lies (sana)
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lies (sana) | Sam 30 Juin - 1:29 Citer EditerSupprimer
lies
ft. sana
tu lances des regards de plus en plus fréquents à l’horloge au-dessus de la tête du prof alors que le temps passe de plus en plus lentement. t’as même l’impression qu’il s’est arrêté tellement ça n’avance pas. tu ne sais plus quoi faire pour passer le temps. il reste vingt minutes avant la fin de ta journée de cours. vingt minutes avant que tu ne sois libre et que tu passes la soirée avec sana. elle t’a promis que ce ne serait que vous deux. ça fait longtemps que vous n’avez pas été que tous les deux sans les autres yu et ça va vous faire du bien. ce n’est pas que tu ne les aimes pas, ils sont ta famille, mais sana c’est particulier, c’est la femme de ta vie, ta seconde maman, celle que tu admires depuis des années. tu as beau avoir vingt-deux, presque vingt-trois maintenant, tu ne peux pas t’empêcher de toujours la voir comme ton modèle et son passage en prison n’a pas changé la vision que tu avais de la jeune femme. c’est ta grande sœur avant tout et tu la soutiendras toujours dans ce qu’elle fait même si tu as du mal quelques fois. notamment avec les mecs et jasun. tu sais qu’ils s’aiment, tu l’as compris depuis des années, mais tu n’arrives pas à faire taire cette jalousie et cette méfiance envers lui. il ne sera jamais comme l’ex de ta sœur, mais t’as peur quand même qu’il lui fasse du mal, qu’il la brise encore un peu plus. elle n’a pas besoin de ça sana. elle a juste besoin d’être aimée, d’être adorée et de connaitre le bonheur. au fond de toi, tu sais que c’est ce que ton grand frère lui donnera, mais tu ne peux pas t’empêcher d’être effrayé à l’idée que ça dérape et que ça brise quelque chose entre eux, mais aussi dans votre famille. tu arrives à peine à retrouver un équilibre depuis la sortir de sana de prison, t’as pas réellement envie de recommencer ta descente aux enfers. un autre séjour à l’hôpital parce que tu as refait une overdose médicamenteuse très peu pour toi. t’as pas trop kiffé la première fois que tu l’as fait et honnêtement, tu ne recommanderais à personne l’option lavage d’estomac si jamais ils viennent en séjour dans ce merveilleux établissement. purée tu t’étonnes toi-même d’utiliser du sarcasme même dans tes pensées. tu pousses un soupir en relevant les yeux vers l’horloge une nouvelle fois et la sonnerie te coupe dans ton élan. enfin ! tu es libre. tu rassembles rapidement tes affaires, les fourrant en vrac dans ton sac de cours et tu quittes tout aussi rapidement les lieux. tu ne veux plus rien avoir à faire avec la yonsei jusqu’à ton prochain cours le lendemain dans l’après-midi. tu coures donc presque vers l’arrêt de bus et quand tu entres à l’intérieur, tu essaies de te mettre le plus loin possible de la foule. pas que tu n’aimes pas être en contact avec les gens, bon okay y a un peu de ça, mais c’est surtout que tu n’as pas envie de te retrouver dans une situation délicate à t’excuser parce que tu auras bousculé quelqu’un. tu sais d’avance que tu deviendras rouge et que tu bégaieras légèrement avant de détourner les yeux. du coup, tu préfères te mettre au fin fond de l’engin, tes écouteurs dans les oreilles et de la musique classique calme et douce pour t’apaiser. tes doigts se mettent à battre la mesure et tu rates de peu ton arrêt. tu te lèves et te diriges directement vers la maison. t’attrapes tes clés et tu ouvres la porte. y a déjà sana et tu laisses un sourire sincère, sourire que seule ta famille peut voir, pour la saluer. « je suis rentré. » tu t’avances pour la prendre dans tes bras et tu la serres fort contre ton cœur en déposant un baiser sur le haut de son crâne. tu finis par la lâcher quand tu te rends compte qu’elle ne te rend pas ton étreinte. quelque chose ne va pas. tu le sens. tu la décales de toi et tu plantes ton regard dans le sien. « qu’est-ce qui se passe ? » si d’ordinaire tu aurais rajouté quelque chose comme « on dirait que tu as un balai dans le cul » ou « vas t’asseoir sur ton trône, ça finira bien par sortir », là tu ne dis rien et tu l’observes anxieux. il se passe quelque chose t’en es persuadé.
