Dog inroad
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Dog inroad | Sam 29 Sep - 16:00 Citer EditerSupprimer
La coupure sur son épaule. Profonde et qu'il ne peut pas bander comme une simple plaie sur l'avant bras comme d'habitude. Une visite problématique. Un jaloux. La branlée qu'il a collé à son pote dealer pour la mauvaise qualité de son travail ne lui a pas plu. Il a voulu le venger. Au couteau. Dommage pour lui. Aran a remplacé ce connard incapable et Gon a envoyé son pote au tapis avec un morceau de doigt en moins. Il a encore du nettoyé le sol de son appart, ça commence à le gonfler, il va finir par employer une femme de ménage, muette et sourde. Une conchita handicapé de la vie, un peu stupide. Voilà ce qu'il lui faudra. Et cette plaie reste. Hôpital? C'est mort. C'est valable dans les accidents ou après ses combats en kick boxing officiel. Mais pas pour ces problèmes là. Solution. Tanjiu. Le type aussi fragile qu'indispensable. Doué de ses mains ce type mais introuvable. La douleur lancinante commence à aigrir son caractère plus que d'ordinaire. Gon s'impatiente de ne pas le trouver. Bien. Puisqu'il faut employer les grands moyens, faisons le.
Son œil gauche lui fait mal, ça n'arrange rien à son état froid du moment. Il attrape une bouteille de saké, histoire d'encaisser ce qui l'attend. La plaie est couverte d'une compresse épaisse, mais les 7 cm de chair abîmée lui défonce la nuque tant cela irradie depuis deux jours. Il n'a rien désinfecté. Comme d'habitude. Endurcissement, maître de patience. Son portable, ses clefs de bagnole, un sac plastique contenant de quoi le suturer. Il part. Neuf heures quinze. Le trafic est pénible. Tous ces jeunes qui vont en soirée. Certaines boutiques sont encore ouvertes. Lui, ce qu'il veut c'est juste arrivé à destination, sans qu'un con ne lui emboutisse sa carrosserie, sans quoi, il pourrait bien descendre et éclater sec la gueule de celui ou celle qui a osé. Oui , elle , aussi. Pas de préférence. Ces bonnes femmes utilisent bien trop leurs atouts pour amadouer les hommes. C'est dire son humeur du soir. Infecte. Le moteur stoppe son ronronnement grave devant le dortoir des Pyobeom... victimes fashion et autres félines en chaleur caractérielles ou bouilles de guimauve, qui donnent des idées malsaines aux plus pervers. Il ne déroge pas à la règle. Tanjiu est là dedans. Il va aller le trouver. Y'a pas moyen. Bouteille, matos de soin, clope aux lèvres, il claque la portière et s'avance vers la porte. Une silhouette fine se dessine dans l'ombre. Prédation. Parfaite cible. Et baisable... très b.... elle a un truc. Un truc parfaite pour arriver à ses fins. Approche. La démarche calme. Les pas plantés. Il ne va pas passer par quatre chemins.
"Hey. Je viens voir Tanjiu. Besoin d'son aide."
Plus près d'elle, il la toise d'un bon vingt centimètres, large carrure devant la petite ondine nocturne. "J'aimerais autant que ce soit discret. Si tu cries, je prends ton badge et je me débrouille pour te faire taire. Autant faire les choses intelligemment." Tact zéro. Aucune courtoisie. Même pas un bonsoir. Il se débrouillera pour la faire taire? De quelle façon? Impossible de savoir pour elle et c'est très bien, ça fait naître un sentiment d'angoisse soudain qui va la pousser à agir. Ses yeux ne sont pas ceux d'une peste caractérielle. Elle va obéir. Il passe sa grande main derrière sa nuque et l’entraîne à coté de lui, direction la porte. Aucune violence. Tout en douceur mais sa force de poigne se laisse deviner contre sa peau si douce, sous ses cheveux fins, dont l'odeur fine lui arrive aux sens. Délectable.... heureusement qu'il vient pour Tanjiu sinon il se serait bien attarder à séduire cette gazelle fragile. "Ouvre. Et je te conseille de dire que je suis un ami. Je trouve Tanjiu et dans une heure, je disparais." Sa voix résonne dans les oreilles de la pauvre Pyobeom qui s’exécute docilement. Il aime voir son visage embué de rougeurs. Trop tentant de la torturer un peu plus.
La porte s'ouvre, il la dépasse calmement, mais s'arrête, se retourne, lui prend le menton du bout de ses doigts râpeux, lui bloquant une courte seconde. Courte seconde où ses lèvres touchent les siennes. Smack court, nicotiné, la clope dans l'autre main qui tient le sac. Il tacle la clope au loin, en quittant ses lèvres, et s'éloigne sans un regard, un rictus discret sur le visage. Remerciement malsain, tellement jouissif devant ses rougeurs.
Bon Tanjiu, t'es où.... du rose. Partout. Comment ils peuvent vivre là dedans? Pour la première fois de sa vie, il aimerait être aveugle. Il croise une petite nana qui se tord presque le cou en levant la tête. Il se s'arrête pas. Elle doit se demander ce qu'il fout là. Un autre duo de filles. Tanjiu... ok. Quel couloir. Il en fait un. C'est pas ça. Ça le gonfle. Il croise un mal embouché et esquive sa question. Il ne veut péter la gueule à personne, juste que Tanjiu s'occupe de son dos. Au détour d'un couloir, il croise une gueule d'ange. Il comprend mieux ce qui vit dans cette ruche rose. Des peluches. "Hey".
Il le stoppe, enfermant son avant bras dans sa main lourde. "Je cherche la piaule de Tanjiu." Faites qu'il sache. Indiqué. Un merci froid, et Gon s'enfonce dans le couloir qu'il n'allume pas. Economie. Il frappe deux coups et entre. Il pourrait être en train de baiser qu'il s'en foutrait. Il est trop à bout pour ces conneries. Ah. Tiens il est là. "Yoh, p'tit doc. J'ai du soudoyer les peluches de ta tanière, mais j't'ai enfin trouvé. J't'affiche le topo. J'ai une plaie, j'ai l'matos, l'anesthésiant et j'irai pas à l'hosto. Tu m'connais à force. Et si tu refuses de m'soigner, ça va s'infecter, ce qui est déjà le cas. Et t'auras mon cas sur la conscience." Sa voix est calme, fatiguée, mais on voit bien qu'il en a plein le cul. Il déteste jouer à cache cache en plus. Il pose son bordel sur un meuble, constatant que le coloc est absent. Très bien. Son regard refixe Tanjiu. "Cherche pas, c'est toi ou rien."