disloyalty ft ilkwon
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disloyalty ft ilkwon | Lun 20 Aoû - 19:27 Citer EditerSupprimer
Nos chagrins et nos déceptions sont, au fond, notre œuvre ; le fait vient du dehors, l'effet vient de nous. Chaque vie se construit son tombeau, chacune de nos actions engendre un démon ou un ange chargé de la punir ou de la récompenser. il frotte ses mains sur son costard froissé, le regard sombre, les cheveux mal coiffés. puis il lève les mains en l’air, permettant aux agents de police de le fouiller minutieusement. il est stoïque, c’est à peine si il se sent de force à faire preuve de résistance. il ne sait pas réellement pourquoi son aîné se trouve derrière les barreaux de cette prison, pour tout dire il n’a guère cherché à le savoir. tout ce qui l’important c’est que cela n’avait rien à voir avec leur affaire à la fleur blanche, le reste relevait entièrement de la responsabilité du plus vieux. qui y avait-il que yohan puisse faire qu’ilkwon ne puisse guère achever. au feu vert des officiers, le jeune asiatique est conduit dans un couloir, censé le guider vers le parloir. yohan avait une sale gueule, les cernes qui soulignaient ses yeux étaient si profondes qu’on en serait venus à se demander quand est-ce qu’il avait dormis pour la première fois ou bien si le jeune homme était en pleine crise de manque. sa lèvre fendue et enflée quant à elle n’inspirait pas plus confiance et laissait aisément à penser que la place du jeune délinquant se trouvait du côté prisonnier plutôt que du côté visiteur. il avait pourtant fait l’effort de porter un costard.
il prend place, le regard vide, ses coudes disposés sur le monceau de bois qui lui fait face, ses yeux se posant sur la vitre qui le séparera d’ici une poignée de secondes de son frère. il aurait probablement du s’abstenir de venir, en quoi sa présence arrangerait les choses ? yohan n’était bon qu’à une seule et unique chose : envenimer les situations. à croire qu’il y prenait un plaisir vicieux et sadique. il n’était même pas sur d’être prêt à affronter le regard de son aîné ni d’être psychologiquement assez fort pour engager la conversation avec celui-ci. On peut tout pardonner dans la vie, hormis la trahison et l'hypocrisie. il rit pour lui même, un rire voilé qui prend fin lorsqu’il se met à tousser, l’ombre de son frère apparaissant lentement alors que celui-ci prend place en face de lui. « la prison te réussit plutôt bien. » lâche t-il un sourire sur les lèvres alors que ses doigts tapote la table mécaniquement. pourquoi avait-il fallut qu’ils gâchent tout. avaient-ils pris leur pied dans son dos ? la jouissance en avait-elle valus la peine ? était-ce là leur manière de lui donner une bonne leçon une fois pour toute? de le secouer, de lui faire comprendre que rien n’était acquis et ne le serait probablement jamais. leur fallait-il le bouffer jusqu’à la moelle pour cela, lui arrachait les deux seules personnes qu’il aimait le plus au monde, avaient-ils réellement eu besoin de le détruire de la sorte? « alors pourquoi t’es là ? » yohan était dans un état lamentable, si pitoyable qu’il n’avait même pas pris la peine de chercher à savoir les raisons derrière l’emprisonnement d’ilkwon. il s’était contenté de percevoir cela comme un signe, le retenant d’éclater son poing sur la gueule d’ange de celui qu’il avait toujours considéré comme sa moitié. une vitre entre eux, des officiers et le jeune mafieux était sur de ne pas commettre l’erreur de défoncer ilkwon. il pourrait extérioriser sa haine de bien d’autres manières et quand bien même les actes du jeune homme avait emporté avec eux le peu d’espoir qu’avait le cadet de devenir quelqu’un de meilleur pour srey, yohan restait incapable de blesser celui qui il y a encore une poignée de semaines, représentait tout pour lui. « elle était bonne? » il n’était pas triste. mais il y avait un vide à l’intérieur de lui. il en devenait inconnu à lui même, absent à lui même.
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Re: disloyalty ft ilkwon | Mar 7 Mai - 12:15 Citer EditerSupprimer
disloyaltyyokwon« Il Kwon prépare-toi. T'as une visite aujourd'hui. »
La voix rauque de ce gardien qui te sort de tes pensées. Allongé sur ce pauvre lit, de ta tenue aussi sombre que ton âme, tu relèves la tête. Perdu, déboussolé. Qui oserait venir te voir dans cet endroit minable ? Même ton propre avocat ose à peine te rencontrer. Nuisible, destructeur. Voilà tout ce que tu es, en fin de compte.
Quelques heures de supplice. Quelques heures d'inconnu où tu erres dans ces couloirs, te prépare mentalement à ce qu'il pourrait bien arriver. Tes lippes mordillées et ton regard vide font écho à cette allure de pauvre mec, tombé malgré lui. Tu ne fais même plus attention à ces autres qui t'entourent, à ces insultes balancées comme une vieille habitude à tout bout de champs. Tu ne tiens plus compte de ce désastre dans lequel t'avances, sans réellement avancer. Des images de ta vie d'avant. Des bribes d'erreurs que t'as pu commettre. De cette vie dans laquelle t'avais fini par te complaire, et que t'as fait exploser en fumée.