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Re: lies (sana) | Dim 22 Juil - 19:13 Citer EditerSupprimer
lies
ft. senji
elle reste stoïque debout devant la porte, le regard vide et ses ongles grattant l'intérieur de la paume de ses mains, entre ses doigts, une feuille de papier. cette soirée, elle l'avait imaginé des centaines voir des milliers de fois, ce mois durant lequel, après plus de quatre ans elle pourrait enfin se retrouver seul avec son sang et sa chair, son bébé, celui pour qui elle ferait strictement tout et qui en l'espace d'un instant avait finis par la dépasser de deux têtes. elle s'était évertué à virer tout le monde de la maison, leur demandant gentiment ou de manière menaçant de se trouver autre chose à faire et ce du moins jusqu'à la nuit tombée. non pas parcequ'elle voulait se retrouver en tête à tête avec jausn; mais belle et bien parcequ'elle voulait se retrouver enfin seule avec son frère, partager un instant tel qu'il en avait tant partagé avant que la famille ne s'agrandisse autant, ou lorsqu'il faisait exprès de s'enfermer dans leur chambre et de n'y laisser entre personne d'autre, et ce même papa princesse eunae. tout cela lui manquait, elle éprouvait ce besoin de renouer avec son petit frère, de rattraper le temps perdu mais aussi de comprendre sa vie, celle qu'il vivait depuis le jour de son emprisonnement. elle avait fait des courses, préparer le repas en veillant à n'utiliser aucun ingrédient auquel senji pourrait être allergique. si sana n'avait guère été sa soeur, elle aurait probablement pu être sa mère. elle avait même loué quelques films et acheté des pop corns, histoire de retomber en adolescence, s'empiffrer tout en riant devant un film ridicule et dénué d'intérêt. les préparations s'étaient déroulés à merveille, et pour une fois sana s'était félicité d'être dans les temps. mais ça c'était avant qu'elle n'aille fouillé dans ce foutu tiroir. allez savoir pourquoi il avait fallut qu'elle cherche la recette d'un gâteau dans le tiroir du bureau de son beau père. il ne lui avait d'ailleurs pas fallut longtemps pour réaliser qu'elle n'y trouverait guère des recettes de cuisine mais son regard s'était attardé sur une enveloppe, une facture de frais hospitalier à l'intention du père de famille. elle n'avait pourtant pas souvenir que celui-ci ai effectué un séjour à l'hôpital et s'était donc par pure curiosité qu'elle avait entrouverte cette enveloppe s'emparant de la facture sur laquelle elle avait posé son intention.
et voici à présent qu'elle se tenait devant la porte, partagé entre affliction, angoisse, désolation et tristesse. ses ongles qui écorchent la paume de ses mains ne sont rien comparé au sentiment de culpabilité et de colère qu'elle ressent. pourquoi personne ne lui en avait parlé ? pourquoi aucun d'entre eux n'avait eu la décence de lui en informé ? qu'était-elle devenu pour eux qu'ils en venaient à lui chacher une chose aussi importante. elle était énervée, après les parents, après jasun, les autres mais surtout après senji. qu'est-ce qu'il lui avait pris, pourquoi fallait-il que lui aussi se mette à merder ? perdu dans ses pensées, elle ne se rend compte du retour de senji que lorsqu'il la prend dans ses bras, et même à ce moment précis elle reste stoïque. il n'y a plus rien qu'elle puisse faire à présent si ce n'est ressasser les informations qu'elle a lu sur cette facture. si d'ordinaire elle aurait souris face au baiser de son cadet sur son front, c'est pourtant un regard dur qu'elle pose sur lui, agacé par sa question alors qu'elle serre nerveusement les dents, se forçant à ne pas s'énerver avant de n'avoir eu une explication de la part du jeune homme. " tu m'expliques ?" finit-elle enfin par lâcher en tendant la facture ouverte au jeune homme. si ce qu'il voulait c'était une soirée rien que lui et sa soeur ainé, il valait mieux pour celui-ci qu'il s'explique rapidement et clairement. au cas contraire, leur soirée risquait fortement de prendre un tournent bien moins joyeux que ce qui n'avait été prévu. comment aurait-elle pu être joyeuse face au diagnostique qu'elle avait eu le malheur de lire sur cette facture. yu senji - overdose médicamenteuse.
et voici à présent qu'elle se tenait devant la porte, partagé entre affliction, angoisse, désolation et tristesse. ses ongles qui écorchent la paume de ses mains ne sont rien comparé au sentiment de culpabilité et de colère qu'elle ressent. pourquoi personne ne lui en avait parlé ? pourquoi aucun d'entre eux n'avait eu la décence de lui en informé ? qu'était-elle devenu pour eux qu'ils en venaient à lui chacher une chose aussi importante. elle était énervée, après les parents, après jasun, les autres mais surtout après senji. qu'est-ce qu'il lui avait pris, pourquoi fallait-il que lui aussi se mette à merder ? perdu dans ses pensées, elle ne se rend compte du retour de senji que lorsqu'il la prend dans ses bras, et même à ce moment précis elle reste stoïque. il n'y a plus rien qu'elle puisse faire à présent si ce n'est ressasser les informations qu'elle a lu sur cette facture. si d'ordinaire elle aurait souris face au baiser de son cadet sur son front, c'est pourtant un regard dur qu'elle pose sur lui, agacé par sa question alors qu'elle serre nerveusement les dents, se forçant à ne pas s'énerver avant de n'avoir eu une explication de la part du jeune homme. " tu m'expliques ?" finit-elle enfin par lâcher en tendant la facture ouverte au jeune homme. si ce qu'il voulait c'était une soirée rien que lui et sa soeur ainé, il valait mieux pour celui-ci qu'il s'explique rapidement et clairement. au cas contraire, leur soirée risquait fortement de prendre un tournent bien moins joyeux que ce qui n'avait été prévu. comment aurait-elle pu être joyeuse face au diagnostique qu'elle avait eu le malheur de lire sur cette facture. yu senji - overdose médicamenteuse.
