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Il te rassure quand même pas mal quand il dit que c’est tout le monde qui galère avec la porte. Franchement, t’aurais bien eu l’air bête pour un premier jour, surtout devant un garçon. Alors t’essaye d’adopter une attitude cool, normale, même si le relationnel, c’est pas du tout ton truc. C’est vrai quoi, t’as passé 5 ans enfermée dans des établissements religieux à réciter des prières jour et nuit, c’est un sacré risque que tu as pris en t’inscrivant à la Yonsei, parce que c’est un toute autre univers pour toi. Tu vas rencontrer des gens libres, ouverts d’esprit, fêtards: bref, tout ce que tu n’es pas, sans compter sur ton travail de week-end que tu as commencé il y a deux semaines seulement et qui te demande d’être quand même pas mal à l’aise devant les foules. Mais pour ça, ça va, tu arrives à gérer parce que tu te mets dans la peau d’une fille que tu n’es pas, comme un rôle en sommes… Mais même là, aujourd’hui, tu fais des efforts surhumains parce que t’as envie que ce garçon te voit comme une fille normale. N’est-ce pas pour ça que tu es venue ici? Pour te prouver que tu n’es pas si différente des autres? Quel défi tu te lances là.

Tu pénètres un peu plus dans la chambre alors que le jeune homme dépose ta valise. Les chambres sont cosy, les lits ont l’air super confortable, t’as déjà hâte d’y dormir, ça sera forcément mieux que les lits du pensionnat. Tu te tournes alors vers Kwansun quand il te parle de ce qu’il pense de la fraternité. Quand il emploi le mot « familial », ton coeur se serre un peu dans ta poitrine, parce que de la famille, tu n’en as plus vraiment à vrai dire. Tes parents t’ont en quelques sortes renié depuis le jour où tu as perdu ta virginité, même à ta tentative de suicide, ils n’ont pas fait l’effort de venir pendant que tu étais éveillée. Ils ont préféré passer comme des voleurs, en coup de vent, pendant que tu dormais pour déposer une maudite lettre d’encouragement à ton chevet d’hôpital. Tu as honte d’eux, tu ne souhaiterais ce genre de parents à personne, pas même à tes pires ennemis.

Tu ne laisses pas de silence s’installer entre toi et ton bienfaiteur. Tu lui demandes depuis combien de temps il est sous le signe du renard, et quand il te répond, il t’informe au passage que le président n’est autre que son frère. Tu affiches un air étonné en hochant la tête, avant qu’un sourire n’étire tes lèvres. « Avec moi il a été plutôt sympa je trouve. » faut dire que t’as l’habitude des gens pas commodes, Jasun à côté, c’est un amour comme dit Kwansun. « Une année de voyage?! » t’exclames-tu, étonnée, avant de croiser les bras en le regardant, toujours aussi épatée. « C’est trop cool ça… » Ça, c’est tout ce dont tu rêves. Voyager, profiter, vivre l’aventure, découvrir. Tu t’assois doucement sur ton lit, sans le quitter du regard une seule fois. « J’adorerais voyager moi aussi… » que tu finis par avouer alors que tes yeux basculent au sol, pensifs voire rêveurs. Un silence s’installe, court cela dit, puisqu’il en vient à te proposer une petite visite guidée de la fraternité. En effet, c’est important, tu dois prendre connaissance des lieux avant de pouvoir t’y installer. Du coup, tu lèves aussitôt la tête vers lui et, voyant qu’il te tend son bras, ton sourire s’agrandit, se faisant plus radieux encore. Tu te redresses et acquiesces plusieurs fois de la tête, avant de passer timidement ton bras sous celui de Kwansun. « Allons-y! » Et vous sortez de la chambre. Tu fermes la porte derrière toi, fermant bien sûr avec tes clés que tu glisses dans les poches de ton jean moulant. Tu laisses Kwansun prendre les devants, les yeux curieux posés partout où tu passes. C’est bizarre mais, le jeune homme à ta droite t’intrigue autant que la nouvelle fraternité que tu découvres. T’as envie de lui poser plein de questions…