Et cette sonnerie qui retentit. Cette voix à travers un micro qui rappelle. L'heure des visites qui commence, un corps de plus qui se dirige vers la salle de fouille, avant d'avoir ses poignets menottés, et son visage se refermer. Quelques secondes pour arriver au parloir. Des secondes qui semblent être une éternité. Une porte qui s'ouvre, et le gardien qui ôte ces bracelets de métal, te laissant le loisir d'observer, au loin, celui qui est venu te rendre visite.
C'est comme un coup de fouet. Comme une réalité qui te revient en plein visage. Yo Han. Ce frère que t'as trahi malgré toi. Que tu ne reconnais pas. Tes sourcils qui se froncent alors que tu t'installes devant cette vitre, seul objet qui te sépare de lui. Tu ne sais pas quoi dire, quoi faire. Quels seront finalement les tenants et les aboutissants de ces retrouvailles peu glorieuses. Et t'oses pas répondre, à ce sourire, à ces premiers mots. T'attends, un geste, une phrase. Qui te permettrait de comprendre ce qu'il se passe dans sa tête. Si ce que t'as osé faire est encore un secret, même si tu te doutes du contraire.
Première question de ton vis-à-vis. Comme un premier coup de poignard. Un retour à la réalité morbide. Ton visage qui s'enfouit un peu plus et tes lèvres qui se pincent machinalement. « Coups et blessures volontaires. » que tu mimes de tes lèvres, la voix grave et le ton presque solennel. Comme si de le voir, en face de toi, était inespéré. Des semaines déjà que tu te morfonds dans une cellule sans même avoir réussi à le joindre, à le voir. L'espoir perdu qui renaît et qui se perd.
Deuxième question. Sanglante, transpirante d'une vérité que t'aurais voulu cacher. Ton regard qui se redresse vers ce frère que t'as foutu six pieds sous terre. T'es assez lucide pour le voir. Malgré son costard et ses sourires. Tu ne le connais que trop bien. Rempli d'un sentiment que tu n'as jamais vraiment connu, comment pourrais-tu réagir à ça ? Un regret qui prend de la place. Une tentation pour laquelle t'as pas pu résister, malgré toi. Et qui en a brisé bien des coeurs. « C'est pas c'que tu crois. » Ta voix qui se fait plus sèche. Qui dénoterait presque avec cette allure de gamin en cage. Tes bras qui se posent sur cette table, mains entrelacées. Tes yeux qui restent inlassablement posés sur ce visiteur inattendu. « C'est pour ça qu't'es venu ? Pour me balancer à la gueule c'que j'ai fait ? » Finis-tu par demander. Cette rage toujours omniprésente, qui te consume bien plus rapidement entre ces murs. T'y penses encore le soir, tu t'es demandé plus d'une fois comment aurait-il pu réagir s'il apprenait tes failles. Et voilà que la réponse se dessine sous tes yeux. « J'suis désolé de c'qui s'est passé. Mais j'suis pas vraiment sûr que tu sois là pour ça, hein ? » Cet homme brisé que tu es devenu entre ces murs, t'as tout autant l'impression de le voir en face de toi. Une torture supplémentaire à ces retrouvailles pittoresques.© LOYALS.
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Re: disloyalty ft ilkwon | Jeu 20 Juin - 6:09 Citer EditerSupprimer
« tu sais que je ne suis pas du genre à te tapoter la tête et t’assurer que tout ira bien. » prononçait-il de sa voix rauque dénué d’émotions. le jeune homme n’avait jamais été doué pour rassurer autrui et ne l’aurait de toute manière guère fait quand bien même il l’aurait été. yohan n’était pas venu s’apitoyer sur le sort de celui qu’il nommait mais plus encore considérait comme son frère. aucun d’entre eux n’avait jamais eu l’effronterie d’éprouver de la pitié pour l’autre. jusque là les deux jeunes hommes avaient toujours su se soutenir qu’importe les difficultés qui se présentaient à eux. Jusque là..
mais ils avaient pris des chemins différents, et ce, sans même s’en rendre compte. égoïstement aveuglé par leurs propres préoccupations, insensibles au malheur de l’autre. yohan était reconnaissant de cette peine d’emprisonnement, cela lui avait offert l’opportunité de réfléchir, de prendre du recul sur la situation mais surtout cela l’avait empêché de commettre le pire. parceque yohan était méconnaissable, ces derniers mois ne lui avaient guère été bénéfiques et si, le jeune homme n’était toujours pas capable de se reprendre en main, cela aurait été naïf d’espérer qu’il sache se contrôler face à l’homme qui l’avait si vulgairement trahis. « c’est une chance que tu sois derrière les barreaux. » soufflait yohan tout en observant le dessus de ses mains, l’envers de celles-ci, ses phalanges, ses veines. il l’avait aimé, il l’aimait encore ilkwon. Comme son sang, comme sa chair. Peut-être l’avait-il aimé encore plus qu’il n’aimait Srey. Mais l’amour n’empêchait pas la haine. La haine n’était que l’envers du décor, l’envers de l’amour. profondément ancré en lui, pulsant fiévreusement dans ses veines. Aussi intense que sa peine, que son désarroi, que sa détresse. avait-il ne serait-ce qu'une idée de ce que cela sous entendait. " c'est pas ce que je crois. " répétait-il d'un ton morne, les yeux creusés par les cernes, les lèvres asséchés et le teint blanchâtre. autant le jeune prisonnier que lui-même était dans un état lamentable. le reflet l'un de l'autre. " mmh probablement. c'est probablement pas ce que je crois. dis moi je crois en quoi ilkwon ? " il relevait les yeux vers son frère, sa question bien plus sérieuse qu'elle ne pouvait le paraître. il avait besoin de savoir ce qu'il pensait, ce qui se tramait dans sa tête et en quoi il avait tort, besoin de mots derrières leurs actes, besoin d'explications même si cela ne signifiait guère qu'il comprendrait. srey avait été incapable de justifier proprement cette relation, si ce n’est que dans un moment de désespoir profond, ilkwon s’était avéré être présent alors que yohan ne l’était guère. il ne voulait pas récriminer la jeune femme, l’accuser d’avoir reproduit ce que lui s’était si longtemps amusé à lui infliger. qu’importe son infliction cela ne représentait rien comparé à ce que la cadette avait subis ces dernières années. mais ilkwon? La chose la plus triste à propos de la trahison est qu'elle ne vient jamais d'ennemis, elle vient de ceux en qui vous avez le plus confiance." détrompes toi, je suis bien là pour ça. maintenant dis moi ? " dis moi pourquoi.
