Giovanni Jun (ft. Xiang Qianjin)
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Giovanni Jun (ft. Xiang Qianjin) | Dim 26 Aoû - 11:19 Citer EditerSupprimer
- INTERVIEW BAZAAR -
[ LINGLEY - Bureau du directeur artistique - 17h24 ]
Une cigarette entre les doigts qui se consume lentement, alors que les yeux fatigués d’un créateur de mode observent les croquis qui inondent son bureau. Épuisé, il regarde sa montre avant de souffler un peu de cette fumée mauvaise pour sa santé. Jun lève les yeux alors qu’il entend la porte de son bureau être ouverte sans frapper.
« Bambino.
- Dites donc, monsieur Giovanni, vous n’avez pas oublié l’interview qui a lieu à 30 ?
- Je n’ai pas envie d’y aller, vas-y. Un sur deux s’est bien, j’ai fait Vogue, tu fais Harper's Bazaar. »
Les yeux de l’italien se reposent sur ses croquis, il écrase sa cigarette avant d’attraper son fusain qui lui est retiré des doigts par son associé. Toujours aussi, têtue pensa-t-il en échappant un juron en italien.
« Porca troia… »
Le rire de Qianjin s’élève et il lui attrape ses lunettes qui était au bout de son nez pour regarder dans le verre de celles-ci. Un petit soupir et Qianjin les nettoient avec attention alors que le plus vieux fait pianoter ses doigts sur le bois de son bureau, sa joue reposant dans sa paume de main. Ses lunettes furent replacées par le plus jeune sur le bout de son nez et il le recoiffa légèrement avant de croiser ses bras sur son torse.
« Tu pues la clope, tu as encore travaillé toute la journée ici. Tu vas concurrencer Dracula avec ta pâleur, tu le sais ça ? »
Haussement d’épaule, le créateur se lève doucement et remets le bouton de son costume sur-mesure. Brodé entièrement d’image de pop-culture. Une idée de Quianjin, une idée qu’il lui avait plu et qu’il portait aujourd’hui, arrachant un rictus à son associé.
« Il est bien joli ton costume, on se demande qui est le créateur de cette merveille. » Ajouta le chinois sous le sourire complice de Jun qui pris la direction de la grande salle de réunion, aux airs de salons au rez-de-chaussée du bâtiment de LINGLEY.
« Bambino.
- Dites donc, monsieur Giovanni, vous n’avez pas oublié l’interview qui a lieu à 30 ?
- Je n’ai pas envie d’y aller, vas-y. Un sur deux s’est bien, j’ai fait Vogue, tu fais Harper's Bazaar. »
Les yeux de l’italien se reposent sur ses croquis, il écrase sa cigarette avant d’attraper son fusain qui lui est retiré des doigts par son associé. Toujours aussi, têtue pensa-t-il en échappant un juron en italien.
« Porca troia… »
Le rire de Qianjin s’élève et il lui attrape ses lunettes qui était au bout de son nez pour regarder dans le verre de celles-ci. Un petit soupir et Qianjin les nettoient avec attention alors que le plus vieux fait pianoter ses doigts sur le bois de son bureau, sa joue reposant dans sa paume de main. Ses lunettes furent replacées par le plus jeune sur le bout de son nez et il le recoiffa légèrement avant de croiser ses bras sur son torse.
« Tu pues la clope, tu as encore travaillé toute la journée ici. Tu vas concurrencer Dracula avec ta pâleur, tu le sais ça ? »
Haussement d’épaule, le créateur se lève doucement et remets le bouton de son costume sur-mesure. Brodé entièrement d’image de pop-culture. Une idée de Quianjin, une idée qu’il lui avait plu et qu’il portait aujourd’hui, arrachant un rictus à son associé.
« Il est bien joli ton costume, on se demande qui est le créateur de cette merveille. » Ajouta le chinois sous le sourire complice de Jun qui pris la direction de la grande salle de réunion, aux airs de salons au rez-de-chaussée du bâtiment de LINGLEY.
[ LINGLEY - Salle de réunion - 18h12 ]
« Monsieur Giovanni, comment vous sentez vous pour la prochaine collection ? On dit sur les réseaux que vous cherchez l’inspiration, mais qu’elle peine à venir à vous.
- Et bien, laissez moi vous dire que je ne la cherche pas.
- Cela voudrait dire que vous avez du retard ?
- Vous le pensez ?
- Vous confirmez ? LINGLEY serait une maison de haute couture en déclin ? »
Un silence s’installe, Giovanni ne laisse rien paraître physiquement, mais derrière la porte Qianjin écoute prie pour que le tact légendaire du créateur ne frappe pas.
