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Les loups sont de sortie
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Les loups sont de sortie | Dim 5 Aoû - 21:09
« Les loups sont de sortie »
Les parents avaient insisté, ils avaient insisté pour que je prenne une pause de mes algorithmes et autres formules mathématiques pour souffler, me vider la tête et profiter du plein air. Comme à l’accoutumée, j’étais venue leur rendre visite chez eux et comme d’habitude, j’avais feint d’aller. Ils voulaient que je souffle, que je me vide la tête et que je prenne l’air mais pourquoi ? Cela n’avait plus aucun sens, je n’étais plus l’héroïne de ma propre existence et je continuais de subir chaque instant comme s’il s’agissait d’un supplice. Je n’appartenais plus à ce monde, j’étais une coquille vide sans âme se contentant d’être transporté au gré des humeurs de mes parents. Je ne me plaignais pas, bien au contraire, je n’en avais pas le droit après ce que je leur avais fait. Je leur devais bien ça, ils m’avaient donc sommé avec beaucoup d’ardeur, de faire une virée en ville, de voir quelques amis, de vivre comme la plupart des étudiants de mon âge. Ils n’étaient pas dupes et ils voyaient bien le décalage entre mes pairs et moi mais comment leur expliquer de vive voix que je n’étais plus la même, que gérer des amitiés ne m’intéressait pas plus que ça et que je n’en ressentais ni l’envie, ni le besoin.
Je me baladais donc dans les rues de Seoul sans réellement de but, sans rechercher quoi que ce soit, mes écouteurs dans les oreilles j’humais doucement quelques mélodies me concentrant sur les pas que je faisais plutôt que sur le monde extérieur et bientôt j’atteignais un paysage inconnu presque reculé si ce n’est malfamé. J’accélérais un peu plus la cadence avant de passer devant une ruelle où une jeune fille se faisait accoster de façon très virulente par un garçon un peu âgé et un peu éméché, assez grand, frêle et peut-être même un peu saoul. Elle était sans doute en danger, mais elle réussirait certainement à s’en sortir, je n’en avais aucun doute, quelqu’un viendrait certainement à sa rescousse, en tout cas, cette personne ce n’allait pas être moi. Sans un regard je reculais ainsi de quelques pas pour changer ma trajectoire et rebrousser chemin. Me tournant ne regardant encore une fois que mes pieds, je percutais quelqu’un d’assez grand, ne faisant pas plus attention j’articulais un «Désolée » à peine audible, m’apprêtant à continuer ma balade nocturne comme si de rien n’était.
Les parents avaient insisté, ils avaient insisté pour que je prenne une pause de mes algorithmes et autres formules mathématiques pour souffler, me vider la tête et profiter du plein air. Comme à l’accoutumée, j’étais venue leur rendre visite chez eux et comme d’habitude, j’avais feint d’aller. Ils voulaient que je souffle, que je me vide la tête et que je prenne l’air mais pourquoi ? Cela n’avait plus aucun sens, je n’étais plus l’héroïne de ma propre existence et je continuais de subir chaque instant comme s’il s’agissait d’un supplice. Je n’appartenais plus à ce monde, j’étais une coquille vide sans âme se contentant d’être transporté au gré des humeurs de mes parents. Je ne me plaignais pas, bien au contraire, je n’en avais pas le droit après ce que je leur avais fait. Je leur devais bien ça, ils m’avaient donc sommé avec beaucoup d’ardeur, de faire une virée en ville, de voir quelques amis, de vivre comme la plupart des étudiants de mon âge. Ils n’étaient pas dupes et ils voyaient bien le décalage entre mes pairs et moi mais comment leur expliquer de vive voix que je n’étais plus la même, que gérer des amitiés ne m’intéressait pas plus que ça et que je n’en ressentais ni l’envie, ni le besoin.
Je me baladais donc dans les rues de Seoul sans réellement de but, sans rechercher quoi que ce soit, mes écouteurs dans les oreilles j’humais doucement quelques mélodies me concentrant sur les pas que je faisais plutôt que sur le monde extérieur et bientôt j’atteignais un paysage inconnu presque reculé si ce n’est malfamé. J’accélérais un peu plus la cadence avant de passer devant une ruelle où une jeune fille se faisait accoster de façon très virulente par un garçon un peu âgé et un peu éméché, assez grand, frêle et peut-être même un peu saoul. Elle était sans doute en danger, mais elle réussirait certainement à s’en sortir, je n’en avais aucun doute, quelqu’un viendrait certainement à sa rescousse, en tout cas, cette personne ce n’allait pas être moi. Sans un regard je reculais ainsi de quelques pas pour changer ma trajectoire et rebrousser chemin. Me tournant ne regardant encore une fois que mes pieds, je percutais quelqu’un d’assez grand, ne faisant pas plus attention j’articulais un «Désolée » à peine audible, m’apprêtant à continuer ma balade nocturne comme si de rien n’était.