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Re: disloyalty ft ilkwon | Mar 16 Juil - 7:28 Citer EditerSupprimer
disloyaltyyokwonBien sûr que t'étais nerveux. Bien sûr que cette visite allait avoir un réel impact sur toi. Et même si au fond de toi, t'avais voulu t'y préparer, rien de censé ne te venait en tête à cet instant précis. Parce que tu devenais témoin de ce que t'avais causé. Tu pouvais aisément te rendre compte de tout ce que t'avais brisé. Mais tu ne t'y étais pas préparé, au contraire. Tu te demandais encore comment t'en étais arrivé là, comment vous aviez fait pour tomber aussi bas. Toi qui t'étais toujours promis de veiller sur ton frère, le protéger, l'avais en fin de copte abandonné. Pire encore, t'étais devenu ce bourreau, celui qui trahit et qui disparait. Celui qui obtient ce qu'il a toujours voulu, mais qui en oublie les conséquences. Bien que celles-ci aient été désastreuses. Et dans un moment de lucidité fugage, la seule chose qui te venait en tête était l'idée qu'être en cage était une bonne chose, à cet instant précis.
« Tu t'rends même pas compte de la chance que j'ai. » un rire empli d'ironie parvenait à tes lèvres alors que ton corps s'écrasait contre le dossier de cette chaise. « C'est un putain d'hôtel de luxe ! Très bonne bouffe et autant d'putes que je veux. » continuais-tu, cet air impassible gardant forme sur ton visage pourtant déjà marqué par la violence et l'éclat d'une vie derrière les barreaux. Tes mains qui claquaient sur tes cuisses. Tu voulais aucune pitié, même si t'avais encore du mal à t’acclimater, même si tu continuais d'apprendre à vivre entre ces murs. Pour autant, tu comprenais surtout la force des ces mots, de ce qu'il aurait pu se passer entre vous à ce moment là si t'étais toujours dehors. Faire de l'esprit pour oublier le temps d'une seconde que t'étais devenu un pantin qu'on exploite. Que t'étais tombé si bas qu'on t'avait pris en otage, sans savoir combien de temps tout ça allait durer.
La voix grave de ton frère n'était qu'une torture de plus qu'on t’affligeait, en fin de compte. Son visage creusé et ses cernes te laissaient aisément deviner ce qu'il se passait. A croire que t'avais un don pour savoir. Que vous aviez beau ne pas partager le même sang, tu pouvais ressentir ce qu'il se passait au fond de lui. Et ça te tuait de l'intérieur. T'aurais préféré être insensible à tout ça. Force était de constater que vous aviez tant partagé, tant souffert ensemble, que désormais, vous étiez liés à jamais. Qu'importe ce qu'il s'était passé, tu saurais encore comprendre ce qu'il se passait en lui. Mais il allait falloir répondre à ces questions, il allait falloir poser des mots sur cette erreur que t'avais commise. Tu le savais au fond de toi, bien que tu ne sois pas sûr de ce qu'il aurait été préférable de dire ou non.
T'étais resté silencieux, un moment. Tu tentais maladroitement de remettre tes idées en place, difficilement. Tu déglutis, ton regard fuyant ce frère que t'avais déshonoré. On pouvait voir dans ton regard la culpabilité qui continuait de te ronger, même si t'aurais voulu le cacher.
« Crois pas que j'l'ai fait pour t'faire plonger. » répondis-tu brièvement, comme si tout ça sonnait comme une évidence. Parce que t'as jamais supporté l'idée de le faire souffrir. Parce qu'il était plus qu'un frère et qu'il le sera toujours à tes yeux, qu'importe vos erreurs et vos jugements. Vous étiez trop fusionnels pour croire que tout ça aurait été volontaire. Un soupir, une main passant dans tes cheveux. Tu te redressais pour poser ton regard sur lui. Un regard dur, empli d'une douleur certaine à le voir dans un tel état.
