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J'aurais pu mourir de quiétude [Rose & Jae Hyuk]
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J'aurais pu mourir de quiétude [Rose & Jae Hyuk] | Lun 9 Juil - 21:09
Petit prince ne fut pas toujours le beau jeune homme admiré par tous pour son intelligence et sa beauté; jalousé mais jamais haïs car ayant trop bon coeur. Il fut une époque où il était amer, froid, hautain et capricieux. Comment un jeune enfant innocent avait-il pu devenir ainsi ? Il serait trop simple de tout rejeter sur son père, il n'avait fait qu'une partie de l'éducation de son enfant. Un trait qui semblait cependant inné à Jae Hyuk était qu'il n'avait jamais eu le coeur tendre; mais n'était ce pas parce qu'il avait manqué de chaleur maternelle ? Ce coeur fort, lui servait aujourd'hui à se battre pour les autres. Autrefois, il lui servait à se battre contre les autres. Les enfants étaient cruels. Ils acceptaient mal ce garçon trop différent d'eux, qui parlait avec des mots qu'ils ne connaissaient pas, qui savait tout faire avant tout le monde, qui était le plus jeune car il avait sauté une classe, qui était proche des professeurs parce qu'il était bon élève. Non, il n'était décidément pas rigolo. Et puis on avait entendu dire qu'il était "différent", que son cerveau avait une particularité. Était-il malade ? Était-ce un psychopathe ? À longueur de journée on le traitait de monstre. Jae Hyuk ne laissait rien paraître, prétendant ne pas être blessé par les mots de ses camarades. Après tout son père lui avait dit qu'il était "supérieur" à tout ces gosses qui ne savaient pas encore s'exprimer correctement quand lui savait déjà parler anglais. Il se déplaçait en les regardant de haut, d'un air confiant. C'est cette confiance qui au fil des années avaient attirés les gens autour de lui. Jae Hyuk dégageait quelque chose, mais à l'époque ce charisme était encore trop enfui et les enfants trop jeunes pour s'en soucier. Il pensait "ça ne me fait rien", mais il ne supportait plus les remarques qui voulaient le rabaisser quand il devait être le plus haut possible À l'époque et encore aujourd'hui, le seul refuge qu'il trouvait était la littérature. Le jeune garçon passait des heures à dévorer les livres de la bibliothèque de son père, si bien qu'à l'âge de douze ans il était presque certain de tous les avoir lu au moins deux fois. Il aimait le bruit des pages qu'on tournait, l'odeur du papier, son toucher granuleux. Absorbé par chaque univers, il pouvait échapper au sien. Les remarques mais aussi sa place si haute qui lui donnait le vertige. Jae Hyuk se sentait bien mieux quand il ne pensait plus à qui il était, à qui il était censé être. Son être entier se plongeait dans les histoires, devant les personnages des romans qu'il lisait. Cette sensation était pour lui grisante. Inimitable.
Un peu moins de deux décennies avait passé, tout avait changé, lui, sa situation, le regard des gens, le monde; mais les livres, eux, étaient intemporels. Ainsi était de même sa passion pour la littérature. De plus la bibliothèque universitaire était un lieu de calme et de réflexion et sûrement le seul endroit où on n'oserait pas le déranger. Toujours bien entouré, Jae Hyuk appréciait parfois aussi un moment de solitude et d'évasion. Il était plus intéressant d'être réellement seul que d'être entouré et de se sentir plus solitaire encore. Plus ses relations avec son frère avançait et plus il sentait la complexité qu'ils auraient à un jour être une famille. En attendant il était comme un orphelin et n'arrivait pas à s'ouvrir ou se confier même à ses amis les plus proches, faute à la fierté peut être ?
Assis en bas d'une étagère particulièrement haute, il cherchait des romans en langue française pour pouvoir améliorer ses connaissances linguistiques. Il avait créé autour de lui un beau bazar de livres ouverts ou empilés, toujours à la recherche d'un livre qu'il n'avait pas déjà lu et avec un certain niveau de difficulté. Une ombre à sa gauche entra dans son champ de vision et le tira un instant de sa recherche. Un jeune homme, à l'allure plus chêtive que lui et aux cheveux décolorés s'avançait dans le même rayon que lui. Un parfait inconnu. Jae Hyuk lui adressa un poli et discret "bonjour" avant de se replonger dans sa quête. Un instant plus tard une douleur intense se fit sentir simultanément au niveau de sa nuque, de sa copine vertébrale, de sa tête, de son épaule et de sa main droite. Et l'espace d'un instant ce fut le noir complet.
