Il avait été la première personne via internet qu'elle avait rencontré. Eavan Bekken avait seize ans lorsqu'elle avait rencontré son correspondant sur la toile, aujourd'hui âgée de vingt-quatre ans, l'homme avait demandé à la rencontrer dans un bar, nommé La fleur blanche, aux alentours de vingt-et-une heures. Eavan n'avait jamais ressenti le besoin de le voir, en réalité elle craignait que cette rencontre tourne au drame. Évidement, une norvégienne en Corée du Sud ne passait pas inaperçue. Cette phase d'adaptation avait été longue et douloureuse pour l'orpheline, qui n'avait franchement pas confiance en elle, bien que son sourire suffisait à cacher cette peine. Eavan avait peur, ils ne s'étaient jamais vu, même pas par photo. Allait-il la reconnaître ? La jeune femme s'était montrée sceptique et n'avait clairement pas répondu de manière directe : il était presque vingt-et-une heure et Eavan ignorait toujours si elle devait y aller ou non. La décoratrice regardait l'écran télévisé en face d'elle, s'évadant dans le néant de ses pensées. L'heure passait et lorsqu'elle se décidait, sa montre affichait vingt-et-une heure trente. Déjà préparée du matin, elle changeait sa tenue pour un haut jaune et un short ample, avec ses dr marteens. Son sac sur le dos, elle quittait le loft et prit sa voiture pour conduire jusqu'au lieu de rendez-vous. Lorsqu'Eavan arrivait au lieu de rencontre, il était vingt-deux heures, elle s'était contentée d'un message pour lui dire d'attendre. Et c'est avec plus d'une heure de retard, qu'elle fermait sa voiture, puis se dirigea à l'intérieur du bar, en poussant la porte. La foule ne lui échappait pas et Eavan se sentait soudainement angoissée.

Je n'oublierai jamais ma première rencontre avec les gorilles. J'entendis, je sentis avant de voir : le bruit d'abord, puis une puissante odeur musquée, une odeur de basse-cour et en même temps, une odeur presque humaine. 

Pando

vingt et une heure à son téléphone, le bar est déjà rempli par la foule. des étudiants et quelques trentenaires s'amassaient contre le comptoir et dans la salle. tous étaient plus ou moins joyeux, certains plus que d'autre. clyde les observaient tous un par un. il aimait prendre le temps de regarder les autres vivre. comme ça, il s'imprégnait des émotions des gens, s'amusait à imaginer ce qui les rendaient si heureux ou au contraire ce qui pouvait les rendre si triste. il stimulait son imagination comme ça, et à vrai dire, il n'avait pas mieux à faire en attendant eavan. il lui avait donné rendez-vous vers vingt et une heure dans ce bar, il ne l'avait en aucun cas obligé à venir. au contraire, il avait simplement dit qu'il l'attendrait et que si  elle souhaitait le voir, il serait là. clyde n'était pas le genre de jeune homme à forcer les gens, il comprenait bien qu'elle puisse être angoissée à l'idée de le rencontrer. si le coréen était quelqu'un qui ne se prenait pas la tête, ce n'était pas le cas de tout le monde. il pouvait le comprendre, la voir pour la première fois ne lui faisait pas peur, mais ce n'était pas le cas de la jeune femme. mais au vu des minutes qui défilaient, clyde perdait peu à peu l'espoir de la voir passer les portes du bar. il ne lui en voudrait pas si elle ne venait pas, il serait simplement triste. depuis le temps qu'ils s'échangent des messages, clyde était curieux de la voir en chair en os. son portable sonna, eavan lui demandait de l'attendre. le coréen se mit à sourire, il était heureux de voir qu'elle avait décidée de venir. il se réjouissait déjà de leur rencontre. à vingt deux heures, alors qu'il avait les yeux fixés sur la porte du bar guettant chaque personne qui entrait, une blonde avec un haut jaune fit son entrée. le sourire de clyde s'agrandit, il en était certain, c'était eavan. la jeune femme avait le visage d'une occidentale, elle ne passait pas inaperçu au milieu de tous ces coréens qui remplissaient la salle. clyde profita quelques instants de son anonymat pour la regarder, il l'avait imaginer blonde -sûrement à cause de tous les clichés sur les personnes des pays nordiques- mais il n'avait pas imaginer un visage si doux. il se leva de son tabouret, s'approchant doucement en sa direction, le sourire aux lèvres. « eavan ? » lâcha-t-il comme premiers mots avant d'enchaîner. « je t'ai reconnue grâce à ton haut jaune. » il accompagna sa remarque d'un doux sourire. clyde avait bien du mal à cacher sa joie, il était définitivement heureux de la voir en chair et en os pour la première fois depuis toutes ses années.

Je n'oublierai jamais ma première rencontre avec les gorilles. J'entendis, je sentis avant de voir : le bruit d'abord, puis une puissante odeur musquée, une odeur de basse-cour et en même temps, une odeur presque humaine. 

