves l'index de ton volant, indiquant la rue face à toi avant d'y circuler avec ta voiture. « quatrième rue, et... » tu t'arrêtes devant un immeuble. « quatrième immeuble. » tu lui lances un regard suivi d'un sourire. ouais, on ne sait jamais, s'il revient... au moins, il ne se trompera pas d'immeuble ni de rue, il ne risquera pas de se perdre. tu tires le frein à main, coupant le contact tout en retirant ta ceinture. « 4.4, c'est le numéro de notre chambre. » un petit moyen mémo technique si jamais. tu sors de ta voiture, te dirigeant vers ton immeuble. tu enfouies ta main dans la poche de ta veste, y sortant tes clés d'appart. tu pousses la porte, allumant la lumière du couloir avant d'emprunter les escaliers « hm, faudra que tu m'dises c'que tu veux manger aussi. » histoire que tu prévois du temps si c'est trop long à préparer. tu ouvres finalement la porte de ton appartement.

te voilà dans la voiture de kuma aka ton crush aka celui devant lequel tu as chouiné comme un gros fragile. il te conduit chez lui après être venu te chercher au babylon où vous avez bu un verre ensemble. tout s'est bien passé, pourtant, tu es tout sauf à l'aise. tu ne l'es jamais vraiment avec les gens en général mais quand c'est kuma c'est encore pire. c'est comme si toutes tes angoisses étaient multipliées. tu te sens comme un enfant beaucoup trop impressionné par un garçon et qui a peur à chaque instants de dire quelque chose qui pourrait le faire fuir. tu déteste avoir cette boule au ventre quand tu te trouve à ses côtés. à chaque fois que tu ouvres la bouche, tu as l'impression que tu dis n'importe quoi, que tu ne l'intéresse pas. en bref, t'es complètement paniqué à l'idée de passer une soirée avec lui. tu n'as pas arrêté de le fuir depuis l'accident de l'autre jour, ayant bien trop honte de ce qui s'est passé pour lui faire à nouveau face. tant bien que mal, tu cherche à cacher cette honte pensant que ça ne se voit probablement pas. pourquoi il est si gentil avec toi ? tu vois bien qu'il veut que vous passiez du temps ensemble mais toi, tu comprends pas vraiment pourquoi. c'est pas comme si t'étais un garçon cool, et tout ça, non t'es le gamin tout cassé qu'on aime faire chier parce qu'il tient pas debout et que ça fait marrer tout le monde quand il tombe. alors pourquoi ton crush,veut passé du temps avec toi ? tu t'en plains pas, mais simplement tu trouve ça étrange. « tu vois... quatrième rue, et... quatrième immeuble. » indiquant du doigt son immeuble avant de garer sa voiture juste devant. tu fixe un instant l'immeuble avant de tourner la tête vers lui. il te sourit et tu lui répond par le même sourire, sans t'en rendre compte. tu pourrais le regarder sourire pendant des heures mais tu finis par te ressaisir et pose ton attention sur la ceinture que tu détache. maintenant, tu sais où il habite, tu as bien retenue le chemin pour y venir. la prochaine fois -s'il y'en a une- tu n'auras pas à le déranger et tu pourras venir seul. « 4.4, c'est le numéro de notre chambre. » lâche-t-il comme un moyen mnémotechnique de retenir l'immeuble. tu souris à nouveau en agitant doucement la tête pour lui faire comprendre que tu as bien retenu. « je risque pas d'oublier comme ça. » tu sors de sa voiture, suivant timidement kuma qui t'indique le chemin. il ouvre la porte de son immeuble et vous montez les escaliers. l'angoisse te colle toujours aux tripes mais tu prends de grandes inspirations pour tenter de te calmer, de penser à autre chose que toutes les choses négatives qui te traversent l'esprit. « hm, faudra que tu m'dises c'que tu veux manger aussi. » sa question te prend un peu de court, qu'est-ce que tu es censé répondre ? la vérité ? que t'aimerais bien une pizza ou des ramens ? trop de chose s'agitent dans ta tête, et comme tu es bien trop timide pour vouloir t'imposer, tu préfères ne rien dire. « oh ! mhhh, je mangerais ce que tu as. je suis pas difficile. » tu lui adresse un simple sourire, poli tandis que vous arrivez devant la porte de son appartement, il l'ouvre et vous entrez tous les deux. toujours aussi timide, tu reste dans l'entrée, ne sachant pas trop quoi faire, ni où mettre tes mains alors tu les mets dans tes poches. « ça a l'air joli chez toi. » dis-tu simplement en te pinçant les lèvres. oh la la, ça y'est tu t'en sentais encore plus ridicule. intérieurement, tu étais entrain de te facepalm tellement tu te sentais bête. non vraiment, il fallait sincèrement que tu apprenne à communiquer avec les autres.