« Si vous êtes venu m’interviewer parce qu’il manque un article pitoyable dans votre rubrique sachez que vous perdez votre temps, je ne donnerai pas l’accord à votre directeur artistique de publier. Bien sûr, vous pourrez le faire sur les réseaux sociaux, cela semble bien plus facile de nos jours de communiquer tout et n’importe quoi. Quant à votre question complètement absurde, sachez une chose, tout marque et toute enseigne vient un jour à être en déclin, et cela, à la mort de leur créateur. Je suis face à vous, et mon associé à mes côtés. Regardez LINGLEY briller et s’épanouir au lieu de le critiquer. »
Jun Giovanni se lève, un ton calme et strict avant de les saluer et tourner les talons.
« Nous nous verrons au défiler, mais cela m’étonnerai que vous soyez invité, une très bonne fin de journée. »
Il sort en claquant la porte et descend les escaliers suivit de près par Qianjin qui se masse les tempes un peu exaspéré. L’italien desserre sa cravate pour la lui donner.
« On sort, j’ai besoin de me défouler. »
- Et bien, laissez moi vous dire que je ne la cherche pas.
- Cela voudrait dire que vous avez du retard ?
- Vous le pensez ?
- Vous confirmez ? LINGLEY serait une maison de haute couture en déclin ? »
Un silence s’installe, Giovanni ne laisse rien paraître physiquement, mais derrière la porte Qianjin écoute prie pour que le tact légendaire du créateur ne frappe pas.
« Si vous êtes venu m’interviewer parce qu’il manque un article pitoyable dans votre rubrique sachez que vous perdez votre temps, je ne donnerai pas l’accord à votre directeur artistique de publier. Bien sûr, vous pourrez le faire sur les réseaux sociaux, cela semble bien plus facile de nos jours de communiquer tout et n’importe quoi. Quant à votre question complètement absurde, sachez une chose, tout marque et toute enseigne vient un jour à être en déclin, et cela, à la mort de leur créateur. Je suis face à vous, et mon associé à mes côtés. Regardez LINGLEY briller et s’épanouir au lieu de le critiquer. »
Jun Giovanni se lève, un ton calme et strict avant de les saluer et tourner les talons.
« Nous nous verrons au défiler, mais cela m’étonnerai que vous soyez invité, une très bonne fin de journée. »
Il sort en claquant la porte et descend les escaliers suivit de près par Qianjin qui se masse les tempes un peu exaspéré. L’italien desserre sa cravate pour la lui donner.
« On sort, j’ai besoin de me défouler. »
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Re: Giovanni Jun (ft. Xiang Qianjin) | Ven 31 Aoû - 18:08 Citer EditerSupprimer
Cela me semblait être une journée des plus classiques, malgré l'emploi du temps quelque peu léger. Mes pas m'avaient naturellement mené jusqu'à l'atelier de mon collègue et ami, où il était sûrement toujours en train de travailler, seulement, l'heure commençait à tourner. Parfois, j'avais plus l'impression d'être manager/secrétaire plutôt que fashion designer. Néanmoins, à la vue du costume que portait mon associé, confectionné par mes soins, cette pensée parasite avait vite fait de sortir de ma tête.
─ Dites donc, monsieur Giovanni, vous n’avez pas oublié l’interview qui a lieu à 30 ?
─ Je n’ai pas envie d’y aller, vas-y. Un sur deux s’est bien, j’ai fait Vogue, tu fais Harper's Bazaar.
Mes pupilles tournent dans le sens des aiguilles d'une montre à la réponse de mon ami, les interviews ce n'est pas ce qu'il préfère dans son métier, mais malheureusement, il faut bien y passer. Lorsque j'approche le bureau, plusieurs détails me sautent aux yeux, ainsi qu'aux narines: odeur de cigarette, visage blafard... les journalistes aimaient accompagner leurs articles de photos, et celles-ci n'allaient pas être glorieuses.
Taquin, je décide de me mettre dans la peau de styliste de star en arrangeant quelque peu l'apparence de mon ami et collègue, le sourire aux lèvres.
─ Tu pues la clope, tu as encore travaillé toute la journée ici. Tu vas concurrencer Dracula avec ta pâleur, tu le sais ça ?
Je laisse mon ami prendre l'initiative de quitter son atelier, sans me gêner de jeter un nouvel oeil à ma création. Un costume audacieux qui avait visiblement su séduire mon acolyte, de quoi me rendre quelque peu fier.
