Première soirée pour Ho Chull en tant que Sango. Il rigole avec les autres tout en lançant des coups d'oeil en direction de Mi Ran qui lui tire la tête, sans qu'il sache vraiment pourquoi. Le futur pauvre, lance aussi des regards en direction du barbecue. La raison ? On lui a promit qu'il pourra prendre la dernière saucisse. Donc bière en main, il se marre avec les autres. Discute. Rigole. La vie d'un étudiant qui essaye d'oublier le futur que sa famille vient de lui tracer sans trop lui demander sa permission. C'est ainsi que la nuit tombe doucement, les lampes extérieur s'allument. Et lui, s'approche assiette en main pour récupérer son bien le plus précieux. Sauf que .... " QUI A VOLE MA SAUCISSE ! " Il se retourne vers ceux qui sont encore dehors. " C'est un crime ! " Il cherche le coupable. " Une honte ! " Il croise les bras lançant un regard mauvais à l'un des trois voleurs. " C'est comme enlevé une sucette à un nourrisson. Inadmissible. "

Soirée tranquille, tout se passait bien. Je discutais avec les gens, je riais, et surtout, je pouvais manger comme je le pouvais ce soir. C'était délicieux, comme toujours les barbecues ça ne me décevait jamais. La bouffe tout court ne me décevait jamais, en fait. Le souci, c'était que notre nouvelle recrue venait de crier qu'on lui avait volé sa saucisse. Désolé vieux, mais ici, rien n'appartenait à personne, un bout de viande, c'était la proie de tout le monde... C'était mort pour savoir qui avait mangé la saucisse, à mon avis. Évidemment, comme j'étais près du barbecue, il fallait qu'il me vise moi. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » lui demandai-je sur un ton pas très sympathique, le toisant du regard. « C'est pas moi qui ai volé ta saucisse, calme toi. Tu la retrouveras pas de toute façon... » Je poussai un soupir avant de me lécher les lèvres, comme j'avais de la sauce autour de la bouche. C'était normal, on était à un barbecue, personne mangeait proprement... Mais apparemment c'était suffisant pour me désigner comme coupable.

« Je m’occupe du barbecue ! » Vade retro, imprudente. « Tiens. Prends ton morceau de poulet et va jouer plus loin. » J’en ai le souffle couper de me faire congédier comme ça par mon propre frère qui me colle la viande dans un coin de l’assiette en carton, m’attrape par les épaules et m’envoie paître dans le fond du jardin. Déjà que je voulais une merguez, mais si en plus on me manque de respect (...)

Et là, c'est le drame. « Oh non, je me suis tâchée... » Mon chemisier ! Tout blanc ! Tout beau ! Alors je vous le dis Monsieur le Juge, ce n'est pas moi qui y ai touché à cette pauvre saucisse, je n'y suis pour rien et je n'ai rien vu. Je grimace, soutenant le regard de l'accusateur tandis que je m'étire pour attraper une serviette en papier. « Harinie~ il n'y a pas du produit vaisselle qui traîne dans le coin ? » Le crime parfait est un crime aseptisé de toute preuve accusatoire. Je plaide non-coupable.

Mon regard vagabondait au travers de l’assemblée à la recherche de Jini. Si j’avais pris la décision d’entrer dans cette fraternité après la clôture de la précédente, c’était en partie sa faute. Si la société en groupe avec mes semblables m’apportait peu, les taquineries gratuites à son égard était d’avantage plus plaisantes. Malheureusement pour moi, elle s’était arrangée pour ne pas être présente à mon plus grand désespoir. Ma première vraie soirée au travers de ces personnes encore étrangères à mes yeux. Pourtant, j’entamais la causette sans aucune difficulté, harnachant ce masque de courtoisie qui me collait à la peau au quotidien.

Un barbecue avec de la bouffe gratuite, ce n’était pas si mal. Plusieurs fois, je retournais me servir autant aux saucisses qu’aux poulets. Le seul bémol était que je n’avais aucune idée que la nourriture était désigné à une personne en particulier. C’est donc naturellement que je pris un air surpris face à tant d’hystérie de la part d’un jeune sango. Un verre de bière, j’observais la scène qui se déroulait sous mes yeux alors que son regard accusait tour à tour les participants à cette fête dont moi. Je montrais les paumes de mes mains en l’air, les secouant dans un geste qui se voulait innocent.

Jun Young tentait d’être le plus normal possible à cette soirée. D’être le gars aux blagues parfois douteuses tout en étant tactile avec Jae Joon, sans oublier son regard allant et venant sur les nouvelles demoiselles sangos. Pourtant, dès qu’il le pouvait, sa main frôlait celle de Seah. Sa désormais petite amie. Ils n’avaient pas établit comment, ni quand ils allaient l’annoncer aux autres. Alors, pour l’aider à se fondre dans la masse, il avait emmener Jjijimi, son adorable chienne puddle toy, qui gambadait joyeusement parmi les étudiants présents, et attirait surtout les câlins de la gente féminine. Mais un drame arriva.

Une saucisse volée ! Qui plus est la dernière, qui visiblement avait été réservée par le dernier vert en date. Accroupit, occupé à jouer avec sa boule de poils, Jun Young regarda tour à tour les présumés coupables, dont… il faisait partit ?! « Wow j’y suis pour rien ! Je préfère le poulet moi en plus ! Pourquoi tu dis rien Na Eul ?! ». Et devant lui, Jjijimi était occupée à se lécher les babines, comme si elle venait de manger quelque chose de délicieux...