et bien oui, c'est un moyen de retenir où tu habites. si jamais l'occasion se présente. tu l'apprécies beaucoup, il a l'air assez fragile dans le genre du moins, le peu que tu connais de lui te le prouve et peut-être qu’inconsciemment, tu cherches à être présent. parce que disons le, ça t'a chamboulé ce qu'il s'est passé la dernière fois, l'avoir vu dans un tel état t'a fendu le cœur. il a l'air tellement gentil et adorable, alors oui, ça pique ta curiosité, ça te pousse à vouloir le connaître davantage. t'es content qu'il ait accepté l'invitation, parce que tu t'attendais à un refus, et ce n'est pas sans raison. il t'évitait ces derniers temps. alors tout en sortant tes clés d'appart, tu lui demandes indirectement ce qu'il veut manger ce soir. question qui ne reçoit aucune réponse. il te dit même qu'il n'est pas difficile, m'enfin quand même, ça t'embête, t'aimerais bien savoir ce qu'il aime au risque de lui faire quelque chose qu'il n'aime pas. tu ne sais même pas s'il oserait te le dire si c'était le cas, il est timide, du moins, tu penses. « et si tu m'disais ce que t'aimes ? et je te dirai si j'ai. » demandes-tu aussitôt, un léger sourire sur les lèvres. tu le pousses un petit peu à t'en dire plus. peut-être à mettre sa timidité de côté pour le moment, surtout avec toi, il n'y a pas de quoi l'être. il faut dire que tu n'as jamais été réellement timide, ça ne doit pas être facile. ou peut-être qu'il ne l'est pas et qu'il n'ose simplement pas s'imposer, hm, quoi qu'il en soit, tu veux lui faire comprendre que t'es un garçon assez chill dans le genre, alors il peut se détendre. tu finis par entrer dans l'appartement, le laissant passer, tu refermes derrière toi tout en retirant ta veste. tu vois bien qu'il n'ose pas trop, il reste d'ailleurs dans l'entrée. « merci.. » réponds-tu, jetant un œil autour de toi comme si tu ne connaissais pas ton appartement, t'essayes simplement de le voir d'un point de vue extérieur. « pour dire vrai, l'appart' était en bordel tout à l'heure. j'ai rangé rapidement donc si tu vois quelque chose traîner, je compte sur toi pour fermer les yeux et faire comme si tu n'avais rien vu. » un sourire amusé sur les lèvres, lui lançant un clin d’œil, tu tends ta main comme pour lui faire comprendre de te donner sa veste et une fois chose faite, tu l'accroches sur la tienne avant de te mettre en route vers le salon. « fais comme chez toi. » lui lances-tu aussitôt, bien que tu doutes que ça le mette réellement à l'aise. ça se fera avec le temps, les gens se mettent rapidement à l'aise avec toi, sans doute parce que t'es à l'aise avec tout le monde.

quelle idée débile d'avoir accepté de venir chez lui. comme si tu ne t'étais pas assez ridiculisé comme ça lors de votre dernière discussion. tu te connaissais assez pour savoir que tu allais faire ou dire n'importe quoi. tu n'étais qu'un boulet. il suffisait qu'il te regarde ou qu'il t'offre son plus beau sourire pour que tu perdes tes moyens devant lui. et quand tu perdais tes moyens tu finissais toujours par dire des conneries bien plus énormes que toi et ça se finissait toujours par un malaise ultra gênant. oh non vraiment, tu voulais pas te retrouver à chouiner comme un fragile devant lui ou pire le prendre dans tes bras. oh la la, non ce jour-là ça a vraiment été la grosse honte. et depuis tu n'arrive pas à te dire que tout ça n'était pas de ta faute ou que rien de tout ça n'était grave à ses yeux. ton manque de confiance en toi te pousse à penser n'importe comment alors forcément, maintenant que tu es face à lui, dans son entrée, tu fais tout pour être le mec le plus détendu tout en réfléchissant à tout ce que tu peux dire. « et si tu m'disais ce que t'aimes ? et je te dirai si j'ai. » tu souris un peu -beaucoup- gêné. tu étais supposé répondre quoi ? la vérité ? non non, tu ne pouvais pas, valait mieux pour toi que tu invente une excuse ou que tu cherches à lui faire comprendre que tu n'es pas difficile, que tu mangeras ce qu'il y a, même de la ratatouille s'il faut. tant que tu ne le gêne pas plus que tu le fais déjà, tout ira bien