On dit que la vie est remplie d'imprévue, mais ce coup là on me l'avait jamais fait.  

Après avoir tout perdu, même la raison, même la tête tu t'étais rendu à l'armée comme un devoir, comme une rédemption que tu devais à cet être qui avait payé de sa vie un acte qu'elle n'avait pas commis. Elle avait payé pour ceux qui auraient dû souffrir. Et ne plus la voir, ne plus l'avoir à tes côtés, ne plus pouvoir lui parler, la toucher, la regarder, c'était une situation qui te torturait, qui te bouffait et te rendait fou. Tu voulais les retrouver, les tuer, une sensation que jamais tu n'avais ressenti. La cours, la justice, les avocats, le policier que tu avais été, tu n'avais besoin de rien de tout ça préférant l'acte le plus brutal pour un acte des plus sauvages. tu n'étais plus toi même et si tu ne voyais plus l'intérêt de rechercher un coupable qui avait disparu dans la nature tu trouvais un avantage à tirer pour rien, à risquer ta vie pour une cause peu importante dans ton esprit. tu n'étais pas là pour jouer les héros, pas moins que tu étais là pour faire honneur à ta famille. Tu étais là dans le but inavouable de peut être mourir ici, sans que personne ne s'en doute, de tarir une vengeance qui ne pouvait avoir lieu.
Et pourtant tu étais démasqué, ton lieutenant ayant remarqué cette folie qui t'animait. Et peu après une mise à pied d'une semaine on t'accordait ta permission surveillée. Tu quittais donc ce camp qui vous accueillait pour faire de jeunes hommes dans ton genre, des soldats, des machines de guerre, des êtres qui oubliaient tout jusqu'à leur nom pour un moment de stratégie. ET te voilà dans la rue à prendre le bus pour rentrer chez toi. Un espace trop vide, trop seul, trop tout. Tu ne voulais pas y remettre les pieds. Tu ne voulais plus penser à tous ces moments passés avec elle dans ce cocon que tu avais prit pour vous. Tu ne voulais tout simplement plus penser. Le crâne contre la vitre tu regardais le paysage défilé avant de descendre un arrêt avant la capitale. Pourquoi ? Pour marcher. Si tu avais prit ce bus jusqu'à la fin il ne t'aurait resté que quelques minutes avant de te retrouver face à ce réel que tu avais essayé de fuir. Marchant alors avec ton sac sur l'épaule tu regagnais la ville dans cet uniforme trahissant ta provenance. Mais tu t'en fichais, pensant clairement faire quelques heures sans croiser personne. Mais le destin jouait bien trop avec ta vie. Un pantin de plus entre les mains d'une vie trop ardue.

Sur ton chemin une voiture semblait arrêtée, rien d'alarmant alors que tu continuais à marcher avec cette tranquillité qui faisait presque peur lorsqu'on connaissait ce passé pas si lointain. Mais plus tu t'approchais de la voiture plus tu te rendais compte de la situation : une panne. Peut être banale, peut être plus importante, qu'en savais tu ? Seulement ton âme de mécanicien te parlait et cette petite voix dans ta tête te poussait pour aller aider cette femme au ventre bien rond. Une femme enceinte Wan tu dois faire quelque chose. Si ton esprit n'éatit pas encore d'accord ces hommes aux allures de bandits te firent prendre rapidement une décision. Regardant de droite à gauche tu traversas la route au pas de courses pour rejoindre cette voiture faisant entendre ta voix grave. " Besoin d'aide? " Ton uniforme sembla les surprendre, chose qui n'annonçait rien de bon alors que tu les regardais avec une insistance presque accusative. " je peux vous aider ? Je m'y connais un peu en voiture " Tu ne savais pas trop s'ils étaient tous ensemble mais ton instinct te disait que non. Et on ne chasse pas le naturel , il revient toujours. Tu allais vers la femme qui semblait agacée, paniquée, fatiguée, tu ne savais pas trop. " Qu'est ce qu'il s'est passé? " Tu n'allais clairement pas la laisser là avec deux abrutis sur le bas côté.