─ Il est bien joli ton costume, on se demande qui est le créateur de cette merveille.
Mes taquineries ont toujours du mal à se stopper, je savais que je pouvais être agaçant la plupart du temps, mais généralement, c'est ce qui faisait que l'on m’appréciait.
Comme à mon habitude, je suis l'interview de très près. Mon cerveau analyse: chaque question, chaque geste, chaque clin d'oeil, tout y passe. Je n'aimais que très peu la presse, les médias et tout ce qui en découle, souvent un amas de mensonges pour faire le buzz. Les journalistes étaient toujours à la recherche de détails croustillants, de la moindre faille, plutôt que d'assumer et rédiger des articles corrects, sans artifices. Giovanni le savait autant que moi.
Les sourcils froncés, j'assiste discrètement à cette petite altercation entre le designer et les journalistes, qui étaient toujours autant sans scrupules. Malheureusement, même si je venais à penser que Giovanni avait raison, j'étais loin de pouvoir encourager ses méthodes. La presse ne se gênerait pas de pointer du doigt son insolence et son manque de tact, il le savait très bien.
Agacé, je suis mon ami qui vient de gentiment claquer la porte au nez de ces journalistes, mais je n'ai pas le temps d'émettre une quelconque opinion que celui-ci me fait une proposition: « On sort, j’ai besoin de me défouler. »
L'alcool coule à flot dans ce petit club plutôt connu de la capitale. A ce stade, je ne sais plus vraiment pourquoi je suis là, ni même à combien de verres j'en suis. Ce qui est certain, c'est que plus aucune pression n'était à ressentir. La musique allait trop fort pour me forcer à penser, et les courbes dansantes de cette charmante demoiselle étaient une distraction bien trop importante pour que je puisse même y penser.
Une gorgée de mon verre à nouveau entamée, l'absence de Giovanni fini par m'interpeller. Je force mon regard à quitter la danse effrénée de cette gazelle pour scanner le lieu où je me trouve, à la recherche de mon accompagnateur. Instinctivement, je saisis mon cellulaire et vérifie si un indice ne m'a pas été laissé: aucun message, sans grande surprise. Mon verre à présent vide, mes pieds finissent par me guider loin de toute l'agitation de l'intérieur de la salle, pour rejoindre le calme et la fraîcheur de l'extérieur.
Une silhouette familière fini par attirer mon attention, j'avais fini par remettre la main sur mon ami qui ne semblait pas seul. Peu confiant, je n'hésite pas avant de leur emboîter le pas en toute discrétion. Une voix inconnue raisonne au sein d'une ruelle aux abords du club, cette voix inconnue était accompagnée d'une seconde, beaucoup plus familière. Je me préparais psychologiquement à subir les remontrances de mon collègue lorsque celui-ci aura compris que je venais de interrompre en pleine séance de séduction.
Cependant, cette fois-ci, ce que j'aperçois ne fait que me conforter dans l'idée que mon intervention avait été nécessaire. Un homme se tenait debout, face à Giovanni qui n'avait plus l'air d'avoir les idées très claires, dans sa main reposaient plusieurs cachets d'une origine dont je ne voulais pas avoir à témoigner. Mon impulsivité fait fortement raisonner le son de ma voix, interpellant les deux hommes. En deux deux, je m'étais retrouvé face au malfrat qui tentait certainement de droguer mon ami, l'éloignant de force avant qu'il ne puisse arriver à ses fins.
─ Je peux savoir ce que tu comptais lui donner ? T'as pas envie d'aller jouer les toxico ailleurs et laisser les honnêtes gens en paix, hm ?
Mon ton était ferme et aucune trace de peur ne se présentait dans ma voix. J'étais bien décidé à éviter un accident et ce n'était pas un petit dealer à la noix qui allait m'en empêcher. J'entendais évidemment les complaintes de Giovanni, celui-ci ayant horreur que j'interfère dans ses relations, même douteuses.
─ Dites donc, monsieur Giovanni, vous n’avez pas oublié l’interview qui a lieu à 30 ?
─ Je n’ai pas envie d’y aller, vas-y. Un sur deux s’est bien, j’ai fait Vogue, tu fais Harper's Bazaar.
Mes pupilles tournent dans le sens des aiguilles d'une montre à la réponse de mon ami, les interviews ce n'est pas ce qu'il préfère dans son métier, mais malheureusement, il faut bien y passer. Lorsque j'approche le bureau, plusieurs détails me sautent aux yeux, ainsi qu'aux narines: odeur de cigarette, visage blafard... les journalistes aimaient accompagner leurs articles de photos, et celles-ci n'allaient pas être glorieuses.