pour toi. « j'ai pas vraiment de préférence, tu sais, mhh je mange tout. » tu l'avais déjà dis avant mais tu te répétait encore une fois, peut-être qu'il comprendrait comme ça, que ce que tu mange n'a pas vraiment d'importance. kuma ouvre la porte de son appartement et tu entres dedans timidement, les mains dans les poches ne sachant pas vraiment comment agir de façon détendu. la première chose qui te traversa l'esprit au moment où tu entra dans les lieux, c'était de dire que c'était joli chez lui. c'était ridicule, complètement naze comme façon d'introduire un sujet de conversation, qu'est-ce qu'il allait penser de toi ? kuma enchaîna la conversation comme si de rien n'était. ok, est-ce que ça voulait dire que tu gérait plutôt bien la situation ? peut-être... pas une seule seconde, tu ne le quitte du regard, tu profites de chacun de ses gestes et ses mouvements pour apprécier la vue qu'il t'offre indirectement. il ne le sait pas, mais pour toi, le voir aussi longtemps, c'est comme un cadeau des dieux. même dans votre chambre, tu n'as pas eu l'occasion de pouvoir le voir d'aussi près aussi longtemps. il finit sa phrase par un clin d’œil à ton égard avant d'ajouter que tu pouvais faire comme chez toi. sauf que toi, t'es pris de court, son clin d'oeil vient de clairement te brusquer tes émotions, tes repères, si tu n'avais pas pris ton traitement contre tes vertiges, tu sentirais la terre se dérober sous tes pieds. tout se bouscule dans ta tête, il faut que tu trouves quelque chose à dire pour ne pas le laisser sans réponse. « merci... enfin j'veux dire, je ferais comme si je n'avais rien vu si quelque chose n'est pas à sa place et j'vais essayer de faire comme chez moi. » intérieurement, tu étais entrain de te facepalm si fort qu'on aurait pu l'entendre. tu avais d'un coup, cette impression de parler comme un robot. oui voilà, tu étais terminator entrain de flirter, c'était ridicule et ça n'avait absolument aucun sens. tu te mis à sourire de façon beaucoup trop crispé comme si ça pouvait expliquer ce que tu disais. tu n'avais pas d'autre choix que d’enchaîner sur autre chose, pour éviter qu'il se pose trop de question. tu le suivis dans le salon, les mains toujours dans les poches. « mhhh, sakura n'est pas là ? » demanda-tu en regardant un peu autour de toi, il y avait quelques jouets par terre et ta curiosité te poussait à vouloir savoir si sa fille était dans les parages. et c'était aussi un excellent moyen de faire oublier ce qui venait de se passer.

pour le coup, tu insistes un peu. t'aimes pas spécialement qu'on soit si mal à l'aise avec toi, parce que ça se voit. cela dit, ce n'est pas parce que t'es loin d'être timide que tu ne les comprends, seulement, il n'y a pas de raison de l'être avec toi. tu tentes de le mettre à l'aise comme tu le peux mais il n'a pas l'air de vouloir cracher le morceau. il y a bien quelque chose qui lui donnerait envie ce soir, non ? tu lui réponds par un sourire, tu sais que tu arriveras à tes fins. il te dira ce qu'il veut manger ou au moins ce qu'il préfère, quand il sera plus à l'aise, ce n'est qu'une question de temps. quoi qu'il en soit, tu reprends vite en lui demandant de fermer les yeux si jamais il voit quelque chose traîner. évidemment, tu avais pris le temps de débarrasser, mais ta fille est une tornade, on ne sait jamais. sa réponse te fait sourire, il répète tes mots, mot pour mot, comme s'il n'avait pas plus de contrôle que ça sur ses paroles, comme s'il faisait attention à tout ce qu'il disait. tu fronces même les sourcils un bref instant sans effacer ce sourire amusé. décidément, il n'est vraiment pas à l'aise... tu continues cependant de t'avancer dans la pièce, jetant un regard vers le canapé, au cas où tu aurais oublié de ramasser une peluche ou quelque chose. d'ailleurs, en parlant de peluche, minho vient rapidement te demander si sakura est là. « non non, elle est chez sa mère cette semaine. je l'ai ramené tout à l'heure. » lui réponds-tu, lui lançant un regard et toujours si souriant. d'ailleurs, tu prends rapidement place sur le canapé, apercevant finalement