« Qu'est-ce que tu veux savoir Yohan ? Tu veux p't'être savoir en détail comment on en est arrivé là avec Srey ? Est-ce que au moins t'es en état d'entendre la vérité ? » Le simple fait d'oser dire son nom tordait ton coeur dans ta poitrine. Celle que t'avais aimé depuis l'enfance, celle que t'avais voulu protéger des rapaces et qui avait rejoint le clan dans une surprise que tu gérais encore difficilement. Celle qui avait choisi ton frère et pour qui tu t'étais effacé. Celle qui était finalement revenue vers toi et avait causé ta perte. Celle pour qui t'avais plongé en arrêtant de penser aux conséquences. Elle était devenue l'image imparfaite de tout ce que t'avais toujours voulu, te laissant sombrer dans des sentiments que tu refusais encore d'admettre.
« Tu veux m'remettre la faute dessus, fais-le. Je sais que j'ai merdé, c'est pas l'problème. Mais putain Yohan, t'as jamais compris que j'ai tout fait pour qu'elle ne souffre pas de tes conneries ? Que c'était une torture pour moi d'être spectateur de tout ça ? » Tes yeux qui te trahissaient alors que ton regard se tournait vers ces murs, incapable d'oublier ces sentiments. Et plus encore, supporter le fait d'être celui qui trahit.© LOYALS.
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Re: disloyalty ft ilkwon | Ven 22 Nov - 14:50 Citer EditerSupprimer
« Le vide, la tristesse, l'ennui, l'inquiétude, le regret, ce n'est pas un aliment substantiel de l'âme. — Singulier instinct que celui d'anéantir tout ce qu'on peut avoir et de ne laisser subsister que le sentiment des ruines. » il était venu pour les mauvaises raisons, désir accru de trouver réponses à ses propres maux comme si la peine aurait su se satisfaire de vaines paroles. Une sorte de tristesse physique l’avait envahi, bien plus profonde et intense que ces dernières années. Il avait sombré dans la tristesse de son corps, la tristesse de son âme. Ce désarroi charnel, qui le rendait inhabitable à lui-même. yohan n’était plus qu’un mélange irrationnel d’émotions toutes aussi contradictoires les unes que les autres. un instant il suffoquait de haine, obsédé par l’idée d’écraser son poing contre le visage de celui qu’il nommait frère et l’instant d’après, désemparé, il ne jurait que par l’idée de le prendre dans ses bras et de le supplier de tout oublier. les questions s’empilaient dans sa tête, comme des les feuilles mortes à l’automne. un seul coup de pied et tout s’envoler, sans qu’il n’eut su laquelle lui était la plus importante. y avait-il quelque chose qu’il désirait savoir plus qu’autre chose? s’humectant les lèvres d’un léger coup de langue, le jeune homme grimaçait légèrement, écoutant patiemment ce que le jeune prisonnier avait à lui dire. des paroles emplies de sarcasmes pour cacher un désarroi plus que palpable. il n’y avait rien que yohan n’aurait su percevoir chez ilkwon et rien que ilkwon n’aurait su percevoir chez yohan. si ce n’est, peut-être, le fait qu’autant l’un que l’autre avait développé à leur insu des sentiments pour la même femme.
que voulait-il savoir? tout, rien, un semblant de vérité, un semblant de mensonge. il n’était pas en état d’entendre quoique ce soit, il ne le serait jamais, ne l’avait jamais été. alors à quoi bon repousser inconditionnellement sa destinée. yohan, était face à une voie sans issue, aucune marche arrière n’était possible. affronter la réalité ou périr. pourquoi avait-il cette impression constante que périr aurait été beaucoup plus simple. Ces délices violents auront une fin violente. « tous les détails » soufflait-il, remontant son regard rougis par la fatigue en direction de son frère. il savait pertinemment que connaître les détails ne lui apporteraient rien de plus qu’il ne donnerait un aspect plus concret à la situation. il connaissait les faits, demander les détails revenaient simplement à torturer un peu plus ilkwon tout en se torturant par la même occasion. les paroles du jeune homme manquaient de sens, contradictoires et sonnaient comme de vilaines excuses déblatérées par un enfant de six ans pris sur le fait accomplis. et c’est surement ainsi qu’avait été yohan ces dernières années, à chacune de ses conneries, devant chacune de ses erreurs, à chaque fois qu’ilkwon ou que srey le prenait sur le fait accomplis, à chaque fois qu’il la trompait et qu’il se dopait. quel comble. « qui a dit que la faute te revenait pleinement ? » sa voix grave légèrement enroué témoignait de son manque d’énergie et de la fatigue accumulée. ni l’un ni l’autre n’était en état d’avoir des propos concrets ou poussés, la plaie encore bien trop vive pour passer au dessus de leur propre souffrance et comprendre celle de l’autre. « tout fait pour qu'elle ne souffre pas de mes conneries. mmh c’est peu dire en effet. ça a du te demander beaucoup d’efforts pour la baiser. » il plissait le nez, la tête penchée sur le côté, un rire ironique s’échappant d’entre ses lèvres. « arrête de jouer au con avec moi ilkwon. je mérite pas srey je l’ai jamais mérité c’est un secret pour personne. mais je pensais te mériter toi, juste toi! friends before hoes, faut croire que le destin à décider de nous rappeler que nous ne sommes rien l’un pour l’autre. » Ni la chair, ni même le sang. il soupirait de déception, ce léger rire loin d’être joyeux sifflant entre ses lèvres. était-ce si complexe de comprendre que yohan ne faisait pas seulement le deuil de srey?