C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P I C O D E
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Re: Les loups sont de sortie | Mar 21 Aoû - 18:49
« Les loups sont de sortie »
L’ennui commençait à se faire ressentir, je ne devais pas travailler ce soir alors il fallait admettre que savoir que j’allais passer ma journée et ma soirée à ne rien faire… Ça n’avait rien d’excitant. En plus de ça, je n’avais jamais été très doué pour trouver des occupations plus ou moins intéressantes. Sur un coup de tête, je me décidais alors à sortir prendre l’air et me balader un peu sans but précis, peut-être que comme ça me viendrait une révélation quelconque bien qu’honnêtement, je n’y croyais pas vraiment. N’aimant pas particulièrement les fortes chaleurs, j’avais préféré attendre la fin d’après-midi pour profiter d’un éventuel petit air frais, mais c’était raté. En ce moment, la chaleur sur Séoul se faisait intenable et ça devenait sérieusement pénible. Être en sueur quotidiennement, j’appréciais moyennement.
Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas immédiatement que j’avais marché jusqu’à un quartier plutôt craignos. Le genre d’endroit que je n’aimais pas du tout car ils me rappelaient mon enfance et ce regretté incident. Ce n’est pas tous les jours que l’on tue un homme, encore moins quand on est un enfant. Il était de toute façon trop tard pour faire demi-tour alors je continuais ma route sans vraiment faire attention à ce qui m’entourait, jusqu’à ce qu’un cri parvienne à mes oreilles. Cri qui me semblait vraiment angoissé, s’il se passait quoi que ce soi, je devais intervenir alors je commençai à accélérer le pas, voir presque courir jusqu’à cette ruelle. Devant celle-ci se trouvait une jeune fille l’air désabusée qui regardait la scène sans grande conviction. Une pointe de colère s’éveilla en moi tandis que je m’approchais de l’agresseur de l’autre fille qui avait certainement besoin d’aide. L’homme se retrouva plaqué au sol et je susurrai à son oreille quelques menaces qui finirent par le convaincre de partir en courant. Convaincu qu’il allait la laisser en paix, et n’ayant pas envie de recevoir de chauds remerciements, je m’empressai de faire demi-tour et sortir de cette ruelle sauf qu’au moment de partir, mon corps se cogna contre un beaucoup plus frêle. La fille de tout à l’heure, celle qui n’avait pas pris la peine d’aider celle dans le besoin. « C’est pas à moi que tu devrais dire pardon. » Ça m’échappa tout seul, mais il fallait avouer que je ne pouvais m’empêcher de lui en vouloir et de lui jeter un regard noir. Ça ne lui était pas venu à l’esprit que l’autre pouvait avoir besoin d’aide ? Où avait-elle choisi délibérément de ne rien faire ?
Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas immédiatement que j’avais marché jusqu’à un quartier plutôt craignos. Le genre d’endroit que je n’aimais pas du tout car ils me rappelaient mon enfance et ce regretté incident. Ce n’est pas tous les jours que l’on tue un homme, encore moins quand on est un enfant. Il était de toute façon trop tard pour faire demi-tour alors je continuais ma route sans vraiment faire attention à ce qui m’entourait, jusqu’à ce qu’un cri parvienne à mes oreilles. Cri qui me semblait vraiment angoissé, s’il se passait quoi que ce soi, je devais intervenir alors je commençai à accélérer le pas, voir presque courir jusqu’à cette ruelle. Devant celle-ci se trouvait une jeune fille l’air désabusée qui regardait la scène sans grande conviction. Une pointe de colère s’éveilla en moi tandis que je m’approchais de l’agresseur de l’autre fille qui avait certainement besoin d’aide. L’homme se retrouva plaqué au sol et je susurrai à son oreille quelques menaces qui finirent par le convaincre de partir en courant. Convaincu qu’il allait la laisser en paix, et n’ayant pas envie de recevoir de chauds remerciements, je m’empressai de faire demi-tour et sortir de cette ruelle sauf qu’au moment de partir, mon corps se cogna contre un beaucoup plus frêle. La fille de tout à l’heure, celle qui n’avait pas pris la peine d’aider celle dans le besoin. « C’est pas à moi que tu devrais dire pardon. » Ça m’échappa tout seul, mais il fallait avouer que je ne pouvais m’empêcher de lui en vouloir et de lui jeter un regard noir. Ça ne lui était pas venu à l’esprit que l’autre pouvait avoir besoin d’aide ? Où avait-elle choisi délibérément de ne rien faire ?
C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P I C O D E