Mon regard va sur les quatre coupables, mes mains se posent sur mes hanches. L'un d'eux va subir ma vengeance. La première, Ha Rin a de la sauce autour de la bouche. Je ne réponds pas à sa question ni sa remarque. Je sais que je ne la trouverai pas. Mai un grand journaliste doit savoir trouver des preuves et le coupable. Mon regard passe la tâche sur la chemise de Mi Ran, je lève le regard vers elle. On se fixe, j'attends qu'elle me dise qu'elle n'a rien fait mais non, je m'attendais à quoi. Presque une semaine qu'elle fait comme si je n'existais pas et je n'en connais absolument pas la raison. Je me tourne vers Na Eul qui lève directement les mains en l'air. Il reste donc Jun Young ou plutôt son chien qui se lèche les babines. Ils peuvent penser que je me comporte comme un gamin ou autre. Mais c'était le seul bout de viande que j'aurai mangé de la semaine. Vous êtes les quatre qui étaient le plus proche du barbecue. C'est donc long de vous. Mon regard passe sur les cinq accusés, en comptant le chien. Qu'avez-vous mangé en dernier ?

Outrée de voir que le nouveau m'accusait de lui avoir volé sa pauvre saucisse, je lui répondis sur un ton pas très agréable. Miran répliqua juste après, pas pour répondre à Hochull mais pour me demander s'il y avait du produit vaisselle pas loin. Je haussai rapidement des épaules. « Pas à l'extérieur non, tu devrais rentrer dans la cuisine pour en trouver. Et paix à ton chemisier... » répondis-je en grimaçant, voyant l'état de ce pauvre vêtement. Rest in peace. Naeul et Junyoung étaient aussi accusés d'être coupables, d'après Hochull parce qu'on était les quatre plus proches. Tu parles d'une raison valable... « J'ai même pas envie d'y répondre parce que ça me concerne pas cette histoire. C'était un morceau de viande, et certainement pas une saucisse. Pigé ? » Je ne voyais pas pourquoi les quatre personnes les plus proches devaient forcément être les coupables. Celui qui avait mangé la saucisse avait peut-être détalé aussi vite qu'il avait pu pour pas se faire repérer, et comme un idiot, Hochull pensait que c'était parce qu'on était proche du barbecue qu'on était coupable ! Cette histoire me mettait déjà de mauvaise humeur, j'avais juste envie de profiter du barbecue tranquillement quoi !

Paix à mon chemisier... je tire dessus avec une triste mine, parce qu'il était nouveau "et que les tâches de gras ça ne part pas au lavage", dixit ce qu'aime bien me répéter ma mère depuis que je suis toute petite. Alors la dernière saucisse qui était réservée à Chu, c'est bien le dernier de mes soucis. Ce que j'ai mangé... ce que j'ai mangé... « et bah je m'en souviens plus ! » Je lui dis sur un ton agacé, les bras finalement croisés contre ma poitrine et pas très heureuse de me voir accusée alors que je n'y suis pour rien. « Voyons voir hmmmm... je crois que c'était une cuisse de poulet ! Et puis, je n'ai même pas mangé de saucisse d'abord. Tu ne me crois pas ? » Je fais remarquer en fronçant les sourcils d'un air pas très-très content, comme pour ajouter une dose supplémentaire à mon alibi. Alors d'accord, certains pourront dire que je me suis disputée avec mon frère parce qu'il n'y avait plus de saucisse et que j'en voulais une... mais est-ce que c'est une raison valable pour faire de moi une potentielle criminelle ?

Je jetais un regard noir vers le jeune homme avec son chien qui osait m’accuser alors que je n’avais rien fais… pour une fois. Le comble n’est ce pas ? « Parce que je n’ai rien à dire. » Je montrais son animal d’un coup de menton, les mains au fond des poches. « En revanche, tu devrais t’inquiéter de savoir ce que ton chien vient de finir de manger avant de m’agresser de la sorte. » Pour qui il se prenait celui la ? Je venais d’arriver il y a peu. Je voulais faire bonne impression pour ma première soirée, quel intérêt j’aurais d’attirer l’attention sur moi ? je jetais un coup d’œil vers les filles qui parlaient chiffons avant de comprendre que je faisais officiellement partie des coupables à cause de ma proximité avec le barbecue. Je soupirais, haussais les épaules. « J’ai mangé autant de saucisses que de poulets, mais impossible de dire ce que j’ai mangé en dernier, je ne m’en souviens plus. » finis-je par bourgeonner avant de me laisser tomber sur une chaise, patientant que cette comédie se termine.

Jun Young se serait cru dans une série télévisé policière, avec un enquêteur interrogeant à tour de rôle quatre suspects se trouvant toujours sur la scène de crime. Sauf que là, il s’agissait d’une pauvre saucisse. Wow, ce nouveau sango allait être riche en surprises s’il faisait un scandale pour un simple morceau de viande. Regardant alors ses camarades se justifier pendant que Jjijimi s’amusait à se rouler à ses pieds pour faire sa belle et réclamer son attention, le journaliste se mit alors à réfléchir pour son alibi. Qu’avait-il donc mangé en dernier… ? « Moi, j’me suis fait trop hotdog avec les saucisses qu’il y avait, car le poulet je le préfère frit. Et n’accuse pas ma chienne, c’pas une voleuse ! ». Jun Young prit, sur ses mots, sa boule de poils dans les bras et se redressa, s’approchant de Mi ran, la sœur de son meilleur ami. Il se pencha un peu vers elle, pour inspecter son chemisier. « Et ça là, cette tâche, c’est pas un peu suspect par hasard ? Plus qu’un pauvre chien qui se lèche les babines monsieur le juge ! ». Etait-ce une tâche de poulet ou de ... saucisse ?!.