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Re: disloyalty ft ilkwon | Sam 7 Déc - 9:51 Citer EditerSupprimer
disloyaltyyokwonLa folie qui te guettait, devant ce frère que t’avais enterré six pieds sous terre. Cette nuit qui tournait en boucle dans ton esprit, sans pouvoir t’en défaire. Ces mots, que vous vous étiez échangé. « C’est pas une bonne idée, on peut pas faire ça. » Et le souvenir de toi, en train de lâcher prise. T’aurais dû être plus fort que ça. T’aurais du savoir dire stop, ne jamais la ramener chez toi ce soir-là. En étais-tu seulement capable, à ce moment là ? Il fallait croire que non. Qu’une part d’égoïsme avait pris possession de toi. Ce n’était pas une fille de plus qui partageait tes draps, c’était bien plus que ça. Mais comment l’exprimer ? Comment avouer à son propre frère que Srey, tu l’avais dans la peau. Depuis votre plus tendre enfance, c’était elle que tu protégeais. C’était elle qui comblait tes pensées. Bien avant Skyla déjà, bien longtemps après Skyla, aussi. Les deux seules femmes qui avaient réussi à changer certaines parts de toi. Ces deux uniques femmes capables de faire chambouler ton coeur vers des émotions inconnues, que tu n’aurais cru possible. Chacune d’entre elle était tombée. Chacune d’entre elles avait subit tes mauvais choix. Et voilà le résultat.
L’ironie comme arme face à ce fatal éclat de vérité. Yo Han, face à toi. Ses démons, ses blessures que tu pouvais deviner à chaque mot, à chaque geste. Ce trou béant dans ton coeur, qui ne faisait que grandir face à lui. T’avais fini par te reculer, le dos appuyé contre le dossier de ta chaise. Ton regard qui restait figé sur Yo Han, à travers cette vitre. Seul voile vous séparant. Tu ne relevais pas cette question, détournais ton regard vers le mur à ta droite. Le gris délavé de ce dernier laissait apparaître des formes subjectives, qu’un esprit plus sain aurait pu s’amuser à deviner. Un soupire, une main qui passait sur ton visage. La nervosité bien ancrée en toi, la rage, les remords. Ca ne faisait pas bon ménage, tout ça. Ajouté à ça, ces paroles qui blessaient davantage encore. ‘ça a du te demander beaucoup d’efforts pour la baiser.’
« T’es vraiment qu’un con Yo Han ! » Ta voix se faisait plus rauque, plus sanglante, alors que ton poing venait frapper la petite table devant toi. Ta tête s’était retournée vers lui au même moment, alors qu’il savait où toucher pour que ça ne fasse que plus de mal encore. « T’as passé ta vie à faire ce que tu voulais, t’as passé ton temps à blesser les gens autour de toi, sans jamais voir le quart de c’qu’ils ont fait pour toi. Et maintenant quoi ? T’es blessé, t’en veux à la terre entière ? J’ai subit toutes tes conneries, j’ai toujours été là pour toi. J’ai jamais attendu un merci, rien ! Et maintenant tu viens de m’demander comment c’était de la baiser ? Tu crois vraiment que c’était juste pour ça ? »
L’impulsivité, ta plus grande faiblesse. Celle qui t’as toujours fait sortir de tes gongs, souvent aux pires moments de ta vie. Ce qui t’a valu d’être ici. Ce qui t’a valu bien des déboires. Qui t’a laissé balancer sans filtre tout ce qui pouvait se trouver au fond de toi.
« Friends before hoes ? Vraiment ? J’suis ton frère putain, que tu le veuilles ou non. J’crois que t’oublies un peu trop vite tout c’qui nous lie. Et tu sais tout aussi bien qu’moi que même le jour où j’sortirais d’ici, tu seras obligé de m’supporter. » Parce que les liens du sang n’ont jamais tout fait, tu l’avais appris à tes dépends, bien trop jeune. T’avais fini par recréer cette famille autour de toi. Celle que tu ne laisserais jamais tomber, quoi qu’il puisse arriver. Et même si à cet instant, tu n’étais plus vraiment sûr de trouver les bons mots pour lui parler, tu restais convaincu qu’une fois dehors, tu ne pourrais pas l’abandonner. Ce n’était pas qu’une question de clan, ni même une question d’adoption. Tu l’avais considéré comme un frère, depuis le début, et rien ne pourrait jamais changer ça.
« Souviens toi Yo Han, les autres aussi ont des sentiments. Les autres aussi souffrent. Alors non, j’vais pas m’amuser à t’raconter c’qui s’est passé. Parce que toi comme moi, on est pas dans les bonnes configurations pour ça. Regarde-toi, regarde l’état dans lequel t’es, et viens m’dire dans les yeux que t’es apte à entendre tout ça. » Un défi, d’une certaine manière. Les mots parfois trop forts pour exprimer la vérité qui se cachait. Cette part de lucidité qui restait là, quelque part dans ton esprit. Pas assez forte pour faire la différence, mais au moins là pour éviter le pire, peut-être.© LOYALS.