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@Yu Kwan Sun @Kang Eun Ha

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Bon, je n’allais pas me plaindre, je ne détestais pas accueillir les nouveaux de la fraternité, loin de là. J’adorais tous les Gumiho. Tous autant qu’ils étaient. Et j’adorais plus que tout discuter et rencontrer de nouvelles personnes. Ouais, j’avais toujours eu la fibre sociable. J’étais du genre à avoir la tchatche facile - tellement que souvent j’étais capable de faire la conversation pour deux personnes - avec tout le monde, et forcément, j’étais assez doué pour accueillir les jeunes renardeaux. D’ailleurs j’eus un sourire léger alors que mes iris s’étaient ancrés sur Eunha qui admirait son futur dortoir. Nos chambre faisaient toujours ce petit effet sur les petits nouveaux. Il n’étaient pas  les plus high-tech ou encore les plus luxueux, mais il y avait cette ambiance qui faisaient qu’on s’y sentait bien très rapidement. C’était un peu comme une seconde maison - ou une maison tout court pour certains - on s’y sentait un peu chez soi. C’était l’ambiance cosy et détente qui y régnait.

Alors qu’elle me demandait depuis combien de temps j’étais ici, j’avais eu ce réflexe de lever les yeux en l’air pris dans ma réflexion. Il fallait dire que j’avais arrêté mes études un temps avant de les reprendre. En soit, j’avais deux années de retard sur un cursus scolaire normal, mais ce n’était pas vraiment une gêne. Mais quand j’étais entrée à la faculté, j’avais directement intégrée la même fraternité que mon frère aîné mais aussi ma soeur ainée, celle que finirait par rejoindre plus tard Eunnie également. Il fallait croire que Gumiho avait attiré une grosse partie de Yu. Alors que je parlais naturellement de Jasun, je ne pus m’empêcher de rire légèrement. Il était vrai que Jasun pouvait avoir l’air pas commode des fois, il ne fallait pas lui en vouloir en temps que l’aîné de la famille - avec un père absent beaucoup trop absents - et président de fraternité - et probablement un tas d’autres trucs dont je n’avais pas encore connaissance - Jaja était une vraie boule de stress. Si on lui avait proposé de relâcher la pression, il aurait probablement implosé. Je souris légèrement alors qu’elle me dit qu’elle avait trouvé mon frère sympa. Comme quoi, cette fille devait vraiment être un ange. Alors que je finis par conclure elle s’étonna du mon année de voyage. Oui, il m’a fallu au moins ça pour faire le tour du monde, c’était rêve de gosse, je continuais de sourire de repensant à toutes ces expériences, toutes ces personnes que j’avais rencontré. C’était une année que je chérissais tout particulièrement, après toutes les emmerdes qu’avaient connu ma famille, ça m’avait permit de prendre du temps pour moi, pour voir autre chose. Et bon sang j’en avais vu des choses, des tonnes de choses même. Alors qu’elle s’assit sur son lit, elle me fit part de sa volonté de voyager. Mince peut-être que je n’aurais pas dû autant me la péter. Pendant quelques secondes un silence s’installer avant que je ne reprenne, histoire de changer de sujet. Je commençais alors à parler de ses camarade de chambres. Je n’avais pas vraiment de toute sur la bonne entente d’Eunha et de ses futures coloc… parce que la jeune demoiselle semblait être vraiment douce et gentille comme tout. Enfin pour le moment c’était ce que je pouvais percevoir d’elle. En attendant je lui proposais naturellement de lui faire faire un petit tour du propriétaire, comme ça elle pourrait se familiariser un peu avec les lieux. je lui tendis le bras histoire d’imager mon propos. Alors qu’elle m’offrit un sourire qui aurait pu rendre jaloux le soleil, le mien ne pu s’empêcher de s’élargir. Il fallait dire que cette nouvelle renarde était… vraiment adorable. Elle se releva et passa son bras autour du mien. Ladies first, avais-je dit naturellement alors que nous sortions de la chambre. Porte fermée à clé, je revins nouer mon bras autour de celui de ma camarade de fraternité. Si tu as la moindre question, tu n’hésites pas hein, avais-je signalé tout en marchant. Je voulais qu’elle se sente à son aise, après tout il valait mieux poser des questions qui semblaient stupide que ne rien oser demander. Ici, tu as toutes les chambres de filles. Les dortoirs des filles et des garçons sont séparés pour des raisons évidentes, avais-je dit avec un petit ton hilare. Dans quelques moi cela ferait un an que les dortoirs n’étaient plus mixtes, et c’était tant mieux vu comment ça avait pu déraper…. bon okay, je mentirai si je disais que je n’en avais pas profité un peu moi aussi. Alors que je commençais à me diriger vers les dortoirs des garçons je me tournais vers la demoiselle. Je ne crois pas que Jasun m’ait donné l’information, mais qu’est-ce que tu étudies ? Et tu viens de quel coin, parce qu’il me semble que c’est la première fois que je te croise. Je me pinçais naturellement la lèvre inférieure avant d’ajouter. Et si je suis trop curieux tu peux me le dire, j’ai tendance à trop parler des fois, okay, je venais de le refaire.