J'aurais pu mourir de quiétude
Rose & Jae Hyuk
Petit prince ne fut pas toujours le beau jeune homme admiré par tous pour son intelligence et sa beauté; jalousé mais jamais haïs car ayant trop bon coeur. Il fut une époque où il était amer, froid, hautain et capricieux. Comment un jeune enfant innocent avait-il pu devenir ainsi ? Il serait trop simple de tout rejeter sur son père, il n'avait fait qu'une partie de l'éducation de son enfant. Un trait qui semblait cependant inné à Jae Hyuk était qu'il n'avait jamais eu le coeur tendre; mais n'était ce pas parce qu'il avait manqué de chaleur maternelle ? Ce coeur fort, lui servait aujourd'hui à se battre pour les autres. Autrefois, il lui servait à se battre contre les autres. Les enfants étaient cruels. Ils acceptaient mal ce garçon trop différent d'eux, qui parlait avec des mots qu'ils ne connaissaient pas, qui savait tout faire avant tout le monde, qui était le plus jeune car il avait sauté une classe, qui était proche des professeurs parce qu'il était bon élève. Non, il n'était décidément pas rigolo. Et puis on avait entendu dire qu'il était "différent", que son cerveau avait une particularité. Était-il malade ? Était-ce un psychopathe ? À longueur de journée on le traitait de monstre. Jae Hyuk ne laissait rien paraître, prétendant ne pas être blessé par les mots de ses camarades. Après tout son père lui avait dit qu'il était "supérieur" à tout ces gosses qui ne savaient pas encore s'exprimer correctement quand lui savait déjà parler anglais. Il se déplaçait en les regardant de haut, d'un air confiant. C'est cette confiance qui au fil des années avaient attirés les gens autour de lui. Jae Hyuk dégageait quelque chose, mais à l'époque ce charisme était encore trop enfui et les enfants trop jeunes pour s'en soucier. Il pensait "ça ne me fait rien", mais il ne supportait plus les remarques qui voulaient le rabaisser quand il devait être le plus haut possible À l'époque et encore aujourd'hui, le seul refuge qu'il trouvait était la littérature. Le jeune garçon passait des heures à dévorer les livres de la bibliothèque de son père, si bien qu'à l'âge de douze ans il était presque certain de tous les avoir lu au moins deux fois. Il aimait le bruit des pages qu'on tournait, l'odeur du papier, son toucher granuleux. Absorbé par chaque univers, il pouvait échapper au sien. Les remarques mais aussi sa place si haute qui lui donnait le vertige. Jae Hyuk se sentait bien mieux quand il ne pensait plus à qui il était, à qui il était censé être. Son être entier se plongeait dans les histoires, devant les personnages des romans qu'il lisait. Cette sensation était pour lui grisante. Inimitable.
Un peu moins de deux décennies avait passé, tout avait changé, lui, sa situation, le regard des gens, le monde; mais les livres, eux, étaient intemporels. Ainsi était de même sa passion pour la littérature. De plus la bibliothèque universitaire était un lieu de calme et de réflexion et sûrement le seul endroit où on n'oserait pas le déranger. Toujours bien entouré, Jae Hyuk appréciait parfois aussi un moment de solitude et d'évasion. Il était plus intéressant d'être réellement seul que d'être entouré et de se sentir plus solitaire encore. Plus ses relations avec son frère avançait et plus il sentait la complexité qu'ils auraient à un jour être une famille. En attendant il était comme un orphelin et n'arrivait pas à s'ouvrir ou se confier même à ses amis les plus proches, faute à la fierté peut être ?
Assis en bas d'une étagère particulièrement haute, il cherchait des romans en langue française pour pouvoir améliorer ses connaissances linguistiques. Il avait créé autour de lui un beau bazar de livres ouverts ou empilés, toujours à la recherche d'un livre qu'il n'avait pas déjà lu et avec un certain niveau de difficulté. Une ombre à sa gauche entra dans son champ de vision et le tira un instant de sa recherche. Un jeune homme, à l'allure plus chêtive que lui et aux cheveux décolorés s'avançait dans le même rayon que lui. Un parfait inconnu. Jae Hyuk lui adressa un poli et discret "bonjour" avant de se replonger dans sa quête. Un instant plus tard une douleur intense se fit sentir simultanément au niveau de sa nuque, de sa copine vertébrale, de sa tête, de son épaule et de sa main droite. Et l'espace d'un instant ce fut le noir complet.
(c) DΛNDELION