Ces derniers mois Kelea et Caden avaient pu se voir qu’en coup de vent, s’échanger quelques baisers entre deux portes quand personne ne regardait … elle était si fière de lui, de tout ce qu’il entreprenait. IL était fait pour la scène et pour briller. Il avait de choses à dire grâce à sa musique et Kelea était la première à l’encourager, à lui dire de tenir le coup quand bien même c’était dur et compliqué pour eux de se faire une place dans le milieu … Il bossait si dur qu’ils pouvaient à peine se parler, même si dès qu’il le pouvait Caden lui envoyait des messages. Elle ne lui reprochait jamais son absence car la jeune femme voyait bien à quel point il faisait de son mieux. Encore plus quand pendant une séance de chimio il avait pris 1h de son temps, grâce au couvert d’Alexander, pour l’appeler en facetime et l’encourager. Kelea savait dans le fond qu’il aurait aimé être là, présent pour elle, d’avantage pour sa maladie, et davantage pour le plaisir de pouvoir l’embrasser et la toucher. Elle avait conscience que parfois la distance était aussi pour lui que pour elle, alors elle se contentait de sourire, de lui souffler quelques mots doux et tendre pour qu’il garde la force d’avancer. Elle voulait être un roc pour lui, elle n’était pas certaine de pouvoir clamer qu’ils étaient fou amoureux l’un de l’autres … mais il fallait bien admettre qu’ils étaient proches et fusionnelles. Ils faisaient de leur mieux pour le cacher, parfois s’obligeant à rester dans la même pièce sans se porter attention … comme si c’était facile d’être près de lui sans lui parler, ni le regarder. Leur complicité ne passait pas inaperçu et Alexander leur avait bien fait remarquer d’y aller doucement. C’était la mort dans l’âme que Kelea comptait  les jours et les heures qui la séparait de lui. Et ce soir, finalement elle avait le droit de passer quelques heures avec lui … juste assez pour qu’ils puissent se retrouver et combler ce manque que les jours d’absences créaient. Il avait pu se libérer et venir chez elle. Elle avait bien proposé de venir jusqu’à leur dortoir mais … si le manager la trouvait ici ça aurait été la fin de tout … elle avait alors tout prévu. Elle avait tamisé les lumières, préparé un repas du mieux qu’elle pouvait n’étant pas une reine de la cuisine. Et plus encore … Elle avait mis un ensemble de lingerie si sexy qu’elle se trouvait elle-même irrésistible …  Elle mordille sa lèvre impatiente. Elle sait qu’il va bientôt arriver et les dernières minutes sont les pires. Les plus lentes, les plus torturantes … Pourtant quand la sonnette retentit elle sursaute comme si cela la surprenait et elle court jusqu’à la porte. Elle sait que Caden peut entendre sa cavalcade, son empressement et son enthousiasme. Plus encore quand elle lui ouvre la porte un sourire resplendissant aux lèvres, les yeux brillants et le souffle court de sa soudaine course. « Enfin … » laisse-t-elle échapper dans un souffle amoureux, elle ne perd pas plus de temps pour lui attraper la main et l’attirer dans l’appartement. Elle avait pourtant prévu tout une entrée, voulant l’aguicher, mais elle avait été incapable de lui résister. Dans un rire tendre elle lui fait sauter sa casquette et tire sur son masque pour libérer ses lèvres. Bon sang qu’il lui avait manqué … Maladroite dans son élan elle les avait fait trébucher contre la porte alors qu’elle se jetait contre ses lèvres pour l’embrasser sans plus attendre. Elle se presse contre lui dans un gémissement plaintif sans perdre son sourire et noue ses bras frêle autour de sa nuque. « Tu m’as manqué. Tellement manqué. » Souffle-t-elle entre deux baisers ne lui laissant ni le temps de retirer son manteau, ni de quitter l’entrée de l’appartement. Cette porte d’entrée fermée était le meilleur endroit, selon la jeune femme, pour lui exprimer tout son amour. Elle plaque ses lèvres contre celle de Caden pour un dernier baiser remplie de tendresse et d’empressement avant de souffler « Bonjour vous … » d’une voix douce et apaisée. Elle soupire d’aise en venant nicher son visage dans son cou et frissonner. Mon amour …