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Faut dire qu’il t’a intrigué en parlant de son tour du monde. Tu admires vraiment les gens qui arrivent à réaliser leur rêve. Ça semble facile comme ça mais pour toi, c’est difficile. Et puis, tu as toujours eu des limites à tes rêves, ils sont restés dans ce qui était à ta portée et que tu pouvais réaliser un jour. Mais tu n’en as réalisé aucun à ce jour. Pour commencer, il faudrait déjà que tu prennes l’avion au moins une fois et ça, c’est pas gagné. T’as toujours appréhendé le jour où tu le prendrais pour la première fois, même si tu n’as aucune idée si ça arrivera vraiment un jour mais tu sais que si c’est le cas, tu devras prendre sur toi pour gérer ce stress intense que tu ressentiras. Alors t’es un peu rêveuse pendant quelques secondes quand il te parle de son tour du monde, tu t’imagines à sa place, à la rencontre de cultures différentes, à la découverte de paysages à couper le souffle et là, tu te sentirais bien, libre, toi-même.

Bref, il est temps d’aller visiter ce dortoir. Tu es toute excitée et en plus, Kwan Sun est une très bonne compagnie pour faire ça, tu sais que vous allez passer un bon moment. T’avais un peu peur de tomber sur Jasun pour dire vrai, la visite n’aurait as été la même sans doute, un peu rapide, expéditive et de quoi te mettre mal à l’aise pour la suite. Petite fragile que tu es, il ne faut pas te brusquer, tu as tendance à mal réagir. Et là, tu as une bonne étoile qui veille sur toi. Une étoile qui t’a envoyé Kwansun aujourd’hui pour te permettre de bien réussir la première partie de ton intégration au sein des gumiho. Tu n’aurais jamais cru intégrer une fraternité un jour surtout quand on voit ce que tu traversais il y a de ça un an, encore scolarisée en établissement privé. C’est vraiment une nouvelle vie qui commence pour toi et c’est donc avec un sourire ravissant que tu prends le bras que te tend ta belle rencontre du jour. Tu attends qu’il ferme la porte à clé et quand il reprend ton bras en te demandant de ne pas hésiter à poser des questions, tu acquiesces simplement. Donc, en toute logique, là où vous vous trouvez sont les chambres des filles. Kwansun t’explique que les filles et les garçons sont séparés, chose logique, mais tu serais bien étonnée d’apprendre qu’il y a un an, ils n’étaient pas comme ça. Toi qui viens du milieu puritain, tu serais presque outrée. Mais heureusement, t’es prête à t’amuser ici, et à te lâcher un peu plus pour profiter de ta jeunesse qui a bien trop longtemps été gâchée.

Vous marchez jusqu’au dortoir des garçons quand le jeune homme se tourne vers toi pour commencer à te poser des questions. Il a raison, tu as donné le moins d’informations possibles quant à ton passé, c’est pourquoi tu te sens un peu mal à l’aise quand il te demande d’où tu viens. M’enfin, faudra bien que les gumiho le sachent un jour, non? Tu ne vas pas cacher éternellement tes origines, surtout pas avec la croix que tu portes autour de ton cou. « J’étudie le droit! » t’exclames-tu, avant de reprendre, tout en marchant. « J’ai pour projet de faire ma licence ici avant de me payer un institut d’études juridiques. Je voudrais devenir avocate en droit criminel. » confies-tu, un sourire aux lèvres. Un objectif que tu ne perdras de vue pour aucun prétexte. Là, tu es lancée, et tu comptes bien atteindre le st-graal. « Et sinon, je viens d’un pensionnat. J’étais à Ulsan avant, c’est pour ça que tu ne m’as jamais vu avant. J’ai voulu changer d’air alors je suis venue ici… A la capitale. » Comment dire que rien ni personne n’aurait pu t’empêcher de venir là puisque tu n’as plus personne autour de toi. Pas de famille, pas d’amis, rien. Tu espères te reconstruire en venant ici.  « Et tu n'es pas trop curieux, rassure-toi. Au contraire, j'aime bien, j'ai pas l'habitude qu'on s'intéresse à moi, en fait. » tu termines ta phrase sur un ton plus bas, assez intimidée par cet aveu.

