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kang eun ha • youngblood

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kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 0:04
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Kang Eun Ha
The winter wind will slowly take your heart and soul until it makes nothing of you
Nom : Kang. Il fut un temps où elle portait ce nom avec fierté. Mais aujourd'hui, il ne signifie plus rien pour elle. Prénom(s) : Eun Ha, Maria. Pour le premier, les gens disent que c'est un joli prénom, mais elle ignore la signification. Maria, c'est son prénom baptismal. Surnom(s) : Aucun officiellement. Elle n'a pas d'amis assez proches qui puissent se permettre de la surnommer. Officieusement, elle en a eu plein. D'abord, la coincée, la vierge, l'intello. Puis la salope, la catin. Bien sûr, aucun de ceux-là ne lui convenait. Âge : 22 ans. Date et lieu de naissance : Elle est née le 12 Décembre 1995 à Ulsan. Origines : Coréennes. Nationalité : Coréenne. Cursus universitaire : 2ème année en droit, elle n'est arrivée à la Yonsei il y a à peine 2 ans. Métier : Les soirs de semaine, elle est serveuse dans la boutique Lush de Myungdong. Les soirs de week-end, elle est danseuse de pole-dance dans une boite de nuit chicos. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle, elle a déjà essayé avec une fille mais ce n'est jamais allé plus loin qu'un bisou. Classe sociale : Basse, elle n'a plus l'aide financière de ses parents, elle se débrouille donc comme elle peut. Tu veux t'investir dans une fraternité ? Ce sera une renarde ♡
IDENTITY CARD
Il parait que...
C'est une fervente chrétienne (VRAI. Elle porte une croix et prie tous les soirs avant de se coucher, une image qu'elle porte plutôt bien quand on ne connaît pas son passé) ► Qu'elle est toujours vierge (FAUX, étonnant pour une chrétienne n'est-ce pas? Elle devait, en effet, rester vierge jusqu'au mariage mais elle a fauté l'année de ses 15 ans avec un garçon dont elle taira le nom. Ça, elle tente de le cacher et de démarrer une nouvelle vie en faisant abstraction de cette histoire) ► Qu'elle a été envoyée dans un pensionnat pour filles après avoir brisé son voeu de chasteté (VRAI, il s'agissait d'un pensionnat chrétien, et elle y est restée 3 ans) ► Qu'elle fait du pole dance à haut niveau (VRAI, elle a découvert cette danse il y a 2 ans et elle s'est vite perfectionnée. Elle danse désormais dans une boite de strip tease chic tous les week-end.) ► Qu'elle est sous le joug du patron mafieux de la boite de nuit pour laquelle elle travaille (VRAI, en lui faisant croire qu'elle était toujours vierge, elle est devenue sa danseuse favorite, il surveille de près sa vie privée et la surprotège) ► Qu'elle est tombée enceinte du mec qui l'a dépucelé et elle aurait avorté ou perdu le bébé, un truc du genre, yen a qui disent qu'elle l'a fait adopter par un jeune couple stérile (FAUX, faux et archi faux, elle n'a jamais été enceinte) ► Qu'elle écarte les cuisses très facilement (FAUX, pour dire vrai, elle n'a plus jamais couché avec qui que ce soit depuis sa connerie, elle n'a eu donc qu'un seul partenaire sexuel pour l'instant) ► Qu'elle a fait une tentative de suicide quand elle était au pensionnat (VRAI, durant sa première année et elle en gardera les cicatrices sur ses bras à vie) ► Qu'elle vise un institut d'études judiciaires dont l'inscription coute très cher (VRAI, d'où son travail de danseuse dans une boite de strip tease) ► Qu'elle serait vice présidente d'une association qui vient en aide aux adolescentes démunies (VRAI
Dis nous qui tu es !
Discrète: Vous ne la voyez pas et vous ne l’entendrez pas beaucoup. Eunha, c’est cette fille souvent seule, qui fait toujours tout seule et qui ne demande jamais rien à personne. Pas un bruit, pas un cri, pas une larme, elle contient tous ses sentiments, elle n’est pas la fille la plus expressive que vous croiserez parce qu’elle n’a plus l’habitude de montrer ce qu’elle ressent. C’est pas pour autant qu’elle n’aura jamais un sourire. Au contraire, elle a un sourire presque naturel sur les lèvres, mince sourire mais assez pour mettre en confiance les personnes. Dommage qu’elle soit peu bavarde.
