Accueil
paiement refusé ♣ ft. heikkinen thoth
Invité
Invité
paiement refusé ♣ ft. heikkinen thoth | Sam 8 Sep - 16:38
Bip. Bip. Bip. Bruit répétitif qu'on n'entendait que dans les magasins. Sourire commercial exclusivement destiné à ce que les clients soient heureux alors que tout ce qu'ils me rendaient, c'était une expression indifférente. Mouvements machinaux et répétitifs pour passer les articles. Paroles identiques, à l'exception du montant de leurs courses. Oui, tout ça, c'était mon quotidien le soir. Je travaillais à mi-temps dans un super-marché, pas tous les soirs de la semaine mais certains. C'était pour gagner de l'argent, de l'argent en plus puisqu'il ne consistait pas à subvenir à mes besoins. Ce serait trop peu. Non, c'était plutôt pour économiser pour assembler une plus grosse somme qui me servira plus tard, donner cet argent à mes parents ou bien pour m'acheter quelque chose en plus. Pour mon anniversaire, je m'étais donc offert un appareil photo grâce à cet argent durement gagné. Je n'avais pas demandé d'argent en plus de mes parents pour pouvoir l'acquérir, ils m'avaient déjà autorisé à aller étudier à Séoul et à fournir encore plus d'efforts pour pouvoir compenser mes besoins, je ne voulais surtout pas leur en demander plus. Ils étaient formidables. Je voulais leur rendre tout ce qu'ils avaient fait pour moi. C'était l'une des raisons pour quoi je travaillais. Si ça semblait bien beau sur papier, ce n'était pas aussi splendide dans la vraie vie. Des soirs entiers à ne passer que des articles devant la machine, à annoncer le prix, à prendre l'argent et à rendre la somme restante, saluer le client froid et toujours, toujours revêtir un sourire, oui, c'était ennuyant. De plus, ce n'était même pas dans ma nature de sourire, alors c'était évident que mon sourire était crispé. Mais le patron ne semblait pas en être dérangé, il préférait ça plutôt à ce que je sois blasé. Pourtant, je n'avais pas l'impression que mon sourire avait grande incidence sur les gens : soit ils restaient de marbre, soit ils souriaient mais parce qu'ils auraient aussi souri s'ils s'étaient retrouvés devant une personne fermée. C'était le cas de certaines personnes âgées. Ils me rappelaient mes grands-parents et je devais avouer qu'ils me manquaient un peu. Tout comme mes propres parents, d'ailleurs. Je les avais revus cet été, mais j'avais déjà envie de les revoir. De toute façon, je retournerai à Busan en octobre, pour une raison évidente que je n'avais pas envie de citer. Évitant d'y penser, je me concentrai plutôt sur le client en face de moi : un grand blond, étranger, avec les cheveux longs. Un look atypique mais ce n'était pas comme si je n'y étais pas habitué. Il y avait eu bien plus étrange. Je fis passer ses articles devant le lecteur, ce qui prit un certain temps parce qu'il en avait pas mal, puis en vins à une somme que je venais d'annoncer. Il allait ensuite me donner l'argent, si ce n'était pas exact, j'allais lui rendre le reste, il allait prendre ses articles alors que j'allais lui dire au revoir, et il quitterait le magasin. Aussi simple que ça. Quel quotidien ennuyant... Cependant, aujourd'hui, ça ne sera pas aussi facile.
paiement refusé
Shin Tae Woo & Heikkinen Thoth
L'un des plus grands maux de la planète : le paiement refusé de la carte bleue.
Bip. Bip. Bip. Bruit répétitif qu'on n'entendait que dans les magasins. Sourire commercial exclusivement destiné à ce que les clients soient heureux alors que tout ce qu'ils me rendaient, c'était une expression indifférente. Mouvements machinaux et répétitifs pour passer les articles. Paroles identiques, à l'exception du montant de leurs courses. Oui, tout ça, c'était mon quotidien le soir. Je travaillais à mi-temps dans un super-marché, pas tous les soirs de la semaine mais certains. C'était pour gagner de l'argent, de l'argent en plus puisqu'il ne consistait pas à subvenir à mes besoins. Ce serait trop peu. Non, c'était plutôt pour économiser pour assembler une plus grosse somme qui me servira plus tard, donner cet argent à mes parents ou bien pour m'acheter quelque chose en plus. Pour mon anniversaire, je m'étais donc offert un appareil photo grâce à cet argent durement gagné. Je n'avais pas demandé d'argent en plus de mes parents pour pouvoir l'acquérir, ils m'avaient déjà autorisé à aller étudier à Séoul et à fournir encore plus d'efforts pour pouvoir compenser mes besoins, je ne voulais surtout pas leur en demander plus. Ils étaient formidables. Je voulais leur rendre tout ce qu'ils avaient fait pour moi. C'était l'une des raisons pour quoi je travaillais. Si ça semblait bien beau sur papier, ce n'était pas aussi splendide dans la vraie vie. Des soirs entiers à ne passer que des articles devant la machine, à annoncer le prix, à prendre l'argent et à rendre la somme restante, saluer le client froid et toujours, toujours revêtir un sourire, oui, c'était ennuyant. De plus, ce n'était même pas dans ma nature de sourire, alors c'était évident que mon sourire était crispé. Mais le patron ne semblait pas en être dérangé, il préférait ça plutôt à ce que je sois blasé. Pourtant, je n'avais pas l'impression que mon sourire avait grande incidence sur les gens : soit ils restaient de marbre, soit ils souriaient mais parce qu'ils auraient aussi souri s'ils s'étaient retrouvés devant une personne fermée. C'était le cas de certaines personnes âgées. Ils me rappelaient mes grands-parents et je devais avouer qu'ils me manquaient un peu. Tout comme mes propres parents, d'ailleurs. Je les avais revus cet été, mais j'avais déjà envie de les revoir. De toute façon, je retournerai à Busan en octobre, pour une raison évidente que je n'avais pas envie de citer. Évitant d'y penser, je me concentrai plutôt sur le client en face de moi : un grand blond, étranger, avec les cheveux longs. Un look atypique mais ce n'était pas comme si je n'y étais pas habitué. Il y avait eu bien plus étrange. Je fis passer ses articles devant le lecteur, ce qui prit un certain temps parce qu'il en avait pas mal, puis en vins à une somme que je venais d'annoncer. Il allait ensuite me donner l'argent, si ce n'était pas exact, j'allais lui rendre le reste, il allait prendre ses articles alors que j'allais lui dire au revoir, et il quitterait le magasin. Aussi simple que ça. Quel quotidien ennuyant... Cependant, aujourd'hui, ça ne sera pas aussi facile.(c) DΛNDELION