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Bon l’air de rien, il fallait quand même que je fasse ma visite. Non parce que clairement si je commençais à causer, on n’allait plus m’arrêter. Dans mon genre j’étais une vraie pipelette. Combien de fois je m’étais retrouvé à parler pendant des heures entières à Naoya à échanger nos expériences ? Ou simplement à juste parler de futilités de la vie. Non j’étais quelqu’un qui avait toujours eu une aisance assez impressionnante pour discuter. mais clairement, je n’étais pas là pour parler de ma vie en boucle, parce que ça aurait été quand même rébarbatif. Puis à la base j’étais censé la faire visiter notre fraternité. Puis on aurait largement le temps d’apprendre à se connaître. Même si j’avouais que pour le coup, j’avais particulièrement envie de connaître cette jeune renarde. Non ça n’avait rien à voir avec le fait qu’elle était vraiment très mignonne. C’était surtout qu’elle avait l’air assez mystérieuse et que j’étais très curieux. Et ensuite parce que c’était moi son guide et que j’aimais m’investir à fond dans ce que je faisais. Et je voulais forcément en apprendre plus sur EunHa. Alors que nous étions bras dessus bras dessous, je l’emmenais dans les dortoirs de Gumiho pour commencer la visite guidée tout en lui expliquant un peu plus sur le fonctionnement des chambres. Garçon et filles séparées, bien que cela n’eusse autrement à une époque, pour éviter les débordement. Enfin je n’allais pas mentir en disant que je n’en avais pas profité non plus. Ben quoi ? J’étais irrécupérable, je le savais bien. Après tout qui ne savait pas que j’étais un gros dragueur qui appréciait passer du bon temps en tête à tête avec les demoiselles ? Je savais que ça faisait partie des choses qu’on racontait sur mon compte et je ne pouvais pas le démentir.

Puis au niveau du dortoir des garçons je commençais à être peut être un peu trop curieux avec ma comparse. Je lui demandais quelques informations sur ces études et de quel coin elle venait. mais rapidement, je l’avertir que j’avais cette tendance à trop parler. c’était que je l’avais couverte de questions en très peu de temps. Je ne voulais pas lui donner le sentiment de l’étouffer. Quand elle commença à répondre qu’elle était en droit, j’ouvris légèrement la bouche. Wow. Quand elle continua sur son projet personnel, j’avouais être impressionné. Ca c’était un projet qui devait pas être facile à atteindre. En tout cas Eunha avait l’air de ne pas manquer d’ambition et elle avait l’air de vouloir s’en donner les moyens. En tout cas elle avait l’air de tenir vraiment à cet objectif, vu le sourire qu’elle arborait. Un sacré projet ! Fighting, avais-je dit en levant le pouce de ma main libre avec une grand sourire. Puis il fallait dire que le droit c’était pas évident ! Souvent rébarbatifs. Enfin j’étais sûr que pour certains rabacher du vocabulaire en langues étrangères c’était aussi très rébarbatif. Quand elle continua à parler d’elle, je me figeais quelques instants. Attend. Elle venait vraiment d’Ulsan ? J’ouvris grand la bouche étonné. Noooon t’es VRAIMENT d’Ulsan ? Avais-je demandé avec ton beaucoup trop enjoué. C’est trop bien. Je suis né à Ulsan moi aussi. C’est dingue, y’a jamais personne qui vient de ce patelin d’habitude ! J’étais content ? Oui. Ca nous faisait un point commun, alors certes, je n’y étais pas resté très longtemps, à cause des mauvais traitement que ma mère m’avait subir. Mais j’étais de là-bas à la base, donc ça comptait non ? Et rapidement elle me rassura en disant que je n’étais pas trop curieux. J’eus un sourire qui se perdit quand elle avoua qu’elle n’avait pas l’habitude qu’on lui porte un tel intéret. Ceux qui ne s'intéressent pas à toi, ne savent pas ce qu’ils manquent. Chaque personne est digne d’intérêt et toi aussi Euhna, avais-je dit avec un grand sourire solaire. Puis je finis par ajouter avec un sourire plus taquin. Puis tu viens d’Ulsan, il n’y a que des gens bien qui viennent de là-bas, je lui fis un clin d’oeil amusé. Puis je te rassure, il est probable que les autres Gumiho te posent des questions. On adore les nouveaux ici et on est de renards curieux. Avais-je dit en continuant de diriger la visite. En se dirigeant jusqu'aux parties communes, je croisais quelques camarades à qui je fis un signe de main chaleureux. Alors ici, c’est là qu’on prend le café du matin…. ou du soir pour ceux qui font des nuits blanches - et crois moi ça arrive souvent pour les plus studieux. Y’a toujours des tasses et du café ici. C’est la base.