Pando

La norvégienne passait les portes du bar et elle se sentait nerveuse, à un tel point que ses jambes tremblaient. Eavan n'avait franchement pas confiance en elle et certains regards la mettaient si peu à l'aise, qu'elle désirait s'enfuir et ne plus revenir, qu'importe si c'était lâche. Elle glissait ses doigts sur le médaillon offert par ses parents lors d'un anniversaire et celui-ci lui donnait la force dont son grand corps avait besoin. Eavan fit quelques pas, afin de ne pas bloquer la porte et balayait la salle de son regard bleu azur, elle scrutait les personnes mais l'étrangère n'avait aucune idée de l'apparence de Clyde. Tandis qu'elle pivotait sur elle-même, une voix la tirait hors de ses pensées et sans qu'elle ne puisse comprendre pourquoi, une joie immense emplissait son cœur au mot de l'interlocuteur. « Clyde ! » S'exclamait la jolie femme qui souriait à pleines dents face à l'homme avant de baisser les yeux sur son haut jaune. Il était vrai qu'elle portait énormément cette couleur, qui était sa favorite. « Je t'avais dit que c'était ma favorite. » La gêne vite évacuée, en même temps que sa nervosité, elle vient enlacer l'homme en murmurant des excuses concernant son retard. « Je suis contente de te voir. Ça fait tant de bien.. » Confiait-elle à l'oreille de l'homme, un sourire omniprésent sur ses pulpes charnues.

Je n'oublierai jamais ma première rencontre avec les gorilles. J'entendis, je sentis avant de voir : le bruit d'abord, puis une puissante odeur musquée, une odeur de basse-cour et en même temps, une odeur presque humaine. 

Pando

clyde n'était pas nerveux pour un sous, il était même plutôt excité d'enfin pouvoir rencontré une personne avait qui il avait tant échanger durant toutes ses années sans pouvoir la voir en vrai. faut dire que le coréen était du genre à préféré les rencontres et le réel aux échanges par sms ou par internet. pourtant, sur ce coup-là il n'avait pas eu d'autre choix que d'échanger avec elle à travers la toile. néanmoins, en revenant sur séoul, il avait décidé de la voir, de brisé la distance qui les séparaient et rendre cette relation bien plus réelle. il était certain que eavan était aussi intéressante en vrai que via des sms échangés. sur ce coup-là il était optimiste, comme toujours. quand la jeune femme fit son entrée dans le bar, clyde sut tout de suite que c'était elle, il n'y avait aucuns doutes. alors, le sourire au lèvres, il était venu à sa rencontre lui faisant la remarque qu'il l'avait reconnu grâce à ce haut jaune qu'elle portait. il savait que c'était sa couleur, qu'elle aimait particulièrement en porté. le détail n'avait pas échappé au jeune homme. la jeune femme semblait tout aussi heureuse de le voir et son sourire le réjouissait un peu plus. elle vint l'enlacer, et il la serra contre lui de la façon la plus chaleureuse possible. en premier temps, il n'avait pas osé être trop tactile avec elle par peur de la brusquée ou de la rendre plus nerveuse qu'elle devrait l'être. son sourire ne le quitta pas en entendant ses paroles. « je suis content que tu sois venu... » lui dit-il soulagé de savoir qu'elle s'est déplacé pour lui, qu'elle a voulu franchir le pas qu'elle redoutait tant. clyde était ampli de joie, il finit par se détacher de elle gardant sa main accroché à son bras. « tu ne regretteras pas d'être venu. » il la charriait gentiment, lui faisant la promesse qu'ensemble ils allaient s'amuser.

Je n'oublierai jamais ma première rencontre avec les gorilles. J'entendis, je sentis avant de voir : le bruit d'abord, puis une puissante odeur musquée, une odeur de basse-cour et en même temps, une odeur presque humaine. 

Pando

Alors qu'Eavan enlaçait Clyde, elle déposait un tendre baiser, comme un signe de protection, contre le bombé de ses douces pommettes. Elle souriait à pleines dents lorsque les deux amis s'éloignèrent, ses paumes glissèrent contre ses épaules tandis que ses yeux bleus se plongeaient dans ceux de Clyde. Eavan était si heureuse d'enfin le voir, qu'elle en était émue. Tandis que les deux camarades étaient immobiles l'un face à l'autre, elle lui souriait tout simplement. « J'espère ne pas regretter. » Dit-elle en riant, tandis qu'Eavan partit du côté du bar afin de se commander un verre de son cocktail préféré, un bon mojito. Tandis que la norvégienne récupérait son verre, elle suivit Clyde jusqu'à un table livre et s'installait face à lui. « Je n'avais pas une seule fois penser à ton apparence, j'étais perdue lorsque j'ai vu toute cette foule. » Glissant la paille entre ses pulpes charnues, elle conservait son tendre sourire tandis qu'elle appuyait son dos contre le fauteuil, croisant ses longues jambes entre elles. « Je suppose que tu m'as facilement reconnu, de part mon physique, mh ? » Il était évident qu'Eavan ne passait pas inaperçu et qu'il était aisé de la remarquer, une grande blonde, le cliché parfait de la norvégienne. Elle ne lui en voulait pas, c'était normal d'avoir imaginer le portrait-type d'une norvégienne afin de la reconnaître. « Je me disais, et s'il était parti lorsque j'arrivais ? J'avais peur, que tu me juges ou que tu sois déçu, puis peut-être que tu serais diffèrent de part ton comportement.. » En effet, Eavan s'était posée des milliers de questions, par peur du jugement.

Je n'oublierai jamais ma première rencontre avec les gorilles. J'entendis, je sentis avant de voir : le bruit d'abord, puis une puissante odeur musquée, une odeur de basse-cour et en même temps, une odeur presque humaine. 

Pando