Intelligente: C’est quand même son principal atout. Elle est tout sauf bête. Elle comprend vite, elle a appris de ses erreurs par le passé, dur dur maintenant de la piéger. Mais plus encore: c’est une élève brillante, figurant toujours parmi les têtes de la classe. Il n’y a pas un domaine où elle est moins bonne qu’un autre, en réalité, Eunha, c’est l’élève rêvée pour les professeurs parce qu’elle est régulière dans toutes les matières. Mais elle a choisi une branche encore plus difficile, quelque chose qu’elle n’a jamais étudié avant de s’y intéresser et elle compte bien l’avoir avec les félicitations du jury, son master de droit.
Menteuse: Si ça peut la sauver, si ça peut lui permettre que les gens lui lâchent la grappe, alors oui, elle mentira, sans remords, sans craintes. Parce qu’elle sait être assez discrète pour que personne ne sache la vérité.
Solitaire: Elle n’aime pas vraiment être accompagnée. Elle a appris à apprécier la solitude et la tranquillité. C’est pourquoi c’est une fille que vous croiserez très souvent seule. C’est devenu une habitude à laquelle elle aura du mal à se passer.
Indépendante: Elle est devenue une adulte bien avant les autres filles. Elle a compris que la vie ne lui ferait pas de cadeau et c’est donc avec un peu de courage qu’elle a fait son bonhomme de chemin. Eunha, c’est une femme à qui tout réussit mais c’est parce qu’elle s’en donne surtout les moyens.
Perfectionniste: Propre sur elle, appliquée, organisée, rien ne traine dans sa chambre. Ses habits ne sont jamais plissés, ses ongles sont toujours parfaitement manucurés et son maquillage reste léger mais toujours soigné. En fait, avec Eunha, tout doit être parfait. Que ce soit avec elle ou les autres, elle est du genre intransigeante. Attention à ne pas vous louper. Si elle vous accorde sa confiance, ce n’est pas pour que vous en fassiez du papier mâché. C’est aussi pour ça qu’elle figure toujours parmi les meilleurs élèves, elle s’applique une ligne directrice très stricte dans ses études, ce qui porte ses fruits.  Qu’on se le dise, si vous la cherchez, vous la trouverez sûrement la tête dans ses cours.
Terre à terre: C’est les épreuves qu’elle a traversé qui l’ont rendu comme ça. Elle ne sait plus rêver, penser à des choses futiles qui lui font perdre son temps. Elle est partie la Eunha fantasque que tout le monde connaissait avant.
Inaccessible: Il est certain qu’elle ne vous laissera pas approcher facilement, pour autant, ce n’est pas la fille désagréable aux premiers abords. Au contraire. C’est peut-être là toute la frustration. C’est qu’elle ne semble pas tant sur la défensive quand on la voit. Elle vous sourit gentiment et elle vous attire à elle… Tout ça pour vous faire comprendre au final qu’il y a de grandes chances que vous ne la revoyiez plus. Son numéro? Faudra batailler pour l’avoir.
Altruiste: Aide ton prochain, c’est comme ça qu’on lui a appris dans la religion et c’est une adepte de cet adage. Elle a beau être solitaire, quand elle voit une personne dans le besoin, elle ne pourra pas s’empêcher de lui venir en aide. Un SDF aura droit à une pièce, une personne qui pleure aura droit à son épaule réconfortante et ses paroles rassurantes, une personne en danger aura droit à un geste risqué de la jeune femme. Quitte à sauver une vie, elle peut mettre en péril la sienne.
Attachante: Parce que c’est exactement pour protéger ce côté de sa personnalité qu’elle préfère rester seule. Quand une personne entre dans sa vie, c’est pour y rester. Même une dispute ne voudra pas dire qu’elle tire un trait sur la personne. Au fond, elle attendra toujours une discussion, que les choses s’arrangent. Mais Eunha, elle est terriblement attachante. Elle aime se blottir dans des bras rassurants tout comme elle aime prendre une personne dans ses bras.
Artiste: Elle ne sait pas chanter, elle ne sait pas danser, elle ne sait pas jouer du piano encore moins jouer la comédie, par contre, elle aime écrire. Elle a une plume magnifique, elle sait utiliser les mots à bon escient, c’est d’ailleurs l’écriture qui lui a permis de s’accrocher jusqu’à sa sortie du pensionnat. En écrivant tous les jours des poèmes. Elle a donc un recueil de poèmes qu’elle garde précieusement dans sa chambre et qu’elle s’amuse à relire quand elle a le temps.
JUFRIX