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Elle ne peut retenir un sourire ravi quand Kwansun l’encourage de son pouce levé. Elle le remercie d’un hochement de tête timide tout en continuant de marcher tranquillement aux côtés de son compagnon gumiho. Et là, surprise de taille: il semble être étonné d’apprendre qu’elle vient d’Ulsan. Elle se stoppe alors et regarde Kwansun un peu surprise de cet engouement mais son sourire ne disparaît à aucun moment, il la fait rire assez facilement. Ulsan est pourtant une grande ville et Eunha est étonnée de tomber sur quelqu’un qui venait de là-bas. Pour une première rencontre, le monde est vraiment petit. « Oh toi aussi tu es d’Ulsan? » Elle s’arrête subitement avant que quelque chose qu’elle regrette ne sorte de sa bouche. Elle s’apprêtait à lui demander où il allait à l’école, comment ça se fait qu’ils e se soient jamais croisés et autre bêtise du genre qui l’aurait conduite à avouer qu’elle a été dans un pensionnat catholique et qu’elle n’y sortait jamais parce qu’elle était presque maltraitée à cause de son erreur. « Et tu es arrivé quand sur Séoul alors? » préfère-t-elle demander gentiment, un poil curieuse à son tour sur le jeune homme qui lui fait face. Faut dire qu’il lui fait bonne impression pour une première fois alors elle ne contrôle pas vraiment le flot de questions qu’elle lui pose depuis toute à l’heure.

Elle range une mèche derrière son oreille en avouant à Kwansun qu’elle n’est que très peu habituée à cet intérêt qu’il lui porte. Ça ne lui déplaît pas, au contraire, elle savoure cette impression d’être intéressante aux yeux de quelqu’un. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas connu ça, et quand il ouvre la bouche pour lui assurer qu’il la trouvait intéresse, Eunha lève aussitôt la tête vers lui, les joues roses. Ah non, hein, ça va pas commencer! Pas de faiblesse apparente devant un garçon alors que c’est son premier jour ici, elle doit se contenir. Elle rit doucement à sa remarque sur les originaires d’Ulsan et reprend sa marche aux côtés de Kwansun, à l’assaut de la fraternité qui sera sa nouvelle maison. « J’ai hâte de faire connaissance avec les Gumiho, s’ils sont comme toi, alors ça va le faire! » répond-elle avec enthousiasme. Elle n’attend que ça elle, au fond. Se trouver des alliés dans ce nouveau chapitre de sa vie pour pouvoir le commencer correctement.

Ils arrivent alors au niveau des parties communes. Sur le chemin, ils croisèrent des gumiho et Eunha les salua poliment en se penchant légèrement. Par la suite, elle se permet de pénétrer un peu plus dans la cuisine, passant derrière le grand îlot central, regardant le marbre qui sert de plan de travail. Elle passe doucement sa main dessus puis lève les yeux vers les placards sur le mur. Des tasses et du café… Pour les plus studieux. Elle se sent concernée par cette catégorie, et c’est avec un sourire qu’elle se tourne pour regarder Kwansun. « Et toi, tu es du genre à prendre des cafés ici toute la nuit pour réviser? Qu’est-ce que tu étudies au fait? je ne te l’ai pas demandé je crois… » Elle s’arrête subitement en plissant les lèvres. Elle baisse les yeux, jouant nerveusement avec ses doigts sur le plan de travail de la cuisine. « Pardon, je pose beaucoup de questions moi aussi, en fait… » et elle retient un rire, dégageant son attention sur les robots de cuisine dont les gumiho disposent. Elle aime cuisiner, Eunha, mais elle n’a pas vraiment le temps pour ça. Elle s’approche alors du grand frigo américain et remarque que c’est un Samsung. Un sourire étire ses lèvres et elle se tourne à nouveau vers son nouveau camarade Gumiho. « Qui est l’attitré cuisinier des gumiho? » Oui c’est important de savoir à qui on confie ses assiettes!