une peluche coincé entre le bras de fauteuil et l'un des cousins. tu viens rapidement le retirer, le montrant à minho. « t'as rien vu. » ton sourire devient amusé, faisant ainsi référence à cette réflexion que tu lui avais faite quelques minutes plus tôt. et puis, tu viens le ranger dans un panier, contenant d'autres peluches et jouets, juste à côté du canapé. « dis-moi.. » d'accord, ça ne va pas être la meilleure manière de le mettre à l'aise mais toi, t'es pas du genre à garder tes questions pour toi ni même à tourner autour du pot. « t'es mal à l'aise avec moi à cause du baiser de la dernière fois? » inutile de lui demander s'il est à l'aise ou non, ça se voit clairement. mais justement, t'as pas envie qu'il se sente comme ça, alors peut-être que tu pourras le rassurer. parce qu'en vérité, tu ne vois que ça. depuis cet épisode, il n'a fait que t'éviter. t'appelles ça un baiser, parce que tu l'as tout de même embrassé. ce n'était pas qu'un smack. alors même si les circonstances sont là, ça ne change pas ton geste. « j'suis pas dupe minho, t'as pas arrêté de m'éviter après ça... » tu gardes tout de même ton sourire amusé, un moyen de lui montrer qu'il n'y a pas de gêne à avoir, et aussi que tu ne lui en veux pas pour ça. tu fais de ton mieux en tout cas. c'est vrai que toi, tu ne te prends jamais la tête, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. peut-être qu'il voulait pas que tu fasses ça, et que ça l'a gêné, dans ce cas, c'est un peu de ta faute. « j'suis désolé j'voulais pas... te mettre mal à l'aise ni quoi que ce soit d'autre. » t'as beau garder ce mince sourire sur les lèvres, on peut entendre au son de ta voix que tu es plus que sérieux. non ce n'était pas ce que tu voulais. « mais j'suis content que tu sois venu ce soir. » encore une fois, tu t'attendais à un refus. et c'est normal après tout ça... comme quoi ! quoi qu'il en soit, tu voulais en discuter un peu avec lui, si c'est ça qui pose problème, tu ne voulais pas laisser cette histoire en suspend. parce que oui, t'as fait ça pour l'aider, t'as pas réellement réfléchi mais quand même, tu l'as embrassé sans qu'il puisse comprendre quoi que ce soit. en tout cas, c'était le but, mais t'aurais peut-être pas dû ? aucune idée, tu veux son ressenti.

la soirée risque d'être longue pour toi surtout si tu fais semblant d'être à l'aise comme ça. évidemment, toi tu veux pas déranger kuma, tu veux pas faire le mec potentiellement chiant qui s'impose déjà bien assez alors tu fais tout pour qu'il comprenne que tu t'en fous de ce que tu peux manger, que tu feras les activités qu'il veut tant que toi, tu n'es pas un boulet pour lui. peut-être qu'il ne te voit pas comme ça, mais toi, c'est comme ça que tu imagine les choses. ton manque de confiance en toi parle et tu te mets à calculer tout ce que tu dis. tu tentes de cacher tout ça en faisant semblant d'être totalement chill mais t'es complètement stressé et ça se voit. pourtant, tu tente de parler de sa fille, de détourner le sujet sur autre chose que toi. évidemment, ça marche, kuma te répond que sakura n'est pas là, qu'elle est chez sa mère et qu'en fait, vous êtes tous les deux ce soir. il ne fait que te sourire, ce qui n'aide en rien à te concentrer, tu lui réponds à chaque fois par un sourire un peu plus crispé. qu'est-ce que tu dois être ridicule... tu regardes partout dans la pièce pour ne pas avoir à poser ton regard sur lui par peur de fondre un peu plus à chaque fois qu'il te souris. il vient prendre place sur le canapé, tu le regarde sans rien dire. il attrape une peluche et te fixe avec un sourire amusé avant de la ranger dans un panier non loin de lui. tu lèves les mains pour lui faire comprendre que tu n'as rien vu de ce qu'il s'est passé. empoté, tu ne sais pas quoi lui dire, tu ne sais pas si tu dois t'asseoir à ses côtés ou si tu dois rester debout. en tout cas, tu es tout sauf naturel. un silence d'une courte durée s'installe dans la pièce, tu te mets à compter les objets sur les étagères comme un réflexe de tes angoisses. ce n'est sûrement pas une bonne idée, si tu te rend