Taquin, je décide de me mettre dans la peau de styliste de star en arrangeant quelque peu l'apparence de mon ami et collègue, le sourire aux lèvres.
─ Tu pues la clope, tu as encore travaillé toute la journée ici. Tu vas concurrencer Dracula avec ta pâleur, tu le sais ça ?
Je laisse mon ami prendre l'initiative de quitter son atelier, sans me gêner de jeter un nouvel oeil à ma création. Un costume audacieux qui avait visiblement su séduire mon acolyte, de quoi me rendre quelque peu fier.
─ Il est bien joli ton costume, on se demande qui est le créateur de cette merveille.
Mes taquineries ont toujours du mal à se stopper, je savais que je pouvais être agaçant la plupart du temps, mais généralement, c'est ce qui faisait que l'on m’appréciait.
salle de réunion, 18h12
Comme à mon habitude, je suis l'interview de très près. Mon cerveau analyse: chaque question, chaque geste, chaque clin d'oeil, tout y passe. Je n'aimais que très peu la presse, les médias et tout ce qui en découle, souvent un amas de mensonges pour faire le buzz. Les journalistes étaient toujours à la recherche de détails croustillants, de la moindre faille, plutôt que d'assumer et rédiger des articles corrects, sans artifices. Giovanni le savait autant que moi.
Les sourcils froncés, j'assiste discrètement à cette petite altercation entre le designer et les journalistes, qui étaient toujours autant sans scrupules. Malheureusement, même si je venais à penser que Giovanni avait raison, j'étais loin de pouvoir encourager ses méthodes. La presse ne se gênerait pas de pointer du doigt son insolence et son manque de tact, il le savait très bien.
Agacé, je suis mon ami qui vient de gentiment claquer la porte au nez de ces journalistes, mais je n'ai pas le temps d'émettre une quelconque opinion que celui-ci me fait une proposition: « On sort, j’ai besoin de me défouler. »
quartier de gangnam, 23h45
L'alcool coule à flot dans ce petit club plutôt connu de la capitale. A ce stade, je ne sais plus vraiment pourquoi je suis là, ni même à combien de verres j'en suis. Ce qui est certain, c'est que plus aucune pression n'était à ressentir. La musique allait trop fort pour me forcer à penser, et les courbes dansantes de cette charmante demoiselle étaient une distraction bien trop importante pour que je puisse même y penser.
Une gorgée de mon verre à nouveau entamée, l'absence de Giovanni fini par m'interpeller. Je force mon regard à quitter la danse effrénée de cette gazelle pour scanner le lieu où je me trouve, à la recherche de mon accompagnateur. Instinctivement, je saisis mon cellulaire et vérifie si un indice ne m'a pas été laissé: aucun message, sans grande surprise. Mon verre à présent vide, mes pieds finissent par me guider loin de toute l'agitation de l'intérieur de la salle, pour rejoindre le calme et la fraîcheur de l'extérieur.
Une silhouette familière fini par attirer mon attention, j'avais fini par remettre la main sur mon ami qui ne semblait pas seul. Peu confiant, je n'hésite pas avant de leur emboîter le pas en toute discrétion. Une voix inconnue raisonne au sein d'une ruelle aux abords du club, cette voix inconnue était accompagnée d'une seconde, beaucoup plus familière. Je me préparais psychologiquement à subir les remontrances de mon collègue lorsque celui-ci aura compris que je venais de interrompre en pleine séance de séduction.
Cependant, cette fois-ci, ce que j'aperçois ne fait que me conforter dans l'idée que mon intervention avait été nécessaire. Un homme se tenait debout, face à Giovanni qui n'avait plus l'air d'avoir les idées très claires, dans sa main reposaient plusieurs cachets d'une origine dont je ne voulais pas avoir à témoigner. Mon impulsivité fait fortement raisonner le son de ma voix, interpellant les deux hommes. En deux deux, je m'étais retrouvé face au malfrat qui tentait certainement de droguer mon ami, l'éloignant de force avant qu'il ne puisse arriver à ses fins.
─ Je peux savoir ce que tu comptais lui donner ? T'as pas envie d'aller jouer les toxico ailleurs et laisser les honnêtes gens en paix, hm ?
Mon ton était ferme et aucune trace de peur ne se présentait dans ma voix. J'étais bien décidé à éviter un accident et ce n'était pas un petit dealer à la noix qui allait m'en empêcher. J'entendais évidemment les complaintes de Giovanni, celui-ci ayant horreur que j'interfère dans ses relations, même douteuses.