life has a price ✗ yijoo
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life has a price ✗ yijoo | Mar 11 Sep - 2:05 Citer EditerSupprimer lu sungjoo ✗ ahn yibo
life has a price
Cette fois c'est la fin, Yibo le sait. Cela fait des jours -peut être des semaines ?- qu'il n'a rien mangé mais qu'il est malgré tout forcé de travailler dès l'aube jusqu'à tard le soir. Et puis l'hiver est rude cette année, alors sans vêtements chauds et couverture, c'est à peine s'il dort, convaincu que s'il ferme les yeux dans son état il ne les rouvrira plus jamais. À vrai dire il ne sait pas vraiment pourquoi il s'accroche ainsi à la vie alors qu'elle ne lui a apporté que peur, famine et esclavage moderne. Il n'est important pour personne, et personne n'est important pour lui. Alors s'il mourrait ici, sur le béton froid de la pièce qui leur sert de dortoir, qui le remarquerait ? Le monde ne s'arrêterait pas de tourner, il ne manquerait à personne. Il ne serait probablement même pas enterré, il n'y aurait plus aucune trace de lui, comme s'il n'avait jamais existé. Comme si sa vie n'avait pas la moindre valeur. Mais aujourd'hui Yibo est convaincu qu'il va mourir. Lorsque les contremaitres sont venus ouvrir la grande porte pour ordonner aux gamins d'aller travailler, lui n'a pas réussi à se relever. Il est resté recroquevillé, sa peau sale qui ne cessait de trembler, sa respiration sifflante -il était malade depuis des jours-, son front brûlant, le reste de son corps gelé, les yeux à peine ouverts. Alors les hommes qui le détiennent comme une marchandise se sont approchés, l'ont secoué sans la moindre tendresse, ont pris leurs voix autoritaires pour le forcer à se lever. Mais il n'a pas bougé, il n'y arrive pas. Il est trop épuisé, trop maigre, trop malade, trop faible. C'est à peine s'il respire encore, à peine s'il est conscient. Et si d'ordinaire la simple vue de ses contremaîtres le terrorise, aujourd'hui même s'ils l'entourent comme des vautours prêts à déchirer sa carcasse, il ne frémit même pas, si ce n'est à cause du froid. Il n'a plus la force de lutter, et maintenant qu'il est si proche de la mort, elle lui parait si belle, si attirante. Il les entend parler comme un écho lointain, sent des mains se poser sur lui et il ne réagit toujours pas, comme une poupée inanimé entre leurs mains. Et puis il y a ces mots, ces mots qu'il a entendu quelques fois, redoutait tant qu'ils soient utilisés pour lui. C'était le cas à présent. Ils parlaient de rapidement le vendre pour ses organes. Et il sombre dans l'inconscience comme ça, sans rien de plus. Jusqu'au bout, il aura entendu qu'il n'est rien de plus qu'une marchandise.
by joe l'embrouille
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Re: life has a price ✗ yijoo | Mer 17 Oct - 21:38 Citer EditerSupprimer lu sungjoo ✗ ahn yibo
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tu coures aussi vite que tu peux pour arrêter le massacre. tu ne peux pas les laisser faire, pas à lui. tu ne sais pas réellement quand tout à commencer, mais tu as fini par te rendre compte que lorsqu’il était dans la pièce, tu le suivais du regard, cherchait même à savoir s’il allait bien, s’il mangeait assez. pour un contremaitre te soucier de ces gens-là, ce n’était pas quelque chose d’habituel, c’était même très très rare. mais avec lui c’était différent. tu ne pouvais pas rester de marbre face à sa bouille de gamin. il avait beau être grand, plus que toi, tu ne pouvais pas t’empêcher de le trouver cute et de vouloir le protéger. et c’est exactement ce que tu vas faire aujourd’hui. tu vas le protéger en le sauvant de l’enfer dans lequel il va sûrement finir. est-ce que tu vas lui donner une meilleure vie en étant son maître, tu ne sais pas. mais c’était mieux que de le laisser se faire tuer de la sorte. alors tu accélères le pas encore si c’était possible et tu le vois au sol complètement inanimé, ton père près de lui en train de donner ses directives. « non. » gueules-tu quand il demande qu’on l’embarque pour le mener se faire retirer les organes. « donne-le moi à la place. » c’est bien la première fois que tu lui demandes quelque chose à ton père depuis que tu es arrivé dans sa vie. mais tu ne veux pas le voir mourir. tous mais pas lui. il te regarde bizarrement alors que tu le supplies du regard. il semble peser le pour et le contre et au final, il te dit de faire comme tu veux avant de partir. « très bien, amenez le dans ma chambre. » que tu ordonnes aux sbires de ton père. tu pourras pas le porter et eux ont plus l’habitude que toi. tu les observes le soulever comme s’il n’était qu’un sac de pommes de terre et tu les suis tandis que tu te demandes si c’était la meilleure solution. y avait-il une bonne solution ? tu ne sais pas réellement. mais au moins, il est pas mort. une fois dans ta chambre et sur le lit, tu entreprends de le déshabiller pour nettoyer son corps, prenant soin de réduire la fièvre brûlante. tu le rhabilles même avec des vêtements propres et lorsque c’est fait, tu le fais entrer dans tes draps. il a besoin de dormir et de récupérer de sa maladie. il devrait prendre des cachets aussi mais est-ce qu’il arrivera à boire ? tu sais pas vraiment, alors tu le secoues quelque peu pour le faire se réveiller. « hey ! tu dois prendre des médicaments. ouvre les yeux. » même si tu voulais être doux et gentil avec lui, tu n’y arrives pas… ce n’est pas dans tes habitudes de l’être.