Si ton personnage est un pv, remplis celui-ci :
Code:
<taken>shin hye jeong</taken>  ⇝ [url=http://www.shaketheworld.net/u1543]kang eun ha[/url] ⋮ [url=http://www.shaketheworld.net/t17268-shin-hyejeong-aoa-kang-eun-ha]✦[/url]

ps; supprimez le code inutile.
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 0:04
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It's my life...
No they don't speak our language, they say we're too savage
Le corps nu étendu dans les douches baignant dans son sang que vous voyez là… C’est moi. Kang Eun Ha. 16 ans et déjà morte.
Il n’y a pas de détails à apporter à ça, pas de « non mais à ce moment là t’étais juste inconsciente » Non. A ce moment-là, mon coeur s’est arrêté de battre et je suis belle et bien morte.

Bien sûr, je ne suis pas arrivée là par hasard. Si j’en suis venue à avoir ce geste inexorable, c’est pour une raison. Ou devrais-je dire plusieurs. On ne se flingue pas parce qu’on veut simplement attirer l’attention sur soi. Ceux là se taillent les veines dans le mauvais sens. Quand on veut réellement en finir, on fait ce que j’ai fait. On n’en parle à personne, et on agit, on laisse rien derrière, pas de lettre, pas de mea culpa. Je n’ai pas laissé des cassettes façon Hannah dans 13 reasons why. Je n’avais personne, et je n’avais réellement personne à mes côtés donc personne se potentiellement intéressé par mon histoire. Personne qui ne m’attendrait à la sortie de ce pensionnat, personne qui se réjouirait de me recroiser dans la rue un jour. La solitude a fini par me ronger, les remords m’ont bouffé de l’intérieur.

Mais avant d’être ce corps ensanglanté dans les douches du pensionnat, j’étais une petite fille joviale, qui souriait à tout le monde, peut-être même trop, qui avait des mimiques insupportables de gentille fille de bonne famille. Et visiblement, ça, ça ne plaisait pas à tout le monde. Je n’avais pas un brin de méchanceté en moi, j’étais une élève brillante, réussissait tout du premier coup et c’est peut-être ce qui m’a porté préjudice, j’étais plus douée que d’autres enfants. Je croyais avoir des amis mais je n’en avais pas. C’était simplement des personnes qui restaient avec moi pour que je les aide à l’école. Rien de plus. J’étais une fille unique modèle, mais bientôt, mes parents allaient adopter un petit garçon parce qu’ils n’arrivaient plus à avoir d’enfant. Et cet enfant qu’ils adoptèrent a foutu ma vie en l’air.