compte qu'il y a un nombre impaire d'objets, tu risque à nouveau de frôler une crise devant lui. la voix de kuma brise le silence -et ton calcul-. « t'es mal à l'aise avec moi à cause du baiser de la dernière fois? » sa question te prend de court, tu fais un peu les gros yeux. comment il sait tout ça ? et surtout pourquoi il remet ça sur le tapis ? tu voudrais simplement oublier ce moment ridicule que vous avez vécu. enfin, toi ça t'a pas dérangé de l'embrasser, bien au contraire, t'en rêve toutes les nuits. mais c'est ce qui s'est passé avant que tu voudrais qu'il oublie. tu voudrais bien que ce baiser est une importance autre qu'un baiser qui n'a servit qu'à calmer une crise d'angoisse. mais voilà, s'il t'a embrassé c'est simplement pour que ton angoisse s'arrête et pour rien d'autre... « h-h-hein ? …. qu-quoi ? » un rire nerveux s'échappe d'entre tes lèvres, et voilà, c'est de nouveau la merde. tu t'efforce d'être un minimum à l'aise et maintenant tu es incapable de garder ton calme. au fond, si t'es comme ça, c'est parce qu'il a su taper en plein dans le mile. y'a que la vérité qui chamboule, non ? bah là, t'es bien chamboulé. « j'suis pas dupe minho, t'as pas arrêté de m'éviter après ça... » il insiste et toi tu commence à trifouiller tes doigts nerveusement. oui, tu l'évite mais c'est parce que t'as honte, parce que t'ose même plus le regarder dans les yeux sans repenser à ce qu'il s'est passé. tu baisses la tête ne sachant même pas quoi répondre. « je... » tu quoi ? tu peux pas lui mentir, ça sert à rien d'essayer, il a bien comprit que tu fuyais comme un lâche, comme la tapette que t'es. « j'suis désolé j'voulais pas... te mettre mal à l'aise ni quoi que ce soit d'autre. » il s'excuse ? c'est lui qui s'excuse alors que c'est toi qui le fuit, que c'est toi qui ose plus lui faire face parce que la honte te ronge un peu plus quand il pose son regard sur toi. tu lèves la tête vers lui, prêt à lui dire qu'il n'est en aucun cas responsable de tout ça, qu'il a fait ce qu'il a cru bon de faire et que c'est juste toi qui n'est qu'une lopette. mais il prend la parole avant toi, te coupant dans ton élan. « mais j'suis content que tu sois venu ce soir. » tu le regrette un peu mais ça tu te garde bien de le dire. tu te sens pas à ta place et tu ressens de l'angoisse d'un coup, alors tu baisse une nouvelle fois les yeux. les mains dans les poches, tu réfléchis à fuir une nouvelle fois mais tu la bien comprit, kuma ne te lâcheras pas. il n'a pas arrêté de te courir après, pour essayer d'engager une conversation et toi, tu as fais l'anguille préférant ne plus lui parler plutôt que de lui dire que tu as honte de lui avoir fait subir ça. « je sais pas si c'est une bonne idée que j'reste. » commence-tu par lui dire, triste. oui, tu ressens la tristesse parce que t'aimerais bien passer du temps avec lui même s'il ne se passera rien entre vous, cet homme reste ton crush, celui dont tu tombe un peu plus amoureux chaque jours. et même si tu ne te sens pas à l'aise quand il est à tes côtés à cause de tout ce qui s'est passé, tu aimes sa présence, ses sourires et ses attentions qu'il t'offre. ça a plus d'importance qu'il l'imagine. « je veux pas te faire subir une nouvelle crise... » tu relèves les yeux vers lui, tu fais ton possible pour ne pas laisser tes larmes s'échapper. pas encore, pas aujourd'hui. tu déglutis avant d'à nouveau baisser les yeux. « j'ai déjà assez honte comme ça. » ouais, tu as honte, honte d'être qu'un putain de gosse cassé, de ne pas pouvoir vivre normalement, d'être qu'un gamin assisté qui vit dans l'angoisse tous les jours. c'est lourd de vivre avec ça et c'est encore plus dur de l'imposer aux autres. « je suis désolé si je t'ai évité, j'veux pas que tu pense que c'est contre toi, c'est plutôt moi qui n'ose plus te regarder à cause de tout ce qui s'est passé avant le baiser... » voilà, c'était dit, kuma ne le voyait pas mais tu étais rouge de honte. encore une fois, tu voulais fuir et ne jamais le revoir, simplement parce que tu te sentais mal d'être aussi assisté, d'être aussi angoissé face à lui.