by joe l'embrouille
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Re: life has a price ✗ yijoo | Jeu 25 Oct - 19:44 Citer EditerSupprimer lu sungjoo ✗ ahn yibo
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Il a l'esprit embrumé Yibo, entend vaguement une voix mais elle lui semble si lointaine, presque imperceptible, il a également la sensation qu'on le touche mais n'est même pas certain que ce soit le cas. Il n'a pas envie de bouger, n'est même pas certain d'en être capable à vrai dire. Est-il mort ? Il commence à le penser. Chaque sensation est étrange, inconnue alors il se dit que c'est sans doute ça, la mort. Son esprit tente de trouver du sens à tout ça, fouille dans ses souvenirs mais c'est flou, abstrait, comme partiellement effacé. Il se souvient vaguement du froid, de la faim qui lui tordait l'estomac, de la fièvre qui lui provoquait des nausées, l'empêchait de tenir debout. Et progressivement les souvenirs de ses contremaitres refont surface et il se rappelle alors qu'ils l'ont condamné à mourir, à se faire ouvrir pour vendre tout ce qui était exploitable dans son corps, puis plus rien. Mais s'il est mort, pourquoi les sensations semblent de plus en plus réelles ? Il parvient à très lentement ouvrir les yeux et la lumière lui brûle les rétines, l'empêche de comprendre où il se trouve, ses mains bougent à peine le temps qu'il reprenne le contrôle de son corps et il parvient à reconnaitre la texture d'un tissu sous la pulpe de ses doigts. Ses cils papillonnent mais plus il s'habitue à l'éclairage et parvient à voir, moins il comprend où il se trouve. Il est même absolument certain de ne jamais s'être retrouvé ici. C'est propre, lumineux, l'odeur est douce, pour lui il n'y a pas de doutes : il a été emmené hors de l'usine. Est-il ici pour se faire acheter ? C'est ce qu'il pense en premier lieu, mais lorsqu'il tourne la tête et se retrouve face à l'un de ses contremaitres, il ne comprend plus rien et panique. Bien qu'il ait moins froid, il se sent toujours horriblement faible et sera totalement incapable de se défendre dans cet état, pourtant lorsqu'il aperçoit les cachets un élan d'adrénaline le pousse à se redresser et reculer. Il ignore de quoi il s'agit mais redoute les effets que ces si petites gélules pourraient avoir sur lui « Non... » c'est à peine soufflé, lui si peu habitué à contester les ordre, mais aujourd'hui il a peur pour sa vie, aurait tellement aimé mourir sur le sol de l'entrepôt. Pourquoi doit-il continuer à souffrir ainsi ? Les larmes lui montent aux yeux et il plaque ses mains devant sa bouche, comme pour éviter qu'on ne lui fasse avaler les cachets de force. Il est tellement perdu Yibo, peine à comprendre ce qu'il fait dans un lit confortable, avec des vêtements propres, mais rien de tout ça ne lui inspire confiance, alors il répète qu'il est désolé, dans un espoir vain de sauver sa vie.
by joe l'embrouille
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Re: life has a price ✗ yijoo | Ven 9 Nov - 19:01 Citer EditerSupprimer lu sungjoo ✗ ahn yibo
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tu t’occupes de lui sans réellement comprendre pourquoi tu le fais. tu ne voulais pas qu’il meure et tu as eu ce que tu voulais, et maintenant ? qu’est-ce que tu vas en faire ? c’est ce que tu te demandes alors que tu prends soin de lui, le lavant, lui passant des vêtements chauds et propres et le bordant dans ton lit. tu attends quelques secondes qu’il se réveille de lui-même, avant de prendre patience. tu n’es pas patient du tout et tu le réveilles maladroitement en lui demandant de prendre ses médicaments. tu l’observes paniquer et essayer de s’échapper. un soupir passe la barrière de tes lèvres tandis qu’il refuse de prendre les médicaments que tu lui proposes. il commence à t’énerver. il commence même à pleurer et ça t’agaces encore plus. tu serres les dents et tu lèves les yeux au ciel. « t’as pas le choix. tu te la fermes et tu les prends. » dis-tu alors que tu te rapproches du jeune homme. tu viens prendre place sur le lit et tu attrapes ses poignets pour qu’il te laisse avoir accès à sa bouche. sauf qu’il la garde fermée, bien fermée et que tu ne peux pas lui faire ouvrir qu’à une main. okay il l’aura voulu. tu fous les cachets sur la table de nuit et tu montes sur le lit, bloquant son corps du tien. tu places chacune de ses mains sous tes genoux avant de te pencher à nouveau pour récupérer les cachets. maintenant que tu as le champ libre pour faire ce que tu veux, tu viens pincer son nez pour l’obliger à ouvrir la bouche. t’as l’impression de te revoir petit quand tu refusais de manger ce que ton père te donnait et qu’il utilisait la même méthode. « ça va pas te tuer. » que tu lui dis alors que tu attends qu’il ouvre la bouche par manque d’air. tu fais tomber les cachets dans sa gorge avant de mettre un peu d’eau, le but n’étant pas de le noyer mais qu’il puisse avaler les comprimés dans soucis. tu attends quelques secondes que ça disparaisse de son gosier, avant de le relâcher. « je cherche pas à te tuer, alors quand je dis quelque chose tu obéis. » ton regard noir s’attarde sur son visage. « c’est compris ? » tu es comme ton père, tu ne supportes pas qu’on te désobéisse. alors, même si tu as une affection particulière que tu ne comprends pas pour ce jeune homme, tu n’aimes pas qu’il te dise non. « tu t’appelles comment ? » parce que tu as beau le « connaître » tu n’as jamais su son prénom.
by joe l'embrouille