Jaehyun. Je me souviens de son visage et ses airs angéliques, son sourire pur, le parfait petit frère pour moi même si nous n’avions pas beaucoup d’écart et que j’avais toutes les raisons du monde de le considérer comme un garçon comme les autres. Mais j’ai tellement rêvé de ce rôle de grande soeur que j’ai toujours tout fait pour aller vers lui, faire en sorte qu’il me voie comme sa grande soeur, mais en vain. J’échouais à chaque fois, et je ne me suis jamais sentie vraiment proche de lui. Jusqu’à l’adolescence. Au moment où j’ouvris les yeux sur mes amis, ceux que je pensais de mon côté mais qui ne l’étaient pas. Et quelle désillusion. Pour eux, je n’étais même pas Eunha mais plutôt la vierge, la pucelle, l’intello, l’idiote, la coincée du cul… Et j’en passe. C’était mes surnoms. Leurs noms de code pour que je ne comprenne jamais que cette fille, en fait, c’était moi.
Alors j’ai voulu leur prouver que j’étais pas plus conne qu’une autre, pas si arriérée que ça. Je l’ai laissé s’approcher de moi, glisser son visage dans mon cou pour me susurrer des mots doux alors que j’étais encore si innocente, je l’ai laissé poser ses mains sur mon corps d’adolescente à plusieurs reprises et je l’ai laissé prendre du terrain sur mon innocence. Me dominer, mentalement et physiquement, jusqu’à ce que je lui donne ce que j’avais de plus cher: ma dignité. Ce garçon dont je parle, c’est Jaehyun. Mon frère adoptif. Impressionnant je sais. Pourtant c’est la vérité et je n’ai pas honte de le reconnaître. J’ai brisé mon voeu de chasteté pour lui, et je l’ai brisé à plusieurs reprises, parce que c’était bon. C’était le goût de l’aventure et de l’interdit qui m’ont fait rester accrochée à lui et à ce qu’on vivait. Dans le secret. On attendait que nos parents s’absentent pour se laisse aller à nos fantasmes.  En quelques semaines, j’étais devenue plus expérimentée que n’importe quelle autre fille de 15 ans mais je savais que c’était mal et que j’allais bientôt le regretter.

Mais au fond, j’espérais qu’il soit attaché à moi. Pas amoureux mais qu’il vive mal cette séparation forcée qui a suivi le jour où nos parents nous ont surpris en plein acte. J’espérais voir sur son visage de la honte, du regret. Il n’en est rien. Il n’a fait que sourire, à croire que c’était tout calculé depuis le début. J’ai été la cible parfaite pour lui qui voulait réduire en pièce cette famille chrétienne pratiquante que l’on formait. Il a réussi. A ce moment là, précisément, j’ai cessé d’être la fille parfaite de la famille pratiquante, je suis devenue une jeune fille de 16 ans dont la haine avait pris possession. J’ai été envoyée en pensionnat pour me repentir de mes péchés. J’ai bien essayé de m’échapper de cet endroit à plusieurs reprises, je ne comprenais pourquoi je devais subir cet endroit lugubre où des femmes me frappaient, me traitaient de catin, me pointaient du doigt et me forçaient à me mettre à genoux tous les matins pour demander pardon au Seigneur. Oui, j’ai essayé de m’échapper deux fois. Pour aller où? J’en sais rien, je n’avais nulle part où aller. Je n’avais plus d’amis, plus de famille, mais je voulais sortir de cet enfer mais les deux fois, j’ai été rattrapée. Et les deux fois, j’ai été envoyée dans les cachots pendant une semaine, à dormir sur un sol froid et dur. Des nuits que j’ai passées à regarder ces murs, à repasser ces images traumatisantes. J’ai revécu mon arrivée au pensionnat, où j’ai traversé la chapelle sous les regards curieux des autres filles qui, comme moi, avaient foiré quelque part pour finir ici. Et sous les yeux assassins des bonnes soeurs. « Honte à toi. » m’a lancé la directrice du pensionnat. « Briser ta promesse au seigneur pour de l’inceste. » je ne pouvais pas la laisser me faire passer pour ce que je n’étais pas. « Ce n’était p… » « Qui t’a permis de parler?! » Et elle s’est amusée, oh oui, ça l’a amusé de me pointer du doigt et de dire tout haut « cette fille qui se présente à vous aujourd’hui a brisé son voeu de chasteté en couchant avec son frère. » Il n’était pas mon frère. Il fut un temps où il était tout pour moi. Mais ce jour-là, c’était déjà fini. Il n’était plus rien. Ou bien, il était peut-être encore trop pour moi. Mon démon. La fin de ma paix. Le coupable de tout ça. Et quand je me suis effondrée sur mes genoux pour avouer mes péchés devant le seigneur, je me suis naturellement mise à pleurer. Mais même ça, on a pas le droit de le faire, puisque je me suis pris un coup de bible sur l’épaule qui m’a laissé un gros bleu pendant une semaine.