parce que t'es pas totalement con, t'as bien compris qu'il t'évitait, et puis tu sais pourquoi aussi. en fait, tu t'en doutes. c'est sûrement à cause du baiser ? ouais c'est vrai, toi t'as tendance à ne pas te rendre compte de certaines choses, t'es parfois un peu trop chill pour ce monde mais il t'arrive parfois de penser autrement, parce que le monde n'est pas comme toi. encore une fois, tu ne cherches pas midi à quatorze heure pour mettre le sujet sur le tapis. t'as pas vraiment de souci de communication, t'es du genre à dire les choses sans avoir peur de quoi que ce soit, après tout, si c'est bel et bien à cause du baiser qu'il se sent si mal à l'aise avec toi, tu veux que vous en parliez. tu n'as pas spécialement envie que les choses restent inchangées parce qu'il n'y a des non-dits, oh non ça, c'est clairement pas ton truc. mais minho commence à bafouiller, tu comprends bien que tu as tapé dans le mille alors tu tentes de le rassurer à ta manière. tu t'excuses même au cas où, tu n'aurais peut-être vraiment pas dû adopter cette technique pour lui couper sa respiration. tu essayes de le comprendre, pour mieux gérer la situation mais tu as l'impression que tu viens de faire pire que mieux là. il baisse les yeux, comme honteux. qu'est-ce que tu as dit ? quoi ? il reprend la parole pour te dire que ce n'est sans doute pas une bonne idée qu'il reste, d'un ton assez attristé. à ce point ? tu fronces les sourcils. t'as pas envie qu'il parte, tu veux juste comprendre, régler les choses, il ne t'a pas fui pour rien. enfin, ça ne dure qu'un court instant, puisqu'au moment où minho t'annonce qu'il ne veut pas te refaire subir une nouvelle crise, tu comprends bien vite ce qu'il se passe. c'est pour ça qu'il te fui alors ? il aurait eu honte d'avoir fait une crise d'angoisse devant quelqu'un ? le regard qu'il te lance te fend le cœur. on peut l'entendre au timbre de sa voix mais aussi dans son regard, il est triste, t'aimes pas ça. un court échange avant qu'il baisse à nouveau le regard, honteux, il te fait un nouvel aveu. c'est donc ça, il a honte. honte... avec toi ? d'accord il ne te connaît pas encore, c'est pour ça que tu comptes le mettre davantage à l'aise -ou du moins essayer. « minho... » tu n'as même pas le temps de tenter quoi que ce soit qu'il s'excuse de t'avoir évité, t'avouant qu'il n'ose même plus te regarder en face depuis. tu ne pensais pas que ça le rongeait à ce point. « viens t'asseoir. » commences-tu, tapotant la place à côté de toi. non parce que dans tout ça, il n'a même pas osé s'avancer dans la pièce, maintenant, tu peux comprendre pourquoi, mais tu n'as pas envie que ça reste ainsi. « tu n'as pas à avoir honte, c'est pas de ta faute. tu sais, ça arrive à beaucoup de personnes. même parfois, à certaines personnes qui sont loin d'être anxieuse de nature. » tu sais de quoi tu parles, avec tes stages à l'hosto... et puis justement, t'as vu bien pire qu'une crise d'angoisse, encore une raison pour lui de ne pas avoir honte. tu ne fais pas partie de ces personnes qui jugent quoi que ce soit. « il faut juste que tu apprennes à gérer ton anxiété... avec un peu d'entraînement, de patience et d'attention, ça ira mieux. » tu relèves ton regard, le plantant dans le sien avec un fin sourire. « tu n'as pas à te sentir honteux pour autant, ni même te mettre à penser que tu me fais subir quoi que ce soit. » c'est plutôt lui qui subit, et non l'inverse. toi tu as voulu l'aider à se sortir de sa crise d'angoisse, et voilà qu'il te parle comme s'il était un poids pour toi. « je sais, c'est moi qui dit ça, c'est pas simple, j'suis pas à ta place. » tu lèves même un court instant les mains face à toi comme pour clamer ton manque de réciprocité. tu n'es pas comme ça, c'est facile pour toi de dire ça, t'en as bien conscience. mais ça ne t'empêche pas d'être compréhensif. tu baisses rapidement les mains, haussant les épaules. « mais bon, j'aimerais que tu me fasses confiance sur ce coup là. non, que tu me fasses confiance tout court. » tu as ce un fin sourire amusé sur les lèvres, non parce que tu l'as bien compris, il n'a pas confiance en toi. tu le prends pas mal, en fait, tu te demandes simplement s'il a confiance en quelqu'un... il n'a déjà pas l'air d’avoir confiance en lui. « essaye d'oublier tout ça, ne reste pas là-dessus et accepte mon aide si besoin est. je t'ai invité ce soir parce que j'veux passer du temps avec toi. j'aimerais que tu en profites autant que moi, et donc, que tu te détendes. » tu n'as plus réellement envie qu'il soit mal à l'aise, même si encore une fois, t'es mal placé pour parler. mais il n'a pas à être mal à l'aise à tes côtés. encore une fois, tu veux passer du temps avec lui. mine de rien, tu t'attaches un peu à ce garçon, t'aimerais être là pour lui, mais pour ça, il faut qu'il accepte ton aide.