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Re: disloyalty ft ilkwon | Jeu 26 Déc - 8:13 Citer EditerSupprimer
La mort n'est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c'est mourir tous les jours. N’était-il après tout pas, le seul et unique responsable de son malheur ? les excuses affluaient de manière constante, justifiant des actes, des paroles et un état d’esprit qu’il aurait été bien trop dur d’assumer. le comble de l’être humain, incapable de prendre ses responsabilités, d’assumer ses propos et ses actions en reportant la faute sur diverses facteurs passant de l’ivresse d’une nuit à un passé trouble. Ni avait-il plus grande tragédie de la vie non pas la mort, mais ce qui mourrait en nous tandis que nous vivions ? Il souriait, un sourire sincère quand bien même il reflétait un sarcasme que ses émotions instables n’auraient eu que trop peu de chance de contrôler. yohan était bien plus qu’un con, cela n’avait rien de nouveau, ce qui l’était en revanche c’est que ilkwon eut pu mettre autant de temps pour s’en rendre compte, ou du moins pour oser le formuler. il y avait quelque chose de perturbant dans cette vision que lui offrait le jeune homme, cette colère qui déformait ses traits et cette incapacité qu’il avait à contrôler ses émotions. dire qu’il ne l’avait jamais vu hors de lui serait mentir, mais dire qu’il s’agissait de la première fois que celui-ci agissait ainsi vis à vis de lui, était la stricte vérité.
cela n’avait rien de surprenant, et il aurait été naïf que d’espérer que le jeune homme réagisse différemment. l’égoïsme de yohan avait toujours été tel qu’il n’avait toujours eu de cesse que de tout rapporter à lui-même. Oh, il aurait donné sa vie pour elle, pour lui, il ne fallait pas en douter mais lorsqu’il s’agissait de sentiments, ces foutus sentiments, il n’y en avait que pour lui. parceque cela était bien connus. yohan était un incompris, l’ombre de lui-même, un esprit errant à la recherche d’explications. la bonté est une qualité que l'égoïsme ne connaît guère. « toutes mes conneries. tu parles des tentatives de suicide et de srey là ? » il riait, un rire timbré alors qu’il se frottait le visage de ses mains calleuses. « merci d’avoir subis toutes mes conneries, sans toi j’aurais crevé depuis longtemps. toi qui est tellement meilleur que moi, c’est vrai ilkwon, t’en a jamais fais de conneries, j’ai jamais eu à essuyer ton cul. » ses paroles aux mélanges de reconnaissances et de reproches lui étaient soufflés tel un secret que seul eux deux sauraient partagés. « et ouai je te demande si c’était bon de la baiser ! parceque si c’était plus que ça pourquoi t’as pas eu les putains de couilles de m’en parler ? tu crois que j’aurais été incapable de comprendre pourquoi tu es tombé amoureux d’elle ? » sa voix antérieurement si calme était monté en octave, sa main frappant la vitre qui les séparait alors que les gardes se rapprochaient d’eux, conscient que la situation pourrait escaladé en une fraction de seconde. « t’as vraiment cru que je la choisirais elle au détriment de toi ? c’est pour ça que tu m’en as pas parlé ? à aucun moment tu t’es dis que j’aurai pu la laisser partir si cela signifiait ton bonheur et le sien ? » égoïste dans sa manière d’ignorer ce qui se déroulait sous ses yeux mais pas au point de rejeter les confessions de son frère. qu’importe à quel point il aimait srey, si il avait su les sentiments éprouvés entre ces deux amants, yohan aurait finis par se retirer, douloureusement, péniblement mais il s’y serait forcé, qu’importe le temps que cela aurait pris, qu’importe si bonté ne faisait guère partis de son vocabulaire. il s’y serait contraint, il s’y obligerait « si il y a ne serait-ce la moindre chance qu’elle t’aime et qu’elle puisse passer à autre chose alors je la quitterai à ta sortie de prison. » parcequ’au final c’était peut-être là, la seule manière pour yohan de lâcher srey, de mettre fin à ses années de tromperies, mensonges et tortures. peut-être aussi la seule manière de se racheter et ce, quand bien même cela le mènerait à sa perte. yohan était lui même responsable de sa déchéance.
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Re: disloyalty ft ilkwon | Sam 28 Déc - 14:33 Citer EditerSupprimer
disloyaltyyokwonLa rage au ventre, une fois de plus. Qui reste là, qui ne saurait se défaire de toi. Toujours plus violente, décuplée depuis que tu t’es retrouvé en cage. Mais peut-être est-ce mieux ainsi ? Après tout ce qui a bien pu se passer, qui dit que les choses n’auraient pas été pires à l’extérieur ? Pensées qui se bousculent, regard carnassier. Sans savoir te canaliser, sans pouvoir gérer ces excès. Parce qu’ils font partie de toi, et qu’ici, tu n’es qu’un monstre de plus étiqueté par la société. Cette idée qui se confirme par ce frère en face de toi. Les remords ne changeront rien. Les mots non plus, pas aujourd’hui en tout cas. Tes avant bras qui se posent violemment sur la table face à toi, tes yeux plongés dans les siens. Il pourrait aisément voir à quel point tout est devenu noir au fond de toi, tu t’en contre-fous. « J’ai jamais dit qu’j’étais parfait. Mais putain, arrête de penser qu’à ta gueule un moment. Crois pas que ça m’a amusé. J’t’ai jamais tenu rigueur de quoi qu’ce soit, et oui, j’ai merdé. Mais tu s’ras jamais foutu de m’donner une seconde chance, alors que j’t’ai toujours tout laissé passer. » Ta mâchoire crispée par le besoin oppressant de frapper dans l’un de ces murs qui t’empoissonnes. Qui ne font qu’aggraver les choses. Cette violence qui continue de te maintenir debout. Peut-être pas de la bonne manière, mais toujours présente, quoi que tu puisses faire.
