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Quand les souvenirs d'enfant refont surface - Celeste

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Quand les souvenirs d'enfant refont surface - Celeste | Lun 11 Juin - 1:04
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Souvenirs d'enfantCeleste & MatteoTu sais, petit, la pâtisserie et l'amour, c'est pareil - une question de fraîcheur et que tous les ingrédients, même les plus amers, tournent au délice.
De doux souvenirs resurgissaient au travers de ma mémoire. Dans l’atelier derrière la boulangerie, je me revoyais avec mon père alors qu’il s’afférait à la confection de nouvelles confiseries. Je courais autour de lui, imitant un avion de chasse à l’aide de mes bras avant de rencontrer un obstacle qui n’est d’autre que la main de mon père poser sur mon épaule. Il me fait signe de grimper sur le tabouret qu’il gardait à ma disposition quand je désirais l’observer, fasciné par ses doigts jouant une musique que seul, il était capable d’entendre. Dressé sur la pointe des pieds pour glisser un œil plus précis encore sur ses gestes, il m’apprenait avec une extrême patience, la danse exacte à effectuer de mes mains. Ce que je réalisais sur le plan de travail face à moi avec une concentration qui dépassait l’entendement d’un garçon de cet âge. J’admirais tellement mon père que je rêvais de devenir comme lui plus tard. Il m’avait transmis sa passion avec une telle puissance, que même après sa mort, chaque jour je me battais pour me rapprocher un plus près de ce rêve. Il était mon modèle, celui sur qui j’avais forgé ma vie. Aujourd’hui, dans l’atelier de cet homme autrefois son meilleur ami, je perpétuais sa tradition, continuant mon apprentissage auprès des meilleurs.

Une semaine déjà que j’avais remis les pieds en Italie, ce pays qui m’avait vu naitre il y a de nombreuses années. Je n’y étais plus revenu depuis son enterrement. Si il était douloureux de penser qu’il n’était plus là, revenir aux sources étaient un véritable bonheur. Alors que mon nouveau maitre s’était absenté pour faire quelques courses, je profitais du temps mis à ma disposition pour mettre en œuvre les nouvelles techniques apprises ces derniers jours, et les tester sur certaines de mes inventions. De la farine étalée sur le plan de travail, je travaillais la pâte pour obtenir une texture adéquate pour l’usage demandée. Derrière moi, le chocolat fondait au bain marie sur une plaque chauffante alors qu’à mes côtés, des framboises avaient été soigneusement nettoyées avant d’être placées dans un plat. Elles me serviront à faire une mousse légère alors que le chocolat fondu durcirait dans un moule rond pour former un dôme par-dessus. Le tout posé sur un biscuit circulaire.

De longues minutes passèrent avant que je ne termine ce nouveau délice. Il était au nombre de trois. Un pour moi, juste pour tester si le résultat est à la hauteur de mes attentes. Un pour mon maître pour retenir ses conseils pour l’améliorer. Et un pour sa fille, car son avis me tenait plus à cœur qu’il n’aurait du. Je dressais les derniers détails décoratifs, - car en plus d’être délicieux, une pâtisserie devait vendre du rêve,- sur le dôme en chocolat avec une concentration qui me caractérisait. Je n’entendis pas les pas furtifs qui se dirigeaient dans ma direction, trop absorbé par ce que je faisais.


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Re: Quand les souvenirs d'enfant refont surface - Celeste | Jeu 14 Juin - 12:36
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Leone A. Matteo a écrit:Souvenirs d'enfantCeleste & MatteoTu sais, petit, la pâtisserie et l'amour, c'est pareil - une question de fraîcheur et que tous les ingrédients, même les plus amers, tournent au délice.
Tes doigts frottaient doucement les cordes de la guitare pour te donner une mélodie que tu espérais envoûtante. tu voulais retrouver l'inspiration avec cette terre natale. Celle qui t'avait vu naître , grandir dans un univers de douceur pour le palais avant de te voir partir pour le rythme et les mélodies endiablées. Peut être avais tu perdu beaucoup en prenant ce chemin où personne ne te voyait mais tu aimais bien trop ce domaine pour le laisser. Avant tes doigts ne servaient qu'à pétrir, façonner mélanger des ingrédients pour obtenir le plus beau, le plus bon des résultat. Tu sentais encore l'odeur du chocolat qui fondait et celui de la pâte qui cuisait dans le four. Tu te souviens de ces moments passés avec ton père pendant que ta mère abandonnait ses fonctions. Et peu importe si ça blessait les gens. Tu te revois alors travailler sur un dessert pendant plus de trois heures juste pour qu'il soit parfait. Le stress et les effluves qui remplissait l'atelier t’avaient dégoûté. Oui tu avais fini par détester ce que tu faisais de mieux. Alors tu grattais sur ta guitare un stylo non loin en espérant retrouver cette inspiration qui te permettait maintenant de vivre, sans résultat. Posant la guitare sur le côté tu te levas pour descendre, ce que tu allais faire ? Toi même tu n'en avais pas grande idée.

Voilà quelques jours que tu étais rentrée à la maison, tu avais laissé les pays nouveaux de côté pour retourner aux sources, revenir dans cette maison qui était la tienne, avec ton père, et ... un inconnu. Ta place avait été prise, et dans son atelier où il avait pour habitude de travailler seul, se dressait une silhouette que tu n'acceptais pas de suite. Pourtant la curiosité ce jour ci te donna envie d'aller fourrer ton nez dans leurs affaires. Tu ne l'aiderais pas hors de question. c'est ce que tu disais. L'odeur familière du chocolat revint à tes narines lorsque tu arrivais à l'atelier où le seul bruit de la pâte et du feu retentissait. Et là, au pas de la porte tu observas le brun travailler avec minutie et une concentration à toute épreuve. Il méritait sûrement la place qu'il t'avait prise. Toi qui n'était plus là, qui avait rejeté l'héritage. Un léger sourire en coin étirait tes lèvres en le regardant faire.

Quelques minutes tu décidas de passer la porte. Cette délimitation qui était devenu comme une obligation, dont tu n'avais pas foulé le pas pendant longtemps. Tu venais petit à petit à te rapprocher afin de voir la réalisation qui méritait des compliments sur le visuel. Ton oeil aguerri aimait tout analyser et observer. " Ton nom pour cette création? " Ton sourire étirait toujours tes lèvres alors que tu détaillais la pâtisserie relevant ensuite tes yeux sur lui. Peut être était il surpris de ta présence puisque tu avais eu une attitude des plus glaciale avec lui. " Mon père doit beaucoup t'aimer " Pas taciturne mais un peu nostalgique ton regard se perdait encore une fois sur ce plan de travail qui avait vu naître tes premières créations.


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