Je vivais des jours sombres. Réveillée tous les matins par des « catins » à tout va alors que je priais intérieurement pour que ces filles qui étaient avec moi ne me lèvent pas la main dessus. J’étais devenue leur souffre douleur, alors j’ai vite pris ma décision. Si je ne pouvais pas m’enfuir d’ici, je m’enfuirais autrement: la mort était mon dernier échappatoire.

J’ai volé un rasoir dans les salles de bain privatives des bonnes soeurs et je me suis réfugiée dans les douches. J’ai attendu que la dernière fille parte pour m’enfermer, chose strictement interdite, mais je l’ai fait quand même. C’était censé être mon dernier acte de désobéissance envers le pensionnat.
Mettre fin à ses jours est un acte qui demande du cran. Beaucoup de cran, et rien ne peut vous donner assez de courage pour le faire quand on se rend compte de ce que c’est. Ce n’est pas une mauvaise note à un examen, ce n’est pas non plus une perte d’argent. C’est la mort, la destination finale. Ya pas de retour en arrière. Il faut donc une envie implacable d'en finir, et c'est ce que j'ai eu. J’ai cependant eu un moment d’hésitation quand je me suis retrouvée face à mon destin. Cette lame en main et mon avant bras levé, j’ai regardé mes veines si apparentes en me demandant si je devais en venir là. Le temps d’une demi-seconde, j’ai pensé aux conséquences de mon acte. Et la vérité m’a frappé: personne ne me pleurerait, il n’y aurait pas eu d’avant Eunha et après Eunha. mon suicide n’aurait rien changé et n’aurait attristé personne, alors, dans un rire dépravé, désespéré, je suis passée à l’acte. J’ai planté cette lame si profondément dans mes veines que j’ai bien cru que j’allais me transpercer le bras. La douleur a été terrible, j’ai jamais eu aussi mal de ma vie, mais à cet instant, je me sentais libérée. Libre de faire mes choix et de faire celui-ci, le plus important de tous. J’ai fait une première tracée jusqu’au coude, puis une seconde, avant de passer à l’autre bras où j’ai fait la même chose. Puis je me suis un peu acharnée, j’en ai fait d’autres. Jusqu’à me laisser tomber au sol, laissant l’eau couler sur moi de sorte à ce que le sang ne coagule jamais. La dernière vision dont je me souviens, c’est de voir le sol carrelé des douches se colorer de mon sang.

Voilà comment j’en suis venue là. A cause de l’abandon, de la honte, de la trahison, de la déception, de la solitude. Surtout de la solitude.
Par chance, ou malchance, une fille avait oublié son gel douche dans les douches communes. Elle est revenue 10 minutes après et quand elle a trouvé la porte verrouillée, elle a donné l’alerte aux soeurs. Mais il fallait la force d’un homme pour défoncer la porte, alors elles ont fait appel au gardien de nuit. Quand ils sont entrés dans les douches, mon corps baignait dans une marre de sang. Vision d’horreur. Il n’a pas perdu de temps, il a appelé les secours, j’ai été transportée à l’hôpital le plus proche, mais quand ils sont arrivés là-bas avec mon corps emmitouflé dans une serviette, il était trop tard selon les médecins. Il y a eu un conflit autour de mon cas à l’hôpital entre un jeune interne et son mentor. L’un était sur sa course pour me conduire au bloc quand un autre lui a fait signe de s’arrêter sur sa course avant de porter son doigt sur mon coup. « Elle est morte. Cette gamine est morte, tu comptes faire quoi? » avait-il demandé, le regard stupéfait. « J’en ai vu des corps mutilés en 20 ans de carrière, mais celui-là, je peux te dire que c'est foutu. Elle a taillé les veines dans le bon sens, elle s'est vidée de son sang pendant presque 20 minutes. Tu veux faire quoi de plus?! » Bien vu l’artiste. Et du coup, tu as raison, ne fais rien. Ça sert à rien. Le laisse pas me réanimer, si j’ai fait ça, c’est pour en venir là. Et à ce moment précis, je suis bien. Je suis en paix. « Son coeur a lâché, tu comprends ce que ça veut dire? » « Il a lâché dans l’ambulance, je peux encore la sauver. » « Tu écoutes? Laisse tomber. On transfère son corps à la morgue. » J’ignore ce qui s’est passé dans la tête du jeune interne, mais il lui a fallu 2 secondes pour prendre sa décision. il a entraîné le brancard à toute vitesse dans les couloirs et s’est rendu dans le bloc le plus proche. Il a activé le défibrillateur, son mentor l’a suivi en courant en lui gueulant dessus de ne pas perdre son temps.