Pourtant, dans cette haine profonde de ton être, de tes actes, il y a ce rire qui s’échappe d’entre tes lèvres, rempli d’ironie. Empli d’une vague d’amusement certain face à ces aveux. Aurait-il vraiment eu le courage ? Le doute s’immisce en toi à cet instant. Ton corps qui retombe lourdement sur le dossier de ta chaise, ton regard pourtant, toujours posé sur lui. « T’es vraiment trop con pour comprendre, hein ? T’as toujours pas compris qu’il n’y a que toi qui compte pour elle ? J’ai juste été là alors qu’elle avait besoin d’toi ce soir-là. » Un sourire teinté de regrets, de n’avoir été qu’un second dans toute cette histoire. « Et t’étais ou toi ? Encore en train d’te camer ? D’te trouver une autre pute à t’taper alors que tu l’avais elle ? J’suis pas sûr que tu t’rendes compte à quel point t’arrives à la faire souffrir. » Et c’est ça, dans l’histoire, qui t’as le plus fait de mal. T’avais beau l’aimer, tu refusais l’idée qu’elle puisse vivre tout ça. Alors même si ces sentiments n’étaient pas partagés, tu te sentais le devoir d’être présent pour elle, qu’importe ce que ça pouvait te coûter. Mais jamais, tu n’aurais cru que ça se terminerait de cette façon. « T’as pas compris que depuis tout c’temps, j’veille sur elle, pour qu’elle arrête de souffrir de tes conneries ? Et que j’fais aussi ça pour toi, pour pas qu’tu la perdes. » Parce que dans le fond, tu n’as jamais voulu te mettre en travers de leur histoire. Simplement veiller à ce que tout ça ne termine pas dans un drame. Mais à trop jouer avec le feu, on s’en brûle les ailes, tu l’as bien compris. « Et t’oses me demander pourquoi j’t’ai rien dit ? Parce que depuis l’début j’sais bien que tu tiendrais pas sans elle. » Une vérité qu’il doit encore cacher, mais que t’as bien compris depuis tout ce temps. Mais ça n’effacera rien. Ca n’effacera pas le fait que ce soir là, toi aussi t’as été égoïste. Tu t’es simplement laissé aller à ce que t’as toujours éprouvé pour elle. T’as beau avoir tenté de la repousser, elle a su trouver les mots pour ne plus te faire penser aux conséquences, le temps de quelques heures. Et ça te consume au fond de toi, sachant que t’aurais du être plus fort que ça, comme tu l’avais toujours été, durant toutes ces années.© LOYALS.
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Re: disloyalty ft ilkwon | Jeu 9 Avr - 11:09 Citer EditerSupprimer
On confond souvent l'égoïsme et l'amour-propre ; l'un n'est pas moins différent de l'autre, que la vie et la maladie. L'égoïsme n'est qu'une corruption de l'amour de soi, comme la maladie n'est qu'un désordre de la vie ; l'égoïsme est un amour-propre mal entendu, erroné dans l'opinion, et pernicieux dans la pratique. Où étaient passés ces deux gosses qui avaient grandis main dans la main à rire aux éclats et à se précipiter prêt à ramasser des coups lorsque l’autre était en danger ? Où étaient passés ces deux gosses qui ne possédaient que l’un et l’autre, une enfance fracassé voir inexistante à laquelle ils avaient su survivre grâce au soutien de l’autre. Où étaient ces deux gosses qui s’étaient jurés à la vie à la mort quoiqu’il arrive ? Se faisaient-ils à présent face à face, prêt à se foutre sur la gueule, aveuglé l’un tout comme l’autre pas leur propre souffrance ? Avachis contre le dossier de la chaise en fer, il écoutait silencieusement celui qu’il, malgré tout, considérait encore comme son frère. il était venu pour comprendre, certes ce serait mentir que de dire que son premier désir avait été de le rabaisser et de lui infliger autant de douleur que lui ne lui en avait causé mais yohan désirait réellement avoir une explication, qu’importe si celle-ci serait à la hauteur des répercussions qu’avaient eu leurs actes sur leur trio. et par cela il entendait leurs actes à eux trois, tout en commençant par lui et cet égoïsme que pointait merveilleusement du doigt le jeune prisonnier.