la soirée ne faisait qu’empirer. plus les secondes avançaient plus tu te sentais paniqué et ça commençait à se voir et ça t’en était certain. si jusqu’ici tu avais l’impression de gérer et de ne pas faire voir ton stress, les choses commençaient à changer. kuma venait de lui poser la question qui te rendait bien plus mal à l’aise, tu ne savais plus où te mettre, ni quoi lui répondre. il avait bien compris que tu l’évitais, mais tu voulais pas qu’il pense que c’était contre lui. juste, tu te sentais complètement con après ce qu’il s’était passé. il t’avait embrassé, c’était une chose oui mais c’était pas vraiment le fond du problème. ça venait simplement de comment tu te sentais vis à vis de ce qui s’était avant. la crise d’angoisse, tout ça. c’était ridicule de t’en vouloir pour ça, t’y étais pour rien si tu avais des tocs. le problème est que tu t’en veux pour ça, que tu te sens complètement con et faible d’avoir vécu ça devant lui. c’est ton crush et tu t’es ridiculisé devant lui, tu lui as montré que t’étais qu’une tafiole qui perdait le contrôle de lui-même en voyant cinq cartons au lieu de six. comment tu devais lui expliquer ton ressenti? tu bégaie légèrement, ne trouvant pas les mots. tu baisse la tête pour ne pas montrer que tu deviens tout rouge de honte. c’est vraiment la merde, cette fois. est-ce que tu dois partir une nouvelle fois? sûrement pas, kuma va continuer de te courir après, ça t’en es certain… alors après quelques secondes d’hésitation, tu lui fais part de ce que tu ressens, la honte, l’impression de lui avoir fait subir ta crise et que tu la fuis à cause de ça et non de votre baiser -c’était bien le seul truc positif qui pouvait ressortir de ça, d’ailleurs-. tu te tords les doigts dû à toute cette angoisse soudaine qui te prend aux tripes. c’est dingue cette façon d’être toujours angoisser pour tout et pour rien à la fois. tu voudrais pouvoir vivre sans tout calculé dans ta tête, pouvoir être dans une pièce sans te demander si la somme de tous les objets présent réunit compose un chiffre paire. mais voilà, toi t’es qu’un jouet qu’on a poussé trop souvent dans les escaliers et qui ne marche plus correctement. ça t’énerve d’être comme ça, ça renforce ton manque de confiance en toi. à force d’avoir entendu ton père te dire que t’étais incapable de faire un truc, d’être qu’un assisté, t’as finis par y croire. pour te défaire de ça, il t’en faudra du temps et sûrement beaucoup de volonté. kuma ne perd pas une seconde et réagit aussitôt. il te propose de venir t’asseoir à ses côtés. avec tout ça, tu n’as même pas osé mettre un pieds plus loin dans la pièce. en premier temps tu n’oses pas, tu ne relève même pas les yeux vers lui. kuma enchaîne ses propos, cherchant à te rassurer. et d’une certaine façon ça marche, sûrement parce que ses mots ont plus d’importance que ceux de quelqu’un d’autre. les sentiments que tu éprouve pour lui te pousse à donner plus d’importance à ce qu’il dit. et quand il en vient à parler de confiance, tu relève doucement les yeux vers lui. tu veux lui faire confiance, mais c’est en toi que t’as pas confiance. tu sais que ton angoisse peut tout foutre en l’air et te gâcher un peu plus la vie. par conséquent, tes relations sociales en pâtissent et ça aussi, ça devient relou pour toi. pourtant, tu veux faire un effort pour te rapprocher de kuma, les sentiments que tu éprouve à son égard aidant beaucoup. ça te rend un peu plus naïf et t’as envie de croire qu’en lui faisant confiance, les choses iront mieux pour toi. une nouvelle fois, son sourire est contagieux et sans t’en rendre compte tu te met à ton tour à lui rendre le même sourire. tout ce qu’il dit te réchauffe un peu le coeur et te fait un peu oublier l’angoisse que tu ressentais un peu plus tôt. malheureusement, kuma n’avait pas le pouvoir d’effacer toutes tes insécurités simplement avec ses mots réconfortants mais, déjà, tu te sentais un peu mieux. jamais personne ne t’avais vraiment dit ça auparavant et ça te faisait plus de bien de l’entendre que tu ne l’aurais cru. « j-je sais pas trop quoi répondre à tout ça. » à nouveau, tu baissais la tête. il te demandait de lui faire confiance et tu allais le faire, même si rien de tout ça ne serait simple. tu avais toujours cette impression d’être qu’un assisté, qu’un bolosse incapable de vivre sans l’aide des autres… et puis, tu ne savais pas si tu méritais sa gentillesse et son attention. tu te sentais un peu gêné de l’accepter. tu fis quelques pas de plus dans la pièce pour montrer que tu faisais quelques efforts. « j’promet pas d’être le plus à l’aise, mais je peux toujours faire des efforts… » tu leva les yeux vers lui, un sourire tendre aux coins des lèvres. tu restais toi, minho le gosse insecure.tu finis par t’approcher du canapé et t’installer à côtés de lui. on pouvait bien voir que tu étais toujours un peu tendu, mais beaucoup moins qu’il y a quelques minutes. « du coup, tu le prends pas mal que je t’ai évité comme ça? » demanda-tu venant le regarder avec un regard de chaton battu.