Il a peut-être perdu 30 minutes à me faire des massages cardiaques, mais au moins, mon coeur s’est remis à battre.
Quand les médecins ont vu l’électrocardiogramme produire des impulsions, ils l’ont tous regardé. Ce héros. 28 ans et déjà une vie de sauvée à son compteur. Il a poussé un long soupir avant d’écarter le défibrillateur et a levé les yeux vers son mentor. « Apporte les poches de sang, maintenant. Elle tiendra pas longtemps comme ça. » Et ils sont partis à trois. Bémol: je suis O négatif. Ce qui veut dire que je ne peux recevoir que ce sang là, et le groupe sanguin O- est le plus rare. J’ai eu de la chance, il faut croire. Puisque j’ai ouvert les yeux le lendemain après-midi, dans une chambre où m’attendait des fleurs sur la table de chevet. Une chambre qui respirait la solitude. Il n’y avait personne, bien sûr, qui attendait derrière la porte, impatients de me voir. Évidemment. J’ai baissé les yeux vers mes bras, recouverts de bandages épais avant de froncer doucement les sourcils: quelle idée de sauver les gens qui essayent de se foutre en l’air. Ils ont bousillé mon plan et inconsciemment, ils me forcent à subir encore cet enfer.

Bon, je suis mauvaise langue. J’en ai eu des visites. J’ai eu celle de la directrice du pensionnat, et, durant mon sommeil, paraît-il que mes parents sont venus me voir. Ils m’ont déposé quelque chose: ma peluche favorite, un ourson, qui tenait un petit mot d’encouragement de leur part. J’ai jeté le mot, j’ai gardé la peluche.
J’ai eu une discussion avec la directrice. On a parlé de mon geste, mais même là, dans de telles circonstances, je n’ai pas pu voir son sourire. « Le suicide est proscrit dans la religion. » J’ai levé mes yeux fatigués vers elle. Pourquoi encore parler de la religion? « Croyez-vous que j’en ai quelque chose à faire de la religion, là? » « Non. mais il y a quelque chose que tu sembles oublier. » Elle pointe discrètement le ciel de son index. « Dieu ne t’a pas abandonné malgré l'enfant insolante que tu es. » Ses paroles m’ont laissé sceptique sur le coup. Dieu ne m’a pas abandonné? Il m’a plus qu’abandonné, il m’a oublié. Et alors que je secoue la tête comme pour lui faire comprendre que je ne suis pas d’accord avec elle, elle me fixe, de son regard perçant et froid. « Que fais-tu ici, alors? Vivante, entière, le teint si beau, beau comme si tu ne t'étais jamais vidée de ton sang? » Je ne vois pas où elle veut en venir, je fronce alors les sourcils. « Tu devrais être dans un sac à la morgue à l’heure qu’il est. »  Un silence me pèse sur les épaules. « Si ce jeune homme n’avait pas essayé de te réanimer. Tu vois les humains comme des humains, moi, je vois ce genre d’individus comme des anges gardiens. » Elle déglutit en dégageant son regard sur la fenêtre. « J’ai entendu ce qu’ils ont dit de toi quand on t’a emmené. Il était impossible de te ramener à la vie. Impossible. » Et elle repose son regard sur moi. Je reconnais là un regard plus affectueux. « Pourtant, il est reparti. » J’ai été morte pendant une dizaine de minutes. Ça fait peur. Et je regarde alors mes mains, encore blanches et froides. « Ce qui fait de toi une miraculée. Et les scientifiques resteront encore ébahis devant ça. mais pas nous, religieux. Nous savons que ce qui s’est passé hier soir relève du miracle de Dieu. » Je ferme les yeux, et les larmes dévalent mes joues aussitôt. Comment ai-je pu en arriver là? Comment d’une petite fille innocente suis-je arrivée à une dépravée qui a tenté de se suicider? « Dieu ne t’a pas abandonné, Eunha. La preuve en est. Il te donne une seconde chance, ne la gâche pas. » Et elle est partie sur ces mots, pas un geste affectif, pas un sourire, rien. Mais des mots encourageants, et c’était tout ce dont j’avais besoin à ce moment-là.