il n’était pas surpris, il savait pertinemment qu’il s’auto causait sa propre perte, enchainements de faits les ayant entrainés dans les méandres de l’amour haineux. « t’es un bien beau samaritain ilkwon, tu penses tout savoir alors qu’au fond t’en sais fichtrement rien. mais qui suis-je pour parler si ce n’est l’égoïste, le pervers narcissique qui te sert de frère. » il applaudissait les dires de son frère d’un simple claquement de mains, un rire jaune s’évaporant d’entre ses lèvres. « t’as raison, ça fait un moment que je la fais souffrir parceque c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour m’en débarrasser. parce que j’ai pleinement conscience que je suis incapable de la laisser partir de moi-même et que ça semblait plus simple de l’écoeurer une bonne fois pour toute. j’avais tort, ça marche pas comme ça dans la vraie vie. les femmes aiment les enflures et n’ont que faire des bons samaritains. la bonne blague. » il comprendrait jamais pourquoi elle s’évertuait tant à se rattacher à lui, une autopunition qu’elle s’infligeait surement persuadé qu’elle arriverait à le faire changer. « c’est sans toi que je tiendrai pas mais t’es bien trop con pour le comprendre ça, pour comprendre que tes sentiments pour elle aurait été une raison de plus de la repousser une fois pour toute. putain c’est si dur pour vous d’imposer vos choix ou quoi ? vous êtes maso ? » il aurait aimé qu’ils s’inspirent de lui, qu’ils ne pensent qu’à leur gueule une fois pour toute quitte à lui décoller une droite. il n’attendait pas d’eux qu’ils le sauvent indéfiniment, yohan avait fait son choix depuis longtemps. il n’était pas capable de vivre pour autrui lorsqu’il ne savait guère vivre pour lui même. il n’avancerait jamais sans suivis psychiatrique, sans sevrage … et ces choix il était le seul apte à les faire. alors pourquoi s’évertuaient-ils tous à vouloir le sauver? « bref. » soufflait-il tout se mordant l’intérieur de la joue. cela ne servait à rien de tergiverser, tous deux étaient campés sur des positions qu’ils n’étaient pour l’instant que peu trop apte à changer. yohan avait entendu ce qu’il voulait, il déciderait plus tard ce qu’il en ferait. « tu sors quand ? la caution est de combien ? »
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Re: disloyalty ft ilkwon | Lun 20 Avr - 11:36 Citer EditerSupprimer
disloyaltyyokwonLes gamins innocents que vous étiez ont disparu depuis longtemps. Ils ne sont plus qu’un mirage dans une vie qui désormais, noircit le quotidien à chaque jour qui passe. Il a laissé deux gosses que rien n’aurait pu séparer se déchirer au point que l’un d’eux, se doive de finir en cage. Le temps passe, lentement. Il saccage tout sur son passage. Assombrit un peu plus ce coeur que tu as tant meurtri. Par des sentiments qui jamais ne seraient partagés. Par des choix imposés et qui n’ont fait que blesser, le peu de personnes que tu t’évertuais à protéger. Dire que tu t’en voudrais n’est qu’un doux euphémisme dans lequel tu continues de plonger le soir, lorsque tu te retrouves enfin seul. Lorsqu’il n’y a plus aucun autre détendu pour venir te tenir tête, faire ressortir le pire de toi-même. Un retour à la case départ, brutal. Une autre vérité à affronter, une autre épreuve à surmonter. Depuis qu’on t’a enfermé, et plus encore à cet instant, il n’y a que le plus mauvais de toi-même qui ressort. Toute cette impulsivité, cette rage qui te consume depuis les premiers jours. Tu as beau savoir que tu es le seul fautif, tu ne supportes plus l’idée de voir à quel point t’as foiré, mais surtout, à quel point ton propre frère peut se montrer si dédaigneux. Si enclin à se perdre dans ces mensonges qu’il continue de clamer haut et fort. « Arrête de te foutre de ma gueule, j’te croyais plus intelligent que ça. » Un autre rire, teinté de noirceur, s’empare de tes lèvres. « Viens pas me dire que tu faisais simplement ça pour te débarrasser d’elle. Si c’était vraiment ce que tu voulais, tu l’aurais fait sans aucun problème. Tu sais très bien tourner le dos aux gens quand t’en as plus rien à foutre d’eux. » Tu ne te rends pas réellement compte de l’impact que tes mots pourraient avoir. Tu n’as pas la tête à réfléchir convenablement, il faut dire. Insupportables remords qui rongent la chair, et que tu ne saurais faire entendre à celui qui te fait face. « Tu tiendrais pas sans moi hein ? Mais sans elle non plus. J’ai jamais voulu me foutre entre vous deux, c’était pas le but. J’t’ai toujours fait passé avant, mes sentiments, ma propre vie et c’que j’voulais pour moi. J’t’ai toujours fait passé avant et ça m’allait très bien comme ça, parce que t’es mon frère que j’supporterais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. Alors j’l’ai peut-être pas fait de la bonne manière, mais j’ai toujours essayé d’veiller sur toi, malgré tes conneries. Mais j’suppose que t’es pas venu pour entendre ça, et que ça changera rien, pas vrai ? » La rengaine, les regrets. Ils seront toujours là, quelque part. La colère, la trahison, elles laisseront un goût amer à votre relation. Et tu t’en rends bien compte, cette simple idée qui continue de faire gronder cette rage au fond de toi. Une main qui passe dans tes cheveux, ton regard que tu laisses finalement se perdre dans la pièce. Ce soupir lourd de sens qui s’immisce entre tes lèvres. T’as beau savoir, que si t’en es là, c’est entièrement et purement de ta faute. Et que de là ou tu es désormais, tu ne pourras rien faire pour changer la donne. Qu’importe les mots que tu pourras avoir, rien n’y changera : t’as merdé. Assez pour perdre le peu qui avait de la valeur à tes yeux. Il faudra vivre avec, tu le sais. Mais tu n’es pas sûr de totalement pouvoir y parvenir. Tes yeux se relèvent finalement vers ce frère que t’as blessé, un sourire ironique sur les lèvres. « Sérieux ? Tu crois qu’on en est encore au stade de la caution ? T’as trois semaines de retard là-dessus. » Ta sentence est prête à tomber, une pensée t’arrachant un frisson. « J’en ai au moins pour un an. Voire deux. Satisfait ? »© LOYALS.
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