minho réfléchit un peu trop pour toi. oh pour ça, vous êtes de parfaits opposés. seulement, t’as aucune envie de le laisser comme ça, ni même le laisser partir. non toi, tu veux le rassurer. ça t’embête de le laisser dans un tel état, si au début tu as pu croire que c’était ce baiser qui le faisait fuir, tu comprends finalement qu’il s’en veut simplement. s’en vouloir ? ce n’est pas de sa faute, alors tu tentes de trouver les mots justes, tu n’as pas envie qu’il se pense coupable de quoi que ce soit, il n’a rien voulu de tout ça… mais pour le peu que tu connaisses minho, tu as vite compris qu’il n’avait pas totalement confiance en lui, ça se voit. encore une fois, le monde n’est pas comme toi et ça, tu peux le comprendre malgré que tu sois différent. c’est d’ailleurs ce que tu essayes de faire, le comprendre, pour mieux le rassurer. il peine à te regarder, t’aimes pas ça. t’as l’habitude qu’on soit à l’aise avec toi.. t’es kuma, rien te met réellement mal à l’aise et par conséquent, en ta présence, les autres s’y habituent aussi. pourtant c’est différent avec lui, tu peux le comprendre encore une fois, il ne te connaît pas si bien que ça. mais au moins, il finit par retrouver le sourire et ça, ça te rassure grandement. il reprend la parole, t’avouant ne pas savoir quoi répondre à tout ce que tu viens de lui dire, il baisse même le visage même si toi, tu cherches son regard. hm.. qu’il reste, pour commencer ? qu’il se sente mieux, qu’il ne culpabilisera plus ? et c’est sur la bonne voie, puisqu’il s’approche un peu plus du canapé, te disant qu’il essayera de faire les efforts. ton sourire s’élargit, ça te rassure de nouveau d’entendre ses mots. tu feras de ton mieux pour l’aider. et comme s’il cherchait à te prouver ses dires, il vient même s’installer à côté de toi. tu gardes ton doux sourire alors qu’il reprend en te posant une question. si tu le prends mal qu’il t’ait évité comme ça ? tu en hausses les sourcils tant la question peut paraître légèrement.. absurde, même si le regard de chaton battu qu’il te lance te fait garder un fin sourire. tu balayes ses paroles d’un geste de la main, hochant la tête. « maaais non. » avant de retrouver ton sourire rassurant. il t’en faut plus pour te vexer… en vérité, tu n’as que très rarement été vexé dans ta vie. oui.. c’est parfois facile d’être kuma, mais t’es comme ça. t’es pas du genre à te vexer et sûrement pas pour rien, et puis, il avait ses raisons, tu ne le prends pas personnellement. « tu verras, tu t’en sortiras comme un chef. » ajoutes-tu avant de venir tapoter sa cuisse, et rapidement, tu reprends. « et si on commençait les p’tits efforts ? » oui, on. parce que t'es avec lui.. mais tu l’avais bien dit:  tu comptes bien avoir ce que tu veux, et c’est l’occasion rêvé. « en me disant.. c’que tu veux manger ce soir, par exemple ? » une mine de chien battu sur le visage dans l’espoir de l’émouvoir -et aussi pour détendre un peu l’atmosphère sans vraiment t’en rendre compte- tu te mets à le fixer, papillonnant des paupières pour marquer ton expression faussement malheureuse qui risquerait de s’aggraver s'il ne cède pas. dans l'espoir qu'il craque. bon on va pas se mentir, sakura y arrive mieux que toi...