J’ai séché mes larmes aussitôt qu’elle soit partie, et j’ai pensé à moi, à ma vie, à mon avenir. J’ai essayé de passer de l’autre côté de la rive mais j’ai échoué. Qu’est-ce que ça signifie? Je dois réaliser encore des choses ici, sur ce monde. Ce n’était pas fini pour moi.

J’ai passé 10 jours à l’hôpital en attendant d’être remise sur pieds mais je ne suis pas ressortie totalement indemne. J’avais perdu l’usage de mon gras gauche et j’ai dû suivre une longue rééducation avant de pouvoir le retrouver complètement. Dès que j’ai retrouvé l’usage de mon bras gauche, la première chose que j’ai faite, c’est écrire une lettre. Une lettre pour Jaehyun, qu’il ne lira jamais puisque je l’ai écrite pour mettre tous mes sentiments dessus. Je voulais ouvrir mon coeur pour la première et dernière fois à propos de ce qui s’était passé et de tout ce que j’avais vécu. Cette lettre, je l’ai plié et je l’ai rangé à un endroit où je n’étais même pas sûre de la retrouver, dans un vieux gilet que je ne mettais plus depuis déjà un moment.

Après ça, j’ai terminé mes études secondaires au pensionnat avec les félicitations du jury. Je me suis inscrite dans une université catholique, où j’ai voulu commencer des études de droit. Je voudrais devenir avocate, mais pas les petits avocats de pacotille, ceux en charge des plus grandes affaires comme les meurtres, attentats, viols. Je ne suis restée que deux ans dans cette université. J’ai voulu quitter Ulsan, repartir à zéro et tenter ma chance à Yonsei. Même si je sais que mon démon s’y trouve. Je ne suis pas prête à le revoir, et si un jour, nous venons à nous croiser dans les couloirs de cette université prestigieuse, peut-être aurai-je alors le courage de lui tourner le dos.  
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 0:05
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JE HURLE BXJDHDHDDJJD CETTE BEAUTÉ

:heart: :heart:

J'EDITE DEMAIN À LA PREMIÈRE HEURE


kang eun ha • youngblood 5c2031665d81956eaf9e19e4d31bfac50e19cda4_00

MA EUNHAAA orgjaqftsijhf
Olala je te l'ai déjà dit, mais si tu savais comme je suis heureuse que tu la prennes et qu'elle t'ait plu :hot: je suis toute excitée de la voir enfin là, hâte que tu finisses ta fiche pour te faire la misère :han:

kang eun ha • youngblood Tumblr_inline_o5j6siK41m1s62ouj_500

FINIS VITE TA FICHE

kang eun ha • youngblood Tenor

:heart: :heart: :heart: :heart: :heart: :heart: :heart: :heart: :heart: :heart:
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 0:07
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la faiblesse :hehe:
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 0:10
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la faiblesse te va bien :cute:
t'es belle :shy:
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 0:24
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mais tu fous quoi toi encore
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 1:06
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je t'aime
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 5:51
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Même pas tu m’envoie le lien de ta fiche ! Vilaine ! :russe:
Tes magnifique, inutile de répéter à quel point ce choix est parfait !
Jtm mamour :hug: :heart:
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 8:06
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faible femme que tu es :y:
t'es canon :heart:

je veux plein de liens :hot:
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Re: kang eun ha • youngblood | Ven 29 Juin - 10:10
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OH PUTAIN J’AIME J’AIME J’AIME J’AIME :heart:
JE VEUX DES CALINS ET TOUT PLEIN DE LIENS :cute: :plz:
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Re: kang eun ha • youngblood | 
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Une petite réponse rapide