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Re: lies (sana) | Dim 19 Aoû - 11:39 Citer EditerSupprimer
lies
ft. sana
toi qui pensait passer une soirée tranquille en compagnie de ta grande sœur, te retrouves sur le cul quand tu la prends dans tes bras et qu’elle ne te rend pas ton étreinte. ce n’est pas habituel pour elle de ne pas être tactile avec toi. tu ne comprends pas ce qui lui arrive. pourtant, toi, tu étais heureux de passer du temps avec elle. tu as attendu ce moment toute la journée, gardant l’œil sur les heures qui défilaient à une lenteur incroyable. et puis tu t’étais dépêché de rentrer à la maison pour profiter de sana. ça faisait tellement longtemps que vous n’aviez pas été que tous les deux, que tu ne voulais pour rien au monde gâcher ne serait-ce qu’une seule seconde. cependant, c’était sans compter sur sa réponse si froide à ton étreinte. tu lui demandes donc ce qu’il ne va pas et quand elle te répond que tu lui expliquer en te tendant une feuille tu fronces les sourcils. qu’est-ce que tu dois expliquer à sana pour qu’elle se mette dans de tels états ? tu n’as rien à te reprocher. et pourtant, t’es loin de t’imaginer que ton secret le mieux garder est prêt à vous exploser à la gueule. tu attrapes la feuille un peu hésitant et tu la tournes vers toi, pour y lire l’intitulé. tu serres les dents alors que ta main se crispe sur le morceau de papier, le froissant au passage. tu sens les souvenirs revenir au fur et à mesure. cette période de ta vie a été un véritable calvaire. tu n’avais plus personne pour te soutenir parce que ta grande sœur, ton repère, la femme de ta vie n’était pas là pour t’aiguiller et t’aider. tu sais que si elle n’avait pas été en prison tu lui aurais parlé de ton harcèlement scolaire. tu aurais tout fait pour t’en sortir parce qu’elle aurait été là pour toi. mais ce n’était pas le cas, et tu avais trop forcé sur les médicaments à cette époque. tu n’avais pas vraiment envie de te tuer, enfin tu ne sais pas réellement tu étais trop shooté pour te rappeler de tes intentions de ce jour-là. mais tu allais mal, très mal, tu avais besoin de ne plus penser à rien et pendant l’espace d’un instant tu y avais réussi. tu n’avais pensé à plus rien d’autre que de te laisser partir, la tête plongée dans ton oreiller. sauf qu’on t’avait sauvé et tu en étais reconnaissant à tes parents. ils avaient bien voulu taire ton passage à l’hôpital pour l’overdose médicamenteuse parce que tu ne voulais pas alerter ta fratrie. tu ne voulais pas de leur pitié, pas plus que de leur compassion. et y avait bien une seule et unique personne que tu n’aurais jamais voulu qu’elle soit au courant et bien sûr il avait fallu qu’elle tombe sur une facture. est-ce qu’elle avait fouillé ? est-ce qu’elle était restée visible ? tu ne penses pas, tes parents t’avaient promis de tout faire pour garder le secret. cependant, maintenant sana était au courant, et elle voulait des explications. tes yeux s’embuent alors que tu gardes le poing fermé sur la feuille et les yeux baissés. « désolé. » souffles-tu à la jeune femme toujours sans la regarder. tu as honte mais aussi tu ne veux pas lire dans son regard quelque chose qui te ferait encore plus mal. tu prends une grande inspiration avant de reprendre la parole. « personne n’est au courant. j’ai fait promettre à papa et maman de ne rien vous dire et surtout pas à toi… alors ne leur en veux pas. ils savaient pas. si tu dois en vouloir à quelqu’un c’est moi qui doit tout prendre. » tu protèges tes frères et sœurs parce qu’ils ne savaient pas. tu as tout fait pour qu’ils ne l’apprennent pas. alors si elle doit être en colère, c’est contre toi qu’elle doit l’être. pas eux. « j’ai pas cherché à me tuer… enfin, je sais pas vraiment. j’allais mal, j’ai pris trop de médicaments… je me souviens plus de ce qui s’est passé avant, pas plus qu’après… » les larmes commencent à couler sur ton visage et s’écrasent sur le papier tandis que tu ne regardes toujours pas sana. tu as honte, tu n’es pas prêt à lui raconter tout ce que tu as subis, tout ce que tu as ressenti ces dernières années.
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