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On est nés là-bas avec Jasun, avais-je répondu naturellement avec un fin sourire sur mes lèvres. Bon en soit je n’étais resté très longtemps là-bas et ça restait la ville de mon enfance, celle où j’avais tous ces mauvais souvenirs. Mais pourtant ça restait mes origines et je ne tenais pas à les laisser de côté. J’étais encore tout gosse, mais on a déménagé ici quand j’avais trois ans environ, voilà comment on se débrouillait pour esquiver un sujet fâcheux. Non parce que je n’avais pas forcément envie de parler directement de l’histoire troublée de ma famille et expliquer que j’étais parti gamin avec mon frère et mon père pour échapper à une ère qui à cette époque n’avait fait que reporter sa tristesse sur moi par ma violence et qui m’avait joyeusement cassé le nez. Ouais non on faisait mieux comme histoire à raconter, puis clairement, je n’avais pas forcément envie de raconter ça dès la première rencontre. Déjà que je ne voulais pas en parler tout court en fait. Puis surtout je n’étais pas là pour raconter les déboires de mon enfance digne des plus grands dramas coréens, non j’étais là pour qu’Eun Ha découvre notre belle fraternité et s’y sente comme chez elle, alors out les souvenirs comme ça, aujourd’hui c’était sourires accueillants et bonne humeur de rigueur.

Tout en lui faisant découvrir les lieux, j’en profitais aussi pour en apprendre plus sur elle. parce qu’il fallait avouer que j’étais curieux et que la demoiselle était intrigante. Mais j’étais étonné quand elle annonça qu’elle n’avait pas pour habitude qu’on lui porte un tel intérêt. C’était bêta parce que moi je trouvais que cette demoiselle était particulièrement intéressante, du moins le peu que j’en avais appris sur elle n’avait fait que renforcé mon envie de la connaître un peu plus. En tout cas, de ce que j’avais vu, c’était une demoiselle qui ne manquait pas d’ambition, qui s’engageait sur des études pas évidentes - ce qui montrait qu’elle était bien loin d’être stupide et qu’elle avait de la jugeote - et en plus, elle avait montré pour le moment un côté très doux et gentil…. bon ok, sauf contre la porte de sa chambre, mais ça… ça c’était une autre histoire. Puis il ne faisait aucun doute sur le fait que les renards allaient adorer cette jeune demoiselle et allaient la noyer de questions à son sujet. On a un petit grain de folie, c’est ça qui fait notre charme, avais-je dit avec un petit sourire amusé, dans le fond, c’était ça aussi qui nous rendait autant intriguants qu’appréciables. Nous arrivions aux parties communes, celles dans lesquelles ont faisait notre popote et qu’on venait se faire nos cafés pour tenir le coup pendant les révisions nocturnes. Je la laissais naturellement faire le tour du propriétaire tout en lui expliquant. Quand elle commença à me poser plusieurs questions, je ne pus réfréner un sourire légèrement attendri quand elle s’excusa. Après tout ce que je t’ai demandé, c’est normal que tu veuilles en savoir un peu plus aussi, avais-je dit sur un ton rassurant. Et pour te répondre, je suis en cursus de langues vivantes, en quatrième année, j’étudie le japonais et le français…. donc on peut dire que je un sacré habitué des révisions constantes, diurnes et nocturnes, avais-je dit avec un petit rire léger. Il était certains que je faisais partie de ceux qui mettaient les bouchées double pour travailler et faire partie des tops de la classe. Et je donne des cours particuliers alors le café et moi, c’est une grande histoire d’amour, avais-je dit en riant plus franchement. Je m’étais rapproché d’elle, restant de l’autre côté de l'îlot centre, je posais mes mains dessus en la regardant. On a pas vraiment d’attitré à proprement parlé, on s’y met un peu tous, à la bonne franquette, avais-je fini en hochant. Ouais il n’y avait pas de meilleur défintion pour parler de notre fraternité. On était les gens qui ne se prenaient pas la tête. Je posais mes coudes sur le plan de travail tout en continuant de regarder la demoiselle faire sa vie. Tu aimes cuisiner Eun Ha ? Avais-je demandé un brin curieux. Peut-être même qu’elle était cuisinière allez savoir. Perso, je me débrouillais, il fallait dire que dans une famille nombreuse, il y avait plutôt intérêt à connaître quelques basiques. Rien de très compliqué bien sûr, juste de quoi éviter de provoquer des intoxications alimentaires à tout le monde.

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